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dimanche 9 février 2020

L'OMS avait sous-estimé le coronavirus

Avec 811 morts en Chine, le nouveau coronavirus devient plus meurtrier que le SRAS

Le nombre de cas de contamination relevés quotidiennement en Chine "se stabilise", tente de rassurer l’OMS, tout en admettant qu'il est trop tôt pour en conclure que l’épidémie a dépassé son pic.




Le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) n'avait fait que 774 morts, au total, dans le monde en 2002-2003, selon les derniers chiffres officiels publiés dimanche 9 février. 

Le virus 2019-nCoV a déjà tué 89 nouvelles personnes en Chine continentale (hors Hongkong et Macao), soit un nouveau record quotidien. On dénombre désormais 37.198 malades en Chine continentale. Or, l'optimisme affiché par les autorités tient au fait que seuls deux décès – un aux Philippines et un à Hongkong – ont jusqu’à présent été recensés en dehors de ce territoire. 

Contaminations en baisse : déni de réalité ?

Le nombre de cas de contamination relevés quotidiennement en Chine "se stabilise," selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a néanmoins estimé samedi que l, même s’il est trop tôt pour en conclure que l’épidémie a dépassé son pic. 
"Nous enregistrons une période de stabilité de quatre jours, où le nombre de cas rapportés n’a pas progressé. C’est une bonne nouvelle et cela pourrait refléter l’impact des mesures de contrôle qui ont été mises en place", a déclaré le responsable des programmes sanitaires d’urgence de l’OMS, Michael Ryan. 

En Chine continentale, le nombre de cas confirmés était dimanche de près de 37.200, soit 2.600 cas supplémentaires par rapport au précédent bilan quotidien. Ce dernier chiffre est nettement inférieur aux près de 3.900 nouvelles contaminations annoncées mercredi par les autorités chinoises dans leur bilan quotidien. 

Fin janvier, l’un des meilleurs spécialistes chinois des maladies respiratoires, Zhong Nanshan, avait estimé que l’épidémie pourrait atteindre un pic aux alentours du 8 février avant de commencer à refluer.  

La France ne connaît pas de "stabilisation" : cinq nouveaux cas, loin de l'épicentre de la pandémie
  
L’épidémie continue de se propager dans le monde : en France, cinq nouveaux cas ont été  hospitalisés sans signe de gravité, des Britanniques ayant côtoyé un compatriote de retour de Singapour, fin janvier, dans un chalet de Haute-Savoie. Ce qui porte à onze le nombre de cas repérés sur le territoire français.

Aux Contamines-Montjoie, Haute-Savoie, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a tenu un point-presse après la découverte de cinq cas de coronavirus.
Les résultats des dépistages du coronavirus sur les personnes ayant été en contact avec les onze Britanniques hospitalisés après leur séjour aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie), seront connus "en fin d’après-midi ou dans la soirée", a annoncé Agnès Buzyn, ce dimanche depuis la station de ski.

"Plus de 100" personnes auront été testées, a-t-elle précisé. Le Samu local a estimé de son côté à 200 le nombre de personnes dépistées. Les tests se déroulent juste à côté de l’école primaire Alexis-Bouvard, où est scolarisé l’enfant contaminé, et qui est fermée jusqu’à nouvel ordre depuis samedi.
"Nous avons priorisé les enfants qui ont été le plus en contact avec l’enfant touché, puis les enfants qui ont des symptômes et enfin des personnes moins à risque car leur contact a été moins étroit", a ajouté la ministre. "La situation est évolutive, notre décision dépendra de si nous avons des résultats positifs dans la soirée", a indiqué Agnès Buzyn. 

Nombre croissant de cas en France : 11 recensés
Elle doit également se rendre dimanche à Saint-Gervais, où le jeune Britannique contaminé a brièvement fréquenté une autre école, puis au CHU de Grenoble, un des hôpitaux où les patients sont admis.
Le ministère avait en effet annoncé samedi qu’un Britannique qui revenait de Singapour avait transmis le coronavirus à cinq autres personnes, quatre adultes et un enfant de son entourage lors d’un séjour dans la station de ski. Ces cas représentent une "grappe" ou "amas" (cluster), c’est-à-dire un regroupement de plusieurs cas autour d’un "cas initial", un ressortissant britannique ayant séjourné à partir du 24 janvier, pour quatre jours, aux Contamines-Montjoie en Haute-Savoie, de nationalité britannique, qui résidaient toutes dans le même chalet, en fait hospitalisées dans la nuit de vendredi à samedi dans plusieurs hôpitaux à Lyon, Saint-Etienne et Grenoble, selon la ministre.
Six autres membres du groupe ont été également hospitalisés par précaution. Ces confirmations de cas portent à 11 le total de personnes contaminées en France.

Deux établissements scolaires fermés 

Si  les autorités et une partie des habitants de cette station de ski appellent à ne pas céder à la psychose, pour sauver la saison de sports d'hiver  où la saison touristique bat son plein, notamment avec l'arrivée des Parisiens en vacances de février depuis ce samedi, d’autres peinent à cacher leur inquiétude. 

