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lundi 17 février 2020

"Ça frise la provocation", réagit un porte-parole des urgentistes à la nomination d'O.Véran au ministère de la Santé

Christophe Prudhomme, porte-parole de l’AMUF, s'inquiète de la nomination de Véran

Le remplacement de Buzyn par O'Véran n'est pas une affaire selon l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF)

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La nomination d'Olivier Véran inquiète le médecin urgentiste et porte-parole de l'AMUF, qui pointe l'urgence de la crise que traverse l'hôpital public
Véran pourrait repousser le dialogue, prévient-il, lors d'une conférence de presse le 12 septembre 2019 à Paris. 

"Pour nous, mettre comme ministre celui qui avait été à la manœuvre pour faire voter la loi de finance, qui motive aujourd’hui le mouvement à l’hôpital, ça frise la provocation", dénonce dimanche 16 février Christophe Prudhomme, médecin urgentiste (AMUF), alors que le député LREM Olivier Véran a été nommé ministre des Solidarités et de la Santé, à la suite de l'envoi d'Agnès Buzyn au front de la municipale à Paris, à la suite de la démission forcée de son prédécesseur, Benjamin Griveaux, pour diffusion de sex-tapes explicites de harcèlement sexuel, alors que sa campagne LREM ne décollait pas : avant le scandale, le choix du président était situé 3e, voire même 4e. Véran succède à une ministre cataloguée bécasse et inefficiente. 
Avec la pandémie qui était arrivée, le départ de Buzyn était apparu comme un limogeage : elle savait, de son propre aveu, que l'épidémie venue de Chine serait un "tsunami" et que la France n'était pas prête, mais elle n'avait pas pris les dispositions qui aurait permis d'amortir le coup et d'épargner des vies.
Le président n'a pas jugé raisonnable et responsable d'annuler le premier tour des municipale, bien  que, selon ses dires, elle l'ait mis en garde d'un risque sanitaire majeur. 

"La Santé nécessite de faire de la politique et on nous vend des médecins comme ministre de la Santé, ce qui ne nous paraît pas être la meilleure solution", déplore Christophe Prudhomme. "On aimerait bien que les politiques, plutôt que de se répandre dans les médias sur des affaires qui préoccupent moyennement les Français, se préoccupent de la crise qui existe aujourd’hui à l’hôpital public et qui est dénoncée depuis plusieurs mois", explique-t-il.


"Mr Véran a été à la manœuvre pour voter la loi de finance de la Sécurité sociale que l’ensemble de l’hôpital rejette"

Des antécédents qui plaident contre le "générique" de Buzyn. "On a peu d’espoir que la politique change" l’ensemble de l’hôpital, conclut Christophe Prudhomme.

Dans l'attente"qu'un dialogue s'instaure" entre le nouveau ministre et les organisations syndicales, l'urgentiste craint de nouveaux délais : "Quand un nouveau ministre arrive, il y a toujours un temps où il va mettre en place ses équipes, étudier les dossiers, alors que la situation est là, il y a urgence à des décisions."

Le médiatique docteur urgentiste Patrick Pelloux (AMUF) a su faire évoluer sa position face au danger d'épidémie :

"Ce qui nous rend très suspicieux, c’est que le gouvernement est piloté par le couple de Mr Macron et de Mr Philippe, qui sont à la baguette", observe Christophe Prudhomme. Pour le porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, "les ministres ont des marges de manœuvre assez réduites."

Dans le combat mené contre la pandémie du coronavirus, "nous n'avons aucune marge de manœuvre," alerte l’Association des médecins urgentistes de France qui pointe le manque de lits d'hôptaux, mais aussi de respirateurs, jusqu'à la pénurie en masques chirurgicaux et au rationnement des tests de dépistage du Covid19.

VOIR et ENTENDRE ce médecin neurologue de la Pitié-Salpétrière alertant le "chef de guerre" au cours de son petit tour des popotes, le 27 février:


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