Le « rêve américain » à la française serait-il un dû ?
La 'discrimination positive' n'y suffit pas.
Certains idéologues et politiciens, opportunistes de la diversité, tentent à tout hasard de transposer la victoire de Barack Obama des Etats-Unis en France et de créer une relance du « rêve américain » dans « la patrie des droits de l'homme ».
La victoire des démocrates américains serait porteuse d'espoir pour la gauche, qui en est à trois défaites électorales, et la victoire d’Obama, un espoir de "relance du rêve français". Les minorités pressent en effet l'Etat de réinsuffler de son énergie gauloise originelle, en s'ouvrant davantage à la diversité de la société, en lui cédant le pouvoir.
Chacun y va de son couplet
La 'discrimination positive' n'y suffit pas.
Certains idéologues et politiciens, opportunistes de la diversité, tentent à tout hasard de transposer la victoire de Barack Obama des Etats-Unis en France et de créer une relance du « rêve américain » dans « la patrie des droits de l'homme ».
La victoire des démocrates américains serait porteuse d'espoir pour la gauche, qui en est à trois défaites électorales, et la victoire d’Obama, un espoir de "relance du rêve français". Les minorités pressent en effet l'Etat de réinsuffler de son énergie gauloise originelle, en s'ouvrant davantage à la diversité de la société, en lui cédant le pouvoir.
Chacun y va de son couplet
Le CRAN (Conseil représentatif des organisations noires)
"Hier, la ségrégation était de mise" et c'était la France "qui apparaissait comme une terre d'espoir pour les Noirs d'Amérique", affirme Patrick Lozès, son président, né en 1965 au Bénin, ancien UDF.
"Aujourd'hui, les Noirs de France regardent vers les Etats-Unis où le rêve américain est à nouveau relancé", estime-t-il, demandant au président Nicolas Sarkozy d'entendre la "revendication urgente d'égalité des Noirs de France". Une délégation, qui devait se rendre mercredi à l'Elysée, a été reçue en novembre.
Cette grande urgence n’aurait rien d’artificiel…
Début novembre, la communauté noire a organisé deux rassemblements à Paris, qui, à eux deux, ont réuni moins de cent personnes.
"Hier, la ségrégation était de mise" et c'était la France "qui apparaissait comme une terre d'espoir pour les Noirs d'Amérique", affirme Patrick Lozès, son président, né en 1965 au Bénin, ancien UDF.
"Aujourd'hui, les Noirs de France regardent vers les Etats-Unis où le rêve américain est à nouveau relancé", estime-t-il, demandant au président Nicolas Sarkozy d'entendre la "revendication urgente d'égalité des Noirs de France". Une délégation, qui devait se rendre mercredi à l'Elysée, a été reçue en novembre.
Cette grande urgence n’aurait rien d’artificiel…
Début novembre, la communauté noire a organisé deux rassemblements à Paris, qui, à eux deux, ont réuni moins de cent personnes.
SOS Racisme
Le succès d'Obama devrait inspirer "les responsables politiques d'autres pays -dont le nôtr - quant à la possibilité de concilier l'honnêteté du discours politique et la capacité à soulever des espoirs fondés sur le vivre-ensemble", estime de son côté Dominique Sopo (32 ans, Unef-id, MJS et IEP), son président, métis (d’un togolais naturalisé en 1993 et d’une française. Mais, par ses propos agressifs, Sopo ne démontre pas sa volonté de faciliter le « vivre-ensemble ».
Mais l’effet Obama en incite aussi certains à la lutte
>Nombreux sont ceux qui contestent ouvertement la capacité de la classe politique française, tous partis confondus -des plus caricaturés aux plus vertueux- à emboîter le pas aux Américains.
Le succès d'Obama devrait inspirer "les responsables politiques d'autres pays -dont le nôtr - quant à la possibilité de concilier l'honnêteté du discours politique et la capacité à soulever des espoirs fondés sur le vivre-ensemble", estime de son côté Dominique Sopo (32 ans, Unef-id, MJS et IEP), son président, métis (d’un togolais naturalisé en 1993 et d’une française. Mais, par ses propos agressifs, Sopo ne démontre pas sa volonté de faciliter le « vivre-ensemble ».
Mais l’effet Obama en incite aussi certains à la lutte
>Nombreux sont ceux qui contestent ouvertement la capacité de la classe politique française, tous partis confondus -des plus caricaturés aux plus vertueux- à emboîter le pas aux Américains.
