Le président de l'Assemblée a refusé l'accès de l'Assemblée au Franco-marocain Alexandre Benalla

"On est en train d'inventer un 'règlement Benalla'". Sur RTL, Alexandre Benalla crie au scandale depuis qu'il a pris connaissance du refus d'un badge par le président Ferrand qui lui aurait ainsi autorisé l'accès à la maison du peuple.
Dans une note interne, le Palais Bourbon confirme en effet son "refus de délivrer un badge à Alexandre Benalla". Cette décision s'appuie "sur un point de réglement, à savoir qu'Alexandre Benalla a créé une entreprise oeuvrant dans le lobbying et l'influence, ce qui en interdit la fonction de collaborateur occasionnel permettant l'accès au site".
L'ancien conseiller du Président Macron conteste ce refus au faciès
"Les seules restrictions qui sont mentionnées dans le règlement intérieur de l'Assemblée nationale sont celles qui concernent les collaborateurs salariés. Moi la demande qui a été faite, c'est un badge d'accès. On appelle ça collaborateur bénévole, dans le cadre de mes fonctions au comité exécutif de 'Valeur Absolue' (le mouvement de Joachim Son-Forget, un ex-UDI-Agir qui a pris bouche avec Marion Maréchal-Le Pen)."
Alexandre Benalla "traité comme un coupable." Un arabe coupable ?
Or, depuis 2018, les contrôles au faciès - contrôles discriminatoires de police ou de vigile - sont jugés comme du "racisme conscient ou inconscient"... Noirs et arabes seraient vingt fois plus contrôlés que les autres et Benalla, qui a modifié son prénom de naissance 'Maroine' en 'Alexandre', est né de parents marocains séparés, comme on dit en France quand le père est polygame.
Et il se trouve - coïncidence malencontreuse - qu'une enquête du ministère du Travail, confiée à des "chercheurs du CNRS", selon les uns, mais campagne de 'testing' menée par des "chercheurs de l’université Paris-Est-Créteil", selon les autres : tous choisissent quoi qu'il en soit une hypothèse de recherche), et basée sur 5.000 tests réalisés auprès de 40 sociétés, assure que les discriminations à l’embauche sont encore une réalité. Et de citer sept grandes entreprises épinglées, livrées à l'opprobre public (Air France, Accor, Renault, ou encore Altran, Rexel, Arkema et Sopra Steria… soupçonnées par le gouvernement français de "présomption de discrimination à l’embauche", elles ont fait part de leur "indignation" et mettent en cause la "méthodologie" utilisée.) L'Assemblée nationale ne doit-elle qu'à son statut d'institution républicaine d'échapper à la honte publique ?
Député des Français de l'étranger (représentant des Français de Suisse et du Liechtenstein), Joachim Son-Forget avait fait la demande pour un badge d'accès au palais Bourbon au nom de l'ancien garde du corps de Macron, car il veut en faire son assistant parlementaire. "J'ai déposé une demande pour l'avoir comme collaborateur bénévole, car il est impliqué dans mon parti", a justifié Joachim Son-Forget. Ancien de la macronie, en 2019, l'élu a créé son parti baptisé 'Valeur absolue' après avoir quitté La République en Marche fin 2018 à la suite d'une polémique née de tweets jugés sexistes envers Esther Benbassa, sénatrice EELV.
Le député avait anticipé la décision.
Alexandre Benalla est "traité comme un coupable", affirme l'élu d'origine sud-coréenne,

"Moi, je suis un soutien du président et on me refuse le badge de mon collaborateur bénévole. Ça n'est pas normal".
Joachim Son-Forget est d'autant plus irrité qu'il avait révélé avoir des "projets politiques" avec Alexandre Benalla : "On prévoit d'aller à la rencontre des gens dans les banlieues et les zones rurales. Oui, il est plus borderline que moi, mais on s'autogère".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):