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samedi 31 mai 2008

Les mesures de sauvegarde du pouvoir d'achat, largement approuvées

Le cheval de bataille de l’opposition est une bourrique
OpinionWay a demandĂ© aux sondĂ©s, pour LCI et Le Figaro, de lister les sujets abordĂ©s avec leur entourage, de façon spontanĂ©e, et Ă  l'aide d'une liste de thĂšmes préétablis par l'institut de sondage. Les deux sujets, la grĂšve et le pĂ©trole cher, arrivent en tĂȘte des sujets de prĂ©occupation, devant les mouvements sociaux autour de la retraite, le Festival de Cannes ou la situation en Birmanie. Les deux sujets phares de la semaine, la grĂšve des marins pĂȘcheurs et l'augmentation du prix du baril de pĂ©trole, se recoupent.

Nicolas Sarkozy a annoncé une série de mesures de soutien d'urgence ou la création d'un fonds alimenté par des surplus de TVA sur les produits pétroliers, en réponse à cette crise qui peine à se dénouer et menace de s'étendre à d'autres pays méditerranéens (Italie, Espagne et Portugal).
Ces aides entrent dans le cadre de la lutte contre la baisse du pouvoir d'achat, qui fut un des thĂšmes phares de la campagne prĂ©sidentielle du candidat Sarkozy et du harcĂšlement de l’opposition . Si la question n'est toujours pas rĂ©glĂ©e aux yeux des Français, les mesures gouvernementales rencontrent une approbation trĂšs forte parmi les sondĂ©s.
70 % d'entre eux se disent favorables Ă  ce que l'on aide les pĂȘcheurs et les routiers sous la forme d'un fonds alimentĂ© par la TVA, et ce en dĂ©pit du scepticisme des responsables europĂ©ens et de l'opposition hezagonale. La Commission EuropĂ©enne a mĂȘme jugĂ© que ce serait un « mauvais signal » envoyĂ© aux pays producteurs, qui pourraient augmenter encore leurs prix. Le soutien Ă  cette mesure est presqu'aussi fort chez les Ă©lecteurs de Nicolas Sarkozy (77 %) que de la gauche (69 %). La rĂ©gion de l'amĂšre Royal, sa rivale malencontreuse, avait pourtant dĂ©marrĂ© la contestation...
DĂ©sirdavenir Royal avait fait une promesse mĂ©diatique de don (5000.000 millions d’euros), mais nul ne sait si elle a honorĂ© sa promesse du versement correspondant : les photos tardent Ă  venir


OpinionWay a également sondé les Français sur la mise en place d'un crédit d'impÎt lié à l'intéressement salarial et la possibilité pour les salariés de toucher leur participation immédiatement, quitte à payer des impÎts dessus : 75 % et 68 % des sondés se disent tout à fait favorables à de telles mesures.
Là encore, l'approbation transcende les clivages politiques. La possibilité de toucher immédiatement sa participation est approuvée par
- 66 % des électeurs de Royal,
- 69 % de ceux de Le Pen,
- 72 % de ceux de Bayrou et
- 77 % de ceux de Sarkozy.
La majorité des salariés ne touchent ni intéressement ni participation, mais le président de la République a plaidé, lundi dans l'Oise pour un doublement en quatre ans des sommes distribuées au titre de l'intéressement en France. « C'est un instrument souple et c'est du pouvoir d'achat », a-t-il expliqué.

PS : des « reconstructeurs » pour neutraliser l’amĂšre Royal et BĂ©bert DelanoĂ«

Sauver le PS du « pugilat » Royal et Delanoë annoncé

Des volontaires se sont désignés
pour remonter les ruines du PS.

Ce n'est pas nouveau:

« Tout reste à reconstruire »,
affirmait Marie-sEGOlùne Royal en 
1992.
« Il faut retrouver des idées », assurait-elle, il y a seize ans

VOIR et ENTENDRE : extrait de l'Ă©mission "l'Heure de VĂ©ritĂ©" (Antenne 2) oĂč François-Henri de Virieu, Arlette Chabot et Albert du Roy recevaient SĂ©golĂšne Royal, ministre de l'Environnement, en 1992. L'inscription de la politique dans la durĂ©e, l'exigence de solidaritĂ©, le souci d'une reconstruction de la gauche ("ouverture" ou "alliance"), la dĂ©fense de ses valeurs, le souhait d'une politique plus proche des citoyens ... Tout y Ă©tait dĂ©jĂ  ou presque. Immobilisme innovant
 Y compris le dĂ©bat sur la frontiĂšre entre vie privĂ©e et vie publique, qui rendait François Hollande hilare.

SégolÚne Royal, ministre de l'environnement (1992) envoyé par raph66

Demain dimanche, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius, Martine Aubry et Arnaud Montebourg confronteront leurs points de vue pour tenter de dessiner une nouvelle alliance, puis une nouvelle majorité, au congrÚs de Reims à la mi-novembre.
Les membres de ce "pĂŽle des reconstructeurs" veulent proposer une alternative au duel "SĂ©golĂšne Royal ou Bertrand DelanoĂ«". Leur initiative tend Ă  Ă©pargner au PS la rĂ©pĂ©tition du fratricide congrĂšs de Rennes entre Lionel Jospin et Laurent Fabius en 1990 et l’esprit de revanche du perdant lors de la compĂ©tition pour l'investiture prĂ©sidentielle en 2012.
Participeront aux travaux de reconstruction, en prĂ©sence de quelque 800 militants et cadres, Martine Aubry, maire de Lille, le ‘jeune lion’ Arnaud Montebourg, Jean-Christophe CambadĂ©lis, le nervi de l’AssemblĂ©e Nationale et lieutenant de DSK, ainsi que le gris Claude Bartolone (1951), prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Seine-Saint-Denis et lieutenant de Fabius. L'ex-Premier ministre prendra part au dĂ©jeuner.
Pour reprĂ©senter la gauche du parti Ă  cette rencontre, BenoĂźt Hamon (1967), a dĂ©lĂ©guĂ© Razzie Hammadi (ci-contre), un secrĂ©taire national que Hollande a tentĂ© en vain d’imposer Ă  Orly. Pour son retour, Hammadi se prĂ©sente comme un observateur "volontaire et attentif".

L'objectif du « pÎle des reconstructeurs » est de privilégier "le débat de fond", selon « le Grec » strauss-kahnien, alias Cambadélis, initiateur avec le fabiusien Claude Bartolone de ce rapprochement audacieux.
Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius s'étaient en effet combattus sans ménagement entre fin 2004 et fin 2006, une division dont avait tiré profit Sa Cynique Majesté Royal pour imposer sa candidature à l'Elysée.
Ce cartel estime qu'Ă  l'heure de "la deuxiĂšme phase de la mondialisation" marquĂ©e par les crises (financiĂšre, alimentaire, Ă©nergĂ©tique et climatique), "la gauche doit dĂ©finir de nouvelles rĂ©ponses", puisque la campagne prĂ©sidentielle n’en a pas Ă©tĂ© l’occasion
. Ils constatent aussi que presque partout en Europe ces derniĂšres annĂ©es, la social-dĂ©mocratie s'est faite battre, comme en Italie ou au Royaume Uni.

Au vestiaire des vellĂ©itĂ©s, le projet -qui reste Ă  concevoir- produira notamment « un autre modĂšle de croissance, crĂ©dible et rĂ©aliste, dans la mondialisation » et de « la rĂ©novation » de la gauche. Encore du verbiage, car la rĂ©union est dĂ©jĂ  la troisiĂšme du genre et ses ambitions sont modĂ©rĂ©es. Elle n'a "pas d'autre statut qu'un espace de confrontation", d'autant qu'"on est au dĂ©but du processus", selon ‘Camba’.
Si les amis de DSK et Montebourg, d’une part, doivent dĂ©poser une contribution commune pour le congrĂšs, Titine Aubry et Lolo Fabius, d’autre part, avec leurs amis respectifs, devraient dĂ©poser la leur. C'est en septembre au plus tard que ces textes se fondront -ou non- en une seule motion pour le congrĂšs.
A l’automne, si l'aventure se poursuivait encore, un porte-parole commun serait choisi, qui pourrait postuler Ă  la succession de François Hollande. Le strauss-kahnien Jean-Paul Huchon vient de pousser Titine Aubry sur cette voie. Ce qui la barrerait de la course Ă  l’ElysĂ©e, puisque, selon certains, elle ne serait bonne qu’à prendre la tĂȘte du gouvernement.

RAPPELS
Benoßt Hamon, ancien rocardien, a été conseiller pour la Jeunesse auprÚs de Lionel Jospin, premier secrétaire du PS de 1995 à 1997 et membre du cabinet de 
Martine Aubry, alors ministre de l'Emploi et de la Solidarité (1997-98), puis comme conseiller chargé des affaires politiques (1998-2000). En juillet 2007, il fonda -avec Noël MamÚre- le think tank La Forge.
Les victimes de la baisse du pouvoir d’achat peuvent toujours se tourner vers ce dĂ©putĂ© europĂ©en (depuis 2004). Il est membre de la commission des affaires Ă©conomiques et monĂ©taires, membre supplĂ©ant de la commission du marchĂ© intĂ©rieur et de la protection des consommateurs.
Avec pour tout dipĂŽme un bac +3 (licence d’histoire), il a nĂ©anmoins Ă©tĂ© directeur du planning stratĂ©gique de l'institut de sondage IPSOS de 2001 Ă  2004.
Il est clair qu’IPSOS est indĂ©pendant 


Razzie Hammadi
NĂ© en 1979 Ă  Toulon, en
2005 il devient Secrétaire national du MJS (Mouvement des jeunes socialistes). Proche un temps de la Gauche socialiste de Julien Dray, il rejoint la tendance Nouvelle gauche fondée par Benoßt Hamon.
Au cours du mouvement contestataire contre le CPE (contrat premiĂšre embauche), il fait activement participer le MJS contre la politique gouvernementale, aux cĂŽtĂ©s du front Ă©tudiant et salariĂ©. Plus tard, il invitera les autres jeunes leaders syndicaux, comme Bruno Julliard (aujourd’hui Ă©lu municipal du 
 PS, contrairement Ă  sa maman battue au Puy-en-Velay...) ou Karl Stoeckel Ă  s'exprimer lors de manifestations du MJS.
Hammadi est actuellement membre du courant Nouveau Parti socialiste (NPS) au Parti socialiste. En 2006, il a soutenu Laurent Fabius à l'investiture du PS pour l'élection présidentielle.
En novembre 2007, il est désigné de Paris chef de file du Parti socialiste pour l'élection municipale à Orly pour prendre la place du maire sortant, Gaston Viens. Le parachuté reçoit le soutien appuyé de Flamby 1er. Au premier tour, il obtient moins de 14% des voix et la quatriÚme place. Royalement.

