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dimanche 31 janvier 2010

Espagne : le gouvernement socialiste envisage l’âge de la retraite à 67 ans

France : les socialistes archaïques restent figés à 60 ans

Sortie de la Rue de Solférino
Le gouvernement socialiste espagnol a approuvé vendredi une proposition de réforme de la Sécurité sociale prévoyant de repousser de deux ans l'âge légal de la retraite à 67 ans, a annoncé sa vice-présidente Maria Teresa Fernandez de la Vega. La proposition devra être débattue par les partis politiques. L'âge légal actuel de la retraite est de 65 ans, mais le gouvernement veut le repousser pour maintenir la viabilité du système face au vieillissement de la population espagnole et à l'allongement de l'espérance de vie. La ministre de l'Économie, Elena Salgado, a déclaré que le gouvernement voulait que cette réforme s'applique graduellement à partir de 2013. "C'est une proposition (...) ; nous avons beaucoup de temps pour débattre", a-t-elle déclaré.

Les syndicats et le patronat sont divisés

En réponse au gouvernement socialiste de Zapatero, les principaux syndicats espagnols, CCOO et UGT, ont déjà fait part de leur hostilité à ce projet qui sera débattu au sein d'une instance réunissant les partis politiques présents au Parlement, baptisée "Pacte de Tolède". Quant à lui , le patronat espagnol, la CEOE, a déjà demandé à ce que l'âge de la retraite soit établi à 70 ans.
Cette proposition gouvernementale tombe au lendemain d'une étude de l'Institut officiel de la statistique (Ine) qui a estimé qu' en 2049, il y aura 9 inactifs pour 10 actifs, dans l'hypothèse où l'âge de la retraite serait maintenu à 65 ans. "Notre système est aujourd'hui sain", mais la réforme est nécessaire si l'on veut le maintenir dans le futur, a déclaré Mme de la Vega.

La proposition tombe également le même jour que la publication de mauvais chiffres du chômage. À la fin 2009, le taux de chômage s'est établi à 18,83 % de la population active, soit 4,326 millions de chômeurs contre 3,207 millions un an plus tôt.

Le dogmate socialiste français n’évolue pas

Le premier secrétaire du PS, a été rappellée à l’ordre par son aile gauche. Elle s'est faite remonter les bretelles par ses camarades qui portent à la fois une ceinture et des bretelles: ils marchent, comme ci-contre, au double rétroviseur. Contre toute raison et dans un esprit électoraliste, mardi soir sur TF1, Martine Aubry a battu en retraite sur l’âge de départ.

Celle que la presse présentait comme la première opposante n’est pas maîtresse chez elle.BR>
Elle avait évoqué le 17 janvier la possibilité d’un départ à la retraite à 61 voire 62 ans, suscitant aussitôt une bronca dans son propre parti. La patronne du PS s’est rapitement alignée sur les doctrinaires ringards socialistes: elle a rectifié le tir mardi soir en se prononçant pour le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans.
"C'est un tournant, c'est demi-tour, marche arrière toute, retraite en rase campagne", a déclaré M. Accoyer sur Europe 1. "C'est assez désolant, je trouve, pour une femme qui a des prétentions d'avenir, des ambitions. C'est désolant, parce qu'il s'agit de l'avenir des retraites de tous les Français", a-t-il regretté.
"Il est trop tôt" pour abandonner l'espoir d'un consensus sur ce sujet, a toutefois poursuivi le président de l'Assemblée, souhaitant que ce ne soit, de la part de la patronne du PS maire de Lille, qu'"une retraite en phase de campagne électorale" à deux mois des régionales.
Il a d’ailleurs jugé que le débat sur les retraites était "mal engagé pour le Parti socialiste".

Le PS va de l'avant: Aubry fait du rétropédalage


La rénovation du PS est toujours en cours et le projet électoral est en rade.

Ses ultimes réponses à la crise et ses dernières propositions constructives au gouvernement sont le boycottage de France 2 et de la conférence sur les déficits...

Clearstream: MAM soutient le procureur face à Villepin

Une leçon de loyauté professionnelle, à contre coeur

Rappel à la vertu politique d'une Chiraquienne à la gauche vertueuse

Dénonçant le goût de certains pour la "théorie du complot" (et ses travaux pratiques: lire PaSiDupes), la ministre de la Justice a appelé l'ancien Premier ministre à faire passer "l'intérêt général" de la majorité devant les considérations "politiciennes".
Dominique de Villepin, qui se pose en "alternative" à Nicolas Sarkozy à droite, "est un homme politique qui doit exprimer ses idées" mais "j'espère que ses idées ne se limitent pas à des attaques contre le président de la République", a déclaré l'ancienne présidente du RPR sur Europe 1. Elle en a probablement autant pour le PS, mais la polémique n'est pas le fort de ce serviteur discret de l'Etat.
"L'intérêt général, j'y suis particulièrement attachée", a-t-elle souligné, et le gaullisme, dont se réclame Dominique de Villepin, "cela correspond à certaines idées, convictions,
comportements".

L'ancien Premier ministre, qui comparaissait pour complicité de dénonciation calomnieuse, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris jeudi matin. Mais le procureur de la République, Jean-Claude Marin, a annoncé qu'il faisait appel de cette décision vendredi. Cet appel n'ouvre pas -comme l'affirme la presse d'opposition- la voie à un nouveau procès, courant 2011: il s'ajoute à la décision antérieure des deux condamnés, à 15 mois ferme pour Gergorin et Lahoud.

Dominique de Villepin, qui se dit victime de "l'acharnement" de Nicolas Sarkozy, affirme que la décision de faire appel a été prise lors d'une réunion à l'Elysée jeudi après-midi -- une "allégation mensongère" selon l'entourage du chef de l'Etat. Le procès devait être ouvert en tout état de cause, du seul fait de la volonté des condamnés en première instance. Le reste est amertume et polémique politicienne qui, ajoutée au coup médiatique de Vincent Peillon-la-honte à l'endroit (mais surtout à l'envers) du service public de télévision, risque fort de démobiliser l'électorat aux régionales de mars prochain.

Michèle Alliot-Marie, ministre de devoir

La Garde des Sceaux a confirmé dimanche 31 que le procureur a pris sa décision seul et "en pleine cohérence" avec ses réquisitions - LIRE PaSiDupes . Il avait requis 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende.
"Il l'a dit lui-même et c'est la vérité: le procureur a pris sa décision sans qu'il y ait ni instruction ni incitation de quelque nature que ce soit", a déclaré Michèle Alliot-Marie sur Europe 1. "Je ne laisserai pas faire des choses contraires aux règles et attaquer un magistrat", a-t-elle souligné.

Michèle Alliot-Marie dément formellement la rumeur
A la question: "Nicolas Sarkozy a-t-il donné instruction de faire appel?", Michèle Alliot-Marie -chiraquienne- a été affirmative : "Non, je le dis très clairement."
Elle a en outre précisé qu'elle avait été informée de l'intention de Jean-Claude Marin de faire appel jeudi soir "par les services de la chancellerie".
"Je n'accepte pas qu'on instrumentalise à des fins politiciennes ou des revendications à des fins syndicales la décision du procureur", a insisté Michèle Alliot-Marie.

La compétition Villepin-Sarkozy, que les proches exacerbent par media interposés à quelques semaines d'élections régionales et dans la perspective de la présidentielle, est suicidaire.

Baroin demande à Sarkozy d'interférer dans l'exercice de la justice !

Le député UMP de l'Aube, François Baroin, proche de Dominique de Villepin, a dit espérer un geste d'apaisement et de rassemblement de Nicolas Sarkozy. "Il est inenvisageable que cette situation perdure", a-t-il dit sur Canal+.
"Il faut que le président tourne la page sans attendre (le procès en appel)", a-t-il suggéré, considérant implicitement que le procureur ne serait pas apte à décider seul et en conscience. Persistant dans cette optique insultante, il conseille benoîtement "qu'ils se voient, qu'ils se parlent. C'est au président de la République de faire ce geste de rassemblement. On ne peut pas arriver in fine six mois avant la présidentielle avec un sujet de cette importance qui ne soit pas purgé", a-t-il estimé, appelant la majorité à "faire revenir dans le jeu" Dominique de Villepin. Drôle de jeu !
  • Sur Radio J, le maire UMP de Levallois-Perret, Patrick Balkany, a en revanche dénoncé la "mauvaise manière" faite par Dominique de Villepin à l'UMP et lui a lui prédit un échec face à Nicolas Sarkozy.
    "Toutes les divisions à droite de tous temps ont toujours été rejetées. A droite, tous ceux qui ont voulu se présenter contre le leader naturel ont été punis par l'électorat", a rappelé le député UMP des Hauts-de-Seine
    .

