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mardi 18 février 2020

Griveaux Leaks: le bâtonnier se charge d'inquiéter Juan Branco, avocat

Le billard à trois bandes de la justice macroniene


L'avocat Juan Branco va-t-il être un dommage collatéral inespéré de  la chasse aux Gilets Jaunes ?




L'avocat militant de gauche assure pourtant n'avoir fait que conseiller son client, Piotr Pavlenski, sans avoir participé à la diffusion des sex-tapes érotico-masturbatoires du candidat LREM à la mairie de Paris.

Traits juvéniles à la Rémi Fraisse, cheveux ébouriffés, légère barbe ou petite moustache, histoire de brouiller les pistes, façon trotskiste, le Franco-Espagnol Juan Branco, 30 ans, ne peut être confondu avec le Russe Piotr Pavlenski, au visage émacié, ascétique, taillé à la serpe et au regard froid, portant les cheveux ras. Les deux hommes sont pourtant liés dans le GriveauxGate, sordide affaire de harcèlement sexuel par sex-tape exhibitionniste de masturbations mettant en scène l'ex-porte-parole du gouvernement Philippe et membre du premier cercle des proches de Macron, après avoir été de celui de Strauss-Kahn... 

L'anarchiste russe a revendiqué la publication des vidéos sexuelles de l'ancien candidat LREM à la mairie de Paris ; le petit avocat déclare n'être que son conseil juridique. Sur plusieurs sex-tapes, il dit "on" pour parler de Pavlevski et lui, ce qui fait dire au monde politico-judiciaire que cela vaut aveu de participation directe à l'affaire, ce que Branco dément, d'autant plus facilement que les avocats s'identifient couramment à leur client au point d'employer le "je" pour parler de lui

Lundi 17 février, Juan Branco a dénoncé la décision du Parquet de Paris de le dessaisir de son rôle d'avocat de l'anarchiste russe dans ce dossier sensible. 
Concomitamment, le barreau de Paris a finalement décidé, le même jour, d'ouvrir une enquête déontologique pour déterminer s'il existe un éventuel conflit d'intérêts entre le jeune avocat et Piotr Pavlenski. Une nouvelle péripétie pour un jeune trentenaire qui n'en est pas à son premier coup.

Dès le 17 février, le bâtonnier de Paris, Olivier Cousi, a annoncé l'ouverture d'une enquête déontologique pour savoir si Juan Branco peut "continuer à défendre" Piotr Pavlenski, qui aurait diffusé les vidéos masturbatoires de Benjamin Griveaux.

Qui est Juan Branco ?


Né en 1989 dans une famille privilégiée - père cinéaste portugais (sans-papier en France, Films du Passage, puis Gemini Films, producteur de Mathieu Amalric) et mère psychanalyste espagnole - ce franco-espagnol (né comme Anne Hidalgo dans la communauté autonome d'Andalousie), a étudié dans la même école que Gabriel Attal, Agnes Buzyn, Stanislas Guerini, Jul, Izia Higelin ou Léa Salamé, etc... , l'Ecole Alsacienne, un très huppé établissement privé du 6e arrondissement, où il a passé son baccalauréat (comme par exemple Elisabeth Badinter, Michel Piccoli, Stéphane Hessel, Edouard Baer ou Guillaume Pepy). 

Son curriculum vitæ est long comme trois bras. Diplômé de Sciences Po Paris et de l'Ecole normale supérieure (après être entré sur dossier [par piston], et non par la voie du mérite au concours, et sans avoir le statut d'élève-normalien), il a également étudié dans deux universités parisiennes (Paris-IV et Paris-I), où il a obtenu une maîtrise de littérature moderne, un master de philosophie politique, un autre de géopolitique, puis un doctorat de droit international, tous sans date... : on n'ose imaginer que, en plus des passe-droits dont il a bénéficié, il aurait pu obtenir tous ces diplômes en si peu de temps par complaisance politique de l'Université. On observe en effet que les étudiants de gauche réussissent mieux et plus vite en France que ceux de droite...

Commençant une carrière d'enseignant-chercheur vite interrompue (aurait-il alors atteint ses limites ?), il a travaillé brièvement à l'Université de Yale aux Etats-Unis, à l'Institut Max Planck de droit international au Luxembourg et à l'université La Sapienza à Rome : une demi-douzaine de lieu d'érudition en moins de six ans. Il a également travaillé au ministère des Affaires étrangères et à la Cour pénale internationale, institution à laquelle il a consacré deux livres. Les années de ce brillant gauchiste semblent avoir plus de 52 semaines...
Selon son CV, il a également déclaré avoir été directeur de cabinet de la socialiste Aurélie Filippetti, un temps compagne d'Arnaud Montebourg, père de sa fille,  durant la campagne présidentielle de François Hollande en 2012. Celle-ci a depuis déclaré à L'Express qu'il n'était qu'assistant parlementaire : "Il n'a jamais eu ce titre. Ce personnage est un grand manipulateur". Un mythomane ?