France Soir
« Venu mardi soir [5 fĂ©vrier 2008] pour soutenir Razzye Hammadi, le Premier secrĂ©taire, chahutĂ© par des socialistes dissidents, poursuivi par ses opposants Ă  la sortie, jusqu'Ă  sa voiture, François Hollande a dĂ» partir sur les chapeaux de roue». Prachutage ratĂ©, mais dĂ©collage rĂ©ussi ! « Le Premier secrĂ©taire Ă©tait venu soutenir la candidature aux municipales de Razzye Hammadi, 28 ans, ancien prĂ©sident des MJS et symbole de la « diversitĂ© » et du [
] « rajeunissement » du PS. » LIEN

Joakim Noah encore en délicatesse avec la police

Le fils Noah devra-t-il « se casser », comme le pÚre ?
A une semaine d'intervalle, le fils aßné du Français préféré des Français a été interpellé deux fois par la police de Floride.

Joakim Noah a encore franchi la ligne blanche
Nostalgique de la France et de son pĂšre absent, il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© une bouteille de Cognac ouverte Ă  la main dans une rue de Gainesville en Floride, dans la nuit de samedi Ă  dimanche. (Lire PaSiDupes) Boire sur la voie publique constitue une infraction dans l'Etat de Floride.
Coup double. Par la mĂȘme occasion, "Yooks" (son surnom) a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en possession de drogue. Dans ses poches, les policiers ont en effet trouvĂ© un joint de marijuana. Noah a Ă©tĂ© inculpĂ© de possession de moins de 20 grammes de marijuana et d’infraction Ă  la lĂ©gislation sur la consommation d’alcool en public. Il a nĂ©anmoins Ă©tĂ© rapidement relĂąchĂ©, mais devra passer devant un juge dans le courant du mois de juin.
L’amende de 206 dollars ne lui a pas posĂ© de problĂšme et il a acceptĂ© de se soumettre Ă  une pĂ©riode probatoire de six mois. Comme son casier judiciaire est vierge, un accord a pu ĂȘtre conclu avec les autoritĂ©s judiciaires. "Il Ă©tait plein [sic !] de 
remords ; il a regrettĂ© de s’ĂȘtre mis en situation d’ĂȘtre inculpĂ© et tenait vraiment Ă  rĂ©parer", a commentĂ© un reprĂ©sentant du parquet.

Joakim, multirécidiviste
AprÚs une année en demi-teinte chez les Chicago Bulls pour sa premiÚre saison NBA, durant laquelle le double champion NCAA (universitaire) avec les Gators de Floride a été peu utilisé et également suspendu pour une bagarre avec son entraßneur, le petit Joakim Noah (2,09m), fils de Yannick Noah et inconditionnel de Barrack Obama, semble totalement libéré.

Fils de soixante-huitard
Le basketteur des Chicago Bulls qui vient de vivre sa premiĂšre saison en NBA, le championnat nord-amĂ©ricain de Basket-ball, est le fils de l’ancien tennisman français ( nĂ© en 1960) et de CĂ©cilia Rhode, Miss SuĂšde 1978.
Yannick Noah, qui soutint bruyamment Sa Cynique Majesté Royal, est probablement un adepte de la prévention contre la répression.
En tant que pĂšre, ‘people’ socialiste et ancien vainqueur de Roland Garros, il se sent sans doute une triple responsabilitĂ© morale. CĂ  doit aller de soi, puisqu’il parraine de nombreuses associations caritatives, dont Les Enfants de la Terre, fondĂ©e par sa mĂšre en 1988.

« Con mais populaire »
Or, son chanteur de pÚre a également disjoncté en concert à Bruxelles (Lire PaSiDupes).
Sa vie personnelle n’est pas non plus irrĂ©prochable et sans excĂšs : adepte lui aussi des boissons et substances enivrantes, Yannick ne voit donc rien de rĂ©prĂ©hensible dans la conduite de son fils. Noah, le pĂšre de cinq enfants, n’est certes pas en position naturelle de conseiller et d’éducateur. Il relativise le comportement de son fils et cette condamnation: "Dans les journaux, on parle beaucoup de mon fils, qui Ă  23 ans, a bu un coup avec des copains et qui est sorti avec un joint dans sa poche. Ça fait un flan pas possible et ce n'est pas fini. Il m'a appelĂ© et m'a dit : 'Papa, je crois que j'ai fait une boulette'. Je lui ai dit : 'Oui, c'est une boulette mais ce n'est pas grave ! Change rien. Fais-moi plaisir, ne te fais pas choper la prochaine fois'. Je lui ai aussi dit que ça faisait 20 ans que je faisais le con et je suis encore populaire ! Alors tu peux faire la mĂȘme chose". « Ça fait partie du jeu", a confiĂ© Yannick Noah sur les ondes de RTL.

Joakim Noah, une nouvelle arrestation et nouvel ace
En effet, alors qu'il conduisait en Floride, le joueur des Chicago Bulls s'est fait contrÎler au volant de sa voiture, sans ceinture de sécurité ni permis valide.
Noah, le jeune, avait vu son permis suspendu 
pour ne pas avoir payĂ© une amende en Floride ! Et encore 200 dollars d’amende de plus, mais on ne compte pas chez les socialistes Noah.
Outre que la douane pourrait s’intĂ©resser Ă  son Cognac et Ă  sa franchise, son club de NBA, qui n’est pas aussi intelligent et permissif que le pĂšre, n'apprĂ©cie pas ce type de comportement et encore moins la mauvaise publicitĂ©, risque sans doute de prendre des sanctions (amende, suspension...) de concert avec la NBA. Pas de souci, « il n’y a pas le feu au lac » : il peut en effet prĂ©tendre jouer pour la France, les USA, la SuĂšde et mĂȘme le Cameroun !

Joackim Noah, qui possĂšde les nationalitĂ©s française, amĂ©ricaine et suĂ©doise, va rentrer en France dans quelques jours, pour se remettre les idĂ©es en place ! Et pourquoi ne re-‘joint’-il donc pas son papa cool en 
Suisse ?

vendredi 30 mai 2008

«Il faut oser la réforme permanente», encourage Raffarin

CĂ  compense la « rentrĂ©e sociale permanente » 
Le 07 mai 2008, Le Figaro publia un entretien accordé par Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre. En voici le texte :

LE FIGARO Quel bilan dressez-vous de la premiÚre année de la présidence Sarkozy? J
Jean-Pierre RAFFARIN - De­puis un an, la France a franchi des étapes majeures de sa modernisation, grùce à l'initiative européenne de Nicolas Sarkozy, à la nouvelle pensée sur le travail et aussi au rÎle international du président. Si les sondages ne sont pas au rendez-vous, c'est parce que les Français s'inquiÚtent davantage de leurs attentes que des réformes. Ils espÚrent plus de progrÚs social. L'em­ploi s'améliorant, ils sont plus exigeants en terme de revenu.

Ça veut dire qu'on avait trop promis ?
Ça veut dire que les campagnes prĂ©sidentielles sont trop gĂ©nĂ©reuses, depuis longtemps en France.

Il n'y a donc pas eu rupture sur ce point entre Sarkozy et ses prédecesseurs?
Pas plus qu'entre Jospin et Royal. Mais dans l'action, la rupture est incontestable.
Pensez-vous toujours qu'il aurait fallu hiérarchiser les réformes ?
Il est vrai que c'est ma conviction. Je reconnais que la dĂ©monstration du prĂ©sident sur la simultanĂ©itĂ© des rĂ©formes est convaincante. Il conserve sa vision de la rĂ©forme globale, mais je remarque nĂ©anmoins qu'aujourd'hui, des prioritĂ©s se dessinent pour les mois Ă  venir : le paquet social contrat de travail, retraites, reprĂ©sentativitĂ© , la rĂ©forme institutionnelle, et l'Europe avec la prĂ©sidence française. Cette hiĂ©rarchie me paraĂźt nĂ©cessaire.
Quelles marges de manƓuvre reste-t-il pour les rĂ©formes ?
L'adversaire, c'est l'immobilisme. Nous avons devant nous mille jours de mouvement et de rĂ©forme. Il serait coupable de perdre du temps. Le champ de la rĂ©forme est trĂšs large, y compris dans un contexte de faible croissance. La situation internationale ne saurait ĂȘtre un prĂ©texte Ă  l'inaction.
Pourtant la majorité ne semble pas trÚs allante

Le président de la République est le premier réformateur de ce pays. Il est important qu'avec l'UMP et nos groupes parlementaires, nous puissions procéder aux débats préalables aux arbitrages que chacun devra ensuite assumer avec loyauté.
Partagez-vous les rĂ©ticences exprimĂ©es Ă  l'UMP sur la rĂ©forme des institutions? Non. Sur ces sujets de fond, je suis totalement sur la ligne d'Édouard Balladur. Chaque parlementaire ne pourra pas dessiner lui-mĂȘme la rĂ©forme idĂ©ale, il faut donc rechercher des compromis. Le seul compromis qui me paraisse inacceptable, c'est celui qui ferait du SĂ©nat la variable d'ajustement des nĂ©gociations entre dĂ©putĂ©s.
Etes-vous favorable au droit d'expression du président de la République devant le parlement?
Je souhaite que cela soit rare et solennel, donc devant le Parlement réuni en CongrÚs à Versailles.
Faut-il prendre en compte le temps de parole du président dans les médias?
Je ne suis pas fermé à une discussion sur le sujet à condition que l'on reconnaisse que la parole présidentielle est, pour l'essentiel, au-dessus des partis.
Approuvez-vous la limitation du recours au 49-3?
Mon expĂ©rience de premier ministre me conduirait Ă  ĂȘtre rĂ©servĂ© sur un certain nombre de propositions qui limitent l'efficacitĂ© gouvernementale, par exemple la restriction du recours au 49-3. Mais je ne voudrais pas que la somme de nos rĂ©serves conduise Ă  l'immobilisme. Il faut oser la rĂ©forme, et la rĂ©forme permanente, garante du mouvement, plutĂŽt qu'un «grand soir» de la rĂ©forme.
Regrettez-vous la suppression du dispositif de contrĂŽle de l'action du gouvernement par le Parlement?
Oui, et je souhaite que le Parlement renforce son pouvoir de contrĂŽle.
Le PS lie la révision constitutionnelle à une réforme des modes de scrutin. Faut-il lui donner satisfaction?
Je ne suis pas pour nĂ©gocier avec la gauche sur des sujets qui ne sont pas du domaine de la loi constitutionnelle. Cette loi doit trouver en elle-mĂȘme ses propres Ă©quilibres.
Que ressentez-vous quand certains de vos anciens ministres disent que rien n'a été fait depuis vingt ans?
En toutes circonstances, au plan international comme dans notre action intérieure, j'assume mon bilan sereinement. Critiquer ses prédécesseurs est un travers national. Pour ma part, j'ai appris depuis longtemps à surmonter mes humeurs.
Comment va l'UMP ?
Mieux depuis la réorganisation post-municipales. Elle est plus offensive, et le travail est mieux partagé. Il faut poursuivre dans cette voie, offensive et collégiale.
Quand annoncerez-vous votre candidature à la présidence du Sénat?
Votre question est prĂ©maturĂ©e. La campagne sĂ©natoriale ne doit pas gĂȘner l'action rĂ©formatrice de cette session de printemps. Quand elle s'achĂšvera, vers la mi-juillet, nous verrons quels sont les candidats les plus aptes Ă  porter une nouvelle ambition pour le SĂ©nat et Ă  valoriser le travail de ses membres.