    Il est plus que jamais nécessaire que le nouveau procès détermine clairement les responsabilités. Puisque l'opposition a intérêt à dresser les deux rivaux l'un contre l'autre, attendons-nous à ce qu'elle tire le meilleur parti possible de cet affrontement, quitte à ce que la recherche de la vérité en soit perturbée et qu'elle perde un peu de ce qui reste de son crédit-vertu.
  • Le PS est coupable de « glissement progressif vers le lepénisme», selon Mamère

    Accessoirement, le Verts Mamère veut «virer » Frêche

    Le "désobéisseur" civile est un gendre idéal


    Mamère non plus n'est pas piqué des Verts

    Le sulfureux avocat général de la gauche politique est un parangon de vertu. Epargné par le bureau de l'Assemblée Nationale , il a repris du service dans le rôle du censeur au-dessus des lois -en mariant deux hommes- et des règlements. Quand il ne fait pas de bras d'honneur en pleine Assemblée Nationale et au cours de son envahissement par Greenpeace, une ONG supranationale sans légitimité, ce garant vertueux de la démocratie, de surcroît soupçonné de complicité, demande que les têtes tombent LIRE PaSiDupes . Celles des autres.

    Nostalgique de l'heureux temps de la Terreur, puisque sanglant à souhait, l'ex-journaliste de France 2 n'a jamais réussi à être crédible, tant ses excès comportementaux et langagiers rendent ses déclarations caduques et vouent chacune de ses entreprises à l'échec. Devenu avocat -par indulgence coupable ou par erreur- LIRE PaSiDupes , il compense avec une frénésie redoublée son désir de réquisitoires par des anathèmes et des condamnations qu'il diffuse à tour de bras sous l'oeil des caméras friandes de ce genre d'énergumène.

    L'ayatollah Mamère a donc encore frappé dernièrement.
    Il a trouvé matière en abondance à exprimer sa détestation du genre humain en la personne de ce monceau d'abjection qui le dépasse dans l'abomination: Georges Frêche. Facile! Il ne tient debout qu'à l'aide d'une canne et d'un étai humain.
    L'amer Mamère décrète ce qui est bien pour les uns et jette l'anathème sur les autres. Cette fois, il a condamné Frêche sans jugement, ni avocat...: le présumé innocent des insultes racistes à l'encontre de Laurent Fabius se déclare un nouvelle fois bouc émissaire et victime innocente. Mais Mamère n'entend pas l'accusé et n'écoute pas ce qu'il peut dire pour sa défense.

    Le jugement du totalitaire Mamère
    Le député Vert Noël Mamère, interrogé par Public Sénat, s’indigne des propos de Georges Frêche, un rival dans le mépris, parlant de « racisme » et dénonce la « faute » de ses anciens camarades socialistes. Le député Verts met dans le même panier le fruit blet et les pommes mûres de la discorde. Selon lui, ils ont « posé le voile sur leurs valeurs pour garder quelques sièges ».

    Le PS coupable de « glissement progressif vers le lepénisme»

    « Je pense que la coupe est pleine maintenant. Il est temps pour le PS de tirer les conclusions en mettant tout en œuvre pour faire battre Georges Frêche. Il est depuis plusieurs années en train d’opérer un glissement progressif vers le lepénisme. » Hélène Mandroux va pouvoir d'autant plus facilement pactiser avec les Verts de la région Languedoc-Roussillon...

    Ils avaient pourtant tout pour s'entendre. Hélène Mandroux s’est en effet prononcée pour que les couples homosexuels puissent se marier. Elle a pris cette position au nom de « l'égalité des droits ». Pour le maire, le PACS, qui a conduit à une plus grande visibilité de la diversité des couples, reste notamment largement désaventageux en cas de décès d’un des partenaires. LIEN Midi Libre

    L'amer Mamère justifie son accusation contre le PS
    "Les propos qu’il a tenu sur les Harkis, les noirs et maintenant Fabius, si ce n’est pas de la xénophobie, de l’antisémitisme et une forme de racisme, je ne sais pas ce qu’est le racisme. Georges Frêche est un universitaire. [comme Benoît Hamon ?] Il devrait savoir que les mots ont un sens. Je ne peux pas imaginer qu’il n’ait pas mesuré la portée et la connotation de ses propos. Georges Frêche, c’est la réplique de Sarkozy [et de Fadela Amara – lire PaSiDupes ] quand il utilise les mêmes mots que Le Pen. Je pense au discours de Dakar par exemple. Sarkozy lui est habile. Il le fait dans un bas de soie."

    Suite et fin du réquisitoire de l'avocat général

    Il y a une faute politique de laisser Georges Frêche prospérer en faisant de tels propos. Les socialistes ont accompagné la dérive de Frêche. Si la gauche n’est pas capable de faire battre Georges Frêche et lui dire qu’il n’a plus sa place dans la gauche, ce n’est pas sur Georges Frêche qu’il faudra s’interroger, mais sur la gauche. Europe-Ecologie est présente en Languedoc-Roussillon avec des politiques qui n’ont pas attendu la dernière goutte qui fait déborder le vase pour dénoncer les propos de Georges Frêche. Je pense à Sylvain Pastor, élu Verts. Si on avait écouté ces gens-là [quel mépris dans la forme !], si les socialistes n’avaient pas posé le voile sur leurs valeurs pour garder quelques sièges, on n’en serait pas là. "

    ECOUTER Mamère sur France Info, le 28 janvier
    Ce qui gêne, même lorsqu'il a raison, c'est que ces mots soient prononcés par Mamère.

    Clearstream: Eva Joly, parfaite illustration de la dépendance des juges à l'idéologie

    L'ex-juge indépendante, toute puissante et vertueuse est candidate

    L'ancienne juge d'instruction Eva Joly se révèle à nouveau

    Selon elle, la décision du procureur Jean-Claude Marin de faire appel dans l'affaire Clearstream est la "parfaite illustration de l'absence d'indépendance du parquet". L'ancienne magistrate ajoute qu'elle se sent "mal à l'aise de voir qu'il annonce sa décision de faire appel à la radio dès le lendemain du jugement, alors qu'il avait dix jours pour réfléchir". Dans son entretien accordé dimanche 31 au JDD, la juge Joly n'a pas tellement pris davantage le temps de la réflexion, bien qu'elle ne connaisse le dossier qu'à travers la presse. Il semble bien que
    les considérations qui motivent sa prise de parti sont essentiellement politiques.

    Les juges 'indépendants' de l'affaire Clearstream ?

    A l'époque de l'affaire Alcatel, les journaux avaient, tour à tour, dénoncé puis vanté l'audace de ces "petits juges" contre la délinquance en col blanc. Le "petit juge d'Evry" était du nombre des magistrats instructeurs qui stigmatisaient le pouvoir.

    -> Il se trouve que ce 'petit juge d'Evry' n'est autre que Jean-Marie d'Huy, lequel s'est précisément fait connaître par l'instruction de l'affaire mettant en cause le groupe Alcatel, provoquant la chute du PDG, Pierre Suard, choisi par Édouard Balladur en 1986 pour privatiser la CGE (Compagnie Générale d’Électricité). Or, le PDG a bénéficié d'un non lieu. Il a alors publié « L'envol saboté d'Alcatel-Alsthom » aux Editions France-Empire, en février 2002, et « En Toute Impunité - La scandaleuse destruction d’Alcatel Alsthom », à la Société des Ecrivains, en octobre 2009.
    Jean-Marie d'Huy est aujourd'hui le magistrat instructeur de l'affaire Clearstream, avec Henri Pons. Ils instruisent également ensemble l'affaire Rhodia, l'affaire Vivendi et l'affaire du comité d'entreprise d'EDF.