Essayiste à succès et Gilet jaune épargné par les LBD 40 de Castaner

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Proximité "supposée" avec Bernard Arnault (LVMH) ou Maurice Levy (Publicis), ci-dessus au centre,
invités de Macron à sa cérémonie d'investiture à l'Elysée
Juan Branco s'est surtout fait connaître avec son best-seller Crépuscule, essai paru sur internet en 2018 qui dénonce les conditions de l'élection d'Emmanuel Macron, la proximité du président de la République avec certaines grandes fortunes et, plus généralement, le microcosme parisien. Vendu à 100.000 exemplaires dans sa version papier, le livre est rapidement devenu populaire parmi les Gilets Jaunes, auquel il a apporté son soutien. Il était notamment présent sur place lorsque certains manifestants étaient entrés, en janvier 2019, dans la cour du porte-parolat du gouvernement, alors tenu par Benjamin Griveaux, en enfonçant la porte du bâtiment au moyen d'un engin de chantier. Sur Twitter, Juan Branco avait salué cette intrusion sans y avoir participé directement.

Branco a également été à l'origine de la révélation de l'homosexualité du secrétaire d'État Gabriel Attal, Pacsé avec le conseiller de l'Elysée Stéphane Séjourné. Sur Twitter, le militant de gauche a accusé celui-ci d'être  bénéficiaire d'une "promotion-canapé" en entrant au gouvernement, mais simple "népotisme avéré" (avec "l'attribution d'une circonscription à G. Attal par son conjoint" à l'Elysée, mais aussi "à l'Assemblée nationale, puis au gouvernement"), selon l'avocat
L'inimitié entre Branco et Attal semble remonter à l'Ecole Alsacienne, où les deux jeunes trentenaires étaient élèves dans la seconde moitié des années 2000. Les anciens élèves LREM de l'école frémissent désormais à l'idée que leurs moeurs aient pu être filmées et l'objet de diffusions à venir.  

Avocat nécessiteux, aux crochets du RSA et de Bercy

Juan Branco avait déjà été, un temps, le
conseiller juridique en France de WikiLeaks et de Julian Assange, qu'il avait rencontré après s'être opposé à la loi 'Hadopi 1' sur les droits d'auteur dès 2009. 
Ayant prêté serment en 2017, Branco a été depuis l'avocat de Jean-Luc Mélenchon (mais ne l'est plus) et du Gilet Jaune Maxime Nicolle. Il perçoit néanmoins le Revenu de solidarité active (RSA) en 2018 et en 2019, déclarant exercer la profession d'avocat à titre bénévole. 
Selon son témoignage sur le site CuriousCat, cité en avril 2019 par L'Express, propriété de Patrick Drahi (SFR et BFMTV), il n'aurait eu que "trois clients" en deux ans, dont son père, Paulo. Juan Branco, qui est aussi journaliste, selon sa biographie, bénéficie néanmoins, comme les autres, de l'abattement fiscal de 7.650 euros...

L'anarchiste serait grillé et l'avocat aurait du mal à vivre
Dans L'Obs, le journaliste Matthieu Aron venu de France Info affirme qu'en 2017 Juan Branco aurait sollicité la journaliste du Monde Raphaëlle Bacqué pour qu'elle l'aide à obtenir un poste d'éditorialiste. 
Il affirme également que Juan Branco aurait proposé à Xavier Niel - co-actionnaire du Monde et de L'Obs -  de devenir précepteur de ses enfants - ce que Juan Branco rapporte dans l'ouvrage 'Signé Branco', ou encore qu'il déclare avoir été surveillé par la CIA et d'autres agences de renseignement, notamment du fait de son travail avec Wikileaks.

"Qu’on le foute dehors !"
Questel parle-t-il de Griveaux quand il lance "Il n’a aucune idée de ce que peut être un comportement adapté dans une société éclairée"?


Le député LREM (ex-Radical de gauche et ex-PS), soutien, pour succéder à Castaner, du gracieux Pierre Person (un JAM intime de Sacha Houlié, Jean-Baptiste Djebbari et Pierre-Alexandre Anglade, coeurs de trentenaires à prendre), Bruno Questel, avocat coupeur de têtes, s'est emporté ni contre contre le bi-national franco-espagnol citoyen du monde, ni contre Griveaux pour le chasser de LREM, mais contre Piotr Pavlenskiaprès le piteux retrait du poisseux Griveaux, menaçant l'anar russe dont Bernard Cazeneuve (PS) a favorisé l'installation en France. 

Pour l'heure macronien, le flexible Questel, suit une ligne incohérente : il  prône la "remigration" pour les immigrés fouteurs de merde… "En même temps", Mmes et M. Avia, Braun-Pivet, Clément, Degois, Dubost, Dubré-Chirat, Fauvergue, Guévenoux, Houbron, Houlié, Rebeyrotte, Rupin ou Valls,  et Villani, notamment, ainsi que Ferrand et autres membres du groupe La République en Marche, dont l'illustre Questelprésentent l'amendement n°1063 qui,  à l'article 26, propose d'insérer l'alinéa qui reconnaît les diplômes étrangers, d'où qu'ils viennent...

La presse macronienne a déjà jugé et condamné Branco

Cerisette sur le gâteau
"Ce qui est dommage, c'est que chez ce techno froid et réactionnaire, sa bite est tout ce qu'il avait d'humain." Tels sont les propos crus que Me Dominique Tricaud, l'avocat libre, indépendant, neutre (et que sais-je!) désigné par le bâtonnier de Paris, Olivier Cousi, dans l'affaire Pavlenski, a tenus publiquement sur Twitter dimanche dernier – ils ont depuis été supprimés. Une sortie peu déontologique à l'encontre de Benjamin Griveaux et qui a logiquement déclenché une vive polémique au Conseil de l'Ordre.

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