OpinionWay a demandĂ© aux sondĂ©s, pour LCI et Le Figaro, de lister les sujets abordĂ©s avec leur entourage, de façon spontanĂ©e, et Ă l'aide d'une liste de thĂšmes préétablis par l'institut de sondage. Les deux sujets, la grĂšve et le pĂ©trole cher, arrivent en tĂȘte des sujets de prĂ©occupation, devant les mouvements sociaux autour de la retraite, le Festival de Cannes ou la situation en Birmanie. Les deux sujets phares de la semaine, la grĂšve des marins pĂȘcheurs et l'augmentation du prix du baril de pĂ©trole, se recoupent.
Nicolas Sarkozy a annoncé une série de mesures de soutien d'urgence ou la création d'un fonds alimenté par des surplus de TVA sur les produits pétroliers, en réponse à cette crise qui peine à se dénouer et menace de s'étendre à d'autres pays méditerranéens (Italie, Espagne et Portugal).
Ces aides entrent dans le cadre de la lutte contre la baisse du pouvoir d'achat, qui fut un des thĂšmes phares de la campagne prĂ©sidentielle du candidat Sarkozy et du harcĂšlement de lâopposition . Si la question n'est toujours pas rĂ©glĂ©e aux yeux des Français, les mesures gouvernementales rencontrent une approbation trĂšs forte parmi les sondĂ©s.
70 % d'entre eux se disent favorables Ă ce que l'on aide les pĂȘcheurs et les routiers sous la forme d'un fonds alimentĂ© par la TVA, et ce en dĂ©pit du scepticisme des responsables europĂ©ens et de l'opposition hezagonale. La Commission EuropĂ©enne a mĂȘme jugĂ© que ce serait un « mauvais signal » envoyĂ© aux pays producteurs, qui pourraient augmenter encore leurs prix. Le soutien Ă cette mesure est presqu'aussi fort chez les Ă©lecteurs de Nicolas Sarkozy (77 %) que de la gauche (69 %). La rĂ©gion de l'amĂšre Royal, sa rivale malencontreuse, avait pourtant dĂ©marrĂ© la contestation...
DĂ©sirdavenir Royal avait fait une promesse mĂ©diatique de don (5000.000 millions dâeuros), mais nul ne sait si elle a honorĂ© sa promesse du versement correspondant : les photos tardent Ă venirâŠ
OpinionWay a également sondé les Français sur la mise en place d'un crédit d'impÎt lié à l'intéressement salarial et la possibilité pour les salariés de toucher leur participation immédiatement, quitte à payer des impÎts dessus : 75 % et 68 % des sondés se disent tout à fait favorables à de telles mesures.
Là encore, l'approbation transcende les clivages politiques. La possibilité de toucher immédiatement sa participation est approuvée par
- 66 % des électeurs de Royal,
- 69 % de ceux de Le Pen,
- 72 % de ceux de Bayrou et
- 77 % de ceux de Sarkozy.
La majorité des salariés ne touchent ni intéressement ni participation, mais le président de la République a plaidé, lundi dans l'Oise pour un doublement en quatre ans des sommes distribuées au titre de l'intéressement en France. « C'est un instrument souple et c'est du pouvoir d'achat », a-t-il expliqué.