POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 12 juillet 2016

Bac 2016 : un taux record de réussite et aussi de décrédibilisation

Que faire pour redonner aux bacheliers leur estime de soi ?

Paradoxalement, plus le baccalauréat se démocratise, plus il cartonne...

Quel suspense !...
Le taux de réussite au bac 2016 a encore atteint un record: 88,5% des candidats de la génération 98 ont été reçus cette année. Presque toute cette classe d'âge a obtenu son sésame pour les études supérieures. Pourvu que les filières post-bac aient anticipé la braderie du diplôme ! Le baccalauréat est dévalorisé chaque année un peu plus et ceux qui s'en plaignent sont traités de pisse-froid ou d'archaïques.

Presque la moitié des étudiants a reçu une mention cette année.
Assez bien, bien ou très bien, les mentions ont elles aussi battu des records. En 1990, près d'un quart des élèves en décrochait une. Et puisque l'Education nationale, co-gérée par les syndicats (et singulièrement la FSU), a favorisé la très démagogique démocratisation de l'enseignement créant un "espace Schengen" où circulent librement les illégaux de la connaissance et de la culture, une vaste majorité des candidats est inculte - en mais prétend squatter les universités, sortes de "Jungle de Calais" (ou de Grand-Synthe). Ils sont près d'un tiers en 2000 et presque la moitié cette année. 

"Les classes préparatoires qui sont normalement les filières pour les étudiants bénéficiant d'une mention bien ou très bien n'ont plus assez de places pour accueillir tous ces gens-là", se désole Jean-Robert Pitte. Une critique de la valeur du bac appuyée par des statistiques, une fois le bac obtenu, moins de la moitié des bacheliers passe en seconde année. Mais les militants de l'UNEF, quant à eux, obtiennent sans encombre un DESS, avec la bienveillance d'un directeur d'études complaisant et tout aussi engagé, ce malgré tout le temps passé à militer mais distrait de leurs études...   

Bientôt 101 % de réussite ?
88.5%, cela devrait interpeller. Pour la secrétaire générale adjointe du SNES, Valérie Sipahimalani c'est pourtant une bonne chose, que l'on raisonne en termes de lutte des classes ou de genres. "Le problème n'est pas que le bac soit bradé ou pas; le problème est de savoir qui s'y prépare et actuellement on a quand même un quart des garçons français qui n'a pas le baccalauréat". 
Pour l'ancien président de la Sorbonne, Jean-Robert Pitte, l'examen est même dépassé. "Le bac tel qu'il est aujourd'hui est une mascarade inutile et dangereuse qui crée des déceptions pour ceux qui l'ont et échouent quelques mois après à l'université", assure-t-il en connaissance de cause. 

L'un et l'autre, quoi qu'il y paraisse, est sur la ligne de la ministre de l'Education

Najat Vallaud-Belkacem veut encore simplifier le baccalauréat.
Le baccalauréat ne doit pas être supprimé mais "il mérite une simplification" en raison du "trop" grand nombre "d'épreuves" et "d'options", a déclaré mardi la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, invitée mardi matin sur RTL.
"Je ne pense pas qu'il faille le supprimer, assure-t-elle, pour commencer. Je crois qu'on a besoin d'un rite initiatique, d'un même examen partout sur le territoire qui donne la même valeur au diplôme obtenu par les élèves, quel que soit le lycée où ils ont fait leurs études." Najat Vallaud-Belkacem sur RTL.
"Mais on a atteint indéniablement une complexité qui mérite aujourd'hui la simplification : il y a trop d'épreuves, trop d'options, avec un mécanisme de calcul des points gagnés grâce aux options qui vous font obtenir plus de 20 de moyenne", a-t-elle ajouté, notant en outre que ces mécanismes d'option n'étaient pas les mêmes pour les trois bacs (général, technologique, professionnel).

Au départ, un simple toilettage. Il passera par un "rééquilibrage" du nombre des épreuves et une meilleure "répartition", lesquels pourraient se faire lors des recommandations tirées du bilan de la réforme du lycée mise en œuvre en 2010 par le ministre de l’époque, Luc Chatel, a précisé Najat Vallaud-Belkacem. 
Mais rien n'a filtré sur les coefficients affectés aux épreuves, et qui crée nt pourtant une hiérarchie des disciplines, ainsi qu'inversement une désaffection pour les petits "coeff", un système qui va à l'encontre de ce qu'était au départ cet examen, un contrôle diplômant de fin d'études générales.

Interrogée sur la valeur de cet examen, la ministre a nié, pinaillant sur un taux de diplômés qui ne serait plus que de 78,6 %, quand on le rapporte à une classe d’âge. "Arrêtons de considérer que c’est trop", a demandé Najat Vallaud-Belkacem, soulignant que 21,4 % de jeunes quittent le système scolaire sans ce diplôme.

Un constat d'échec au regard des sommes budgétisées
pour les Zones d'éducation prioritaire (ZEP), pour toutes les diverses aides sociales (à chaque couche du mille-feuilles administratif et territorial), pour l'ARS et pour les décrocheurs scolaires.
"La lutte contre le décrochage scolaire est une priorité [et un "objectif présidentiel"]. Garantir l'égalité des chances, faire en sorte que chaque jeune puisse construire son avenir professionnel et réussir sa vie en société sont des missions de l'École. Le ministère chargé de l’éducation nationale s’est fixé deux objectifs clairs : prévenir plus efficacement le décrochage afin de diviser par deux le nombre de jeunes sortant sans qualification du système éducatif d’ici 2017 et faciliter le retour vers l’École des jeunes ayant déjà décroché. Un plan pour vaincre le décrochage scolaire a été présenté en novembre 2014. (citation du site du Ministère)

Les correcteurs et les examinateurs n'ont pas la liberté des juges qui interprètent librement la loi.

Ces professionnels de l'Education doivent se plier à des barèmes serrés et des consignes strictes élaborés au ministère,
 mais toujours favorables aux analphabètes. Ainsi, "au rattrapage, l’examinateur doit faire ressortir le meilleur de chaque candidat". Mais les diplômés n'obtiennent qu'un sursis: à la Toussaint, nombre d'entre eux auront déjà déchanté.
Alors, ils auront été mal orientés et seront tous et toutes des victimes du système. En revanche, ils auront dégagé du temps libre pour les manifs...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):