  • Henri Pons est l'autre juge indépendant de tous (Montpellier), avec Jean-Marie d'Huy, de l'affaire Clearstream 2 (ou affaire du Corbeau), survenue en marge de l'affaire des frégates de Taiwan. Il a démêlé plusieurs affaires internationales de trafic de stupéfiants et de blanchiment, dont une enquête sur un trafic impliquant le frère de l'ancien président mexicain Carlos Salinas.
    Difficile de croire que ces juges d'instruction tout puissants seraient indépendants et sereins.

    La magistrate qui débine les procureurs au nom de l'indépendance de la magistrature

    La gauche ne tolère le Parquet que lorsqu'elle est au pouvoir

    Candidate Europe Ecologie, la juge Joly Eva est aujourd'hui forcément -et ouvertement- partisane
    Cette militante hurle avec les loups de la gauche et ne conçoit pas que le procureur Marin a pu décider de son propre chef de faire appel de la relaxe de Dominique de Villepin. Elle manifeste ainsi son manque absolu de respect du Parquet qui contrebalance la toute puissance des juges partisans et des syndicats de la magistrature, lesquels entendent co-gérer le ministère de la Justice.
    Si Joly Eva désapprouve les procureurs, elle peut toujours militer démocratiquement, plutôt que de tenter de peser sur un procès en cours. Cette ingérence n'est pas républicaine: qu'un journaliste téléguidé propage une polémique lancée par l'opposition n'est pas éthiquement professionnel, mais qu'une magistrate, certes atteinte par la limite d'âge 63 ans), milite sur la place publique dans son domaine d'activité est indécent. Cette attaque ad hominem est intolérable.

    'Tous contre un', devise de la gauche vertueuse
    Orfèvre en matière de rumeurs, cabales et autres produits de déstabilisation, la gauche tente d'intimider et de salir le procureur, dont l'honneur est mis en cause. Jean-Claude Marin dénonce le procès qui lui est intenté et -dans l'isolement qu'impose sa charge- doit s'élever seul contre la meute de ses détracteurs. Il l'affirme, son appel n'est pas la marque d'un "acharnement sarkozyste", mais des magistrats engagés alimentent pourtant la suspicion. Ainsi, Eva Joly.
    Il est en soi effarant qu'une magistrate vertueuse donne à un magazine un entretien dans lequel elle règle des comptes avec son confrère du tribunal de Paris, mais que, de surcroît, elle ne fasse
    aucune allusion au droit qui est celui d'un procureur d'exercer le pouvoir que lui confère sa charge n'est pas très joli, joli. Du fait de cette cabale, et dans le secret de sa conscience, le procureur de Paris doit veiller lui-même à ce que soit rendu à tous les procureurs de France ce qui appartient aux procureurs. Dans la mesure où il subsiste des zones d'ombre ou que le jugement ne lui paraît pas équitable, le procureur est dans son bon droit de prendre la décision qui permette d'aller au fond de l'affaire et d'obtenir un jugement à son sens plus juste, au nom du peuple. Le rôle subalterne du journaliste Denis Robert, par exemple, a-t-il été complètement élucidé ? Que cela plaise ou non à Madame Joly, il est donc naturel que son collègue du tribunal de Paris fasse appel d'une décision qui ne prend pas son réquisitoire en compte. C'est son droit et c'est, de son point de vue, son devoir.
    La militante craint-elle que toute la lumière soit faite ?

    La juge 'indépendante' Joly est dans la logique de son engagement politique

    Sans surprise, la juge, qui a notamment instruit l'affaire Elf, confirme l'engagement politique de toute une vie dans la magistrature.
    "Pour convaincre l'opinion publique qu'il a agi en toute indépendance, nous pourrions demander à Jean-Claude Marin de rendre publics tous les rapports et toutes les notes administratives qu'il a forcément transmises à sa hiérarchie comme c'est l'usage dans les dossiers sensibles", ajoute-t-elle.


    Ses termes trahissent son intention
    "Pour convaincre l'opinion publique » souligne qu'elle est en campagne et cherche à manipuler l'électorat
    Sa question de savoir s' «il a agi en toute indépendance » est une insulte à la profession sur laquelle, elle-même magistrate, jette l'opprobre.
    «Nous pourrions demander » constitue une menace caractérisée.
    Cette menace de « demander à Jean-Claude Marin de rendre publics tous les rapports... forcément transmis(es) à sa hiérarchie» souligne ô combien le juge d'instruction, qui n'a de comptes à rendre à personne, est tout-puissant et potentiellement dangereux. Ces propos renvoient à la volonté de domination exercée par le pouvoir judiciaire sur notre société.
    Ils rappellent aussi de nombreuses affaires douloureuses et les dangers de l'exercice solitaire du pouvoir judiciaire, symbolisé par les petits juges, tels Fabrice Burgaud (affaire d'Outreau, mai-juillet 2004) ou Henry Pascal (affaire de Bruay-en-Artois dans les années 1970).


    L'instrumentalisation politicienne ne fait pas de doute

    De la part d'une magistrate vertueuse, la déception est grande.
    Tout autant que dans le cas du juge indépendant Eric Halphen qui s'est engagé en politique, d'abord en soutenant la candidature présidentielle de Jean-Pierre Chevènement, puis en se ralliant aujourd'hui à Roland Castro (« l'Utopie concrète »), la juge Joly était moralement tenue à l'obligation de réserve. Mais les instits "désobéisseurs" ne revendiquent-ils pas aussi une pleine autonomie pédagogique dans leurs classe tout en exigeant davantage de moyens de l'Etat. Il est vrai que la politique ne s'embarrasse pas de la vertu.

    La très indépendante juge Joly (née Gro Eva Farseth en décembre 1943 à Oslo (Norvège) est française par mariage. A 18 ans, elle séduisit Pascal Joly, le fils aîné (cousin de l'humoriste Sylvie Joly) de la famille française qui l'accueillait au pair. Qui soupçonna ensuite, au temps où elle était -secrétaire chez Eddie Barclay, puis styliste de mode, qu'elle est depuis longtemps attirée par la gloire et motivée par la politique. Quand, tardivement à 38 ans, Gro Eva fit son entrée dans la magistrature, elle opta pour le Parquet et se fit nommer … substitut du procureur de la République à Orléans, et cela en 1981, à l'arrivée de Mitterrand à l'Elysée.
    => Un beau palmarès
    Elle se délecta rapidement des dossiers politico-financiers : c'est ainsi qu'en 1989 elle se fit détacher au Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI, organisme rattaché au ministère des Finances), qui épaule les entreprises en difficulté dans les zones sinistrées: le socialiste Pierre Bérégovoy était ministre des Finances.

    Plus tard, nommée en 1990 juge d'instruction au pôle financier de Paris, elle instruisit l'affaire Bernard Tapie, lequel fut ministre de la Ville sous le gouvernement de ...Pierre Bérégovoy.

    La juge d'instruction instruisit l'affaire Elf qui la rendit célèbre. Elle fit en effet incarcérer (1996) le patron Loïk Le Floch-Prigent, ancien PDG d'Elf et président en exercice de la SNCF.

    Puis elle ouvrit les dossiers de l'affaire des frégates de Taïwan (avec et de l'affaire Dumas-Deviers-Joncour, qui, en 1998 amenèrent à la mise en examen de Roland Dumas (ci-contre), ancien Garde des Sceaux et proche de François Mitterrand et président du Conseil constitutionnel du même président socialiste de la République. Il sera pourtant condamné en première instance en 2001, mais relaxé en appel en 2003.
    Dans ce regret que le procureur n'ait pas fait appel faut-il trouver la source de sa rancoeur et la raison de ses attaques actuelles ?

    Mme Joly, devenue députée européenne au parcours sinueux (7 juin 2009)

    -> En 2007-2008, Joly Eva va d'abord au Mouvement démocrate (MoDem) et proche de François Bayrou. Elle avait indiqué qu'elle serait "peut-être" candidate aux européennes de juin 2009 sous les couleurs du MoDem... Mais elle reprend son indépendance.

    -> En octobre 2008, Gro Eva vire franchement à gauche et rejoint le rassemblement Europe Écologie (elle a cette foischaussé des lunettes rouges: pour passer inaperçus) . Elle est alors en deuxième position sur la liste des écologistes pour l'élection européenne de juin 2009 en Île-de-France, derrière Daniel Cohn-Bendit et José Bové.
    A noter encore que la juge indépendante Laurence Vichnievsky s'est convertie à la politique: elle sera tête de liste … Europe écologie (aussi) pour les élections régionales de 2010 en PACA.
    Face à Vincent Peillon-la-honte, parachuté de Picardie en PACA: la Diagonale du Fou.

