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lundi 17 février 2020

GriveauxGate Leaks : l’artiste russe Piotr Pavlenski assure être à l'origine de la fuite des sex-tapes accablant Griveaux

L'opposant à Poutine explique ses motivations pour démasquer les comportements de Griveaux 

Noeud de l'affaire : "dénoncer l’hypocrisie” de l’ex-porte-parole du gouvernement de Macron

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Griveaux peut aller se rhabiller.
Et, avec lui, le parti du président.
"Déflagration" dans la campagne des municipales à Paris, selon Olivia Grégoire, avec onde de choc jusqu'au gouvernement et à la tête de l'Etat, ainsi que partout dans le monde.  “Coup de tonnerre à Paris", titre Le Soir, journal du groupe belge Rossel, propriétaire en France de La Voix du Nord, de Nord Eclair, du Courrier picard ou d'Est Eclair et de L'Union (Marne), mais aussi de 20 Minutes (douche comprise), co-détenu par le groupe SIPA-Ouest-France. Le candidat aux municipales de La République en Marche (LREM) “laisse tomber la course”, annonce la RTBF.
La tête de liste à Paris du parti du président a dû annoncer son retrait prématuré de la compétition pour la mairie de la capitale, avant le feu d'artifice, ce vendredi 14 février, dommage collatéral de la diffusion d’une vidéo à caractère pornographique où le présomptueux Benjamin Griveaux (LREM) apparaît en pleine masturbation censée plaire à la jeune destinataire, compagne de l'artiste russe, l'avocate Alexandra de Taddéo.

L'acteur-réalisateur de ces scènes porno? où il tient fermement le rôle principal? a théâtralisé l'annonce de son jet de l'éponge.
D'une voix blanche et "l’air bouleversé, seul, quelques minutes avant une réunion convoquée en urgence avec son équipe de campagne, Benjamin Griveaux a ainsi déclaré : ‘un site internet et des réseaux sociaux ont relayé des attaques ignobles [vérité partielle privilégiant le commentaire au détriment des faits] mettant en cause ma vie privée [cette fois, la vedette des sites glauques évite de zoomer sur les parties que la décence floute dans les revues poisseuses]. Ma famille ne mérite pas cela [Etait-ce vraiment le moment approprié d'évoquer les siens?]. Personne, au fond, ne devrait jamais subir une telle violence’” [pas même la jeune femme, si adulte et ouverte soit-elle, qui reçoit ainsi plusieurs sextos non désirés], relate le journal espagnol El Mundo.

Un Elysée occupé par un "Don Juan asexué" : "les collaborateurs d'Emmanuel Macron n'ont plus de libido"


"L'ambiance est au travail sans relâche, au détriment de la vie privée," assurait, bien inspiré, Le Figaro Magazine dans son numéro du 3 janvier, où il rapporte que "lieu de pouvoir, le Palais de l'Elysée est un écrin qui a souvent donné "l'impression de vivre sous cloche". Une assertion qui ne semble plus être aussi valable avec Emmanuel Macron. "Dans les mains du plus jeune des présidents, l'Elysée est tenu avec rigueur": il fallait oser le dire ! Le Palais est devenu une ruche où l'on travaille sans relâche, ajoute Gala. Quitte à laisser le plaisir de côté," assure même le magazine people du groupe allemand Prisma, qui emploie la sulfureuse Mimi Marchand, une aventurière qui fut successivement garagiste (comme Riester), détenue pénitentiaire (chèques volés, faux en écriture, mais aussi, et par ailleurs, pour transport de cannabis en compagnie de son mari braqueur, et responsable d'établissements de nuit à Paris, avant d'obtenir la haute main sur la communication de campagne du couple Macron aux présidentielles, puis de se lier d'amitié avec Brigitte Macron. Par conséquent, on imagine mal une atmosphère studieuse à l'Elysée...

Gag ! "Macron surveille ses collaborateurs 'comme aucun de ses prédécesseurs' sur leur communication".  
Lors d'une confidence à un visiteur habitué de l'Elysée, un maître d'hôtel travaillant au Palais depuis quarante ans a glissé son constat: "C'est la première fois que je vois des conseillers travailler autant, racontait le Figaro Magazine, six semaines avant que n'éclatât le GriveauxGate, mais seulement un mois avant que circule la rumeur: une intuition de journaliste d'investigation... 
"On s'ennuie ferme à l'Elysée. Plus personne ne baise ! Avant, il fallait frapper deux ou trois fois aux portes avant d'être certain de ne pas en déranger un en délicate posture," confie encore Le Figaro qu'on ne savait pas attiré par les tous de serrures.