Des universitaires qui ont pu tracer leur route en France
> Pap Ndiaye (1965) est maître de conférence en historie, spécialiste des Etats-Unis à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS).
Il en profite pour livrer son analyse : "Ce qui irrite beaucoup de gens, c'est d'entendre les responsables politiques applaudir Obama quasiment unanimement tout en ne faisant pas grand chose, au fond, pour qu'un Obama français puisse un jour émerger".
Comme Patrick Lozès (CRAN) il est membre d’une association (membre du CRAN), le Capdiv, qui milite contre les discriminations touchant, entre autres les noirs, mais aussi les homosexuels et les juifs.
> Esther Benbassa (1950) est une autre tête chercheuse pré-orientée, née à Istanbul en 1950, universitaire spécialiste de l'histoire des Juifs et ancienne directrice de recherche au CNRS (1989-2000).
Elle espère que le succès d'Obama aidera à "faire sauter les verrous", en accordant une juste place en France aux "minorités visibles", comme naguère aux Juifs. Et que ça saute !
> Pap Ndiaye (1965) est maître de conférence en historie, spécialiste des Etats-Unis à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS).
Il en profite pour livrer son analyse : "Ce qui irrite beaucoup de gens, c'est d'entendre les responsables politiques applaudir Obama quasiment unanimement tout en ne faisant pas grand chose, au fond, pour qu'un Obama français puisse un jour émerger".
Comme Patrick Lozès (CRAN) il est membre d’une association (membre du CRAN), le Capdiv, qui milite contre les discriminations touchant, entre autres les noirs, mais aussi les homosexuels et les juifs.
> Esther Benbassa (1950) est une autre tête chercheuse pré-orientée, née à Istanbul en 1950, universitaire spécialiste de l'histoire des Juifs et ancienne directrice de recherche au CNRS (1989-2000).
Elle espère que le succès d'Obama aidera à "faire sauter les verrous", en accordant une juste place en France aux "minorités visibles", comme naguère aux Juifs. Et que ça saute !
D’autres sont visiblement réduits au silence
> Il manquait un collectif ou réseau…
Au nom du collectif AC-le-Feu (Association Collectif Liberté, Egalité, Fraternité, Ensemble, Unis), issue des révoltes de novembre 2005 et rédactrice de Cahiers de Doléances, Mohamed Mechmache a quelque chose à déplorer : Si l'élection d'un métis à la tête de la première puissance mondiale "peut faire bouger les autres pays, c'est très bien mais j'ai du mal à croire que les mentalités changent aussi vite en France : les politiques ne jouent pas le jeu". A droite bien sûr, mais aussi à gauche ?
> Le rédacteur en chef du Bondyblog, site ouvert en Seine-Saint-Denis après les émeutes de 2005.
"Les élites françaises vont surfer sur la vague", soupçonne Nordine Nabili, quei n’est pourtant pas maltraité, puisque Yahoo ! France le promeut pour des raisons idéologiques et politiques, au même titre que LePost.
Ignorant peut-être qu’Obama est un sang mêlé mais qu’en revanche un Maghrébin est Blanc, Nordine, sans doute supérieur à ses frères de couleur (mais laquelle, donc ?), reconnaît volontiers que l'élection d'Obama "va évidemment susciter de l'espoir" chez les "jeunes des quartiers populaires imbibés de culture afro-américaine". Il admet aussi que "les Etats-Unis ne peuvent rien si les Français [indistinctement] ne prennent pas à bras le corps la question des diversités". Son recours au pluriel est déjà de mauvais augure…
> Une ex-candidate à la présidentielle de 2007
Elle n’a pas réussi à se faire élire, mais c’est la faute à Rousseau.
Leila Bouachera juge "tout simplement impossible" un tel événement en France, "terre historique des droits de l'homme" où les candidats de la diversité avaient été "réduits au silence", qu’elle a toutefois toute liberté de rompre. Son problème serait plutôt d’être audible et donc consensuelle.
Leila Bouachera n’a pas eu qu’à souffrir de la France. Née au Panier à Marseille en 1960, elle est à la fois fille d’ouvriers immigrés algériens berbères, docteur en droit international. Elle a commencé sa carrière à l’ONU, jurisconsulte international spécialiste en droit des NTIC et actuellement chargée de mission dans le secteur de l'audiovisuel depuis plus de 19 ans.