    Les magistrats indépendants sont à gauche !

    L'indépendance de la juge est-il assez clairement établi ?
  • samedi 30 janvier 2010

    Clearstream: Gergorin et Lahoud envoient Villepin en appel

    Villepin accuse Sarkozy
    L'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, a été dans un premier temps blanchi de tous les chefs d'accusation par le tribunal correctionnel de Paris. Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin sont en revanche condamnés respectivement de 18 et 15 mois ferme, et Florian Bourges avec sursis. Quant à Denis Robert est relaxé: il est journaliste.
    Le président de la République, dont le nom apparaissait dans les listings truqués de l'affaire Clearstream, avait été soupçonné et finalement mis hors de cause. A l'annonce de la relaxe de D. de Villepin, il a fait savoir qu'il ne fait pas appel: Nicolas Sarkozy "prend acte" de la décision du tribunal.

    Des appels indépendants de l'Elysée

  • Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud, considérés respectivement comme la tête de la manipulation Clearstream et la petite main qui l’a facilitée, ont immédiatement fait appel de leur condamnation. Le parquet a en effet interjeté contre eux un « appel incident », ce qui permettra à la juridiction d’appel d’alourdir éventuellement les peines prononcées en première instance.
    « Il faut que la cour d’appel ait tous les éléments. (…) Fin 2010 ou début 2011, on pourrait avoir un second procès », a souligné Jean-Claude Marin, qui avait requis dix-huit mois de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende à l’encontre de l’ancien Premier ministre pour « complicité de dénonciation calomnieuse ».

  • Vendredi matin sur Europe 1, le procureur de la République de Paris, a annoncé, à son tour, sa décision de faire appel de la relaxe de Dominique de Villepin. Le ministère public disposait en effet d’un délai de dix jours pour formaliser ou non son appel du jugement de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

    La polémique politicienne

    Ce choix serait « politique », selon l’ancien Premier ministre qui affirme tenir d'un fonctionnaire de l'Elysée l'information de pressions du président. Par sympathie, le PS emboite le pas de D. de Villepin: selon les socialistes, le procureur aurait reçu l'ordre de faire appel.

    => Déjugé, le procureur fait logiquement appel

    Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, n'apprécie pas que le tribunal ne l'ait pas suivi dans son réquisitoire. Sauf pour l'intéressé, l'opposition de gauche et la presse engagée, ill n'est donc pas surprenant qu'il fasse appel. « De manière un peu surprenante, le jugement ne condamne pas Dominique de Villepin », a déclaré Jean-Claude Marin. Avant l’ouverture du procès, le représentant de l’accusation avait stigmatisé le rôle de l’ancien Premier ministre dans l’affaire Clearstream. Celle-ci porte sur la falsification de fichiers de la chambre de compensation luxembourgeoise visant à imputer des comptes occultes à des personnalités, dont Nicolas Sarkozy.
    Vendredi matin, le haut magistrat a logiquement considéré que le tribunal n’avait « pas tiré toutes les conséquences de ce qu’il a entendu. Tout n’a pas été dit dans cette affaire. Il y a place encore pour faire émerger une part de vérité ». Répondant par avance aux critiques des avocats de M. de Villepin, Jean-Claude Marin a confirmé son indépendance vis-à-vis du chef de l’Etat, partie civile dans cette affaire. « Je n’ai pas besoin de recevoir d’instructions de quiconque pour faire appel. »

  • L'avocat de la défense
    « Il n’est pas imaginable dans une affaire où le président de la République est partie civile, où le garde des Sceaux (Michèle Alliot-Marie) est un des témoins majeurs du dossier, que le procureur agisse de son initiative sans en référer à sa hiérarchie constitutionnelle », a expliqué à France-Soir Me Olivier Metzner, l’un des avocats de l’ancien Premier ministre, dénonçant un « acharnement inouï » du chef de l’Etat.
    « Le tribunal a répondu à l’argumentaire du ministère public dans son jugement », a par ailleurs souligné l’avocat, relevant que les propos du haut magistrat s’apparentent à « un sentiment de mépris à l’égard d’une juridiction, elle, indépendante ».

  • L'avocat de Nicolas Sarkozy
    « Vous avez, et c’est ma conviction, le sentiment que dans cette affaire le ou les commanditaires n’ont pas été condamnés », a déclaré jeudi soir sur RTL Me Thierry Herzog le conseil de Nicolas Sarkozy,qui n'est plus partie civile. Il a aussi estimé que ce jugement n’était que « la vérité judiciaire rendue par le tribunal et en première instance ». Le chef de l’Etat, qui ne pouvait faire appel que sur les intérêts civils, ne sera pas représenté en appel.

    => Villepin et la gauche en stéréo
  • Chirac, alors président en exercice, fut aussi accusé et blanchi

    => Le général Philippe Rondo, lors de sa longue audition devant le tribunal correctionnel de Paris début octobre 2009, s’était dit « persuadé » qu’une enquête avait été « commandée par le chef de l’Etat », sinon il ne serait pas intervenu.
    Le militaire et Jean-Louis Gergorin affirmèrent que, au cours de la réunion du 9 janvier 2004 où sont évoqués les listings, Dominique de Villepin se prévalut d’instructions présidentielles pour demander des investigations. Ce que Jacques Chirac démentit, dès le 22 juin 2007, dans un courrier adressé aux magistrats instructeurs : il ne fut pas exigé d’enquête sur les personnalités mises en cause dans l’affaire Clearstream, et il rappela qu’il ne témoignerait pas sur des faits accomplis durant son mandat.
    Ph. Rondot précisa avoir prévenu le général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major particulier du Président, le 21 juillet 2004, des risques encourus par M. Chirac : « L’enjeu, c’est que le président de la République soit montré du doigt, toujours en référence à la réunion du 9 janvier. »

    => Le ministère de la Justice aurait-il donné des ordres ?

  • C'est la thèse de Dominique de Villepin
    Sur le plateau de RMC, à l'annonce de l'appel du Parquet, l'ancien chef du gouvernement a accusé d'emblée le chef de l'État de "poursuivre son acharnement". "Je connais bien Jean-Claude Marin pour savoir que ce n'est pas sa décision. Il décide, dit-il, de faire appel, mais c'est une décision de Nicolas Sarkozy", affirma Dominique de Villepin. Il accuse nommément: "Nicolas Sarkozy a menti dans ce dossier, les éléments sont là, il a menti sur la date à laquelle il a été informé de ces opérations."
    Le chef de l'État "a poussé, lors du procès, dans la bouche de son avocat, tellement loin qu'il a été amené à utiliser des documents à qui il a donné une interprétation fausse", soutient Villepin. Sarkozy "a été amené à s'appuyer sur l'un de ceux qui ont été reconnus coupables en donnant du crédit à la thèse défendue par Imad Lahoud", selon laquelle l'informaticien connaissait bien l'ancien Premier ministre.

  • L'opposition abonde dans le sens de Villepin
    Le PS est-il animé par un souci de justice ou une volonté de polémique?
    En l'occurence, la socialiste Elizabeth Guigou n'a d'ailleurs pas jugé opportun de faire un coup médiatique en boycottant la presse. L'ex-Garde des Sceaux de Lionel Jospin (1997-2000) déclare ne pas concevoir que le procureur Marin ait pu faire appel sans avoir au préalable pris l'avis de sa hiérarchie. On notera la différence entre « prendre l'avis » d'en bas et « recevoir des ordres » d'en-haut… Plus grave est son insulte aux procureurs, qu'elle accuse d'être de simples courroies de transmission du ministre de la Justice. Ils défendent les intérêts de l'Etat et les confondre avec ceux de l'exécutif est réducteur et infamant.