Contrairement au récit du témoin anonyme qui tenait tant à répandre la légende d'une ambiance studieuse, assurant qu' "à l'image d'Emmanuel Macron qui a 'renoncé à construire des amitiés dans les fonctions qui sont les siennes, l'Elysée carbure au travail et éclipse la vie privée." "Toute la libido du pouvoir est passée dans la rédaction de notes techniques," insistait-il. Restait donc le sexe numérique et ses succédanés, la frénésie digitale ! 

Décrit comme le quasi “clone de Macron” par The Irish Times - bien informé !-  il y a quelque temps, Griveaux et ses fuites fragilisent un peu plus la majorité avant le scrutin des 15 et 22 mars prochains. 
A Paris, après une querelle fratricide entre le dissident Cédric Villani et Griveaux, les “municipales étaient déjà perdues d’avance” pour le parti créé de bric et de broc par Macron, jugeait La Tribune de Genève.

De fait, assure encore Le Soir, il s’agit d’un "nouveau coup dur pour le président”, l'arrogant ne manquant pourtant jamais une occasion de cliver, marquant sa supériorité sur son entourage de médiocres en manifestant l'immense mépris qu'il a pour les Français. 
En effet, cette “explosion en plein vol touche l’Elysée de plein fouet. C’est sur [Griveaux] que le [perspicace] chef de l’Etat comptait pour décrocher la capitale, qui était censée être ‘le’ trophée des élections municipales. Celui qui ferait oublier la difficile implantation locale du jeune parti présidentiel”.

LREM, parti de déserteurs saisis par le doute 

Aujourd’hui, “l’abandon de Griveaux jette d’autant plus de doutes sur la stratégie de LREM pour les municipales” que le président lui-même est au plus bas dans les sondages de confiance, analyse El País. Car, "il va falloir au débotté trouver un autre candidat ou une autre candidate”, complète Le Soir. Le dépôt final de liste est légalement prévu pour le 27 février.

Plusieurs noms circulent déjà, comme ceux des ministres Marlène Schiappa et Agnès Buzyn, lesquelles ont toutes deux rejeté le rôle de kamikaze ou celui de l’ancien membre du gouvernement Mounir Mahjoubi, qui s'est aussitôt offert et y voit déjà. D’autres, au profil plus local (et plus à droite), comme la maire du IXe arrondissement, Delphine Bürkli, et le conseiller de Paris et député Pierre-Yves Bournazel sont également cités.”

Le coupable ne sera pas le grivois Griveaux, mais le réfugié russe 

Concernant les vidéos, "le corbeau est identifié", ajoute le quotidien belge. En effet, ce vendredi 14 février, l’artiste russe et activiste Piotr Pavlenski, demandeur d'asile en France qui a obtenu le statut de réfugié politique en dépit de son casier judiciaire, le 4 mai 2017, du premier ministre socialiste de François Hollande, Bernard Cazeneuve, et de son ministre de l'Intérieur,  Matthias Fekl, depuis devenu, pourquoi pas, président des... Brasseurs de France.

L'activiste russe a revendiqué leur diffusion sur un site internet "pornopolitique.com", dont il est à l'origine et qui contenait les sextos avec vidéos porno, avant d'être fermé sur ordre supérieur. Dans un entretien au journal Libération, il explique en effet avoir agi pour "dénoncer l’hypocrisie de l’ex-porte-parole du gouvernement".
Dès octobre 2017, cinq mois seulement après avoir reçu la citoyenneté française, Pavlenski avait incendié l'entrée d'un bâtiment de la Banque de France, place de la Bastille à Paris.

Piotr Pavlenski est également accusé d'avoir blessé avec un couteau deux invités d'une soirée privée le 31 décembre 2019, ce qu'il dément. Recherché 
pendant plus de cinq semaines par la police française pour ces faits de rixe  - alors qu'il a fait des apparitions dans plusieurs studios de radio - , il a été subitement retrouvé et arrêté dans le quartier Saint-Germain à Paris, le 15 février 2020, et placé en garde à vue dans le cadre de cette enquête indépendante de l'affaire des GriveauxDate Leaks.

Surtout, conclut El País, le cas Griveaux relance le “débat sur la confidentialité des échanges via Internet, ainsi que la possibilité de détruire des carrières en diffusant des images piratées", si elles sont compromettantes. 
Mais aussi, complète le quotidien suisse Le Temps, "les soupçons d’interférences étrangères dans la campagne électorale en cours…", faisant ainsi écho à la thèse complotiste de Macron.

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