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samedi 23 juillet 2016

Paris plages 2016: camp de vacances à haut risque

Paris plages défie les terroristes et autres "déséquilibrés" ou "déprimés"

Plusieurs événements ont en revanche été annulés d
epuis l'attentat de Nice  




Anne Hidalgo prend le risque que son dispositif sécuritaire renforcé autour du principal rendez-vous estival de la capitale ne soit pas plus efficace que pour le 14 Juillet à Nice. Comment relever significativement les niveaux de sécurité à Paris sans donner à ses habitants et aux centaines de milliers de touristes l’impression que la capitale est en état de siège ? Après l’attentat de Nice, la maire de Paris a en effet décidé de maintenir "l’ensemble de la programmation estivale parisienne"… Enfin presque toute la programmation, et surtout son gros morceau, l’opération Paris Plages, lancée mercredi 19 juillet, sous très haute surveillance. 

La Préfecture de police a en revanche préféré annuler plusieurs événements, faute de sécurité suffisante.
Moins d'une semaine après les sanglants attentats terroristes de Paris et Saint-Denis, l'Assemblée nationale a adopté à la quasi-unanimité, jeudi 19 novembre 2015, un projet de loi renforçant et prolongeant pour trois mois l'état d'urgence décrété. 
En Ile-de-France, l'interdiction de manifester sur la voie publique a été prolongée une première fois, à l'exception des "rassemblements de fait sur les lieux des attentats à des fins commémoratives", près du Stade de France à Saint-Denis et dans les Xe et XIe arrondissements de Paris, où les attaques par des djihadistes français ont fait 130 morts et plus de 350 blessés. 

Dans toute la France, des événements étaient également annulés.
Parce que "la menace persiste", le maire de Lyon Gérard Collomb a annulé la Fête des lumières qui attire chaque année, début décembre, près de trois millions de personnes dans la ville. Les festivités se transformeront en une "journée d'hommage aux victimes", le 8 décembre, jour de célébration de la Vierge Marie depuis le milieu du 19e siècle à Lyon. 
Les marches pour le climat prévues en France les 29 novembre, veille de l'ouverture de la COP21, et le 12 décembre, au lendemain de la fin de la conférence, ne sont pas autorisées. 
Le rassemblement prévu devant la grande mosquée de Paris pour dire non "au terrorisme" et à "l'amalgame" après les attentats du vendredi 13 novembre a été annulé, "les conditions de sécurité indispensables" n'étant pas réunies, a annoncé jeudi la mosquée.

Les événements commerciaux étaient maintenus
Le carnaval de Dunkerque n’a pas été remis en question. "Nous ne sommes pas dans une logique d’annulation de manifestations", expliqua le maire (SE) Patrice Vergriete. "Les événements locaux de fin d’année se tiendront mais nous avons demandé aux organisateurs de renforcer les contrôles."
Strasbourg a décidé de maintenir son marché de Noël, l'un des plus anciens d'Europe où deux millions de visiteurs sont attendus. Il s'est déroulé sous haute surveillance, dans une version écourtée, a déclaré vendredi le maire socialiste Roland Ries.
Le marché de Noël de Colmar a également été maintenu. "Il y aura des moyens militaires" supplémentaires "déployés sur la période du marché de Noël et des moyens mobiles" avec des contrôles dans le périmètre du marché, a indiqué le préfet, Pascal Lelarge.
Le marché de Noël des Champs-Elysées à Paris, fermé après les attentats, a finalement rouvert, sous haute surveillance grâce au déploiement de forces de l'ordre supplémentaire.


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Il est important de soutenir les commerçants du marché de noël : la vie doit continuer à Paris.



L’Assemblée nationale et le Sénat ont voté jeudi 21 juillet la loi qui proroge l’état d’urgence jusqu’au 26 janvier 2017.
 L’état d’urgence devrait durer au total un peu plus d’un an et deux mois depuis son instauration le 14 novembre 2015, au lendemain des attentats du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France.

Paris Plages s’est-elle imposée comme la priorité de la municipalité en réquisitionnant la très – trop ? – grande partie des forces de sécurité de la capitale au dépend des autres événements ? "C’est un choix politique d’Anne Hidalgo", dit-on dans l’entourage de l'édile.

"Paris restera debout et on n’annulera pas notre programme de loisirs, ce serait un très mauvais message envoyé aux Parisiens et les terroristes auraient gagné. Nous avons l’expérience des très grandes manifestations, nous venons de le prouver avec l’Euro de foot."
Enfin, en ce qui concerne Paris Plages, la Mairie assure avoir travaillé main dans la main avec la Préfecture de police. "Nous construisons le volet sécurité de l’opération, la préfecture l’évalue et fait ses recommandations. Elle en a fait par exemple sur les horaires d’ouverture de Paris Plage afin d’adapter les forces de police et les équipes de sécurité à la fréquentation du site".

Des blocs de béton et des patrouilles mobiles
Après l'attentat de Nice, la préfecture de police a aussi validé la décision d’Anne Hidalgo d’installer des blocs de béton, des barrières et des voitures de police, stationnées sur la chaussée au niveau des différentes entrées du site - comme à Nice, pour la Fête nationale…- afin de contrer une éventuelle attaque au véhicule bélier. Ou l'intrusion d'un 19 tonnes ?

Tout au long des 4 kilomètres de sable aménagés de Paris Plages (2,8 km sur la voie Pompidou et 1,2 km au Bassin de la Villette), le dispositif de sécurité choisi est celui de patrouilles mobiles avec trois catégories d’agents : des équipes armées de la préfecture de police (gendarmes, police nationale et militaires de l’opération Sentinelle) ; des agents de sécurité de la ville de Paris, non armés, qui circulent à pied ou ...à vélo sur les quais ensablés et gèrent les incivilités quotidiennes ; enfin des agents de sociétés de sécurité privée, qui patrouillent eux aussi non armés, soit en tenue, soit en civil.

A la différence des fans zones de l’Euro pourtant en références évoquées par la maire PS, ou au festival de musique Fnac Live sur le parvis de l’Hôtel de Ville (20 au 23 juillet), qui sont des manifestations statiques, il n’y a, à l’entrée de Paris Plages, ni filtrage, ni fouille systématique. 
"La densité y est plus fluide. C’est pourquoi la mobilité des agents est indispensable" estime-t-on à la mairie. Combien sont-ils à patrouiller toute la journée ? "La préfecture ne dévoile pas ce chiffre et nous non plus."

Le cinéma en plein air annulé. 
La mairie se veut toutefois rassurante. 
"Le Préfet de police de Paris, en accord avec le Ministère de l’Intérieur, a encore relevé les niveaux de sécurité par rapport l’été dernier. Il a envisagé l’ensemble des événements annoncés et a préféré annuler ceux qui ne pouvaient pas être correctement protéger. Une mesure de précaution".
L'annulation préfectorale de la piétonnisation des Champs Elysées – un jour par mois pendant l’été à compter du 8 mai –,  pour la journée du 7 août, ne semble pas chagriner la Mairie de Paris. "Vu les circonstances de l’après-Nice, nous ne comptions pas demander une autorisation pour cette journée particulière".

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