    -> Babette Guigou nous explique-t-elle aujourd'hui que dans l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris au temps de J. Chirac, le Procureur de la République de Nanterre, Yves Bot, était aux ordres de la Garde des Sceaux Guigou ?
    -> Babette Guigou reconnaît-elle avoir tiré les ficelles, lorsqu'en 1998, Alain Juppé fut mis en examen pour des faits commis en tant que secrétaire général du RPR ? Le procureur de la République de Paris, Bruno Cotte, était-il à sa botte ?
    -> Babette était-elle en guerre en 1999, lorsque Jean Tiberi fut mis en examen pour « complicité de trafic d'influence » dans l'affaire de l'OPAC ? Depuis, le juge Halphen s'est engagé en politique... Il a soutenu la candidature présidentielle de Jean-Pierre Chevènement, a ensuite été candidat du Pôle républicain dans l'Essonne aux élections législatives de 2002 et a enfin (?) adhéré au Mouvement de l'Utopie Concrète de Roland Castro. Si les juges sont plus indépendants de l'exécutif que les procureurs, sont-ils pour autant neutres et apolitiques, libres de toute idéologie ?
    -> Est-ce enfin à la demande du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), saisi par le président François Mitterrand, que le juge Eric Halphen fut dessaisi du volet Hauts-de-Seine de l'affaire des HLM de Paris ? Cette Garde des Sceaux socialiste met-elle aussi en doute l'intégrité du CSM ?

    Autre chose ? L'engagement politique des magistrats syndiqués

  • Le parti-pris du Syndicat de la magistrature (SM)
    Ce syndicat est politiquement ancré à gauche, comme le démontra sa prise de position dans l'entre deux tours de l'élection présidentielle française de 2007. Le SM tenta de faire pression sur les consciences, se déclarant inquiet du programme de Nicolas Sarkozy.
    Aujourd'hui, une fois de plus, le SM (28 % des suffrages aux élections professionnelles) milite contre le droit du procureur Marin de faire appel: "Je ne peux pas imaginer qu'on n'ait pas parlé en haut lieu de l'éventualité d'un appel", a de son côté insinué l'imaginative Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature (SM).
    Mobilisé en renfort, Matthieu Bonduelle, secrétaire général du SM, n'a pas contredit sa présidente. Bien qu'il admette ne pas en savoir plus que nous, il va plus à fond dans l'expression d'un simple sentiment personnel: "Je ne sais pas si M. Marin a reçu des instructions, mais je constate que ça permet à M. Sarkozy de se montrer magnanime en disant je ne fais pas appel, et d'obtenir la poursuite de cette procédure contre son adversaire politique"... Un mandat syndical autorise-t-il un magistrat à bafouer la présomption d'innocence ainsi qu'à condamner sur la place publique un citoyen qui n'est pas mis en examen ?

  • Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats (USM, 63 % des voix, reste davantage dans les limites de l'obligation de réserve qui devrait s'appliquer aux magistrats, qu'ils soient représentants syndicaux, ou non.
    "Ce qui me gêne, encore une fois, c'est que comme d'habitude, les suspicions sont généralisées sur les décisions prises par le parquet, parce qu'il est dépendant du pouvoir politique." "C'est navrant, parce que c'est l'image de la justice qui en est éclaboussée. »
  • Au dessus de la mêlée, Michèle Alliot-Marie
    Alors ministre de la Défense de Jacques Chirac, avait également soutenu n’avoir « jamais attaché la moindre crédibilité aux soi-disant instructions du Président » et encore moins évoqué le dossier avec lui.
    Les polémistes peuvent-ils soutenir que la chiraquienne Michèle Alliot-Marie, qui fut ministre de la Défense (2002-2007) de Jacques Chirac, puis de l'Intérieur (2007-2009) dans les gouvernements Raffarin et...Villepin, a pu transmettre les ordres de l'Elysée au procureur Marin, en tant que Garde des Sceaux (juin 2009) du gouvernement Fillon de Nicolas Sarkozy ?

    Dominique de Villepin, qui s’était réclamé d’une autorité supérieure, en l’occurrence celle du président de la République, Jacques Chirac, chef des Armées, pour s’assurer de l’exécution par le général Rondot de ses propres instructions, aura l'occasion de démontrer qu'il est cette fois victime de Sarkozy, successeur de Chirac.

    Au final, les Français retiendront que la sérénité et l'impartialité des jugements est une illusion et que les magistrats du parquet ne seraient pas capables de prendre leurs responsabilités, selon la Garde des Sceaux socialiste. Ils ne sont pas syndiqués, à la différence des juges, et la sémillante Guigou peut s'en payer à coeur joie, ce qui, au premier coup d'oeil, ne semble pas, il est vrai, dans sa nature.

    => Elizabeth Guigou a-t-elle, en qualité de Garde des Sceaux, fait usage des procédés qu'elle impute aux autres ?
  • LIRE l'article suivant de PaSiDupes

    Majorité et opposition défavorables à une candidature Villepin

    Villepin à l'Elysée: les Français sont partagés sur une éventuelle candidature

    51% des sondés ne souhaitent pas que Dominique de Villepin soit candidat, contre 48%.
    Ainsi, l'ensemble des Français serait-il partagé sur une éventuelle candidature de Dominique de Villepin. C'est ce qu'indique un sondage Ifop pour La Provence publié samedi, alors que l'intéressé ne s'est pas plus porté candidat à l’élection présidentielle de 2012.

    Hypothèse d'école de sondeur

    L'opposition était invitée à s'exprimer, bien qu'elle ne soit pas concernée par la désignation des candidats opposables à leur challenger.
  • Parmi les 48% de Français favorables à une candidature de l’ancien Premier ministre, 54% avaient voté pour Désirdavenir Royal (PS) en 2007, 46% pour François Bayrou (MoDem) et 43% pour Nicolas Sarkozy.
  • Parmi les 51% de personnes défavorables à une candidature de Dominique de Villepin en 2012, 56% avaient voté pour Nicolas Sarkozy en 2007, 51% pour François Bayrou et 45% pour Sa Cynique Majesté Royal. 1% des personnes interrogées ne se prononcent pas sur une éventuelle candidature de M. de Villepin.

    Ce sondage a été réalisé à chaud, de jeudi 28 à vendredi 29, alors que la décision de relaxe venait tout juste d'être annoncée. Vendredi, le parquet décidait de faire appel.
  • vendredi 29 janvier 2010

    L'antisémitisme socialiste ébranle le PS

    La presse militante minimise et dresse des pare-feux

    G. Frêche, 71 ans et peu mobile, avait [c'est déjà du passé...] participé au débat sur l'identité nationale avec une "petite phrase" -rien à voir avec une insulte...- rapportée par L'Express publié jeudi: " Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche pas catholique", dit-il à l'adresse de l'ex-Premier ministre Laurent Fabius d'origine juive, qui avait précédemment affirmé ne pas être "sûr" de voter pour lui, s'il était électeur dans sa région. « D'origine » était jusqu'ici un label d'authenticité, mais il semble bien que la gauche laïque a fait de certains une honte.

    Frêche crie son innocence
    Son propos est "déformé à dessein", la breis galeuse est victime d'une "chasse à l'homme", "il est un bouc émissaire", il n'a fait qu' employer une "expression populaire utilisée par tous les Français depuis des siècles". Sans arrière pencée. Une nouvelle insulte de Georges Frêche à l'endroit du « mec » Fabius dont la "tronche n'est pas catholique", selon lui, met le PS à l'envers. Les socialistes du bureau national ont fini par lâcher le président socialiste de Languedoc-Roussillon. Le PS l'avait exclu en 2007 pour dérapages verbaux, avait fini par le soutenir après un plébiscite des militants régionaux le 3 décembre.
    Après avoir toléré Frêche et avoir ménagé sa liste DVG en ne lui opposant aucune liste PS, la Rue de Solférino compte finalement l'embarrasser aux régionales avec une liste alternative gauche-Verts conduite par la maire PS de Montpellier. Elle n'est pas garantie sans OGM...

    Après s'être "indignée" mercredi soir de cette "insulte aux valeurs de la gauche", jeudi la patronne du PS, Martine Aubry, a engagé une manoeuvre de retardement, à six semaines des régionales: "je proposerai au Bureau national (direction) du 2 février de demander à Hélène Mandroux", maire PS de Montpellier et amie proche de la maire de Lille [donc de Frêche qui l'avait placée à la mairie], "une femme de convictions et d'engagement", de "conduire une liste de rassemblement de la gauche et des écologistes en Languedoc-Roussillon".
    Mme Mandroux (médecin-anesthésiste née en 1940) a immédiatement saisi l'opportunité et appelé "tous les socialistes, toutes les composantes de la gauche et les écologistes à venir (la) rejoindre sans arrière-pensée, sans calcul".

