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jeudi 12 avril 2012

Hollande, le candidat qui a peur de se mouiller

Inapproprié et improbable, il est insupportable à plus d'un


Les Français sont saisis du doute Hollande

Vous lèveriez-vous
pour Flamby ?


D’où vient ce vague malaise qui entoure la campagne de François Hollande ? 

Pourquoi avons-nous cette sensation que le député de Corrèze  est partout sans être présent ?
Les rares hollandolâtres auraient une explication : alors que Nicolas Sarkozy poursuit un objectif tout en collant  à la situation en temps réel, le substitut de la dernière heure au socialiste  Dominique Strauss-Kahn est toujours à la remorque de Nicolas Sarkozy et donc dans le coup d’avant,  en retard d'un métro.
C’est une des caractéristiques de sa psychologie de rondouillard, lent et paresseux, d'apparence bonhomme mais naturellement velléitaire : dans ses affrontements, il marque l’adversaire à la culotte et son incapacité à se projeter en avant le pousse à attendre qu'il commette une erreur. Le candidat socialiste est une curiosité du paysage politique. Il refuse la tyrannie de l’instant, n'est  réactif qu' à l’après: tout le contraire de l'homme politique pour qui gérer, c'est prévoir.

Ce couche-tôt est l'incarnation des 35 heures de la Ch'tite Aubry.
Il n’est jamais vraiment dans l'action immédiate, dans le temps présent. D’où cette image de  Sarkozy en négatif , portrait en noir et blanc d'un président sortant en technicolor  et écran panoramique,  sur tous les fronts, à Bruxelles ou New York quand on le croit à Parisle matin et en région l'après-midi. Hollande, c'est le notable de province sous la IIIe République quand Sarkozy est l'entrepreneur qui met en pratique ses grands projets de jeunesse.
 
Mais pourquoi diable ce passif s'est-il laissé entraîner en ce combat douteux ?
Au cours des primaires du PS, face à la Ch'tite Brochen-Aubry, la comploteuse de Marrakech , Hollande s'est engagé  sans y croire dans ce combat et le candidat par défaut ne s'est imposé que sur fautes de la maire de Lille.
D'un naturel paisible, il fuit la castagne et ses amis de la rue de Solférino doivent relancer le diesel chaque matin et le stimuler sans cesse. Le rassemblement de la gauche aurait amplement suffi à remplir sa vie, en près de onze années comme premier secrétaire. Mais il sait qu'il y a  échoué, que l'opposition n'a jamais été aussi dispersée et que les militants ont choisi le plus inadapté qui soit.
Si la crise le portait au pouvoir, ce serait encore à son corps défendant.

Cet passager ne peut créer ni émotion ni enthousiasme, puisqu’il a traversé la vie en étranger au monde. Le citoyen électeur n’est jamais dans le film, mais à côté.  Après son show du Bourget, il y a cru un instant et a pris les postures de chef, tels qu'ils apparaissaient à la télévision sous la IVe. Puis ses vieux travers ont repris le dessus et il s'est réfugié  dans ses habitudes de nonchalance. Inconsciemment, il a de nouveau enfilé  son costume de père tranquille, de mari dominé par sa concubine. Car il ne s'engagerait pas davantage pour la France et se laisserait diriger par son entourage et la rue, convaincu de partager le pouvoir en déléguant démocratiquement, mais en s'en laissant imposer par le dernier qui aura parlé.

La France et les Français ont-ils besoin d'une potiche ?


La situation internationale ne permet pas que le prochain président  se contente d'inaugurer les chrysanthèmes

La campagne l'oblige à courir les salles des fêtes et les plateaux de télévisions, mais il donne à nouveau l’impression de flotter, ou plutôt de ronronner. Comme si cette phase interminable du premier tour l’ennuyait cruellement. Notre souci n'est pas de savoir ce qu'il faut faire de lui. Qu'il retourne donc au Palais Bourbon, puisqu'il ne pourra plus être avocat: l'Ordre  refuse désormais que n'importe qui revête la robe. Aucun prévenu ne voudrait d'ailleurs de lui comme avocat.
 
Un fantoche à l'Elysée ?
Le candidat Hollande est conscient de cette "désincarnation", de cette "virtualisation" de sa personne. Depuis la rafraîchissante apparition  à la télévision de Philippe Poutou, le candidat trotskiste du NPA, l'ersatz socialiste sent  plus que jamais la naphtaline.

Lors des primaires, la concurrence avait  mis en garde les militants contre ce sous-produit. Il n'a aucune expérience gouvernementale et son long séjour Rue de Solférino ne lui a pas apprté l'autorité et le respect que cofère cette fonction. A cet article frelaté dont il n'a rien tiré et qui promet maintenant la lune sous un emballage opaque, le PS a donc tenté d'opposer  un président "violemment", voire brutalement, incarné et un bilan déprécié. Du prétendant "normal" et "mou", elle a en revanche dressé le portrait plaisant d'un candidat à la figure retouchée,  teint et amaigri, et au projet maquillé comme une voiture volée, qui paraît aussi neuf qu'un compteur trafiqué dont les kilomètres de dette publique auraient été remis à zéro et qui donnerait donc l'espoir de grandes virées insouciantes.  Les congés payés de 1936 ?

La "fraise des bois" est l'antithèse du Sarkozy tripal

Résultat, les électeurs ont du mal à ne pas pressentir un désastre socialiste à l'espagnole ou à la grecque.
A force de ressortir la lampe d'Aladin Mitterrand et de rêver un avenir en noir et blanc et aux contours flous, Hollande fait s’évaporer son projet dans les nues et ça sent fort le fumeux. En anti-Sarko, François Hollande n'incarne aucun Moi, ni émoi, rien. Il est désespérément transparent. Entre notable discrédité  pour sa gestion de la Corrèze et père de famille absent et dominé. Ce profil satisfait visiblement l'entourage socialiste avide de pouvoir et de privilèges, mais qu'auraient les Français à y gagner ? 

Ce candidat est le dernier entre tous qui pouvait séduire la jeunesse dont il voudrait recueillir les suffrages: même l'agressive septuagénaire déjantée ou l'ex-socialiste révolutionnaire adopté par les communistes captent mieux l'attention. L’enthousiasme, la passion, l’exultation, ce n'était déjà pas Jospin qui pouvait les incarner, mais ce sera encore pour une autre fois. Le choix socialiste de l'eau tiède préfigure le concours de l'Eurovision: la musique et les paroles sont à ch*er   gerber. 


Puisque, dès le départ, il n'a  provoqué aucune illusion, François Hollande ne pourrait certes décevoir, s’il gagnait.
Il ne pourrait que nous surprendre, mais serait-ce en bien ? Connaissant en outre les méthodes  arrogantes et la moralité de son grossier entourage prêt à tout, qui est assez fou pour prendre ce risque ?

 

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