Sapin : ni l’amĂšre Royal, ni BĂ©bert DelanoĂ« n’est majoritaire au PS

Ils ne peuvent ĂȘtre candidats Ă  tout, encore et toujours
Le député PS de l'Indre, Michel Sapin, estime que pour le poste de Premier secrétaire, l'amÚre Royal, , n'est "pas forcément" majoritaire dans le Parti socialiste, "loin de là", et que Bébert Delanoë ne l'est pas "non plus".

Dans un entretien au Nouvel Observateur paru jeudi, l'ancien ministre, proche de DĂ©sirdavenir Royal durant sa campagne prĂ©sidentielle, estime que si "SĂ©golĂšne Royal a Ă©tĂ© majoritaire au moment de la dĂ©signation pour la prĂ©sidentielle"[
] peut-ĂȘtre le serait-elle encore aujourd'hui, mais elle ne l'est pas forcĂ©ment, loin de lĂ , comme candidate au poste de premier secrĂ©taire".
Le secrétaire national du PS explicite sa pensée
 "Les mécanismes sont d'une autre nature. J'espÚre qu'elle en a conscience". Il n'est pas sûr ! Mais, de qui parle-t-il, Royal ou Delanoë ?

Le maire PS de Paris, Bertrand DelanoĂ«, "non plus n'est pas majoritaire dans le parti", poursuit-il. "Il ne pourrait l'ĂȘtre que s'il organisait un front ‘tout sauf SĂ©golĂšne’, ce qui serait Ă  la fois une erreur grave et un argument imbĂ©cile".
"Le paradoxe au PS, juge M. Sapin, c'est que ni Royal ni DelanoĂ«, ni Hollande ne sont majoritaires tout seuls alors mĂȘme que les idĂ©es qu'ils partagent le sont !" Parce qu'ils partagent des idĂ©es ? Mais lesquelles donc, puisqu'ils ne les prĂ©cisent pas ?

Le rejet de l'une et de l'autre ne créerait pas un séisme...
Pour lui, il n'y a pas de risque de scission au PS en raison de la guerre des chefs. "On agite toujours cet épouvantail", mais rappelle-t-il, "il n'y a pas eu scission quand Rocard s'opposait à Mitterrand, ni plus tard au congrÚs de Rennes".
Michel Sapin juge "encore possible de convaincre les uns et les autres de faire Ă©merger une autre dĂ©marche, qui ne soit pas celle du ‘ni-ni’, mais du ‘et-et’ ". Et une troisiĂšme candidate?


Présidente ou premiÚre secrétaire, il faut choisir
Sa Cynique MajestĂ© Royal a dĂ©jĂ  servi, mais est-ce une bonne raison pour penser, comme Sapin, qu’elle a "toute lĂ©gitimitĂ© Ă  dĂ©fendre ses idĂ©es, sa personnalitĂ©, Ă  contribuer au dĂ©bat dans le parti et Ă  dĂ©fendre ses chances d'ĂȘtre candidate en 2012".
D’ailleurs, Sapin explique son dĂ©saccord sur "son objectif pour le congrĂšs" de "dĂ©poser une motion, autrement dit de se compter dans la perspective d'ĂȘtre premier secrĂ©taire". "En agissant ainsi, on confondrait les Ă©chĂ©ances".
Qui sera donc la troisiĂšme larronne?

PS : Hollande admet qu’il ne maütrise rien

Hollande demande aux socialistes d'oublier leurs querelles
Le quotidien Le Monde accueille encore Hollande dans une de ses tribunes. Flamby 1er a-t-il longtemps galĂ©rĂ© pour que le quotidien lui fasse Ă  nouveau de la place ? L’ex de ce premier secrĂ©taire en partance, comme son parti, ne gĂ©missait-elle pas que l’opposition n’a pas tous les organes de presse Ă  sa botte ? Il s’en faut de peu






Chaque militant socialiste, comme Ayrault à propos du gouvernement, s’impatiente :
« Ce qui m'intĂ©resse, ce sont les rĂ©sultats » 





Le futur ex-premier secrétaire du PS se dégage de toute responsabilité et invite les socialistes à mettre de cÎté leurs rivalités pour poser les questions de fond.Ainsi souscrit-il à l'analyse de Cambadélis: le PS est une "pétaudiÚre" ! (Lire Pasidupes)

Si François Hollande considÚre que le choix du candidat à l'élection présidentielle de 2012 ne doit pas se faire avant fin 2010, il lùche un instant le gouvernement pour se tourner vers ceux dont il a la responsabilité: "D'ici là, c'est un travail collectif que nous devons mener sur le projet et sur les modalités du rassemblement de la gauche." Et çà commence quand, aprÚs dix ans aux manettes?

Le recadrage du premier secrétaire, qui ne briguera pas sa propre succession lors du congrÚs du parti en novembre, intervient alors que des présidentiables socialistes comme Désirdavenir Royal, Bertrand Delanoë ou Martine Aubry, ont commencé à croiser le fer.
"L'unité est un combat, tant la propension aux querelles - parfois tactiquement entretenues - est récurrente", écrit François Hollande, qui croit pouvoir se vanter "d'avoir su les surmonter", en toute incohérence avec ce qui précÚde !

La tĂąche du suivant sera donc de rĂ©aliser ce que lui-mĂȘme n’a pas Ă©tĂ© en capacitĂ© de faire. "La premiĂšre qualitĂ© de mon successeur sera d'y parvenir sur la base d'une ligne politique cohĂ©rente prĂ©sentĂ©e par une majoritĂ© regroupant, autour d'un contrat, ceux qui pensent tout simplement la mĂȘme chose", ajoute-t-il. Hollande connaĂźt donc la mĂ©thode ?
Le sage fixe la feuille de route. Lors du congrĂšs, les socialistes devront "mener les dĂ©bats nĂ©cessaires mais aussi (...) les clore par une dĂ©cision qui s'impose Ă  tous", recommande-t-il. "La discipline de vote - celle issue des dĂ©libĂ©rations des instances reprĂ©sentatives des adhĂ©rents et a fortiori des militants eux-mĂȘmes - est la premiĂšre condition de la crĂ©dibilitĂ© du PS." Les exemples des municipales Ă  Orly ou de la cantonale dans le Pyu-de-DĂŽme pourront-ils servir de rĂ©fĂ©rences ?

Et le Lao-Tseu de la rue de Solférino laisse un message à la postérité : "On ne peut
prétendre vouloir lutter contre l'individualisme qui ronge notre société et l'installer au coeur de notre propre formation politique", confie-t-il, en guise de testament politique.

Lao-Tseu ?

Ce ténébreux philosophe est considéré comme le fondateur du taoïsme, et l'un des personnages mythiques de la Chine ancienne, tout comme Confucius. Le tao vise à épurer l'homme et à le conduire vers la juste voie et la vertu. L'une de ses doctrines principales est celle du non-agir qui doit inciter l'humain à ne pas dépenser d'énergie inutilement.

jeudi 29 mai 2008

Au PS, l’heure est à la purge : le mitterrandien Michel Charasse, exclu

Selon l’A*P, « Michel Charasse choisit l'exclusion » !
L'A*P, mercredi 28 mai, 21h28, titre : « PS: Michel Charasse choisit l'exclusion »
Pourtant Ă  18h54 encore, pour la mĂȘme agence de presse, mercredi 28 mai, il Ă©tait plus coupable que victime : «
Michel Charasse exclu du PS par refus d'un compromis proposé par le parti »
A l’
*P, mercredi 28 mai, 19h18, on évoque une charrette : «
Michel Charasse et 19 élus du Puy-de-DÎme exclus du PS ».

Pour le PS post-mitterrandien, 44 ans de bons et loyaux services ne pĂšsent pas lourds. Michel Charasse, ancien ministre, grande figure du mitterrandisme, aurait choisi l'exclusion du
PS , selon la presse servile. Il a en effet refusé mercredi, comme 17 autres conseillers généraux du Puy-de-DÎme, un compromis proposé par la direction nationale dans un conflit départemental.