    L'affaire n'est pas dans le sac

    La partie est délicate pour le PS, une précédente tentative de liste alternative a en effet avorté. En outre, compte tenu de la popularité de de l'affreux Jojo Frêche, le risque est grand pour la gauche de perdre la région.

  • Les Verts accepteront-ils une liste commune conduite par les socialistes? Leur leader Cécile Duflot s'est dite jeudi disposée à "travailler" avec le PS à condition qu'elle reste dirigée par le Verts Jean-Louis Roumégas.
    M. Roumégas, lui-même, n'entend d'ailleurs pas céder la place: "dans tous les cas de figure, il y aura une liste Europe Ecologie au premier tour".
  • Rallier les cinq fédérations complices de la Région constitue un autre défi majeur: l'Hérault est un puissant bastion PS où les hommes liges de Georges Frêche, responsables et colistiers PS, lui ont déjà réaffirmé leur solidarité et dénoncé les "basses manoeuvres" de la direction nationale. Or, il tient les autres fédérations où, année après année, il a également posté ses hommes dans chaque instance décisionnelle. Sauront-ils redresser la tête et se libérer de son emprise ?

    Des réactions claires? mais de seconds couteaux
  • Pascale Boistard, secrétaire nationale du PS aux adhésions et initiatrice de la pétition qui a conduit à l'exclusion de Georges Frêche du parti en ...2006, a indiqué que «les propos de Georges Frêche sur un homme d'Etat de la dimension de Laurent Fabius rappellent les heures les plus sombres de notre Histoire». Laval était « d'origine » socialiste: Frêche est-il un Laval ?
    Elle a demandé «aux socialistes du Languedoc Roussillon de proposer un autre choix aux électeurs, c'est à dire une autre liste fondée sur le rassemblement de la gauche et le respect de ses valeurs». Le mot antisémitisme n'est toujours pas prononcé. Elle y fait à peine allusion.
    L'accusation d'antisémitisme, c'est pour les autres.
  • Aurélie Filippetti, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale, a indiqué par communiqué que les propos de Georges Frêche étaient «à vomir» et insultaient «les valeurs de la démocratie». Rien sur le tabou de l'antisémitisme socialiste.
  • Noël Mamère, député-maire Verts, a affirmé: «Je ne peux pas imaginer qu’il n’ait pas mesuré la portée et la connotation de ses proposAussi bien, l'avocat Mamère a déjà offert de défendre ses intérêts devant ses juges...
  • Coupeur de tête, le député PS Arnaud Montebourg attaque Georges Frêche de front. Jeudi 28, il a qualifié «d'antisémites» les propos sur Laurent Fabius, avant de mettre Martine Aubry au pied du mur en la sommant «d'organiser la construction d'une liste alternative» en Languedoc-Roussillon face à celle du président sortant. «C'est un propos antisémite condamnable. Il faut en finir et couper la branche pourrie du frêchisme en Languedoc-Roussillon», a déclaré Montebourg sur France Info. Signifie-t-il à ses électeurs que Frêche a dépassé la limite de fraîcheur ?

    Des réactions convenues

  • François Hollande comprend la popularité de G. Frêche et loue son talent de "grand administrateur". A côté de cela, sa faute ne peut certes être "tolérée", mais n'est qu'une banale "transgression". C'est dit, c'est fait et on n'en parle plus.
  • PaSiDupes rappelle pour mémoire les condamnations des associations vertueuses
    - SOS racisme appelle sobrement le PS à «arrêter de se compromettre avec ce personnage» et à lui «retirer son soutien» dès les élections régionales. Méprisant et laconique: ils sont faits pour s'entendre.
    -Le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) déplore que Georges Frêche a pris «le risque de réveiller des stéréotypes antisémites qu'il importe d'effacer du débat public». Le mot est prononcé, mais c'est surtout l'invite à ne pas réveiller davantage les stéréotypes qui est claire.
    -Le CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) se déclare «scandalisé par ces propos, qu'il faut bien qualifier d'antisémites, et les condamne sans aucune réserve». Le CRAN transgresse à son tour.
    -Pour la LICRA, «il s’agit d’une stratégie délibérée afin de glaner les votes des électeurs du Front National dans la région qu’il convoite.» C'est dit ! Il ne faudra pas l'oublier: le devoir de mémoire va trouver matière à s'activer. Mais il ne la convoite pas: il l'a mise en coupe réglée et envisage de continuer à y sévir.

    Peu d'adjectifs vengeurs et définitifs
    - Claude Bartolone, qui est un proche de Laurent Fabius, a appelé à constituer une liste PS contre Georges Frêche aux régionales en Languedoc-Roussillon. Il a en effet estimé qu'«il est temps d'en finir» avec le président sortant de la région après ses propos qu'il a jugés «nauséabonds» sur Laurent Fabius. «Maintenant, il faut qu'il en paie le prix, il vaut mieux perdre une région que de perdre son âme. De tels propos sont inacceptables», a ajouté le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis.
    - Le député socialiste de l'Essonne, Manuel Valls, n'est jamais loin et toujours prêt à intervenir. Il a appelé jeudi son parti «à rompre définitivement» avec Georges Frêche, qui fait «honte à la gauche et à la République», et à présenter une liste aux régionales en Languedoc-Roussillon contre lui.


    La presse banalise autant que faire se peut

    La presse banalise et minimise.
    Elle
    ose donc écrire que «sa nouvelle petite phrase [celle de Frêche] a fait déborder le vase... » Que l'image est belle ! A gauche, une insulte antisémite est une « petite phrase », un simple couac ... Le Monde, embarrassé, titre: « Georges Frêche, un mot trop loin ». Comprenne qui peut...

    En guise de coupe-feux, les media militants préfèrent s'étonner que Dominique de Villepin doivent faire face à un appel du parquet suite à sa relaxe dans l'affaire Clearstream. Il était pourtant évident qu'indépendamment du parquet, les deux condamnés allaient relancer le procès. L'antisémitisme de Frêche a mis en pause le débat sur la loi sur le voile islamique.

    Le PS relativise. Il est déjà passé à autre chose

    La direction du PS se garde de hurler à l'insulte raciste: voyez Hollande. Et
    l
    a candidate de la gauche à la dernière présidentielle a la tête ailleurs. Sa Cynique Majesté Royal ne se laisse pas distraire par de telles considérations subalternes: la tête dans le guidon des régionales, elle ne songe pas à demander pardon aux juifs de la part de son ami Frêche.
    Certes, les avocats généraux socialistes sous pression et à l'affût se défoulent: ainsi, Montebourg n'a-t-il pas pu se contenir, mais une condamnation par un second couteau vaut pas une sanction à l'unanimité. Pareillement, la presse aux ordres reste sobrement factuelle et se garde de vilipender le triste sire socialiste ou de dénoncer le racisme rampant au PS.

    Pour le numéro deux du PS, l'eurodéputé Harlem Désir, il s'agit désormais de remporter "une victoire morale et une victoire électorale" en Languedoc-Roussillon. Il entend "battre la droite, garder la région à gauche et battre Georges Frêche".
    Désavouant Claude Bartolone, le choix, pour H. Désir, "n'est pas entre perdre son âme ou perdre les élections ». « Le choix est de gagner cette région sur nos valeurs", a martelé Désir, avec un cynisme dont le PS devra se justifier. Le PS n'a pas d'états d'âme, on le savait. Qu'il n'a pas d'âme n'est pas à proprement parler un scoop: une “ âme ” est une personne, un animal, ou la vie dont jouit une personne ou un animal.
  • Juif «d'origine », Jack Lang a demandé de «présenter immédiatement (ses) excuses» à Laurent Fabius, lui reprochant d'avoir commis «un acte grave» en insultant avec «des propos quasiment racistes» l'ancien Premier ministre socialiste. Ce « quasiment » ne manque pas de sel !
  • Autre produit d'origine contrôlée, Julien Dray reste coi.
  • L'indécence consommée du poseur de lapin.
    Toute honte bue -il faut dire qu'il fut l'un des lieutenants de Sa Cynique Majesté Royal-, l'eurodéputé PS parachuté de Picardie en PACA, Vincent Peillon, qui a fait un sale coup à France 2, avait soutenu Georges Frêche, président sortant du Languedoc-Roussillon, socialiste sous le faux-nez DVG. Il a de surcroît affirmé jeudi que l'affreux Jojo Frêche avait «des excuses à faire» sur ses propos «inacceptables», … si «vraiment ça a été prononcé» ! On atteint là des sommets abyssaux. L'honnêteté de Peillon n'est plus à démontrer. A-t-il une âme ?

