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jeudi 6 février 2020

Pour un Français sur deux, le blasphème n'est pas un droit et 53% des Français "sont Mila"

Un Français sur deux s'oppose au droit nouveau de blasphémer !

Un sondage Ifop commandé par Charlie Hebdo assure que la question divise la France en deux

Résultat de recherche d'images pour "Charlie Hebdo du 1er novembre 2017, avec une caricature de Tariq Ramadan par Juin"

Avant l'affaire Mila, les Français ne se posaient pas la question de ce nouveau droit à l'irrespect.  Le second degré en matière d'humour a ouvert une brèche dans les égards dus à toutes et tous, partout et en tout lieu, mais les religions feraient exception, comme la vie embryonnaire.

Le sondage, technique sournoise éventée pour faire évoluer les mentalités à leur corps défendant. A en croire les libertaires de Charlie hebdo, les Français seraient désormais taraudés  par le besoin d'un nouveau droit, celui de baver, salir et insulter son voisin : en somme, les réseaux sociaux n'y suffiraient pas...

Les Français sont divisés sur la question du droit au blasphème. 

Preuve que cet outrage marginal n'est pas leur principal sujet de préoccupation. 
Il faut donc qu'elle le devienne: telle est la mission idéologique de Charlie hehdo, connu pour ses caricatures, singulièrement anti-cléricale, mais à spectre large, s'attaquant au fait religieux, croyance et croyants mêlés partout sur cette planète désorientée par le réchauffement climatique supposé, comme  par la perte avérée de tout repère, offrant une voie royale à la haine.

Telle une pub commerciale créant un besoin de consommation, un sondage Ifop financé par Charlie Hebdo est publié ce mardi, à la faveur de l'affaire Mila pour instrumentaliser les propos échangés entre cette adolescente virulente et un agresseur verbale musulman qui la traitait de "sale lesbienne", déclenchant un flot de menaces homophobes, sorte d'appel au caillassage de la lycéenne, à la suite de ses répliques frontales sur les réseaux sociaux: dommage collatéral non assumé des campagnes féministes qui entretiennent la guerre des sexes après l'avoir rallumée au détour d'affaires de harcèlement sexuel et d'agressions sexiste et homophobe. 

Ce sondage partisan est réalisé quinze jours après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo de cette lycéenne iséroise de 16 ans.
Elle y riposte à l'agression homophobe dont elle est victime et critique l'islam crûment, sans crainte d'une escalade de l'irrespect. 
La militante de la cause LGBT a depuis été menacée de mort et de viol, et n'a toujours pas pu réintégrer son établissement scolaire, ni aucun : en classe de seconde, cette lycéenne de l'école de la République laïque est déscolarisée.

56% en désaccord avec Belloubet, ministre de Macron 

Les sondés savent-ils ce qu'est le blasphème ?

D'après TF1 qui a cartonné avec son émission-choc "Stars à nu", les hommes de France applique strictement le principe "Ton corps t'appartient" et avoue de sévères réticences à faire pratiquer un examen de leur prostate.
Une émission a priori racoleuse, mais bon enfant au final. Et salutaire.


A la question
"êtes-vous favorable à ce droit de critiquer - ce qui est jusqu'ici un droit fondamental (dans le respect) -, Charlie hebdo introduit une extension : "même de manière outrageante, une croyance [sectaire, complotiste, etc], un symbole [républicain ?] ou un dogme religieux [nous y voilà !] ?", les personnes interrogées répondent à tout juste 50% y être favorables (21% "tout à fait favorables" et 29% "plutôt favorables"), et à 50% "pas favorables" (33 % "plutôt pas favorables" et 17% "pas du tout favorables").

Par ailleurs, 58% des sondés estiment que les propos tenus par Mila ne relèvent pas de la "provocation à la haine à l'égard d'un groupe de personnes, en raison de leur appartenance à une race ou à une religion déterminée". Le parquet de Vienne avait initialement ouvert une enquête pour ce motif, avant de la classer sans suite.
En revanche, le sondage IFOP n'évoque à aucun moment l'insulte homophobe.

Autre objectif du sondage pour Charlie hebdo: 56% des personnes interrogées ne sont "pas d'accord" avec les propos de Nicole Belloubet


La garde des Sceaux avait d'abord déclaré que "l'insulte à la religion est évidemment une atteinte à la liberté de conscience", avant de plaider la maladresse.

70% ne sont pas non plus d'accord avec les déclarations du CFCM.
Le délégué général du Conseil français du culte musulman - proche des Frères musulmans -  avait critiqué les menaces dont l'adolescente lesbienne était la cible, tout en affirmant entre autres, "qui sème le vent récolte la tempête", un appel à la lapidation.

53% des Français se sont déclarés #jesuisMila

Les Musulmans interrogés ne sont que 18%.

Un Français sur deux est contre le droit au blasphème.
Mila "regrette la vulgarité" de ses propos sur les réseaux sociaux.
Blanquer assure "aider" l'adolescente toujours déscolarisée.

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