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mercredi 13 juillet 2016

Cyclothymique, Valls passe de la colère au rire

Le pouvoir aux abois affecte assurance et insouciance

Valls-le-
bipolaire passe des vociférations au fou rire 


Ministres désinvoltes, mains dans les poches:
les comiques Valls, Kanner et Le Guen
Le premier ministre a changé de stratégie: ce mercredi, à la sortie du Conseil des ministres, il a traversé la cour de l'Elysée une main dans la poche, comme un Bleu battu à l'Euro 2016 et, à l'Assemblée, il ne contre-attaque plus lui même et envoie au front les seconds couteaux. L'"homme fort" de l'exécutif est véritablement devenu le "ptit zizi" pointé par les agriculteurs à leur Salon. 

Quand est-il donc lui-même, dans ses crises ou dans ses fous rires? En fait, l'excès le caractérise, quelle que soit l'extrémité qu'il atteigne, le paroxysme de l'accès de colère ou le rire nerveux et surjoué, car il était jaune son rire du 13 juillet au Palais Bourbon. 

Alors l'atmosphère était-elle donc à ce point décontractée, à la veille des vacances, et l'état de la France tellement florissant, que le chef du gouvernement donne ainsi le ton de la légèreté et de l'insouciance ?

Autre hystérique, Christiane Taubira avait déjà été prise d'un fou rire provoqué par le geste d'un député d'opposition auquel seul un esprit  équivoque ou un être frustré pouvait accorder une connotation sexuelleEn l'occurrence, encore l'évocation d'un petit zizi ! Une Garde des Sceaux obsédée, c'est peu banal dans l'exercice de ses fonctions.
 Ce mercredi 13 juillet, le Premier ministre était fixé à son banc comme la moule à son rocher. Visage impassible, voire un peu crispé comme souvent, il écoute les questions qui défilent sur la politique économique, sécuritaire , de santé... Décidé à laisser glisser. 

La spontanéité n'est en revanche pas le fort de Valls. Il a d'ailleurs fourni ce mercredi une nouvelle illustration de son affectation et de son penchant pour la théâtralité. Mais n'est pas Premier prix du Conservatoire qui veut. Le premier ministre est passé d'un extrême à l'autre et de la colère rituelle au rire surprise, pendant la réponse à une question désarmante du député Arnaud Viala.

Peu avant 16h00, le député Les Républicains (LR) interpella le premier ministre sur... la cohésion de l'équipe gouvernementale, suite au cavalier seul du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron qui donne des meetings où il fustige l'action de Hollande et Valls, se positionnant comme un possible rival du président sortant. Le député décrit la "cacophonie":
"Face aux Français, un ministre en exercice de votre gouvernement fustige les mesures que vous leur imposés contre leur gré, et va jusqu'à qualifier la loi Travail, encore chaude de son passage au 49.3, de texte du passé. Et, face aux Français, un ministre en exercice, en dénonçant un à un tous les choix auxquels il a pris part dans votre gouvernement, atteste ainsi de votre absence totale de cap pour le pays."
De l'art de mettre le doigt là où ça fait mal. A plusieurs reprises, Manuel Valls, visiblement abattu, fait d'ailleurs la moue des vierges effarouchées. Va-t-il encore disjoncter et monter dans les tours? Non, il semble manquer de jus. Il abandonne donc au bourrin qui sert de secrétaire d'État aux relations avec le Parlement le soin de défendre l'action controversée de l'exécutif.

Comme Taubira, il s'attrape le nez...
Or, après quelques secondes, Valls vire d'attitude et explose soudain ...de rire. 
En effet, Jean-Marie Le Guen se moque ostensiblement de l'opposition, refusant de répondre sur le fond au député et se livrant à un salmigondis indigeste de raillerie et de mépris dont il a le secret: la pilule indigeste du Dr Le Guen !
"Monsieur le député, nous sommes dans une séance de questions d'actualité qui touche bientôt à la fin de cette session et, indiscutablement, un certain nombre d'entre nous ont besoin de vacances. J'espère que vous serez dans une situation où tout ce que vous aviez sur le cœur ne viendra pas à ce point troubler les propos qui sont les vôtres car je les ai trouvés légèrement décousus et j'ai quelques difficultés à essayer de centrer ma réponse." Le Guen aurait-il déjà arrosé la fin de la session parlementaire, par anticipation ?

VOIR et ENTENDRE l'irascible Jean-Marie Le Guen se laisser emporter par une diarrhée verbale acide, filante à l'envi et chargée en ironie et en aigreurs, face aux échecs du pouvoir, au chaos gouvernemental et à l'impopularité de l'exécutif:

On notera d'une part que, selon le binaire et sectaire secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, les membres du gouvernement, à la différence des parlementaires, n'ont pas besoin de vacances...
Ne souhaitant pas répondre sur le franc-tireur Emmanuel Macron, le secrétaire d'État se fiche ostensiblement de la représentation nationale et provoque l'hilarité de Valls... 
Le fou rire provocateur du premier ministre gagne d'abord Michou Sapin évidemment, rejoint par le corvéable Patrick Kanner et le féal Jean-Vincent Placé qui embrayent sur le rire affecté de leur premier ministre exemplaire: quand le roi rit, la Cour rit ! 
Il flotte un petit air de Corée du Nord...

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