    Ce qui leur importe plus que tout ?

    Les socialistes réfractaires au ralliement à la liste alternative seront-ils exclus ? Pour l'ineffable Harlem Désir, une grande figure du socialisme, "on n'est pas dans les procédures administratives. [Rien que ça suffit à cataloguer l'individu !...] On appelle à un sursaut et à une prise de conscience" [Savent-ils ce que c'est ? L'ont-ils déjà vue ?]. Après le cynisme, l'hypocrisie.

    L'UMP s'est félicitée que le PS décide "enfin d'investir une autre liste".
  • Eric Raoult, député de Seine-Saint-Denis, a déclaré avoir «découvert un Le Pen de gauche» en Georges Frêche, et a affirmé avoir cru que c'était le «1er avril».
  • Frédéric Lefebvre s'est demandé dans un communiqué si «l’indignation» du PS n’était pas qu'une «indignation de façade». «Nous condamnons fermement la nouvelle sortie inadmissible du candidat socialiste en Languedoc Roussillon. Nous demandons à Martine Aubry de mettre en accord ses actes avec ses paroles à un moment où, on le voit avec ce qu’il vient encore de se passer à Strasbourg, plus que jamais, la communauté juive a besoin d’une parole claire de tous les républicains Et quels sont les mots de soutien et de réconfort de la républicaine Marie-George Buffet ?
    Le porte-parole de l'UMP a observé qu'il y a «suffisamment de listes de gauche en Languedoc Roussillon pour que le Parti Socialiste retire son soutien à Georges Frêche et l’accorde à une autre liste», prévenant que si le PS ne prenait pas cette décision, «ce serait un nouvel exemple de double langage». Le PS se trouvait dans une impasse.

    L'alternative à la liste alternative

    La liste alternative pourrait être un cocktail gauche-Verts conduit aux régionales par la maire PS de Montpellier. Hélène Mandroux a bondi sur l'occasion, mais son atterrissage brutale sur le trampoline des Régionales risque d'éjecter le Verts Roumégas (ci-contre) qui entre en résistance et se cramponne à la première place.
    A gauche de la gauche, le numéro 2 du PCF, Pierre Laurent, a estimé jeudi qu'il était «urgent que la gauche se réveille» après les propos «indignes» de Georges Frêche. Il a souligné qu'il «y en a assez de ce renoncement permanent». Justement, la patronne du PCF sort de son sommeil: aux réfugiés politiques kurdes PS, Marie-George Buffet se déclare prête à accorder le droit d'asile sous la tutelle de Mélenchon au Parti de Gauche...
  • L'Express: Cécile Duflot, pas piquée des Verts

    Elle ambitionne d'être le clone de Sa Cynique Majesté Royal

    Lancement d'Europe Ecologie

    Cécile Duflot (ci-contre, cheveux longs et gras), présidente des Verts de la région Ile-de-France ?

    «Je m’y prépare», confiait-elle, sibylline, début janvier, lors de ses vœux à la presse. Ah oui, et comment ?

    Par exemple, en faisant comme si.

    «Un jour, j’ai mis trois collaborateurs autour d’une table et je leur ai dit : "Voilà, on gagne les régionales, qu’est-ce qui se passe le 22 mars, le 23 ?" Depuis, je sais ce que je ferais, à qui je parlerais, qui je recevrais… Mais la vraie clé, c’est que j’ai constitué un maillage d’experts avec qui échanger et une équipe», raconte-t-elle. On la retrouve un soir au Tabac des ministères, en plein VIIe arrondissement et à deux pas de l’hôtel de région. «Pas encore chez moi !» plaisante-t-elle. Patronne rouée des Verts depuis 2006, Duflot «n’était pas programmée pour être candidate» aux régionales. Au début, la perspective de se retrouver, à 34 ans, à la tête de la première région de France - 4,5 milliards d’euros de budget, 11, 5 millions d’habitants - lui a paru incongrue. «Je sentais que je ne pouvais pas dire que je pourrais être présidente, sans en être moi-même convaincue», glisse-t-elle. «Si elle gagne l’Ile-de-France, Cécile sera la Ségolène de 2012», rêve un de ses proches.

    Naïveté. Ces derniers mois, Cécile Duflot multiplie les rencontres. Des «prospectivistes qui pensent l’avenir à vingt ans, des spécialistes des transports, de l’énergie», explique-t-elle. Mais aussi des petits patrons ou des architectes jusqu’alors peu acquis à la cause verte, comme Jean Nouvel avec qui elle a déjeuné. Elle se frotte aux nouveaux candidats europe-écologistes, transfuges du PS et du PCF. Avec Robert Lion, 75 ans, tête de liste à Paris et ex-patron de la Caisse des dépôts, Duflot évoque les «40 millions de frais financiers annuels payés par la région» et la possibilité de «ne plus emprunter à des banques qui ont des filiales dans les paradis fiscaux». Elle parle gestion de l’eau avec son colistier Jacques Perreux, ex-PCF et vice-président du conseil général du Val-de-Marne. Discute avec Augustin Legrand des Enfants de Don Quichotte de leur projet de «foncière solidaire», qui «n’a rien à voir avec l’agence foncière régionale». Pour se préparer, elle a «travaillé», dit-elle. Et «sérieusement». Jean-Vincent Placé, son directeur de campagne, s’agace qu’on questionne les capacités de gestionnaire de sa candidate, qui «a fait l’Essec et bosse depuis quinze ans dans un organisme de logement social».

    Duflot reporte chiffres et argumentaires dans un grand classeur et trois carnets, qu’elle extirpe de son sac besace. Un gris, un marron «recyclé» et un noir bourré de post-it et de cartes de visite : Sophie de Menton, la présidente d’Ethic (une association patronale), qui a claqué la porte du Medef, l’ambassadeur du Royaume-Uni… Les séminaires à répétition sur le projet, qu’elle présentera mardi, servent de formation accélérée. Un passe Navigo à prix unique sur toute l’agglomération ? «J’ai braillé pour obtenir un chiffrage précis», dit-elle. «Elle manque parfois d’épaisseur et reste trop souvent dans la formule», juge un proche. Sur le Grand Paris, Duflot désavoue un de ses proches qui veut reprendre la proposition d’Edouard Balladur de regrouper la capitale avec les trois départements les plus denses. Elle arbitre en faveur d’un participant qui s’exclame : «On ne va pas reprendre des propositions de droite pour se démarquer du PS.» [On en est là !] Parfois, sa volonté de mettre en œuvre la transformation écologique de la société frise la naïveté. «Quand elle nous dit qu’il faut créer 1 000 écoquartiers et agrandir les forêts, on se dit : "Aïe, aïe, aïe !" Si on est trop simples, on perdra autant en crédibilité que si on est trop compliqués», lâche un élu régional Verts. Qui concède :«Cécile est super bonne en écolo qui prend le RER A tous les jours.» [Convaincu(e) ?]
    Pour la candidate, «le rôle d’une politique n’est pas d’être une super technicienne, mais de connaître les bons interlocuteurs et d’être capable de démêler les enjeux». Elle se dit «lucide» sur son statut de challenger dans les sondages, qui la donnent plus de dix points derrière Jean-Paul Huchon, le patron PS de la région, en lice pour un troisième mandat. Hier [27 janvier], Daniel Cohn-Bendit a jugé «improbable» qu’Europe Ecologie devance le Parti socialiste. «Je sais que la probabilité est loin d’être évidente. Mais j’ai vu les européennes. Les électeurs peuvent se dire non pas "Cécile Duflot est géniale" mais "on veut une présidence écolo". Du coup, si ça arrive, on sera prêts.» Et si cela rate, pas de regrets : «On sera armés pour parler projet dans la négociation d’entre deux tours», dit-elle. «Elle joue aussi pour garder le leadership d’Europe Ecologie dans le giron des Verts», note un «non-Vert».

