A nouvelle élite française, nouvelle fracture sociale !
Le Président de la République a souhaité ouvrir aux minorités "les lieux où se forme l'élite" de la nation.
Nicolas Sarkozy a fait cette annonce mercredi à l'Ecole polytechnique à Saclay près de Paris, un fleuron parmi nos grandes écoles, dont il compte faciliter l’accès aux bons éléments des quartiers défavorisés.
Les gardiens de la Constitution veillent
Or, le matin même, le comité présidé par l'ancienne ministre de Valéry Giscard d’Estaing, Simone Veil, chargée par le président de réfléchir à une éventuelle modification du préambule de la Constitution, avait écarté l'idée de "discrimination positive à la française", se prononçant pour une évolution dans "le cadre constitutionnel actuel".
Si, pour des raisons constitutionnelles de respect du principe d’égalité, le critère ethnique ne peut être clairement énoncé, il s’agit pourtant bien de privilégier les populations d’origine étrangère (et européenne ?), sous couvert du critère social qui ne trompe personne. "C'est par le critère social qu'il faut prendre le problème parce que les inégalités sociales englobent toutes les autres", a-t-il assuré dans un discours sur l'épineuse question de l'intégration des jeunes issus de l'immigration prononcé devant l’élite des étudiants français.
La nouvelle fracture sociale
L’objectif défini par le président cible la partie immigrée de la jeunesse française et passe d’ailleurs par une orientation du statut de boursier vers la population maintenant privilégiée. Sachant que les critères d’attribution des bourses sont d’ores et déjà favorables aux immigrés et excluent largement les revenus faibles de la population hexagonale indigène, il faudra que le nombre des bourses soit augmenté pour que les nouveaux exclus ne soient pas les étudiants autochtones, et singulièrement ceux des familles ni nombreuses, ni monoparentales ni recomposées.
Origine révélatrice du commissaire ad hoc
> Pour accompagner ces mesures, N. Sarkozy a annoncé la nomination de Yazid Sabeg, grand patron français millionnaire, d'origine berbère, comme "commissaire à la diversité et à l'égalité des chances". Rien que le terme de 'commissaire' est porteur de réussite dans les quartiers !
Le Président de la République a souhaité ouvrir aux minorités "les lieux où se forme l'élite" de la nation.
Nicolas Sarkozy a fait cette annonce mercredi à l'Ecole polytechnique à Saclay près de Paris, un fleuron parmi nos grandes écoles, dont il compte faciliter l’accès aux bons éléments des quartiers défavorisés.
Les gardiens de la Constitution veillent
Or, le matin même, le comité présidé par l'ancienne ministre de Valéry Giscard d’Estaing, Simone Veil, chargée par le président de réfléchir à une éventuelle modification du préambule de la Constitution, avait écarté l'idée de "discrimination positive à la française", se prononçant pour une évolution dans "le cadre constitutionnel actuel".
Si, pour des raisons constitutionnelles de respect du principe d’égalité, le critère ethnique ne peut être clairement énoncé, il s’agit pourtant bien de privilégier les populations d’origine étrangère (et européenne ?), sous couvert du critère social qui ne trompe personne. "C'est par le critère social qu'il faut prendre le problème parce que les inégalités sociales englobent toutes les autres", a-t-il assuré dans un discours sur l'épineuse question de l'intégration des jeunes issus de l'immigration prononcé devant l’élite des étudiants français.
La nouvelle fracture sociale
L’objectif défini par le président cible la partie immigrée de la jeunesse française et passe d’ailleurs par une orientation du statut de boursier vers la population maintenant privilégiée. Sachant que les critères d’attribution des bourses sont d’ores et déjà favorables aux immigrés et excluent largement les revenus faibles de la population hexagonale indigène, il faudra que le nombre des bourses soit augmenté pour que les nouveaux exclus ne soient pas les étudiants autochtones, et singulièrement ceux des familles ni nombreuses, ni monoparentales ni recomposées.
Origine révélatrice du commissaire ad hoc
> Pour accompagner ces mesures, N. Sarkozy a annoncé la nomination de Yazid Sabeg, grand patron français millionnaire, d'origine berbère, comme "commissaire à la diversité et à l'égalité des chances". Rien que le terme de 'commissaire' est porteur de réussite dans les quartiers !
