La gauche fait le spectacle, sans aucune pause
L'Assemblée nationale a adopté mercredi la réforme de l'audiovisuel lors d'un scrutin serré. La gauche a dénoncé le nouveau paysage audiovisuel français, comme pour tout ce qui est nouveau.
51 voix font la différence
La réforme, qui prévoit la fin partielle progressive de la publicité sur France Télévisions à partir du 5 janvier, a été votée par 293 voix contre 242.
L'UMP (317 élus) a enregistré six votes de Chiraquiens contre (Christian Vanneste, Hervé Mariton, François Goulard, etc...) et sept abstentions, dont François Baroin et le rapporteur général du Budget, Gilles Carrez.
Les 23 élus du Nouveau centre (partenaires de l'UMP), ont, pour la première fois, exprimé leur liberté de vote contre un projet de loi (10 contre, six pour et quatre abstentions, ce qui ne fait que 20 votes exprimés…).
"Les centristes ont voté contre, pour des raisons que je n'ai pas comprises mais qui font partie de la culture centriste", a ironisé le patron des députés UMP, Jean-François Copé.
"Pas maintenant, pas comme ça", a répondu le député NC d’Agen, Jean Dionis du Séjour, en désapprouvant la suppression de la publicité et sa compensation par deux nouvelles taxes.
La Haute Assemblée examine le texte à partir du 7 janvier
"Je pense que le président de la République n'a pas dit son dernier mot, il ne peut pas rester sur un consensus aussi fragile", a assuré le député-maire d'Agen. "Le débat n'est pas fini. Il va se poursuivre au Sénat, où le rapport de force est plus ouvert".
Deux jours avant, le 5 janvier, la suppression de la publicité à France Télévisions entre 20h00 et 06h00 aura commencé. Le gouvernement a en effet demandé au PDG de France Télévisions Patrick de Carolis de la mettre en oeuvre, avant même le vote de la loi, pour contourner "l'obstruction" de l'opposition.
Tentative de blocage de l’opposition
Comme dans les universités et établissements secondaires…
Après avoir pilonné le texte pendant trois semaines, PS, PCF et Verts se sont pour une fois accordés mais c’était pour voter contre, la seule chose qu’ils sachent faire ensemble, dénonçant une "berlusconisation" du paysage audiovisuel français, selon Didier Mathus, un professeur (FSU ?) député-maire PS de Montceau-les-Mines, aux faux airs de Fernandel.
Mais les socialistes ont la mémoire bien courte : lorsqu’en effet, en 1986, Silvio Berlusconi, l’actuel Président du Conseil italien, lança en France la première chaîne de télévision française généraliste commerciale privée gratuite (La Cinq), Laurent Fabius était chef du gouvernement et il accorda à la société France Cinq une concession pour 18 ans. Le président de la République était François Mitterrand.
Plein de références, Mathus a aussi évoqué une "vision poutinienne de la liberté de la presse" au sujet de l'autre point fort, la nomination/révocation des PDG de France Télévisions, Radio France et de l'audiovisuel extérieur de la France (RFI, France 24, TV5) par le chef de l'Etat, malgré l’obligation des avis favorables du CSA et du Parlement. Mathus n’a pas eu le courage de remonter plus haut et plus fort, pour rappeler l’époque stalinienne…
Impuissant, François Bayrou (MoDem), qui avait demandé en vain une motion de censure contre ce texte, a également voté non.
Réactions de potaches dans l’opposition
Dénonçant l'ORTS (Office de radio-télévision sarkozyenne), la gauche a distrait l’hémicycle et prétendu "alerter l'opinion" contre un texte qui menacerait, selon elle, le financement et la survie du service public. Les chaînes privées y contribueront pourtant.
En utilisant toutes les armes de la procédure, ses députés n'ont pas réussi à faire bouger la majorité, mais ont bouleversé le calendrier parlementaire en ratardant l'adoption du texte puis par ricochet le débat sur le travail dominical. Les salariés devront donc attendre que la gauche prennent en considération leur pouvoir d’achat.
Mercredi encore, Christine Albanel (Culture), a regretté "l'obstruction" de l'opposition, en saluant ce "grand projet de loi vraiment culturel".
Le goût immodéré de la gauche pour la pub capitaliste
"En réalité, la gauche en a toujours rêvé", a déclaré Michel Herbillon (UMP) au sujet de la suppression de la publicité.
"Les réformateurs, c'est nous et les conservateurs, c'est vous", a-t-il lancé, évoquant des "injures et provocations" de l'opposition depuis le 25 novembre: "forfaiture" "berlusconisation", "poutinisation...ces mots sont-ils dignes d'un débat parlementaire moderne ?", s'est-il interrogé.
Noël Mamère s’est cru face à une colo et a associé ses ministres préférés à des titres de films. Les travailleurs du dimanche apprécieront de savoir à quoi s’amuse Maître Mamère, le défenseur des sans-abri, quand il n’interprète pas Priscilla, folle du désert, son meilleur rôle culturel en mairie.
