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vendredi 7 février 2020

Grève : les poubelles débordent à Paris

"Qui gère la collecte et le traitement des ordures ?" : Le Parisien veut des coupables...
 CET ARTICLE A ETE RETABLI
A LA SUITE D'UNE DISPARITION INTEMPESTIVE 
QUI N'EST PAS DE LA RESPONSABILITE DE L'AUTEUR

La propreté de la capitale plus que jamais en débat en cette période de campagne électorale et de grève chez les éboueurs et les incinérateurs.





Les campagnes électorales ont cet avantage qu'elles mettent les sujets sur le pavé, comme les ordures ménagères et les rats, notamment dans les grandes villes comme c'est actuellement le cas à Paris ou Marseille. Paris, du moins certains de ses quartiers, est envahie par la saleté, ce que pointent certains, bon nombre d'opposants à Anne Hidalgo ou de media étrangers, plus libres que les autres, contaminés par le modèle macronien du déni automatique, mécanique, mais agressifPrenons, au hasard, Le Parisien, dont les intentions politiques sont toujours transparentes...

Concrètement, qui fait quoi en termes de gestion des ordures? 
Posée aussi clairement, la question recèle des intentions politiciennes que la presse partisane prémédite de révéler. Alors qu'une grève "paralyse" actuellement toute la gestion des déchets, une appréciation biaisée, on a droit au "décryptage" d'un système plutôt complexe, où se mêlent à l'évidence agents municipaux et une myriade de prestataires privés. 

Deux étapes du traitement des ordures ménagères peuvent être distinguées: premièrement, la collecte des ordures, puis leur tri et leur traitement dans des centres dédiés, comme chacun sait. Or, les deux secteurs sont touchés par le mouvement social de rejet de la réforme Macron des retraites, mais dans des proportions différentes.

La mairie sous-traite la moitié de la collecte.
C'est la Ville qui a la compétence du ramassage des ordures ménagères et d'une partie de celles des professionnelles. On parle ici des poubelles vertes et jaunes, des corbeilles de rue, mais aussi des détritus issus des marchés.
Dans la moitié des arrondissements (2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e, et 20e), cette mission est assurée par la Régie, c'est-à-dire par des agents municipaux. Dans l'autre, elle est déléguée à quatre sociétés privées (Urbaser, Pizzorno, Veolia et Derichebourg). Au total, on dénombre près de 2.784 éboueurs (97 % d'hommes), dont deux tiers sous la coupe de la mairie. Et un peu plus de 500 camions bennes en circulation chaque jour, selon des chiffres de 2017.

La mairie de Paris estime qu'environ 3,5 % de ses éboueurs municipaux sont en grève depuis le 5 décembre. 
Un chiffre que conteste la CGT Services Publics auprès du Parisien, sans être en mesure de donner le sien. La secrétaire générale Natacha Pommet met en tout cas en avant la série de blocages matinaux des garages à camions-poubelles et les piquets de grève temporaires de la plupart des agents "durant 30 minutes, une heure ou deux heure
Selon elle, en ce moment, environ 1.000 à 1.500 tonnes de déchets ne sont pas collectées chaque jour. Ce qui correspondrait à 30 à 50 % des déchets traités en temps normal dans la capitale.


Les usines d'incinération ouvertes, mais pas les fours.
Pour bien saisir l'accumulation des poubelles dans les rues parisiennes, il faut aussi s'intéresser à ceux qui traitent ces déchets. Là, ce n'est plus la Ville qui gère mais le syndicat mixte métropolitain Syctom. Cet établissement, qui officie dans près de 85 communes franciliennes, gère six centres de tri/recyclage des poubelles jaunes et trois usines d'incinération des autres ordures ménagères.

La grande partie des soucis rencontrés en fin de semaine dernière sur le trottoir parisien s'explique par la grève des trois sites d'incinérations (Saint-Ouen, Ivry-Paris XIII et Issy-les-Moulineaux). 
VOIR et ENTENDRE la présentation de la grève des incinérateurs de Paris et dans les rues envahies de déchets :
la video sera replacée ultérieurement...

A Ivry, près de 61 % du personnel se déclarait gréviste ce mercredi, selon Julien Lambert de la CGT Energie. Dans les deux autres centres, ce taux se situerait " entre 40 et 50 %". Avant la réquisition d'une partie des agents d'exploitation par arrêté préfectoral, les bennes ne pouvaient plus déverser leurs déchets et repartir faire la collecte. Ce qui a fait dérailler toute la chaîne et contraint la mairie à suspendre le ramassage.
A noter que la chaîne de la gestion du verre suit elle un parcours particulier et n'est pas paralysée par ce mouvement de contestation. Quatre sociétés privées se partagent ce marché, sans aucun lien avec la mairie de Paris et Syctom.


Tous les déchets sont désormais réceptionnés, selon la direction de Syctom. Toutefois, six des sept fours - qui transforment la chaleur dégagée en chauffage urbain - restent encore éteints. Donc, "85 % des déchets sont enfouis au sol en Seine-et-Marne et dans le Val-d'Oise, contre 6 % en principe", indique la direction, qui évoque un "scandale environnemental". 
Pointée du doigt, la CGT Energie dit comprendre cette "préoccupation écologique ", mais refuse d'abandonner son combat pour la reconnaissance de la pénibilité de leur métier.

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