> Quant au gouvernement, il devra mettre sur pied pour mars un "plan global d'action".
"Je me souviens du charivari que j'avais provoqué en disant que j'étais intéressé par la discrimination positive", a lancé le président. "Comme si le simple fait d'être intéressé par cette idée devenait la preuve que je justifiais le communautarisme. C'est exactement le contraire!" Malheureusement, la discrimination peut bien être ‘positive’ pour les uns, elle est nécessairement ‘négative’ pour les autres : toute discrimination est fondamentalement inégalitaire !
L’école est bonne à tout
Et propre à rien? Les tâches d'instruction qui lui incombent ne suffisaient pas; elle se voit accablée d'activités d'éducation aussi diverses que contradictoires, un domaine qui revient à la famille.
> Ne lui demande-t-on pas déjà de sensibiliser et d’éduquer à tous les problèmes, dès le plus jeune âge et avec le succès que l'ont sait ? Comment préserver la nature et développer l’information sexuelle, respecter l’environnement et enseigner le code de la route, s’opposer à la guerre et enseigner la lutte des classes, informer sur les dangers de la drogue (ou des écrans) et enseigner l’informatique (et les TICE), promouvoir la tolérance et la laïcité, comment être libre et libéré et se protéger du sida, prévenir contre la pédophilie et respecter les orientations sexuelles, éduquer le goût et organiser une journée de la presse, éradiquer la différence et s’opposer à l’uniforme, promouvoir l’égalité et privilégier la diversité? Le rôle de la famille ne serait-il pas plus décisif ?
> N. Sarkozy a néanmoins poursuivi. "L'égalité réelle des chances, c'est d'abord par l'école qu'elle passe". Mais l’égalité réelle ne devrait-elle pas commencer par la ‘petite’ école pour atteindre ensuite les ‘grandes’ ?
> L’égalité entre les forces vives de la nation passe par les bourses
"C'est la solution qu'avait choisie la IIIe République en créant le statut de boursier". Statut qui a "permis à tant de fils d'immigrés pauvres de rejoindre en une ou deux générations les élites sociales, intellectuelles et politiques d'une République qui acceptait alors de regarder en face la réalité de ses inégalités". Mais comme il suffit de huit semaines à la Star’Ac pour faire une star, il ne faudra plus « une ou deux générations », mais deux ou trois années de ‘grande école’ pour faire l’élite à la française.
L’élite nouvelle
- à partir de septembre 2009, 25% des places de chaque lycée à classes préparatoires réservées "aux meilleurs lycéens boursiers"..
- "A la rentrée 2010, ce taux atteindra 30%".
Pour ces boursiers, il veut aussi des "internats d'excellence" avec "tutorat assuré par des élèves de grandes écoles", et "suivi personnalisé". Ce niveau de tuteurs est-il également prévu pour la mise à niveau des professeurs-stagiaires d’IUFM ?
L'objectif de 30% d'élèves boursiers dans les classes préparatoires aux grandes écoles est louable et contribuera peut-être à la lutte contre l’abstention scolaire… Il avait été pour la première fois souhaité par Jacques Chirac, en janvier 2006, peu après les émeutes qui avaient embrasé les banlieues parisiennes. Nul doute qu’en saccageant leurs écoles et en brûlant leurs bibliothèques de quartiers, les casseurs réclamaient des ‘grandes écoles’ … Il faut savoir décoder !
La légalité et l’égalité nouvelles
>Avec Chirac, il s'agissait alors d'un objectif de moyenne nationale, et non, comme maintenant, des effectifs de chaque établissement. La difficulté consistera donc désormais à constituer l’élite française de demain avec les meilleurs élèves des plus mauvais établissements pour remplacer les meilleurs éléments des meilleurs lycées. Puisque le niveau scolaire ne baisse pas et que le bac n’est pas dévalorisé, il ne sera donc pas nécessaire de recourir aux bons vieux stratagèmes, comme des taux éblouissants de réussite au bac dans certains quartiers : nous vous laissons imaginer lesquels.