Le centralisme démocratique du PS
Ces 18 élus du Puy-de-DÎme ont apporté leur soutien à Jean-Yves Gouttebel pour la présidence du Conseil général. Or, ce candidat -et président sortant- avait été écarté par les militants socialistes, qui avaient préféré -de justesse- la sénatrice MichÚle André, dans des conditions contoversées.
D'oĂč une dispute de plusieurs mois avec suspension par le Bureau national (BN) des "coupables", mission d'Ă©tude par des missi dominici, puis proposition de compromis par la direction avec, en cas de refus, l'exclusion du parti.
"Nous refusons la proposition de compromis", a déclaré à Bertrand Pasciuto, président du groupe socialiste et apparentés du Conseil général du Puy-de-DÎme. "Nous leur avions fait lundi des propositions qui ont été balayées de la main", a-t-il assuré.
Crime de lÚse-majesté Royal
Ce refus a été décidé de façon "solidaire" et unanime, a-t-il souligné, en précisant avoir reçu dÚs ce mercredi son courrier d'exclusion.
"Nous restons socialistes mais nous refusons que des minoritaires dirigent une majorité", a-t-il justifié, n'excluant pas la constitution d'une nouvelle formation.
Pour StĂ©phane Le Foll, bras gauche de François Hollande, ces Ă©lus rebelles portent "la responsabilitĂ© du clash" puisque "le compromis Ă©tait une proposition d'Ă©quilibre". Vue de Paris


Les termes du compromis
AvalisĂ© mardi par un BN soumis, ce compromis prĂ©voyait que M. Gouttebel, Ă©lu grĂące Ă  l'appoint de voix venues d'autres groupes politiques, reste en place. En Ă©change, les conseillers gĂ©nĂ©raux socialistes, dont M. Charasse, ancien ministre, se rĂ©unifieraient en un seul groupe, prĂ©sidĂ© par un socialiste qui soutenait Mme AndrĂ©, et non par un proche de M. Gouttebel. Un compromis socialiste, ailleurs, çà s’appelle une soumission.
Comme à Orly, en faveur de Razzie Hammadi, protégé de Hollande
Les 18 élus estimaient qu'il y avait eu des "irrégularités" lors du vote interne. "Ils ont bricolé la désignation de Mme André, ils ont bourré les urnes", accuse M. Pasciuto.
Le groupe favorable à M. Gouttebel a entamé une action en justice au tribunal civil, ainsi que devant la commission nationale des conflits du PS.
Le groupe rebelle était en désaccord avec plusieurs points du compromis dont ceux concernant la composition de l'exécutif départemental.
Du point de vue de l’intĂ©ressĂ©e,
Selon MichĂšle AndrĂ©, il s’agirait d’une "forme de jusqu'au-boutisme qui dĂ©passe l'entendement". La presse partisane n’a pas eu la pudeur de taire un avis forcĂ©ment partial. La prĂ©fĂ©rĂ©e de Paris s’étend : "On ne peut que prendre acte des cassures et des blessures de ces personnes qui se mettent hors de la famille socialiste". « Ces personnes » ! La « rĂ©publique du respect », mĂȘme pas en interne


Gardien du "temple" mitterrandien
Michel Charasse, 66 ans, a Ă©tĂ© le conseiller du prĂ©sident disparu, et son ministre dĂ©lĂ©guĂ© du Budget. Connu pour ses bretelles, ses cigares, son franc-parler teintĂ© d’humour, il est un personnage atypique de la politique. Atypique et libre. A l’honnĂȘtetĂ©, au courage et au respect des militants de base, la bande Ă  Flamby 1er prĂ©fĂšre les insultes aux harkis et le racisme ordinaire de l’affreux Jojo FrĂšche en Languedoc-Roussillon. FrĂšche est toujours Ă  la cour Royal.
Maire d'une petite commune, Puy-Guillaume (Puy-de-DÎme) depuis 1977, Michel Charasse est également conseiller général depuis vingt ans (1988) et sénateur du Puy-de-DÎme depuis trente (1978 à 1988) puis depuis 1992.

Combien sont-ils avec un tel palmarĂšs ?
Hollande ?

Les artisans taxis satisfaits des 25 mesures du gouvernement

Certaines mesures gouvernementales ne font pas la une de l’A*P

Les 25 mesures pour les artisans taxi annoncés mercredi par la ministre de l'Intérieur, MichÚle Alliot-Marie,ont été accueillies avec satisfaction par leur fédération nationale, avec notamment l'augmentation d'un tiers de leur nombre à Paris d'ici à 2010: le nombre de taxis parisiens passera de 15.000 à 20.000 "d'ici à 2010", dont "1.200 nouveaux, fin 2008". Une augmentation qui n'a pas retenu l'attention des partis et syndicats... Alors, les agences de presse n'ont pas trop commenté, ni dénaturé ni dénigré !
Cette mesure, qui fait l'objet d'un protocole entre l'Etat et la profession à Paris, est assortie de 24 autres -"dont 13 de portée nationale"-, les autres étant réservées aux taxis de la région parisienne- résultent "d'une concertation approfondie et efficace" entre l'Etat et les artisans taxis, sur la base du rapport Chassigneux sur la profession, a-t-elle commenté.

Les taxis avaient mené deux journées d'action, les 31 janvier et 6 février, pour protester contre les propositions du rapport Attali qui recommandait notamment d'"augmenter le nombre de taxis" et préconisait d'attribuer des licences gratuites aux demandeurs inscrits à la fin 2007, alors que le nombre de licences est actuellement encadré.
Le président de la Fédération nationale des artisans taxis (Fnat) a exprimé sa satisfaction aprÚs l'accord signé mercredi.
"C'est un bon protocole, il renforce la rĂ©glementation alors qu'on Ă©tait partis sur une dĂ©rĂ©glementation totale", a indiquĂ© Alain Estival Ă  La Rochelle oĂč se tient jusqu'Ă  vendredi un congrĂšs annuel rĂ©unissant 250 professionnels.

Mercredi aprÚs-midi, M. Estival a également évoqué le problÚme du coût du carburant devant la ministre venue s'adresser aux professionnels à La Rochelle. Elle s'est engagée à "relayer" ces préoccupations "auprÚs de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde".
Le vice-président de la Fnat Jean-Claude Richard s'est félicité pour sa part de la mise en place en province d'un "index" pour la définition du nombre de licences délivrées.
Mercredi matin, Mme Alliot-Marie avait indiqué que les mesures annoncées feraient d'abord l'objet d'une "expérimentation" d'une année, en particulier la création sur l'autoroute A1 d'un "axe Roissy-Paris réservé aux taxis, aux transports collectifs et au covoiturage". "Si ça réussit, naturellement ça sera pérennisé. Et on peut aussi envisager de l'étendre", a-t-elle indiqué à La Rochelle.
"Gagner une demi-heure" sur le trajet entre la capitale et l'aéroport dégagera "un potentiel de 600 taxis", et un "forfait" sera établi sur ce trajet, a-t-elle souligné.
D'autres mesures, également matérielles, concernent "la visibilité" des taxis, avec "un nouveau lumineux plus clair permettant (aux usagers), grùce à un jeu de couleurs, de savoir si tel taxi est libre ou non".
Dans les grandes villes, les taxis "seront repérables par leurs couleurs" grùce à un systÚme bicolore "sur le toit et les montants".
Le protocole prévoit également une plus grande "transparence sur les tarifs (avec) une facture détaillant le prix de chaque course".

L'ensemble de ces équipements sera "déployé à partir de 2009", a assuré MichÚle Alliot-Marie.
Elle a aussi annoncĂ© un "toilettage de la rĂ©glementation" qui devrait notamment, selon elle, permettre d'assurer un "transport scolaire supplĂ©mentaire", de mĂȘme que celui de personnes malades.
Ces usagers pourront utiliser, comme moyen de paiement, "les chĂšques emploi service universel" (Cesu).

Avec ce protocole, les artisans-taxis ne sont évidemment pas perdants, mais M. Estival a estimé que "les premiers gagnants sont les clients"

Le gagnant-gagnant.

Gazole: Des agriculteurs de Rebsamen rejoignent des marins-pĂȘcheurs de l’amĂšre Royal

La hausse du gazole, une arme saisie par la gauche

Des agriculteurs ont rejoint mercredi le mouvement des marins pĂȘcheurs contre la hausse du prix du gazole
, certains bloquant jeudi matin deux dépÎts pétroliers : il se trouve que ça se passe dans la région de Dijon, dont le président est FrÚre Rebsamen..
Deux dépÎts pétroliers situés au sud de Dijon sont bloqués depuis 7h00 jeudi matin par "150 à 200 agriculteurs" à l'appel de la FDSEA (syndicat départemental des exploitants agricoles), pour protester notamment contre la hausse des carburants. "Nous bloquons ces deux dépÎts pour protester contre la hausse des charges, notamment celle du fioul qui a augmenté de 70% depuis 2003", a déclaré Antoine Daurelle, responsable des jeunes agriculteurs (FJSEA) de CÎte-d'Or.
La hausse du prix des "engrais (+30%) devrait satisfaire Les Verts alliés du PS. Autant que celle des produits alimentaires, celle des aliments pour bétail (+27%) sera pourtant exploitée. Elle est également dénoncée par les agriculteurs qui "attendent un geste fort du gouvernement au niveau des carburants que nous souhaitons à 0,40 euro le litre, et des allégements fiscaux", a ajouté le responsable syndical. Tout çà à la fois ?
"Nous sommes incapables aujourd'hui de rĂ©percuter ces hausses sur le prix de vente de nos produits, ainsi le carburant nous est facturĂ© Ă  1,07 euro le litre contre 0,57 en juin 2007, c'est donc notre revenu qui baisse", a affirmĂ© GĂ©rard Berthaut, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FDSEA de CĂŽte-d'Or. Le prix des carburants pĂšse Ă©galement sur le pouvoir d’achat des Français : ils n’en sont pas ravis, mais prennent leur part du fardeau. Mais ils ne disposent que de leur courage, Ă  dĂ©faut de tracteurs avec remorques...

Une dizaine de tracteurs avec remorques placĂ©e en travers de la seule route d'accĂšs Ă  ces dĂ©pĂŽts suffit Ă  bloquer l'entrĂ©e principale, empĂȘchant toute sortie de camions et pĂ©nalisant la population.
"Une délégation d'agriculteurs de la région de Bourgogne sera reçue par le ministre (de l'Agriculture) Michel Barnier cet aprÚs-midi" (jeudi) lors de son déplacement dans le département de l'Yonne voisin, a précisé M. Berthaut.

Mercredi, des signes de division commençaient Ă  apparaĂźtre dans le mouvement des pĂȘcheurs en grĂšve, mais certains avaient poursuivi leurs actions contre le gazole trop cher, malgrĂ© une pression croissante des distributeurs et de la justice. L’aide du gouvernement, et donc la solidaritĂ© des Français, n’y sont pas Ă©trangers.
Les pĂȘcheurs français de MĂ©diterranĂ©e ont dĂ©cidĂ© de poursuivre leur grĂšve "au moins" jusqu'Ă  lundi prochain. Ils ont tentĂ© dans la journĂ©e de bloquer plusieurs sites pĂ©troliers de la rĂ©gion marseillaise, mais les forces de l'ordre sont intervenues, sans incident, pour les dĂ©loger. Ils ont Ă©galement lancĂ© une action commando contre deux rayons poisson de deux grandes surfaces prĂšs de Fos-sur-Mer (Bouches-du-RhĂŽne).
Dans l'ouest de la France, quelques pĂȘcheurs en grĂšve ont fait parler d’eux en multipliant les actions: opĂ©rations escargot, pĂ©ages gratuits, barrages filtrants, interceptions de camions de poisson ou actions dans des rayons poissonnerie de grandes surfaces.
Ces actions contre le prix du gazole ont été relayées, comme les jours précédents, par les agriculteurs dans le nord de la Bretagne, à Lille, Toulouse ou Montpellier.