    Maldives. Cécile Duflot soigne son image, se pomponne de plus en plus, mais sait que ce n’est pas seulement devant les caméras que cela se joue. Le carton d’Europe Ecologie aux européennes (16,28%) l’a propulsé dans la cour des grands : deux rendez-vous à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy, une journée avec Martine Aubry à La Rochelle. Mais aussi un baptême du feu médiatique, du 20 heures de TF1 à Europe 1, avec Jean-Pierre Elkabbach qui l’asticote sur ses vacances de Noël aux Maldives. «Je ne veux pas être la nouvelle Besancenot» [qui reverserait [une partie de] ses indemnités au NPA -c'est la règle- s'il était élu, mais vit aux crochets de sa femme], dit celle qui a été sacrée lundi «révélation politique 2009» par le jury du Trombinoscope. Dans un sondage Viavoice, que Libération s’est procuré, «sa notoriété progresse depuis le mois d’août : 40% de gens la connaissent. Elle a réussi à installer une crédibilité. Honnêteté et sincérité en positif. Manque de carrure et trop écologiste en négatif», résume François Miquet-Marty, directeur de Viavoice. «Il n’y a rien sur les Maldives», déclare l’intéressée, soulagée.

    Depuis sa candidature, mûrie cet été, «Cécile prend de la densité, conclut Cohn-Bendit, mais elle n’a rien à gagner à brûler les étapes, son atout, c’est son équipe» (cf. photo ci-dessus). Bref, la star, ce n’est pas encore «Cécile».

    jeudi 28 janvier 2010

    Georges Frêche: opération séduction du FN aux dépens de Fabius

    Insulte antisémite du socialiste candidat aux régionales

    La tête de liste officieuse du PS est décidément bon pour le jeu de massacre.

    Laquelle de ces deux espèces faut-il sauver ?
    "Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche pas catholique», aurait déclaré récemment le président socialiste sortant de Languedoc-Roussillon, à l'adresse de Laurent Fabius, selon l'Express. L'entourage de l'élu n'a pas été en mesure de démentir les propos de l'odieux Frêche qui avait la volonté d'insulter l'ancien Premier ministre.
    France Info dit en outre de Fabius qu'il est « d'origine » juive !... Diraient-ils pareillement de Désirdavenir Royal qu'elle est « d'origine » catholique? Ces pitoyables journalistes ne savent plus comment dénaturer les faits.

    L'essentiel demeure l'antisémitisme de Frêche

    Pour parler sans détour des « origines » de Fabius qui jusqu'ici n'étaient un problème pour personne, disons clairement qu'il est juif. Que les faux-culs cessent donc de dire que l'ancien premier ministre a « des origines judaïques », comme si le déclarer juif serait insultant.

    Cela dit, l'accumulation des termes employés par Frêche dépassent les limites. Surtout, ils font fi du plus élémentaire respect. Le terme « mec » est inconvenant et celui de tronche est aussi grossier que l'affreux Jojo Frêche est vulgaire. Enfin, le vicieux adapte l'expression populaire «ne pas avoir l'air catholique » en sorte de pouvoir arguer de son innocence, alors que le contexte n'autorise pas le doute sur le sens profond de cette déclaration. L'historique des relations Fabius-Frêche ne plaide pas en faveur d'une simple maladresse de langage. Les hommes se détestent et se cherchent noise depuis longtemps.

    Un lourd passif de dérapages racistes

    Georges Frêche n'a pas de leçons à recevoir du Front National.
    Pour se rallier ses électeurs, il renouvelle les insultes à l'endroit des communautés diverses.

    => Février 2006 - Cherchant à gagner des votes parmi les Pieds Noirs rapatriés en Languedoc-Roussillon, il s'en est pris aux harkis qu'il a qualifiés de "sous hommes", ce qui lui avait tout de même valu d'être exclu du Parti Socialiste, à l'époque de Flamby 1er, toujours lent à l'allumage.
    "Vous êtes allés avec les gaullistes (...). Ils ont massacré les vôtres en Algérie et, encore, vous allez leur lécher les bottes,! (...) Vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur !" LIRE PaSiDupes
    Georges Frêche a été condamné à 15 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Montpellier pour ces propos avant de faire appel. En 2009, la Cour de cassation a confirmé la relaxe de la Cour d'appel de ...Montpellier !

    =>Juin 2006 - Frêche compare sa ville à un "poste avancé de Tsahal", l'armée israélienne, en référence à la présence d'artistes de ce pays au festival Montpellier Danse.

    => Novembre 2006 – Des Bleus de l'équipe de France de football, le maire de Montpellier avait déjà dénoncé le nombre excessif, comptant coller au sentiment d'un segment non négligeable de ses électeurs du sud de la France. Il dit: "Dans cette équipe, il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre (...). S'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls (...). Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine." VOIR la video
    Le 27 janvier 2007, trois mois plus tard, il est exclu par la commission nationale des conflits du PS .

    Aubry, enfin "indignée", a saisi la direction du PS

    Candidat aux prochaines élections régionales, Georges Frêche avait malgré tout obtenu la bénédiction du PS suite à un vote de confiance massif des militants de Languedoc-Roussillon. LIRE PaSiDupes
    La seule préoccupation de l'équipe Aubry étant non pas le respect, mais la conservation de la région, au prix du déshonneur, le PS n'a opposé aucune liste socialiste pur lisier à celle DVG de l'exclu socialiste . Le PS n'est d'ailleurs pas tellement sourcilleux en matière de racisme. LIRE PaSiDupes

    Mais la réaction de Martine Aubry est à un autre titre insultante pour la majorité des Français.
    Le premier secrétaire du Parti s'est dit "indigné", mais en qualifiant ces propos "d'insulte aux valeurs de la gauche". Ce sectarisme manichéen sur des valeurs soi-disant spécifiques de la gauche est une autre insulte aux Français.

    La majorité met le PS en demeure

    L'annonce de la Ch'tite Aubry qu'elle saisirait un jour la direction du PS pour "décider des suites" à donner a été jugée à son tour insultante. La décision de la direction ne serait intervenue qu'après les Régionales et le tour était joué.

    La majorité a donc poussé le PS à prendre une décision qui l'honorerait.
    Elle l'a incitée à investir une liste alternative pour les élections régionales de mars face au président sortant de Languedoc-Roussillon. Cette proposition fut ensuite reprise par un nombre grandissant de dirigeants socialistes qui n'auraient pas eu l'idée tous seuls. LIRE aussi

    Autres insultes sans caractère raciste
    Georges Frêche est également célèbre pour ses coups de colère lancés en plein conseil régional.

    -> Ainsi, en novembre 2005, il qualifie de "gugusses" les parlementaires socialistes ayant proposé l'abrogation de l'article de loi sur les rapatriés et les harkis. Puis, devant le conseil, il entonne le chant colonial : "C'est nous les Africains qui revenons de loin."

    -> Quelques jours plus tôt, lors de l'inauguration d'une mosquée, Georges Frêche lance: "Je me demande si ce ne sont pas les flics qui, comme en mai 1968, mettent le feu aux bagnoles." Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, porte plainte et saisit le ministre de la justice afin que celui-ci déclenche des poursuites. La condamnation de Frêche a été annulée en cassation, en 2008.

    -> En février 2005, Georges Frêche avait par ailleurs qualifié Nicolas Sarkozy de "grand mamamouchi aux talons compensés".

    -> En avril 2005, après l'élection du nouveau pape Benoît XVI, Georges Frêche s'en prenait à son prédécesseur, Jean Paul II : "J'espère qu'il [Benoît XVI] sera meilleur que l'autre abruti. Celui-là, on le jugera sur le mariage des prêtres et la capote."

    -> En juin 2000, il inaugure le tramway de Montpellier. De nombreux maghrébins résident dans la zone de terminus. Georges Frêche s'illustre à nouveau : "Ici, c'est le tunnel le plus long du monde : vous entrez en France et vous sortez à Ouarzazate."
    Puis, à propos d'une femme en chador : "Ne vous inquiétez pas pour la dame, elle n'a que les oreillons et on lui tient les oreilles au chaud."


    La gauche fait de la prévention

    Mais elle ne détecte pas les délinquants de ses propres quartiers courants...: ainsi, Valls. LIRE PaSiDupes.

    Peut-être n'avez-vous pas eu connaissance de ces délicatesses. Le PS n'a pas crié son indignation plus que de raison et ses journalistes militants ne nous ont pas orchestré une de leurs polémiques.