Grâce au forcage psycho-pédagogique, la filière spécifique que Science Po à Paris réserve aux meilleurs des quartiers va regorger d’éléments hors normes. Tout dépend de la norme.
> Les professeurs de la FSU n’ont pas encore exprimé leur approbation et plutôt que d’applaudir bruyamment, ils restent perplexes. Le Président fait ce à quoi ils ne rêvent même pas et qui risque de décimer les manifs ! De plus, cette annonce semble bien nier leur capacité à détecter -depuis la IIIe République- les enfants doués, volontaires et prometteurs.
>Avec Chirac, il s'agissait alors d'un objectif de moyenne nationale, et non, comme maintenant, des effectifs de chaque établissement. La difficulté consistera donc désormais à constituer l’élite française de demain avec les meilleurs élèves des plus mauvais établissements pour remplacer les meilleurs éléments des meilleurs lycées. Puisque le niveau scolaire ne baisse pas et que le bac n’est pas dévalorisé, il ne sera donc pas nécessaire de recourir aux bons vieux stratagèmes, comme des taux éblouissants de réussite au bac dans certains quartiers : nous vous laissons imaginer lesquels.
Grâce au forcage psycho-pédagogique, la filière spécifique que Science Po à Paris réserve aux meilleurs des quartiers va regorger d’éléments hors normes. Tout dépend de la norme.
> Les professeurs de la FSU n’ont pas encore exprimé leur approbation et plutôt que d’applaudir bruyamment, ils restent perplexes. Le Président fait ce à quoi ils ne rêvent même pas et qui risque de décimer les manifs ! De plus, cette annonce semble bien nier leur capacité à détecter -depuis la IIIe République- les enfants doués, volontaires et prometteurs.
> Le Président Sarkozy veut aussi, pour les "jeunes de condition modeste", des "classes préparatoires" (modestes) créées par les ministères (modestes) pour les préparer aux concours de la Fonction publique les plus visibles.
> Dans le monde du travail (pour de vrai, hors télévision, qui n’est donc pas véritablement considérée comme un lieu de travail), pour renforcer visiblement le poids des minorités, cent grandes entreprises expérimenteront en 2009 le CV anonyme. L’anonymat, pour plus de visibilité, sans trop de lisibilité !
Des "contrôles inopinés" dans les entreprises
> Elles pourront être effectuées par la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde).
Comment les Blancs maghrébins seront-ils décryptés et comptabilisés ? Comment pourront-ils faire entrer leur origine ethnique dans les statistiques de la Halde, avec un CV anonyme et un échantillon de peau qui leur a été retiré ?
> Les scientifiques travailleront sur ce sujet ô combien sensible ! Il est clair que, comme le souligne N. Sarkozy face à ces difficultés techniques, "la France doit se doter d'outils statistiques permettant de mesurer sa diversité". La question est de savoir si des mesures de longueur sont envisagées et si elles vont faire régresser les élites des ‘grandes écoles’ aux préaux des collèges ?
Nouvelle épreuve inscrite à l’examen de fin d’études
Une "commission d'évaluation de la promotion de la diversité dans la vie politique" sera constituée et rendra chaque année un rapport public. Le taux d’admission sera-t-il fixé par le ministère, comme pour le bac ?
> Elles pourront être effectuées par la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde).
Comment les Blancs maghrébins seront-ils décryptés et comptabilisés ? Comment pourront-ils faire entrer leur origine ethnique dans les statistiques de la Halde, avec un CV anonyme et un échantillon de peau qui leur a été retiré ?
> Les scientifiques travailleront sur ce sujet ô combien sensible ! Il est clair que, comme le souligne N. Sarkozy face à ces difficultés techniques, "la France doit se doter d'outils statistiques permettant de mesurer sa diversité". La question est de savoir si des mesures de longueur sont envisagées et si elles vont faire régresser les élites des ‘grandes écoles’ aux préaux des collèges ?
Nouvelle épreuve inscrite à l’examen de fin d’études
Une "commission d'évaluation de la promotion de la diversité dans la vie politique" sera constituée et rendra chaque année un rapport public. Le taux d’admission sera-t-il fixé par le ministère, comme pour le bac ?
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