Un agriculteur et un CRS ont Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement blessĂ©s lorsque les forces de l'ordre ont dĂ©logĂ© des manifestants devant le dĂ©pĂŽt pĂ©trolier de Frontignan, prĂšs de SĂšte (HĂ©rault, bloquĂ© pendant huit heures par des agriculteurs, rejoints par des pĂȘcheurs. La rĂ©gion Languedoc-Roussillon est prĂ©sidĂ©e par l’affreux Jojo FrĂšche, un socialiste odieux qui n’a pas Ă©tĂ© exclu du PS, Ă  la diffĂ©rence de Charasse, sans comparaison au plan Ă©thique.
Quelques signes de division sont toutefois apparus parmi les pĂȘcheurs, soumis Ă  la pression Ă©conomique et judiciaire croissante, mais aussi Ă  l'impopularitĂ© du mouvement. Ils ont donc dĂ©cidĂ© mercredi de suspendre leur grĂšve jusqu'Ă  une rĂ©union des ministres europĂ©ens de la PĂȘche, les 23 et 24 juin, et en Poitou-Charentes, Ă  La Rochelle, les pĂȘcheurs ont levĂ© le blocus des dĂ©pĂŽts de carburant et du port avant de repartir en mer.
Sa Cynique Majesté Royal aurait-elle donc versé
les 500.000 euros
qu'elle a promis aux pĂȘcheurs?
Qui a pu assister Ă  la remise du chĂšque?...
Leurs confrÚres de la baie de Seine ont aussi levé le blocage de la raffinerie Total du Havre aprÚs une décision de justice du Havre.

La justice est Ă©galement intervenue pour faire respecter la loi face aux exactions des grĂ©vistes violents: six manifestants ont Ă©tĂ© placĂ©s en garde Ă  vue mardi Ă  Caen aprĂšs avoir Ă©tĂ© interpellĂ©s alors qu'ils vidaient un camion de poisson. LibĂ©rĂ©s mercredi, ils risquent des poursuites. De plus, vingt-neuf pĂȘcheurs arcachonnais comparaĂźtront le 26 juin pour "vols, extorsion et dĂ©gradation" aprĂšs des actions dans des poissonneries de grandes surfaces. Quelques sardines distribuĂ©es gratuitement devant camĂ©ras ne compensent pas les dĂ©gĂąts et gaspillages en pĂ©riode de baisse du pouvoir d’achat : les plus dĂ©favorisĂ©s ont dĂ» en avoir gros sur le cƓur.

Face Ă  cette colĂšre persistante, le ministre de l'Agriculture et de la PĂȘche Michel Barnier a annoncĂ© l'extension aux patrons-pĂȘcheurs du dispositif d'"aide sociale" exceptionnelle de 40 millions d'euros annoncĂ© la semaine derniĂšre pour les Ă©quipages. Il a lancĂ© un appel Ă  "l'esprit de responsabilitĂ©" de toutes les professions de la pĂȘche.

Financement des syndicats et pouvoir d’achat

Les syndicats coûtent cher aux plus défavorisés aussi
La hausse du prix des matiùres premiùres ne doit pas faire oublier que les cotisations et subventions aux syndicats participent aussi de la baisse du pouvoir d’achat 

Or, les actions syndicales ne trouvent pas leur public. L’opinion les dĂ©sapprouvent : ni les lycĂ©ens, ni les enseignants, ni la fonction publique ne sont suivis.

L’effet libertaire de Mai 68 ?...
Les Français ne se reconnaissent pas dans le syndicalisme qu’on leur propose.
Seulement 8% des actifs sont membres d’un syndicat, soit 4% de la population totale.
Ce taux est en moyenne de 6% dans le secteur privĂ©, 15% dans la fonction publique et jusqu’à 25% dans l’éducation nationale, les transports ou les hĂŽpitaux publics.
Autoritarisme
Une démocrate radicale, Sa Cynique Majesté Royal
, a proposĂ© dans le journal Les Échos du 18 mai 2006 l'adhĂ©sion obligatoire Ă  un syndicat de son choix : cette proposition a fait la quasi unanimitĂ© contre elle
 Lien LesEchos
Les Français ne se reconnaissent pas dans le syndicalisme qu’on leur propose.
Seulement 8% des actifs sont membres d’un syndicat, soit 4% de la population totale.
Ce taux est en moyenne de 6% dans le secteur privĂ©, 15% dans la fonction publique et jusqu’à 25% dans l’éducation nationale, les transports ou les hĂŽpitaux publics. Lien : LibertĂ© ChĂ©rie

Les syndicats coûtent aux Français
Le financement des syndicats est de la responsabilité de leurs adhérents
Chaque salariĂ© ayant le choix de son reprĂ©sentant syndical, c’est Ă  lui de choisir lequel il dĂ©sire financer pour assurer ses intĂ©rĂȘts.
Lorsque l’Etat finance par l’impĂŽt un syndicat dans lequel peu de salariĂ©s se retrouvent, il les force Ă  financer une organisation dont ils ne veulent pas.
Le montant des cotisations en France est le plus bas de l’Europe occidentale :
190 M€ en France, contre 900 M€ en Suùde et 1300 M€ en Allemagne.
Pourquoi si peu en France ?
. Ces subventions publiques visent à financer certaines activités syndicales. Ainsi, la formation des élus prud'hommes ou la formation syndicale qui en 2000 représentait 213 millions de francs (32,47 millions d'euros)
Les syndicats d’activistes pùsent sur le pouvoir d’achat de tous les Français
Le financement des syndicats de salariés en France est une question récurrente dans le syndicalisme français et a été médiatisé par la découverte en 2007 d'une importante caisse noire d'une organisation patronale, l'
UIMM.
Les subventions publiques étaient estimées en 2000 à « au moins 600M de francs » (Lien Le Nouvel Observateur)
En fait, PLUS DE 900 MILLIONS POUR LE DIALOGUE SOCIAL (en millions de francs)
Subventions des ministĂšres:283
Réductions d'impÎts: 290
Gestion des organismes sociaux:340
TOTAL: 913

Le "principe" des 35 heures demeure, réaffirme Christine Lagarde

35h : Qui gouverne ? Les syndicats ou le gouvernement ?

Les syndicats, ce sont 4% de la population totale

Les garanties qu’ils promettent aux salariĂ©s sont-ils Ă  la hauteur des perturbations qu’ils crĂ©ent dans nos vies et des pertes pour l’économie nationale et le pouvoir d’achat des Français ?

Xavier Bertrand a eu beau annoncer mercredi dans "Les Echos" que la loi permettra aux partenaires sociaux de négocier l'aménagement du temps de travail au-delà du simple dépassement du contingent d'heures supplémentaires, entreprise par entreprise, les commentaires partiaux pleuvent. Cette déclaration déclenche les interprétations de la presse partisane, téléguidée par les partis et les syndicats.
La presse fait campagne : Les agences de presse et la pensée unique
A*P
suggÚre de mauvaises intentions: "35h: le gouvernement déterminé à passer outre l'avertissement des syndicats". Seulement quelques heures plus tÎt, l'agence de presse n'avait pas reçu de consignes et était moins incisive.
A* exprime un a priori : "35 heures: le gouvernement va passer outre l'avertissement de la CGT et de la CFDT"
R****** accuse: "Le gouvernement vide les 35 heures de leur substance"
Tous les titres sont nĂ©gatifs. Pourquoi l’opinion ne le serait-elle pas, par consĂ©quent ? La presse laisse-t-elle une chance aux Français de penser diffĂ©remment ? Sa fonction est-elle de dĂ©nigrer ? Son rĂŽle consiste-t-il Ă  s’opposer au gouvernement ? Ce choix partisan du soutien des thĂšses de la gauche et de l’immobilisme, politique et syndical, est-il un service rendu au pays?

Le ministre met les syndicats face à leurs responsabilités
Xavier Bertrand estime en effet que les partenaires sociaux n'ont "visiblement (...) pas voulu se saisir" du sujet du temps de travail. "Nous avions prévenu les partenaires sociaux que nous irions plus loin et aujourd'hui, nous l'assumons pleinement en le faisant dans une clarté totale", souligne le ministre du Travail dans un entretien au journal "Les Echos" de mercredi.
La mauvaise foi des syndicats et donc d’une certaine presse
Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CFDT François ChĂ©rĂšque a prĂ©tendu que c’est "un affront ou un dĂ©fi, en tout cas une provocation". Il estime en effet dans un entretien publiĂ© jeudi sur lemonde.fr que "le gouvernement choisit de s'affronter Ă  la CFDT et la CGT, qui plus est sur un sujet identitaire pour la CFDT, celui du temps de travail. » Selon ce partisan de l’auto-gestion, « il organise la fin des 35 heures dans la rĂ©alitĂ©". En consĂ©quence, "l'Ă©largissement de la mobilisation sur les retraites Ă  la question du temps de travail est clairement posĂ©", dĂ©clare-t-il, prĂ©venant que "le gouvernement nous amĂšne Ă  rĂ©agir simultanĂ©ment sur le temps de travail et les retraites. Cela nous entraĂźne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j'ai toujours rĂ©sistĂ© y compris dans la CFDT".

Les intermédiaires syndicaux sont-ils représentatifs ?
Dans une mise en garde commune adressĂ©e au gouvernement lundi, François ChĂ©rĂšque et le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CGT Bernard Thibault, Ă©videmment suivis par Solidaires (SUD, non reprĂ©sentatif), rappelaient que la position commune nĂ©gociĂ©e en avril entre les partenaires sociaux permettait "Ă  titre expĂ©rimental de dĂ©passer le contingent conventionnel d'heures supplĂ©mentaires", et que cela excluait "toute autre disposition". Ils prĂ©venaient que le non-respect de cette rĂšgle et "l'adoption en catimini" de "mesures de dĂ©rĂ©glementation" ouvrirait "une nouvelle pĂ©riode dans les relations sociales". Le ‘catimini’ sur la place publique, c’est nouveau !