Mais, portée par la victoire d'Obama, et en tant que dissidente de l’UMP, elle se sent "forte pour recommencer en 2012", sur "terre historique des droits de l'homme".
La couleur de peau est-elle un projet présidentiel ?
> Il manquait un collectif ou réseau…
Au nom du collectif AC-le-Feu (Association Collectif Liberté, Egalité, Fraternité, Ensemble, Unis), issue des révoltes de novembre 2005 et rédactrice de Cahiers de Doléances, Mohamed Mechmache a quelque chose à déplorer : Si l'élection d'un métis à la tête de la première puissance mondiale "peut faire bouger les autres pays, c'est très bien mais j'ai du mal à croire que les mentalités changent aussi vite en France : les politiques ne jouent pas le jeu". A droite bien sûr, mais aussi à gauche ?
> Le rédacteur en chef du Bondyblog, site ouvert en Seine-Saint-Denis après les émeutes de 2005.
"Les élites françaises vont surfer sur la vague", soupçonne Nordine Nabili, quei n’est pourtant pas maltraité, puisque Yahoo ! France le promeut pour des raisons idéologiques et politiques, au même titre que LePost.
Ignorant peut-être qu’Obama est un sang mêlé mais qu’en revanche un Maghrébin est Blanc, Nordine, sans doute supérieur à ses frères de couleur (mais laquelle, donc ?), reconnaît volontiers que l'élection d'Obama "va évidemment susciter de l'espoir" chez les "jeunes des quartiers populaires imbibés de culture afro-américaine". Il admet aussi que "les Etats-Unis ne peuvent rien si les Français [indistinctement] ne prennent pas à bras le corps la question des diversités". Son recours au pluriel est déjà de mauvais augure…
> Une ex-candidate à la présidentielle de 2007
Elle n’a pas réussi à se faire élire, mais c’est la faute à Rousseau.
Leila Bouachera juge "tout simplement impossible" un tel événement en France, "terre historique des droits de l'homme" où les candidats de la diversité avaient été "réduits au silence", qu’elle a toutefois toute liberté de rompre. Son problème serait plutôt d’être audible et donc consensuelle.
Leila Bouachera n’a pas eu qu’à souffrir de la France. Née au Panier à Marseille en 1960, elle est à la fois fille d’ouvriers immigrés algériens berbères, docteur en droit international. Elle a commencé sa carrière à l’ONU, jurisconsulte international spécialiste en droit des NTIC et actuellement chargée de mission dans le secteur de l'audiovisuel depuis plus de 19 ans.
Mais, portée par la victoire d'Obama, et en tant que dissidente de l’UMP, elle se sent "forte pour recommencer en 2012", sur "terre historique des droits de l'homme".
La couleur de peau est-elle un projet présidentiel ?
Une cumularde
A la fois femme et Noire du gouvernement, la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, estime que cette élection doit "sonner la mobilisation" pour plus de diversité en politique "avec des résultats concrets".
A la fois femme et Noire du gouvernement, la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, estime que cette élection doit "sonner la mobilisation" pour plus de diversité en politique "avec des résultats concrets".
Et encore une association
Pour l’association laïque et politiquement trans-courant « Les Marianne de la diversité », à laquelle les harkis reprochent leur proximité avec le FLN, Fadila Mehal affirme : "J'attends beaucoup des listes aux élections européennes, c'est le prochain grand rendez-vous".
Pour l’association laïque et politiquement trans-courant « Les Marianne de la diversité », à laquelle les harkis reprochent leur proximité avec le FLN, Fadila Mehal affirme : "J'attends beaucoup des listes aux élections européennes, c'est le prochain grand rendez-vous".
« Prendre sa place »
"Il faut arrêter de réclamer, il faut agir, prendre sa place", lance Dogad Dogoui, fondateur en 1999 du club Africagora, jugé ‘très select’ par ses détracteurs, regroupant "entrepreneurs et cadres des diasporas", et membre de l'UMP.
La diversité est extrêmement diverse : quel sens donner donc à ce terme ?
"Il faut arrêter de réclamer, il faut agir, prendre sa place", lance Dogad Dogoui, fondateur en 1999 du club Africagora, jugé ‘très select’ par ses détracteurs, regroupant "entrepreneurs et cadres des diasporas", et membre de l'UMP.
La diversité est extrêmement diverse : quel sens donner donc à ce terme ?
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