Il faut vraiment un culot de socialiste pour condamner partout la publicité capitaliste mais la réclamer à la télévision !
L'Assemblée nationale a adopté mercredi la réforme de l'audiovisuel lors d'un scrutin serré. La gauche a dénoncé le nouveau paysage audiovisuel français, comme pour tout ce qui est nouveau.
51 voix font la différence
La réforme, qui prévoit la fin partielle progressive de la publicité sur France Télévisions à partir du 5 janvier, a été votée par 293 voix contre 242.
L'UMP (317 élus) a enregistré six votes de Chiraquiens contre (Christian Vanneste, Hervé Mariton, François Goulard, etc...) et sept abstentions, dont François Baroin et le rapporteur général du Budget, Gilles Carrez.
Les 23 élus du Nouveau centre (partenaires de l'UMP), ont, pour la première fois, exprimé leur liberté de vote contre un projet de loi (10 contre, six pour et quatre abstentions, ce qui ne fait que 20 votes exprimés…).
"Les centristes ont voté contre, pour des raisons que je n'ai pas comprises mais qui font partie de la culture centriste", a ironisé le patron des députés UMP, Jean-François Copé.
"Pas maintenant, pas comme ça", a répondu le député NC d’Agen, Jean Dionis du Séjour, en désapprouvant la suppression de la publicité et sa compensation par deux nouvelles taxes.
La Haute Assemblée examine le texte à partir du 7 janvier
"Je pense que le président de la République n'a pas dit son dernier mot, il ne peut pas rester sur un consensus aussi fragile", a assuré le député-maire d'Agen. "Le débat n'est pas fini. Il va se poursuivre au Sénat, où le rapport de force est plus ouvert".
Deux jours avant, le 5 janvier, la suppression de la publicité à France Télévisions entre 20h00 et 06h00 aura commencé. Le gouvernement a en effet demandé au PDG de France Télévisions Patrick de Carolis de la mettre en oeuvre, avant même le vote de la loi, pour contourner "l'obstruction" de l'opposition.
Tentative de blocage de l’opposition
Comme dans les universités et établissements secondaires…
Après avoir pilonné le texte pendant trois semaines, PS, PCF et Verts se sont pour une fois accordés mais c’était pour voter contre, la seule chose qu’ils sachent faire ensemble, dénonçant une "berlusconisation" du paysage audiovisuel français, selon Didier Mathus, un professeur (FSU ?) député-maire PS de Montceau-les-Mines, aux faux airs de Fernandel.
Plein de références, Mathus a aussi évoqué une "vision poutinienne de la liberté de la presse" au sujet de l'autre point fort, la nomination/révocation des PDG de France Télévisions, Radio France et de l'audiovisuel extérieur de la France (RFI, France 24, TV5) par le chef de l'Etat, malgré l’obligation des avis favorables du CSA et du Parlement. Mathus n’a pas eu le courage de remonter plus haut et plus fort, pour rappeler l’époque stalinienne…
Impuissant, François Bayrou (MoDem), qui avait demandé en vain une motion de censure contre ce texte, a également voté non.
Réactions de potaches dans l’opposition
Dénonçant l'ORTS (Office de radio-télévision sarkozyenne), la gauche a distrait l’hémicycle et prétendu "alerter l'opinion" contre un texte qui menacerait, selon elle, le financement et la survie du service public. Les chaînes privées y contribueront pourtant.
En utilisant toutes les armes de la procédure, ses députés n'ont pas réussi à faire bouger la majorité, mais ont bouleversé le calendrier parlementaire en ratardant l'adoption du texte puis par ricochet le débat sur le travail dominical. Les salariés devront donc attendre que la gauche prennent en considération leur pouvoir d’achat.
Mercredi encore, Christine Albanel (Culture), a regretté "l'obstruction" de l'opposition, en saluant ce "grand projet de loi vraiment culturel".
Le goût immodéré de la gauche pour la pub capitaliste
"En réalité, la gauche en a toujours rêvé", a déclaré Michel Herbillon (UMP) au sujet de la suppression de la publicité.
"Les réformateurs, c'est nous et les conservateurs, c'est vous", a-t-il lancé, évoquant des "injures et provocations" de l'opposition depuis le 25 novembre: "forfaiture" "berlusconisation", "poutinisation...ces mots sont-ils dignes d'un débat parlementaire moderne ?", s'est-il interrogé.
Noël Mamère s’est cru face à une colo et a associé ses ministres préférés à des titres de films. Les travailleurs du dimanche apprécieront de savoir à quoi s’amuse Maître Mamère, le défenseur des sans-abri, quand il n’interprète pas Priscilla, folle du désert, son meilleur rôle culturel en mairie.
Il faut vraiment un culot de socialiste pour condamner partout la publicité capitaliste mais la réclamer à la télévision !
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