Les syndicats opposés à la démocratie directe en entreprises
A défaut de propositions, le Parti socialiste a réagi en dénonçant "avec force" le "contenu de l'avant-projet de loi sur la démocratie sociale que vient de présenter Xavier Bertrand".
"Il est inacceptable que le gouvernement se permette de dénaturer le texte de la position commune des partenaires sociaux sur la représentativité et la durée du travail, ce à quoi s'opposent l'ensemble des organisations syndicales, au mépris des grandes déclarations du Président de la République sur le respect des accords collectifs", a interprété le PS dans un communiqué. Les socialistes s'opposeront "totalement à toute nouvelle remise en cause de la durée du travail". La semaine derniÚre, le chef de l'Etat avait désavoué le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian, qui avait demandé "le démantÚlement définitif du dispositif des 35 heures".

DuponD, le prĂ©sident du groupe PS Ă  l'AssemblĂ©e nationale, Jean-Marc Ayrault, a violemment accusĂ© Nicolas Sarkozy : il "a menti en disant la main sur le coeur qu'il ne toucherait pas Ă  la durĂ©e lĂ©gale du travail en France". Le nostalgique conservateur socialiste poursuit dans l’esprit Ă  l’ancienne de la co-gestion : "Au point oĂč les choses vont, il n'y aura plus de protection des salariĂ©s et il y aura une trĂšs grande disparitĂ© d'une entreprise Ă  une autre". Le libĂ©ralisme, c’est oui ou c’est non ?

En revanche, Xavier Bertrand fait de la pédagogie
Il explique que, transposant la position commune, le projet de loi sur la "dĂ©mocratie sociale fera une large place Ă  la nĂ©gociation dans l'entreprise et Ă  la simplification, notamment sur les contingents d'heures supplĂ©mentaires et les repos compensateurs qui pourront ĂȘtre fixĂ©s librement".
"L'amĂ©nagement du temps de travail sur tout ou partie de l'annĂ©e comme les forfaits en jours ou en heures pourront ĂȘtre nĂ©gociĂ©s plus facilement dans les entreprises", souligne-t-il. "En l'absence d'accord, le cadre rĂ©glementaire s'appliquera". N’est-ce pas une garantie ? Ou un prime Ă  l’obstruction ?

Les députés UMP saluaient mercredi la position de Xavier Bertrand. "Tout cela va exactement dans le bon sens", a déclaré leur président Jean-François Copé.

mercredi 28 mai 2008

Hollande refuse à Sarkozy le droit d’aller à Rungis hors campagne

Le PS assigne le Président de la République à résidence?
Sans outrance, le futur ex-premier secrĂ©taire du PS, François Hollande, a considĂ©rĂ© ce matin mardi que Nicolas Sarkozy se conduisait comme s'il Ă©tait encore "en campagne", alors qu’il Ă©tait invitĂ© Ă  donner son « sentiment » sur la visite du chef de l'Etat avec son Ă©pouse Carla Bruni-Sarkozy Ă  Rungis et son intervention sur RTL. (Lire PaSiDupes)
AttachĂ© aux apparences plus qu’à l’action, au sujet du dĂ©placement du PrĂ©sident au marchĂ© de Rungis pour "saluer la France qui travaille et qui se lĂšve tĂŽt", Hollande a Ă©noncĂ© le verdict socialiste sur Europe 1: "Il faut Ă©viter ce type de communication qui peut paraĂźtre outranciĂšre"
 La presse libre est-elle invitĂ©e Ă  diffuser le jugement socialiste?

Le PS entend dicter sa conduite au Président
MĂȘme si çà y contribue, "se prĂ©occuper des Français, ce n'est pas se lever nĂ©cessairement tĂŽt le matin", selon Hollande, qui, lui, estime que "c'est ĂȘtre capable de rĂ©pondre Ă  leurs questions". Celui qui sait est celui qui n’a jamais eu aucune responsabilitĂ© gouvernementale. "Nicolas Sarkozy est en campagne comme si d'ailleurs il Ă©tait candidat : il reprend les slogans de sa campagne, il reprend les formules de sa campagne, les rites de sa campagne, les artifices mĂȘmes de sa campagne," a-t-il rĂ©pĂ©tĂ©.
Dans sa logique, le Premier secrétaire ne désigne jamais le Président de la République par son titre (sauf pour évoquer la fonction, dont il sait tout), mais par son nom de citoyen... Une façon de refuser le verdict populaire à la présidentielle et de maintenir le président dans son état antérieur de ministre et de candidat. Ne retrouve-t-on pas là, concentrés, tout l'esprit démocratique, la solidarité des battus et la cohérence socialiste empruntée à l'amÚre Royal ?

Le PS parle-t-il au nom de tous les Français ?
"Ce qu'on attend du président de la République, c'est non pas qu'il abandonne ce qu'il avait dit dans la campagne, mais qu'il soit en capacité d'atteindre les objectifs qu'il avait fixés aux Français", a insisté Hollande, admettant implicitement que la conjoncture économique internationale ne le place justement pas « en capacité d'atteindre les objectifs qu'il avait fixés aux Français". Faut-il, en 'bon' Français, qu'il s'en réjouisse ?
DuponT sur Europe 1, DuponD devant la presse
La Voix de Son Maßtre a fait écho. Le patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, comme par hasard, a également estimé que "Nicolas Sarkozy est encore en campagne, c'était un discours de campagne [comique de répétition ?], bien fait, avec des promesses, mais ce qui m'intéresse, ce sont les résultats. Il a fait tellement de promesses [répétition pédagogique du prof devant des cancres?] ce matin [sur RTL] qu'on se demande comment il va pouvoir payer tout ça", s'est inquiété J.-M. Ayrault, trÚs sincÚrement anxieux, lors d'un point de presse.

Déni de crise économique internationale dans les propos socialistes
Alors que Nicolas Sarkozy a exclu une "politique de rigueur" du gouvernement, le premier secrĂ©taire sur le dĂ©part a donnĂ© son sentiment : "cela Ă©choue", faisant probablement allusion aux plans de rigueur de Mitterrand
 Attentif Ă  la situation Ă©conomique internationale sans jamais la mentionner, Hollande a observĂ© que "la rigueur, elle est dĂ©jĂ  lĂ ". Il a poursuivi avec la liste de toutes les mesures que Jospin n’a pas eu le courage de prendre pour faire face aux retards d’adaptation de la France au monde moderne.
‘Modernisation dĂ©prĂ©ciĂ©e en ‘rigueur’
DĂšs 1997, Claude AllĂšgre savait ce qu’il fallait faire et a tentĂ© de dĂ©graisser le mammouth, mais s’est heurtĂ© aux blocages des syndicats et du PS. Aujourd’hui, 11 annĂ©es plus tard, Hollande continue Ă  faire de l’obstruction et se livre Ă  ses interprĂ©tations partisanes. "Les franchises mĂ©dicales, ce n'est pas de la rigueur ? La modĂ©ration salariale, ça n'est pas de la rigueur ? Les impĂŽts multiples qui se sont abattus avec 10 taxes nouvelles depuis 2007, ce n'est pas de la rigueur ? Les rĂ©ductions de dĂ©penses publiques, la mise en cause d'un certain nombre de services publics, la baisse de l'encadrement dans l'Education nationale, ce n'est pas de la rigueur ? La suppression d'un certain nombre de sites - tribunaux, installations militaires- ce n'est pas de la rigueur ? Cessons de jouer sur les mots, il n'y a rien de pire d'ailleurs que les querelles de mots", a-t-il dĂ©clarĂ©, dans l'incapacitĂ© de contenir son sens aigĂŒ de l'Ă©thique politique et sociale.

Les socialistes soumis Ă  l’ISF et au mĂ©tro
François Hollande a également reproché à Nicolas Sarkozy d'avoir oublié les salariés "qui se lÚvent tÎt" et qui "utilisent leur voiture" dans les mesures qu'il a annoncées pour venir en aide aux Français les plus touchés par la hausse du prix du pétrole.
"S'il est important de dĂ©gager un fonds pour des professionnels qui souffrent aujourd'hui - transporteurs, pĂȘcheurs, agriculteurs - il ne faut pas oublier les salariĂ©s. Ca a Ă©tĂ© d'ailleurs la grande omission dans le discours de Nicolas Sarkozy ce matin : les salariĂ©s qui se dĂ©placent, qui utilisent leur voiture, qui se lĂšvent tĂŽt le matin" et "qui n'ont pas d'autre moyen pour se dĂ©placer que d'utiliser leur voiture", a dĂ©plorĂ© Monsieur Hollande venu Ă  Europe 1 en voiture de fonction avec chauffeur. Comme les grands 
 patrons du CAC 40 !
Il a demandĂ© Ă©galement que "les fonds qui vont ĂȘtre dĂ©gagĂ©s par les surplus de TVA" financent "la mesure du chĂšque transport" pour les salariĂ©s, ce qu’il n’a pas inventĂ©, puisque la mesure est dĂ©jĂ  annoncĂ©e ! Cet europĂ©en, cet excellent europĂ©en, a aussi estimĂ© qu'il n’y a pas lieu d'attendre une dĂ©cision au niveau europĂ©en, alors que des pays mĂ©diterranĂ©ens comme l’Italie ou l’Espagne et la GrĂšce, Ă  la diffĂ©rence de l’Allemagne ou la Grande Bretagne, se joignent au mouvement de revendication des marins-pĂȘcheurs...
Le président de la République a en effet annoncé mardi sur RTL que les recettes supplémentaires de TVA sur les produits pétroliers alimenteront désormais un fonds pour venir en aide aux Français les plus touchés par la hausse du prix des carburants.
Le PS n’entend donc jamais rien ? Sa Cynique MajestĂ© Royal est d'ailleurs bien trop occupĂ©e Ă  ses problĂšmes de carriĂšre et de rivalitĂ©s au sein du PS pour se pencher sur les petites misĂšres du peuple...
Le PS va-t-il bientÎt exiger le bracelet électronique
pour le Président qui se lÚve avant les socialistes?

mardi 27 mai 2008

Education: la Palme d'or de Cannes instrumentalisée par le PS

Le réalisateur milite au cÎté de RSF


PaSiDupes révÚle ce que le PS dissimule


La Palme d'or 2008 du Festival de Cannes remportée par "Entre les murs", un film sur l'école, a embrasé mardi la séance des questions au gouvernement, avec une bronca socialiste contre le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos.
Le comportement du PS est extrĂȘmement ambigu

