Le CSA modifie le comptage du volume de médiatisation des candidats
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a présenté hier les nouvelles règles qui s'appliqueront aux media audiovisuels pour la présidentielle.
L'objectif de la modification est de veiller à plus d'équité dans le pluralisme de la campagne présidentielle. A partir du 1er février 2017, le CSA évaluera le temps de présence des candidats à la radio et la télévision selon une nouvelle méthode qui intégrera tous les commentaires qui leur seront consacrés, a annoncé ce jeudi son président Olivier Schrameck.
Seront compris les sujets, chroniques, éditoriaux, débats, analyses, revues de presse ou commentaires, "sauf si la séquence lui est clairement défavorable", a expliqué Olivier Schrameck.
Le CSA élargit ses critères pour mesurer l'exposition médiatique globale de chaque candidat
En élargissant les critères du comptage, le CSA veut tendre vers une meilleure évaluation de l'exposition médiatique globale de chaque candidat. C'est une réponse au problème posé par exemple par le Front national, qui se plaint de ne pas être assez présent dans les media, alors qu'il est très visible dans les commentaires des analystes ou les éditoriaux.
Ces règles du pluralisme ont déjà été largement modifiées par une loi d'avril 2016, qui a réduit la période où les groupes audiovisuels doivent offrir un temps de parole strictement égal à chaque candidat, le fixant à seulement trois semaines avant la présidentielle, soit du 10 avril au 5 mai.
Du 19 mars (date de la publication de la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel) au 9 avril, les media n'ont plus de contrainte d'égalité, mais seulement d'équité de présence médiatique pour chaque candidat, reflétant grosso modo leur poids politique et excluant la nuit (de minuit à 6 heures) pendant laquelle pouvaient être relégués les "petits" candidats, a rappelé le CSA. Cette règle d'équité vaudra aussi pour les candidats présumés, dans la période du 1er février au 19 mars.
Une prise de conscience de France Inter à propos du Brexit
Qu'il s'agisse des media audiovisuels ou de la presse écrite (et numérique), la sélection des citations d'acteurs politiques et syndicaux anonymés - élus et technocrates supposés, comme associatifs et activistes masqués -, des témoignages "spontanés", des prises de position des intervenants (chroniqueurs sociétaires, experts patentés et décrypteurs-maison) et des commentaires des représentants floutés de l'exécutif, tout reste en fait à clarifier.
La route sera longue
Voire interminable et déliquescente comme une chronique humoristique de Frédérick Sigrist qui, pendant quatre années, semble être le seul à n'avoir pas senti passer Hollande.
C'est en effet sur ...France Inter qu'il est revenu sur les Brexit et les conséquences du largage des amarres britanniques. L'occasion justement de voir comment nos media -entretenus par la redevance audiovisuelle- ont traité le sujet, selon lui, le 27 Juin 2016:
Comment Schrameck décomptera-t-il de leur temps de couverture médiatique l'ensemble des charges qui accablent certains candidats, plus que d'autres, quand l'art et l'humour autorisent toutes les dérives partisanes ?
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