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samedi 8 février 2020

"Ça fait 5 jours que je me fais pourrir" : s'étonne une députée LREM

La députée LREM se révolte contre La France insoumise

Brigitte Bourguignon, députée LREM, profite de sa position de présidente de la commission spéciale retraite



Réunie depuis le 3 février, elle avance à marche forcée pour conclure à la date imposée par Macron et examiner quelque 20.000 amendements. C'est ainsi que, surmenée, la présidente s’est emportée contre ses collègues de La France insoumis.

Ce samedi 8 février 2020, la tension est à nouveau montée. Alors que le député de la France insoumise Eric Coquerel voulait davantage s’exprimer, mais n’y était pas autorisé, la présidente de la commission Brigitte Bourguignon (LREM) a fait une crise d'autorité en assénant qu'il n’y a pas deux poids-deux mesures sur les temps de parole.

La députée du Pas-de-Calais a gardé le micro pour le mettre à son service et faire la lecon à ses collègues: "Je vais dénoncer vos méthodes parce que ça fait cinq jours que je me fais pourrir, mon téléphone, mon Twitter, mon Facebook, mes mails, par des gens de votre formation politique qui critiquent la discipline en commission.

LCP

✔@LCP

"Ça fait 5 jours que je me fais pourrir mon téléphone, mon twitter, mon facebook, mes mails par des gens de votre formation politique (...) je me prends un tombereau d'insultes, c'est une honte", le coup de gueule de @BrigBourguignon#Retraites #DirectAN

18:42 - 8 févr. 2020

Et de chouiner : "Je me prends un tombereau d’insultes, c’est une honte, a ajouté Brigitte Bourguignon. 

Ce à quoi Eric Coquerel a répondu : Pour ma part, je ne vous ai pas pourrie sur internet.

Caisses de retraites : la commission élargit le champ d’une ordonnance

Ce samedi, les députés de la commission spéciale retraite ont autorisé les régimes de retraite complémentaire à puiser dans leurs réserves financières, s’ils le souhaitent, pour aider à la transition vers le régime universel dans des conditions fixées par ordonnance.

Les députés ont adopté un amendement du gouvernement en ce sens, le premier présenté par le secrétaire d’État Laurent Pietraszewski depuis le début des travaux de la commission spéciale lundi 3 février.

Cet amendement vise durant la période de convergence de vingt ans […] à permettre aux régimes d’affiliation de décider s’ils souhaitent utiliser leurs réserves financières afin de faciliter la convergence vers le barème de cotisations du système universel, en finançant la prise en charge partielle des cotisations des affiliés, a détaillé le secrétaire d’Etat.

Seront concernés les régimes Agir-Arrco (la caisse complémentaire des salariés du privé), Ircantec (des salariés de droit public), ainsi que les régimes autonomes des experts comptables et encore des avocats, a-t-il ajouté.

Les avocats notamment sont vent debout depuis un mois contre la réforme des retraites, qui prévoit selon le Conseil national des barreaux de doubler les cotisations retraite (de 14 à 28 %) pour les avocats gagnant moins de 40 000 euros par an, et les pensions, actuellement au minimum de 1 400 euros net, passeraient à 1 000 euros.

Un recours aux ordonnances qui irrite l’opposition

"Vous avez toutes les professions libérales contre vous et comme ça vous nous glissez tranquillement cet amendement, a protesté en commission Sébastien Jumel (PCF).

Ponctionner ou non les réserves des caisses, vous ne pouvez pas décider ça par ordonnance, a aussi contesté Eric Coquerel, stupéfait par la réaction de cette professionnelle de la politique comme ancienne adjointe au maire PS de Boulogne-sur-Mer et ex-secrétaire nationale du Parti socialiste chargée du sport.

La droite s’élève aussi contre un recours abusif aux ordonnances. Elle exprime une forte suspicion sur une souplesse supplémentaire accordée aux différents régimes, selon Constance Le Grip (LR).

Le secrétaire d’Etat a martelé que les réserves seraient utilisées si les régimes le décidaient. Il s’agit d’élargir l’habilitation à prendre une ordonnance pour que cette option existe, sans contraindre qui que ce soit.

Le chef de file des députés MoDem Patrick Mignola a sans surprise soutenu la proposition gouvernementale d’ordonnance(s), pour laisser le temps à la concertation avec les professions.

"Revenez quand vous êtes prêts !", avait lancé plus tôt Boris Vallaud (PS), critique également du recours aux ordonnances, et demandant avec ironie que le gouvernement cesse de faire de l’obstruction parlementaire.

La commission spéciale, qui se réunira également ce dimanche 9 février, doit encore examiner quelque 16.000 amendements sur le projet de réforme des retraites.



1 commentaire:

  1. Madame Bourguignon, pourriez-vous nous indiquer quelques propositions d'amendements qui ont un contenu intéressant, positif, permettant d'avancer sur cette affaire de retraites qui n'a pas qu'une seule solution, contrairement à ce que veulent nous faire croire certaines personnes de LREM et du gouvernement ! Et pourquoi une telle précipitation (sachant qu'en 18 mois, la "concertation" chapeautée par M. Delevoye a apporté quelles modifications ? On n'a pu le lire nulle part...). Faites donc progresser les choses !

    P;S. Et pourquoi collaborer avec Google qui ne paie pas les impôts qu'elle devrait ? Il y a plein d'autres solutions de Captcha. Que LREM soit cohérente...

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