Michel Ménard, député PS de Carquefou (Loire-Atlantique), qui posait une question sur les réductions d'effectifs dans l'enseignement, a illustré son propos par la Palme d'or, "formidable coup de projecteur sur la vie des collÚges", selon lui.
Contrairement au ministre qui a fait carriĂšre dans l’Education Nationale, Michel MĂ©nard (1961), le dĂ©putĂ© PS de Loire-Atlantique, doit son siĂšge de dĂ©putĂ© au soutien de l'Union DĂ©mocratique Bretonne, des Verts et du Parti communiste français pour se faire Ă©lire au 2e tour et son expertise en matiĂšre d’éducation n’est pas spĂ©cialement reconnue par ses pairs, puisqu’il est membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Ce qui n’empĂȘche pas ce proche de Jean-Marc Ayrault de lancer : "Ce film montre la diversitĂ© du mĂ©tier des enseignants, ne les dĂ©couragez pas!", ce qui lui attira Ă©videmment des exclamations rĂ©probatrices des bancs de l'
UMP
.
Ce socialiste qui a fait des Ă©tudes d’instituteur, sans jamais enseigner, aime tellement l’enseignement qu’il a fait une carriĂšre pĂ©pĂšre de salariĂ© de la FĂ©dĂ©ration des Amicales LaĂŻques de Loire-Atlantique dans l'
agglomĂ©ration nantaise. Il fait partie de ces enseignants qui n’ont jamais Ă©tĂ© en face d’élĂšves et qui peuplent les associations para-Ă©ducatives et constituent le rĂ©seau associatif qui militent Ă  gauche. Ainsi, la FĂ©dĂ©ration des Amicales LaĂŻques eqst-elle une composante de la Ligue de l'Enseignement, gĂ©nĂ©ralement nommĂ©e FĂ©dĂ©ration des ƒuvres LaĂŻques (FOL), laquelle maĂźtrise prĂšs de 
30 000 associations, proches du SNU-ipp (FSU). Il continua pourtant d’apostropher Xavier Darcos, docteur de troisiĂšme cycle en lettres et sciences humaines et inspecteur gĂ©nĂ©ral de l’Education.

"Vous cherchez à exploiter un film qui montre le dévouement des enseignants" a poursuivi le ministre. Les huées socialistes se sont amplifiées et des "Périgueux, Périgueux" ont commencé à s'élever dans l'hémicycle, parce que Xavier Darcos a perdu la mairie de Périgueux aux derniÚres municipales.

Alors que certains jeunes Ă©lus socialistes lettrĂ©s ( !) –et de moins jeunes– mimaient le long nez menteur de Pinocchio, Xavier Darcos a soulignĂ© ce qui aurait appelĂ© n’importe quel parti honorable Ă  plus de rĂ©serve. "Si je comprends bien, au palmarĂšs de Cannes, il y a deux Palmes d'or, la Palme d'or du film ‘Entre les murs’ et la Palme d'or de la rĂ©cupĂ©ration par le Parti socialiste d'un film qui a Ă©tĂ© cofinancĂ© par les services de Fadela Amara".
Co-produit aussi pas France 2, qui, jusqu’à plus ample informĂ©, n’est pas hostile Ă  la gauche.

Xavier Darcos a alors fustigé la "vision apocalyptique" des socialistes, la "fiction" dans laquelle ils vivent et "les attaques personnelles" contre lui. Les députés de la majorité se sont alors levés pour applaudir et soutenir le ministre.

Un deuxiĂšme fait aurait pu inspirer plus de pudeur aux socialistes.

En novembre 2007, Laurent Cantet avait souhaitĂ© parrainer certains de ses jeunes acteurs ou certains de leurs proches. C’est ainsi que Cantet a choisi un de ses acteurs primĂ©s Ă  Cannes sachant que c’est un sans papiers , tout comme la mĂšre d'un de ses partenaires Ă  l'Ă©cran, rapporte France Info. Selon RĂ©seau Ă©ducation sans frontiĂšre (RESF), en pointe sur le dossier des rĂ©gularisations, d'autres proches de membres de l'Ă©quipe du film pourraient ĂȘtre dans la mĂȘme situation. Une action concertĂ©e sur le collĂšge Françoise-Dolto, dans le 20e arrondissement de Paris 
 (LIRE PaSiDupes Ă  'Paris XXe' ).

Or, en 2007, la tentative d’expulsion le samedi 26 mai, de Salif KamatĂ©, vers Bamako, Ă  bord d’un vol d’Air France au dĂ©part de Roissy, suscitĂšrent des rĂ©actions d’indignation qui dĂ©passĂšrent celles des passagers de l’appareil et de l’équipe du cinĂ©aste 
Laurent Cantet. L’affaire avait alors permis au RĂ©seau Éducation sans frontiĂšres, de mĂ©diatiser les poursuites contre une Française retraitĂ©e disponible pour militer, Marie-Françoise Durupt, passagĂšre soi-disant inopinĂ©e du Paris-Bamako du 28 avril. L’activiste de RESF avait en effet incitĂ© « directement MM. Ibbrahima DiakitĂ© et Samba Fofona, tous deux reconduits Ă  la frontiĂšre, ainsi que les autres passagers du vol d’Air France, Ă  la rĂ©bellion, par des cris et des discours publics en vue de faire opposer une rĂ©sistance violente Ă  des personnes dĂ©positaires de l’autoritĂ© publique ».
Le rĂ©alisateur subventionnĂ© par le gouvernement n’en est donc pas un sympathisant, bien au contraire, et l’esprit d’ouverture du pouvoir ne mĂ©rite pas les attaques injustifiĂ©es du PS, qui gagne le bonnet d’ñne et remporte la palme d’or dur de l’impudeur.


Le réalisateur Laurent Cantet, primé de la Palme d'Or lors du 61Úme Festival de Cannes 2008, pour son film 'Entre les murs', est né en 1961 à 
Melle (Deux-SÚvres), ex-circonscription de la présidente de la région Poitou-Charentes, Sa Cynique Majesté Royal.

Hyper-président, Sarkozy ne compte pas ses 35 heures

"Je suis au travail tous les jours pour chaque Français"
Cà nous change du "Je suis au travail tous les jours pour MOI, MOI, MOI" de Sa Cynique Majesté Royal.
AprĂšs Rungis Ă  5 heures du matin, le PrĂ©sident Sarkozy s'est rendu Ă  RTL, pour un entretien, dont le magazine Le Point retrace le fil de l'intervention du chef de l'État:

Nicolas Sarkozy a commencĂ© sa journĂ©e de mardi aux aurores. AccompagnĂ© de son Ă©pouse Carla Bruni-Sarkozy, le chef de l'État s'est rendu Ă  5 h 30 du matin Ă  Rungis pour rencontrer les professionnels du MarchĂ© d'intĂ©rĂȘt national. Pavillon des viandes, des fromages, des fleurs, le prĂ©sident de la RĂ©publique est allĂ© d'Ă©tal en Ă©tal pour saluer la France qui travaille et qui se lĂšve tĂŽt. À l'issue de sa visite, Nicolas Sarkozy a pris la direction des studios de RTL pour ĂȘtre interrogĂ© de 7 h 30 Ă  8 h 30 sur la vie quotidienne des Français, le pouvoir d'achat, le prix du pĂ©trole, les transports, les retraites, les 35 heures et la rĂ©forme des institutions.

Pouvoir d'achat : "La vie est plus chÚre en France qu'ailleurs" "J'avais envie de parler à la France qui se lÚve tÎt [...], aux personnes qui vont travailler, qui ne cassent pas les abris-bus, qui ne manifestent pas et pourtant qui ont autant de problÚmes que les autres. La vie est trop chÚre, la vie est plus chÚre en France qu'ailleurs en Europe, ça ne sert à rien de nier cette évidence. Luc Chatel et Christine Lagarde vont défendre dans quelques heures le projet de loi sur la modernisation de l'économie (LME) qui prévoit notamment trois choses : la possibilité pour les fournisseurs et les distributeurs de négocier leurs tarifs, l'instauration de plus de concurrence entre les grandes surfaces, et la création d'une seule entité unique pour garantir la concurrence."
Et Nicolas Sarkozy d'enchaĂźner sur l'UE
"Je veux faire bouger la rÚgle européenne. Je veux une fiscalité à 5,5 % pour tous les immeubles à haute qualité environnementale, ainsi que pour la restauration et les disques, et sur les vidéos. Il n'y a aucune raison que pour les livres la TVA soit à 5,5 % et pas pour les disques, qui sont un bien culturel aussi. C'est une réponse à moyen terme."
"Je veux mettre le paquet sur les énergies renouvelables"
Interrogé sur l'augmentation du prix des carburants, Nicolas Sarkozy reconnaßt que "quand on fait son plein, on est affolé par l'augmentation des prix. Le pétrole a quasiment triplé, c'est en voie de quadrupler [...] Ayons le courage de dire aux Français que ça ne va pas s'arranger. La demande est de plus en plus forte et l'offre n'augmente pas." Pour y faire face, Nicolas Sarkozy propose trois réponses : "Je veux mettre le paquet sur les énergies renouvelables, je veux faire pour les énergies renouvelables ce que de Gaulle avait fait pour l'énergie nucléaire. Il y a aussi les économies d'énergie, c'est tout ce qu'on a fait avec Jean-Louis Borloo. Je vais me battre à Bruxelles pour qu'il y ait une fiscalité à 5 % pour tous les produits propres."
"Il n'y aura pas de politique de rigueur"
Nicolas Sarkozy ne fait pas de mystĂšre de ses intentions. "Je souhaite maĂźtriser les dĂ©penses pour que chaque centime d'euro soit bien utilisĂ©, et en mĂȘme temps, que dans la colonne des recettes cela augmente. Il n'y aura pas de politique de rigueur : non pas pour des raisons idĂ©ologiques, car cela Ă©choue [...] Des gens trĂšs brillants et trĂšs honnĂȘtes et trĂšs compĂ©tents s'y sont essayĂ© bien avant moi. M. Barre a fait pendant cinq ans une politique qui a Ă©tĂ© communĂ©ment dĂ©crite comme une politique de rigueur. Les Français attendent de moi des rĂ©sultats, et pas une politique au jour le jour. Ça ne m'amuse pas de dire aux Français de cotiser 41 ans, mais ces rĂ©formes doivent ĂȘtre faites."

