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mardi 4 février 2020

Nuançage politique des listes aux municipales : Castaner doit battre en retraite

Le ministre de l'Intérieur se prend un nouveau râteau

Le Conseil d’Etat a suspendu vendredi la circulaire Castener visant à attribuer 
une couleur politique aux candidats aux municipales

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L'incompétent joueur de poker a réagi à l'avis défavorable du Conseil d'Etat. Dans un communiqué publié ce mardi, Castaner vient d'annoncer la transmission aux préfets d'une nouvelle circulaire fixant les règles d'attribution d'une couleur politique aux candidats aux élections municipales. Le nouveau document contraint désormais les préfets à nuancer d'office les candidats des villes de plus de 3.500 habitants, contre 9.000 auparavant. Est ainsi jeter à la corbeille sa circulaire tentant d'occulter les résultats des municipales où le parti du président n'est pas implanté, c'est-à-dire à la marge, voire invisible. 

Ce nuançage politique est indispensable à l'interprétation des résultats des élections municipales. Les préfets se chargent de classer les listes par grands blocs politiques. C'est ce qui permet ensuite au ministère de l'Intérieur de présenter "de manière intelligible et par grands blocs politiques" les résultats à l'échelle nationale, le soir de l'élection. Et de colorer la carte électorale pour les media lus dans les transports.

En optant pour un seuil à 3.500 habitants, le ministère de l'Intérieur vient quelque peu contredire tout l'argumentaire qu'il avait mis en place
Le 17 janvier dernier, avant d'être recalé, le ministère assurait être contraint de choisir un seuil préexistant dans le code électoral, à savoir 1.000 ou 9.000 habitants. Or, le nouveau seuil de 3.500 habitants n'a pas d'existence propre dans le code électoral et aurait pu être préféré dès le départ. Ce seuil demeure plus élevé que celui de 2014, année au cours de laquelle le nuançage politique était réalisé d'office dans les communes de plus de 1.000 habitants.

Les opposants à la circulaire scélérate accusaient la majorité de vouloir gonfler artificiellement ses scores 

Le ministère dit avoir répondu, point par point, à chacun des motifs ayant conduit le Conseil d'Etat à suspendre la précédente circulaire. C'est donc vrai pour le seuil de 9.000 habitants, mais aussi sur les deux autres réserves émises la semaine dernière. La version revue et corrigée donne partiellement satisfaction aux détracteurs.
"Il est ainsi désormais explicitement prévu par la circulaire qu'une liste qui n'a pas reçu d'investiture, mais qui est soutenue par un parti politique disposant de sa propre nuance de liste, se verra attribuer la nuance de liste correspondant au bloc du parti ayant accordé son soutien", écrit le ministère dans son communiqué.
Un point mérite encore un éclaircissement,
le cas des villes investies par un parti d'opposition et soutenues par LREM, comme c'est le cas par exemple pour Olivier Klein à Clichy-sous-Bois (investiture PS et soutien de LREM), Christian Estrosi à Nice (LR et LREM) ou encore Jean-Luc Moudenc à Toulouse (LR et LREM).
Debout la France revient à droite.
Enfin, 'Debout la France', qui était classée dans le bloc "extrême droite", a été reclassé dans le bloc "droite". Le Conseil d'Etat avait estimé que ce nouveau classement était insuffisamment motivé.

Le coucou Macron escomptait accaparer les scores d'autres listes, celles qui, "sans être officiellement investies par LREM ou le MoDem, ni par l'UDI, seront soutenues par ces mouvements".... 

 Le ministère de l'Intérieur a par ailleurs promis de rendre la circulaire publique. Ce qui serait une première.

1 commentaire:

  1. Le caCastener en image : https://twitter.com/ornikkar/status/1224448448985829377

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