Arrivé quand on ne l'attendait plus, le président se trouve face à la colère de la population qui se sent abandonnée le 26 septembre 2019

Il a mis plus d'un mois pour faire 130 kilomètres





Et il est venu ce mercredi pour entendre crier "démission !", "Dégage !"
Si les échanges étaient courtois devant les caméras, des protestataires, tenus à l'écart du cercle restreint des personnalités, n'ont pas dissimulé leur hostilité au "président des riches" qui a négligé leurs angoisses pendant un long mois. 
Lorsqu'il a nié les dangers d'exposition à des produits toxiques dont  les experts et les autorités taisaient la nature exacte,  il a assuré qu’il n’y a pas eu de "défaillance des services de l’Etat" dans la gestion de l’incendie de l’usine chimique Lubrizol, propos qui ont suscité une vague d’indignation. 



Le président a d'abord été hué à sa sortie de la mairie.
Incendie de Lubrizol: Macron hué à Rouen par des manifestants qui réclament sa démission (vidéos)Macron s’est rendu ce mercredi en fin de journée à Rouen pour examiner les conséquences de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol, il y a un mois. Ce déplacement n'était pas à l'agenda présidentiel, croient bon de préciser l'AFP et ses confrères derrière elle, dont BFMTV, suggérant que Macron leur fait une fleur en dégageant du temps pour eux, mais en fait parce que l'inquiétude reste forte à Rouen et que la colère monte face à l'impact sanitaire et environnemental de la catastrophe du 26 septembre.
Il a donc enfin fait le déplacement à Rouen, mercredi en soirée, comme au Puy-en-Velay où des Gilets Jaunes avaient pris sa voiture en chasse. 

Malgré les mensonges du préfet à la population, comme les approximations d'Agnès Buzyn, qui n'était d'ailleurs pas du voyage, Macron a osé saluer la "compétence" et le "sang froid" des services de l’Etat, tentant ainsi d'endormir la population toujours inquiète des conséquences de l’incendie de l’usine chimique Lubrizol. 

Alors qu'aucune certitude n'est scientifiquement avérée pour l'heure que l’incendie de Rouen n'a pas eu des retombées toxiquesles affirmations du locataire de l'Elysée a fait bondir de nombreux manifestants rassemblés devant l’Hôtel de ville de Rouen, réclamant, entre sifflets et cris, la démission du président. affirmé qu’il n’y a pas eu de "défaillance des services de l’État » dans la gestion de l’incendie de l’usine chimique Lubrizol le 26 septembre dernier.
Macron est hué par des Rouennais devant l'hôtel de ville.
C’est une honte !", a-t-elle scandé, accusant le président de "passer des lois par-derrière pour nous voler". "Le pays est en révolte, cela va être de pire en pire. Tout le monde se réveille et vous fermez les yeux", a-t-elle dénoncé, haussant le ton pour espérer se faire entendre du président, sourire narquois aux lèvres.

La popularité de à fait plaisir à voir 😅
Il restera une tache de la Vième République et il faudra des années pour reconstruire la France après son départ !
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"De là où je suis, je n’ai pas vu de défaillance, au contraire", a-t-il assuré.
En vérité, ce 26 septembre 2019, au moment de l'incendie de l'usine Lubrizol, Macron était attendu à Rodez pour une séquence de débat sur la réforme des retraites. Ce devait être le deuxième acte du grand débat de janvier et le lancement de l'acte 2 de son quinquennat: sa tête n'était pas à Rouen... 
Il  avait annulé son show médiatique dans l'entre-soi des élus bien-pensants pour préparer son allocution au JT de 20h, notamment pour rendre hommage à Jacques Chirac décédé.