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LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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mardi 4 février 2020

L'offense de Ségolène Royal à Mila, adolescente "encore en crise d'adolescence"

Mila, accusée d'insulte à l'islam et menacée de mort, n'est pas un "parangon de la liberté d’expression", juge la battue à la présidentielle

D'une part, Mila ne pose pas en "parangon de la liberté d'expression", mais d'autre part, Royal n'est pas juge des élégances



Ségolène Royal refuse son soutien à l'adolescente de 16 ans en classe de seconde, bien qu'elle soit menacée de mort, au motif qu'elle a violemment critiqué l’islam. Ainsi, pour la socialiste, dénoncer les excès de l'islam serait inconcevable en république laïque. En conséquence,  elle milite en clamant qu'elle n’aurait "absolument pas" posté le hashtag ”#Jesuismila” sur les réseaux sociaux. L’ancienne pourfendeuse du string à l'école estime que "cette adolescente qui manque de respect”, ne doit pas être érigée en "parangon de la liberté d’expression.

La religion peut être critiquée, mais dans le respect des personnes.
"Il y a une liberté de critiquer la religion. Mais, moi, je refuse de poser le débat sur la laïcité à partir des déclarations d’une adolescente de quinze ans, affirme l'ex-ministre déléguée à l'Enseignement scolaire de Jospin (1997-2000). Ce n’est pas à partir de comportements comme ceux-là qu’on peut poser sérieusement la question de la laïcité”, a ainsi estimé Ségolène Royal ce dimanche 2 février sur France 3, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Et l’ancienne battue de la présidentielle de 2007 humilie l'adolescente

Elle estime que la lycéenne est peut-être “encore en crise d’adolescence.” "Revenons à des choses sérieuses. Si cette adolescente (...) avait dit la même chose sur son enseignant, sur ses parents, sur sa voisine, sur sa copine, on aurait dit simplement 'un peu de respect'", a ajouté la magistrate dans ses attendus, bien que partisane des conseils municipaux des jeunes dès le collège.

L'ex-ministre à la famille porte sur les jeunes des jugements à géométrie variable.
Paradoxalement, en septembre dernier, Ségolène Royal disait tout le bien qu'elle pense de la jeune militante suédoise Greta Thunberg et de son combat pour le climat.
"Je la trouve formidable" et "extrêmement brillante", s'est-elle exclamée. "Je trouve scandaleux les attaques qui sont dirigées contre elle même par certains intellectuels", a-t-elle ajouté. Selon l'ancienne ministre, "ce que ne supporte pas un certain nombre d'adultes c'est qu'elle soit très jeune (16 ans) et qu'elle sache parfaitement ce qu'elle dit. (...) On la tacle soi-disant de lire des choses qu'on lui a préparé, pas du tout", affirme-t-elle.
"
C'est comme des parents qui ne tolèrent pas que leurs enfants leur disent leur quatre vérités. Elle vient, elle dit ses quatre vérités, elle arrive à soulever des lycéens à travers la terre entière", constate Ségolène Royal. (émission On n'est pas couché, samedi 14 septembre)
"Critiquer une religion n’empêche pas d’avoir du respect"

A la question de savoir si la liberté de critiquer les religions doit être totale, l’ancienne ministre de la Transition écologique élude. 
"Critiquer une religion n’empêche pas d’avoir du respect, ça n’empêche pas d’avoir de l’éducation, de la connaissance, d’être intelligent et certainement pas d’ériger une adolescente qui manque de respect en parangon de la liberté d’expression", a-t-elle glosé sans répondre.

Mila, elle, est toujours empêchée de retourner dans son établissement scolaire.
Plus de dix jours après avoir publié sa vidéo polémique, la séquence en question reste virale sur les réseaux sociaux, attirant un déferlement de menaces, de soutiens et un lot de polémiques impliquant jusqu’à des ministres.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet s'est confirmée de parti-pris en assimilant la critique des religions à "une atteinte à la liberté de conscience", avant d'être contrainte à un piteux rétro-pédalage en plaidant la maladresse...

La secrétaire d’Etat à l’Egalité des femmes, Marlène Schiappa, s’en est prise aux déclarations du délégué général du Conseil français du culte musulman, Abdallah Zekri qui déclarait notamment: "qui sème le vent récolte la tempête". "Je trouve que ce sont des propos criminels, ce sont des propos coupables", avait fustigé Marlène Schiappa.

Ni l'appel à la lapidation lancé par le CFCM, ni l'insulte homophobe du jeune musulman qui traita Mila de "sale lesbienne" n'émeut l'amère Royal.


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