A Annecy, la fermeture "la semaine prochaine" des deux établissements scolaires fréquentés par l’enfant britannique atteint, âgé de 9 ans, a annoncé le directeur de l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Yves Grall. Scolarisé habituellement aux Contamines-Montjoie, où l’école accueille 95 élèves, cet élève de CM1 avait suivi des cours de français jeudi matin dans une école de Saint-Gervais, fréquentée par environ 200 élèves. 

En Chine, on ne rassure pas, on met en place des mesures drastiques.

Depuis samedi, cette situation alarmante a poussé Hongkong à imposer que toute personne arrivant de Chine continentale soit isolée deux semaines chez elle, à l’hôtel ou dans tout autre hébergement. Les récalcitrants encourent six mois de prison. La France est plus laxiste...

Les mesures de confinement restent par ailleurs strictes dans de nombreuses villes chinoises, où des dizaines de millions de personnes doivent rester calfeutrées chez elles. La métropole de Shanghai (est), peuplée de 24 millions de personnes, est devenue samedi la dernière municipalité en date à imposer le port du masque dans les lieux publics. 

A Wuhan, des mesures de "temps de guerre" ont été ordonnées cette semaine  par la vice-première ministre, Sun Chunlan. Les autorités locales doivent  ratisser les quartiers pour rechercher les habitants atteints de fièvre.
813 morts du coronavirus au 9 février 2020Ce tableau présente les cas d'infections confirmées et les cas mortels de coronavirus dans le monde. Dernière mise à jour le 09/02/2020 à 01 h 47.
infections
morts
Chine
37 198
811
Hongkong
22
1
Japon
92
Singapour
33
Philippines
3
1
Thaïlande
25
Corée du Sud
24
Taïwan
16
Australie
15
Etats-Unis
15
Malaisie
15
Allemagne
14
Vietnam
13
France
11
Macao
10
Emirats arabes unis
7
Canada
5
Royaume-Uni
3
Italie
3
Inde
3
Russie
2
Espagne
1
Suède
1
Népal
1
Cambodge
1
Sri Lanka
1
Finlande
1
Belgique
1
Total
37 536
813

Chine, on ne rassure pas, on met en place des mesures drastiques

Depuis samedi, cette situation alarmante a poussé Hongkong à imposer que toute personne arrivant de Chine continentale soit isolée deux semaines chez elle, à l’hôtel ou dans tout autre hébergement. Les récalcitrants encourent six mois de prison. La France est plus laxiste...

Les mesures de confinement restent par ailleurs strictes dans de nombreuses villes chinoises, où des dizaines de millions de personnes doivent rester calfeutrées chez elles. La métropole de Shanghai (est), peuplée de 24 millions de personnes, est devenue samedi la dernière municipalité en date à imposer le port du masque dans les lieux publics. 

A Wuhan, des mesures de "temps de guerre" ont été ordonnées cette semaine  par la vice-première ministre, Sun Chunlan. Les autorités locales doivent  ratisser les quartiers pour rechercher les habitants atteints de fièvre.

Navires en quarantaine en Asie

Quelque 3.700 personnes sont confinées à bord du paquebot " Diamond Princess", au Japon
Quelque 3 700 personnes sont confinées à bord du paquebot « Diamond Princess », au Japon, où le nombre de personnes contaminées continue d’augmenter, grimpant samedi à 64 cas.
Le nombre de personnes contaminées continue d’y augmenter, grimpant samedi à 64 cas. 

De nombreux pays musclent leurs mesures restrictives face aux personnes en provenance de Chine, et déconseillent les voyages dans ce pays, la France étant la dernière en date samedi. La plupart des compagnies aériennes internationales ont interrompu leurs vols vers la Chine continentale.

Dans le même temps, des milliers de voyageurs et membres d’équipage restent consignés sur deux navires de croisière en Asie. Au Japon, parmi les 64 personnes contaminées sur le paquebot Diamond Princess, une personne se trouve dans un état grave. Quelque 3.700 personnes à bord demeurent bloquées dans leurs cabines, alors que les médicaments commencent à manquer.

A Hongkong, 3.600 personnes subissent un sort similaire sur le World Dream, dont huit anciens passagers ont été testés positifs. Le Japon a interdit à un autre navire de croisière, où un passager est soupçonné d’être contaminé, d’accoster sur l’archipel.

Services sanitaires démunis : un nom provisoire : "pneumonie à nouveau coronavirus" 

82 % des cas répertoriés sont considérés "mineurs," selon l’OMS, 15 % graves et 3 % "critiques", moins de 2 % des cas s’avérant mortels. Des taux indécents considérant les drames humains qu'ils dissimulent en chiffres bruts. Le taux de mortalité de ce virus, nommé temporairement "2019-nCoV", puisque signalé dès décembre dernier, est pour l’heure déclaré très inférieur à celui du SRAS (14 %) qui avait contaminé 5.327 personnes en Chine.

On se moque bien que l’OMS avance avec prudence vers l’adoption d’un nom définitif pour l’agent infectieux : le sujet n'est pas là et cette tentative de diversion est également indécente, même si elle est motivée par la volonté de ne stigmatiser ni le peuple chinois ni Wuhan. La décision devrait intervenir dans les prochains jours. En attendant, la Chine a annoncé samedi nommer provisoirement la maladie "pneumonie à nouveau coronavirus", lui donnant le sigle anglais officiel de NCP (pour "novel (new) coronavirus pneumonia").

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