POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 13 juillet 2016

Macron, "En Marche !" sur le sentier de la guerre à Hollande

Hollande n'aime décidément pas les banquiers !

Le réquisitoire implacable du ministre de l’Economie contre le quinquennat Hollande lui a fait franchir le Rubicon. 

A la Mutualité hier soir, Macron a pris son envol pour 2017. Percer l’armure, toucher les cœurs et les esprits, exprimer une vision, partager des sentiments, entraîner… Macron a la fougue de la jeunesse qui a manqué au glacial Lionel Jospin.

Le 12 à la Mutualité, salle emblématique des meetings de la gauche, Emmanuel Macron a superbement effectué son entrée en lice. Du grand art qui pourrait bien changer la donne en 2017, alors que les Français ne se résolvent pas à devoir subir le cumul des primaires et de cette campagne présidentielle, qu'elle soit lénifiante et soporifique ou clivante et violente, pire qu’il y a cinq ans, avec un bilan tripatouillé et irritant, des discours en langue de bois ou incendiaires, des promesses qui n'engagent ni ne séduisent personne.

Depuis des mois, le ministre de l’Economie transgresse, depuis des semaines le trentenaire bouscule les tabous, mais toujours avec l'air de ne pas y toucher. Cette fois, il a franchi une étape en se dévoilant, en se démarquant avec une vision très personnelle qui met le parti socialiste à mal, aussi bien que le système, avec subtilité, en dénonçant les blocages en tout genre, en se faisant le porte-parole de toutes les frustrations françaises anciennes et nouvelles, et le chantre du renouveau. Brandissant sa jeunesse et ciselant sa différence, donnant à croire que Marianne est prête à se donner à lui, malgré son inexpérience et la faiblesse de ses réseaux. 

Un stand up à la Barack Obama est-il engageant ?

Avant Macron, le président métis a pu plaire un moment, mais sa démarche chaloupée et ses mises en scène ne sont pas parvenues à masquer l'échec de ses  deux mandats. Avec ce meeting de La Mutualité, Emmanuel Macron devait tout à la fois asseoir la crédibilité de son mouvement En Marche !, à un moment où il semble se déliter comme sac en papier dans l'étang voisin, et démontrer sa capacité à entraîner, alors que sa cote de popularité commence à s’effriter. Les Français aimeraient en effet pouvoir d'abord compter sur un ministre au travail à Bercy.

Durant plus d’une heure, seul sur une large scène, mais avec le soutien de quatre prompteurs invisibles, qui créent l'illusion, comme pour Barak Obama, qu'il est une tour d'ordinateur, il a évité les bugs, contournant les écueils. Celui du flop, du ridicule et du déjà vu. Il a capté et entretenu l'attention de la salle avec un style bien à lui, des formules percutantes. 

Raillant les programmes, qui consistent à traiter les clientèles successives. Dénonçant la peur qui conduit au rétrécissement. Se désolant de ces politiques qui se définissent uniquement par leur opposition à l’ennemi. Or, dans ce registre, il a eu des formules assassinés contre celui à qui il doit tout en politique, François Hollande, qu'il a pris un malin plaisir â ne jamais nommer.


Déterminé à pousser le président à le renvoyer du gouvernement, il a lancé quelques scuds contre le chef de l’Etat et contre le premier ministre. "Quand on n’explique pas ce que l’on veut faire, quand on avance couvert, on a du mal à convaincre". "Il faut arrêter de tenir le pays dans un état de minorité intellectuelle et politique." 

"Ce monde ancien est usé, fatigué, il faut en changer." "La loi Travail, c’est une réforme importante, mais ce n’est plus le combat d’aujourd’hui." "Réussir ne doit pas être une honte. Il ne faut pas avoir peur de regarder la France telle qu’elle est, la regarder en face." " La France se morcelle." "Il faut libérer le pays." "Il est temps que cela cesse."


Manuel Valls. connaît pas ?

Que va faire le président? Vraisemblablement se contorsionner, comme il sait si bien faire, estimant que son ministre fait bien son travail, quand toutefois il se rend à Bercy, puisque l’économie va mieux… Flanby s'est pris à son propre mensonge ! Or, depuis plusieurs semaines, Macron n'a plus retrouvé le chemin de son bureau.
S’il se sépare de l'ingrat jeune loup - qui l'assure de sa "loyauté" - il en sera forcément affaibli, rétréci. Et si le ministre démissionne trop tôt, il risque la marginalisation, la banalisation. Les deux hommes sont engagés dans un "je te tiens par la barbichette" mortifère. Ils sont engagés dans une lutte à mort

Une aventure sans lendemain?

Certains membres de l'entourage d’Emmanuel Macron s’interrogeaient sur l’opportunité et le coût de ce meeting, le jugeant trop coûteux. A un moment où les Français sont déjà en vacances et à ce stade où le mouvement n’est pas entièrement en ordre de marche, et où il n’y a pas encore été en état de formuler des propositions précises, n’était-ce pas en effet hasardeux de griller une telle cartouche.

Le message a-t-il été reçu ?
La réponse est dans cette phrase de fin de meeting: "Ce mouvement, rien ne peut plus l’arrêter. Ce mouvement, parce que c’est le mouvement de l’espoir, nous le porterons jusqu’en 2017 et jusqu’à la victoire."

Le message est passé. Ce n’est pas une déclaration en bonne et due forme. Emmanuel Macron ne sera candidat que s’il a un retour de l’opinion, si elle le porte et si les circonstances sont favorables. En attendant un retour sur investissement, il a montré sa capacité à occuper la fonction; il a affiché une réelle ambition. Il lui fallait démontrer qu'il n’est pas entré en politique par caprice, par pur narcissisme. Que ce n’est pas qu'une ligne sur son CV, une étape dans son plan de carrière, un aboutissement pour lui.


A la Mutualité, il est venu chercher une clé d’entrée dans ce monde fermé de la politique, lui qui n'a jamais brigué aucun mandat électif. Il se voit un destin. Emmanuel Macron était une star, hier, le temps d'un soir à la Mutualité.
Connaîtra-t-il des lendemains qui chantent ? Ce matin, pour la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, dans le Macron, tout était encore bon.

2 commentaires:

  1. une compagnie de crs pour la protection de la soirée festive du petit marquis poudré plus la police nationale plus la protection rapprochée.............pour protéger son petit "q"

    Mais seulement 50 hommes de la police nationale plus quelques policiers municipaux pour encadrés des milliers de personnes venus voir le feu d'artifices à NICE............Chercher l'erreur!

    RépondreSupprimer
  2. D.G. Néraissencejuillet 17, 2016

    Qui je vois sur la photo, en soutien à Macron?
    La 'prédécesseuse' de Ségolène Royal à l'Écologie, au Développement durable et à...l'Énergie, la vétuste Nicole Bricq ! Décidément, le p'tit Macron est un récidiviste dans le dépassement de la DLUO (date limite d'utilisation optimale).

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):