"Mon travail, c'est le plein-emploi, pas de gérer le chÎmage"
Nicolas Sarkozy a de nouveau vanté "la réforme que nous allons faire sur les chÎmeurs". "Le chÎmage va continuer de baisser. On est à 7,5 % [de chÎmeurs] [...] Mon travail, c'est le plein-emploi, pas de gérer le chÎmage. Il faut indemniser ceux qui n'ont pas d'emploi, mais ceux qui n'ont pas d'emploi doivent accepter l'emploi qu'on leur propose, sinon ils seront sanctionnés [aprÚs deux refus, NDLR] ou alors c'est injuste à l'endroit de celui qui travaille", a-t-il dit. Avant d'expliquer : "Je comprends les attentes, je suis le réceptacle de toutes ces attentes. J'espÚre que vous voyez qu'on est en train de faire bouger la France, de faire changer la France pour que chacun ait un emploi."

"Ce qu'on a fait commence Ă  porter ses fruits"
Nicolas Sarkozy s'est montrĂ© optimiste face Ă  la situation Ă©conomique internationale en mettant l'accent sur ses rĂ©sultats enregistrĂ©s par la France. "Depuis 13 mois que je suis Ă  l'ÉlysĂ©e, le prix du pĂ©trole a doublĂ©, et en plus on a la crise des subprimes [...] Mais ce qu'on a fait commence Ă  porter ses fruits, puisque la croissance est de 2,2 %, et de 0,64 % pour le premier trimestre [...] La baisse du chĂŽmage va continuer", selon le chef de l'État.
"Il y aura toujours une durĂ©e hebdomadaire du travail en France de 35 heures" QuestionnĂ© sur la possibilitĂ© de rĂ©tablir l'Ă©quilibre des finances publiques dans un contexte tourmentĂ©, le prĂ©sident de la RĂ©publique met l'accent sur le travail : "La cohĂ©rence du tout, c'est d'augmenter la production de richesse. Je suis partisan de maintenir une durĂ©e hebdomadaire du travail. Il y aura toujours une durĂ©e hebdo du travail en France Ă  35 heures. En revanche, je souhaite faire sauter tous les verrous qui empĂȘchaient les Français de travailler. Je veux augmenter la recette, la richesse, le travail sur la base de la libertĂ© de choix. Prenant l'exemple de l'activitĂ© touristique, Nicolas Sarkozy demande : "Est-ce que c'est normal que les touristes Ă©tant lĂ  le dimanche, les magasins soient fermĂ©s le dimanche ?"
"Consacrer les recettes supplémentaires de TVA sur les produits pétroliers à un fonds d'aide"
"Je veux consacrer les recettes supplémentaires de TVA sur les produits pétroliers à un fonds pour venir en aide aux Français les plus touchés par la hausse du pétrole. Ces recettes supplémentaires comprises entre 150 et 170 millions d'euros par trimestre seront affectées à ce fonds à partir d'un certain niveau dont nous allons débattre au sein du gouvernement. Je veux poser à nos partenaires européens la question : si le prix du pétrole continue à augmenter, est-ce qu'on ne doit pas suspendre la fiscalité pour sa part TVA sur le prix du pétrole ?".

Retraites : "Le passage à 41 annuités de cotisations est non négociable"
Nicolas Sarkozy s'oppose à la proposition de la présidente du Medef. "Laurence Parisot a le droit de demander de différer l'ùge de la retraite à 63 ans et demi. Elle a le droit de dire ça. Mais je ne le ferai pas. Je ne l'ai pas proposé pendant la campagne présidentielle, donc je ne le ferai pas. Ce n'est pas un engagement que j'ai pris devant les Français. Je mets en oeuvre tout ce que j'ai promis. Le passage à 41 annuités de cotisations est non négociable."

"La solution pour répondre au malaise de la fonction publique,
c'est de payer mieux les fonctionnaires" "Pour réduire la dette et le déficit d'un pays qui présente un budget en déficit depuis 35 années", Nicolas Sarkozy réaffirme que "la question du non-remplacement d'un départ sur deux de fonctionnaires à la retraite, ce n'est pas négociable." [...] "Si l'augmentation du nombre d'enseignants était la solution, je me demande pourquoi ils ne sont pas plus heureux : cela fait vingt ans qu'on parle du malaise enseignant, des élÚves qui sortent du systÚme en en maßtrisant pas les savoirs fondamentaux, et qu'on continue à embaucher." [...] La solution pour répondre au malaise de la fonction publique, c'est de payer mieux les fonctionnaires. Si les effectifs continuent à augmenter, on paiera moins bien."

"Pas d'augmentation de la redevance télé"
Nicolas Sarkozy a catégoriquement exclu toute augmentation de la redevance audiovisuelle pour compenser la suppression annoncée de la publicité dans l'audiovisuel public. "Je me suis engagé toujours à ce qu'il n'y ait pas d'augmentation de la redevance. Moi, ma politique, c'est de diminuer les taxes, les prélÚvements, de libérer le travail."

"Je vais organiser des é tats généraux de la presse"
Nicolas Sarkozy souhaite la rĂ©union d'Ă©tats gĂ©nĂ©raux de la presse Ă©crite, radio et audiovisuelle, pour trouver des solutions aux problĂšmes Ă©conomiques de la presse, en favorisant le portage Ă  domicile des journaux et en multipliant les points de vente. "La dĂ©mocratie ne peut pas fonctionner avec une presse qui serait en permanence au bord du prĂ©cipice Ă©conomique. Je vais demander Ă  François Fillon de faire des Ă©tats gĂ©nĂ©raux de la presse, parce que nous avons un immense problĂšme de distribution [...] Le problĂšme d'Internet est considĂ©rable. Comment voulez-vous que les gens achĂštent un journal en kiosque quand il est gratuit sur Internet ? [...] La presse "a un problĂšme de diversification, de seuil [...] Est-ce qu'il faut crĂ©er des groupes multimĂ©dias, alors qu'aujourd'hui tout est fait pour les empĂȘcher ?", a fait remarquer le chef de l'État.

Armée : "Il y un travail de restructuration à faire et je vais le faire"
Sur la rĂ©forme des armĂ©es françaises, Nicolas Sarkozy a mis l'accent sur la nĂ©cessaire restructuration : "J'ai hĂ©ritĂ© d'une loi de programmation militaire oĂč il faudrait, si je veux respecter les engagements, mettre six milliards d'euros chaque annĂ©e dans le seul Ă©quipement militaire. Je le dis, il n'en est pas question." "La France ne peut pas baisser la garde. Je le dis aux militaires : je suis le garant, en tant que chef des armĂ©es, de l'efficacitĂ© de notre appareil de dĂ©fense", a-t-il dĂ©clarĂ©. Le prĂ©sident de la RĂ©publique a ensuite prĂ©cisĂ© sa pensĂ©e : "Il n'y a plus de service militaire, et il y a le mĂȘme nombre de bases qu'Ă  l'Ă©poque du service militaire. Il va falloir rĂ©duire le nombre de bases [...] Est-ce qu'on a besoin de 35 bases aĂ©riennes ? Il y a en une quinzaine oĂč il n'y a plus un avion depuis 20 ans ! [...] Je ne baisserai pas la garde sur l'arme nuclĂ©aire française, sur l'Ă©quipement de nos armĂ©es, mais il y a tout un travail de restructuration Ă  faire, et je vais le faire [...] Nos armĂ©es nos doivent pas ĂȘtre aveugles. L'armĂ©e doit disposer de son propre rĂ©seau d'information." Le prĂ©sident de la RĂ©publique a ajoutĂ© qu'il prĂ©senterait les "grandes orientations" sur la dĂ©fense Ă  la "mi-juin", et les restructurations "dĂ©but juillet". Quant Ă  la construction ou non d'un second porte-avions, le chef des armĂ©es a dit : "On a un peu de temps, la dĂ©cision devrait ĂȘtre prise aux alentours de 2011/2012."

RER A : "Il y a un problĂšme de gouvernance dans la rĂ©gion Île-de-France"
Revenant sur la modernisation de la ligne du RER A, aujourd'hui saturĂ©e, Nicolas Sarkozy a annoncĂ© que la RATP "mettrait entre 250 et 300 millions d'euros sur un total de 500 millions d'euros". "Je demande au Syndicat du transport parisien [le Stif prĂ©sidĂ© par le socialiste Jean-Paul Huchon, NDLR] de faire sa part du travail et de mettre l'autre moitiĂ© pour que les travaux commencent tout de suite : qu'on commande les nouvelles rames, et que d'ici Ă  12 ans, l'ensemble des passagers puissent en bĂ©nĂ©ficier [...] Il y a un problĂšme de gouvernance dans la rĂ©gion Île-de-France. Je n'accuse personne, mais je ne peux pas ĂȘtre le seul Ă  porter la responsabilitĂ© de ce qui va mal."
Pas de "désaccord avec François Fillon"
Le chef l'État est revenu sur sa dĂ©cision de rĂ©unir Ă  l'ÉlysĂ©e, et non plus Ă  Matignon, les reprĂ©sentants de la majoritĂ© lors d'un petit dĂ©jeuner prĂ©vu le mardi : "J'ai pris cette dĂ©cision en accord avec le Premier ministre", a-t-il prĂ©cisĂ©, tout en rĂ©futant l'idĂ©e d'un "dĂ©saccord avec François Fillon".
Marchiani : "Nous verrons s'il y a matiĂšre Ă  faire une grĂące partielle" InterrogĂ© sur la demande de grĂące dont il a Ă©tĂ© saisi dans l'affaire du prĂ©fet Jean-Charles Marchiani, condamnĂ© Ă  1 et 3 ans de prison ferme pour corruption, Nicolas Sarkozy rĂ©pond : "HonnĂȘtement, je ne suis pas un enthousiaste des grĂąces, en tout cas des grĂąces totales [...] Nous verrons s'il y a matiĂšre Ă  faire grĂące partielle", a dit Nicolas Sarkozy, sans donner plus de dĂ©tails.

"Je suis au travail tous les jours pour chaque Français"
En guise de conclusion Ă  cette intervention qui a durĂ© une heure, le chef de l'État a souhaitĂ© terminer sur une note positive : "Je comprends l'impatience des Français, mais mon objectif, c'est d'apporter des solutions. Je suis au travail tous les jours pour chaque Français. Le travail entrepris par le gouvernement portera ses fruits. Je ne me donnerais pas tant de mal si je ne croyais pas que cela est possible."