Des jeunes de la diversité ont fait le tour du PS
Selon Le Figaro, le socialiste Malek Boutih, 44 ans, aurait été approché par Nicolas Sarkozy pour un poste de délégué interministériel. L'ancien président de SOS-Racisme " n'a pas opposé de fin de non-recevoir aux offres du président". Mercredi matin, le principal intéressé a formellement démenti cette information.
Decembre 2008
"C'est faux!" Mercredi matin, Malek Boutih n'a pas tardé à démentir les informations parues dans Le Figaro du jour, selon lesquelles le socialiste pourrait faire son entrée au gouvernement. Et devenir ainsi le nouveau visage de "l'ouverture", chère au Chef de l'Etat.
Selon Le Figaro, le socialiste Malek Boutih, 44 ans, aurait été approché par Nicolas Sarkozy pour un poste de délégué interministériel. L'ancien président de SOS-Racisme " n'a pas opposé de fin de non-recevoir aux offres du président". Mercredi matin, le principal intéressé a formellement démenti cette information.
Decembre 2008
"C'est faux!" Mercredi matin, Malek Boutih n'a pas tardé à démentir les informations parues dans Le Figaro du jour, selon lesquelles le socialiste pourrait faire son entrée au gouvernement. Et devenir ainsi le nouveau visage de "l'ouverture", chère au Chef de l'Etat.
Dans son article, le quotidien admet qu’il ne sait pas tout et précise d'emblée que "le titre et la fonction restent à préciser". Plus précisément, Le Figaro écarte un rôle ministériel et avance le poste, proche de celui détenu par Martin Hirsch, de "délégué interministériel chargé d'une mission" pour ce fils de parents algériens, représentant idéal d'un autre concept sarkozyen, celui de "la diversité". Concept que le président de la République a d'ailleurs développé dans la journée à l'Ecole Polytechnique. Boutih serait-il moins sectaire que d’autres ?
Bien que crédible, cette piste est donc écartée par le principal intéressé. "Je ne vais pas m'exprimer sur ce qui n'existe pas", a prétendu Boutih à un journaliste, cette fois de France Inter, avant, quelques minutes plus tard, de démentir fermement une telle éventualité. "L'information du Figaro est fausse, totalement fausse, c'est un bidonnage", a-t-il lancé sur I-Télé. La rumeur était tellement vraisemblable que l’intéressé a dû se démultiplier dans les media.
Mais revenons pour mémoire en mai 2007 lorsqu’il avait déjà été approché.
> Rien de tellement surprenant dans la mesure où depuis le congrès du Mans, face à la crise sociale et identitaire du pays, il défend l'idéal de République métissée.
Mais un confidentiel de l'hebdomadaire Le Point, non confirmé par Malek Boutih, est plus embarrassant, car selon le magazine, il avait en fait accepté mais Julien Dray ne lui avait pas laissé la liberté et il avait dû se désister la veille à minuit.
> L'éventualité Boutih permet de braquer à nouveau les projecteurs sur un responsable socialiste déjà approché par Nicolas Sarkozy en juin 2007 pour le poste, finalement confié à Fadela Amara, de secrétaire d'Etat à la Ville.
> A cette époque, celui qui faisait partie de la direction sortante du PS dirigée par François Hollande avait, sur les conseils de son mentor Julien Dray, décliné l'invitation. Il avait toutefois avoué "un respect réciproque" Nicolas Sarkozy et entre lui. Comme le chef de l'Etat, Malek Boutih est, en matière d'intégration, favorable à une politique de quotas.
Boutih, victime de dommages collatéraux
Depuis plusieurs années, Malek se montre plus vindicatif envers sa propre famille politique.
> En juin 2007, parachuté par le PS en Charente dans le cadre des élections législatives, il a dû encaisser un sérieux revers contre une autre socialiste, Martine Pinville, soutenue par le député sortant
> Il estime avoir été battu par son propre parti : il avait alors accusé sa direction de l'avoir envoyé "au casse pipe". Il critique sévèrement les dirigeants du PS qui "forment un cénacle qui n'aime pas la société telle qu'elle est, qui ne s'y projette pas et qui garde la mélancolie des années 1970. Chez nous, c'est Good Bye Lénine !".
> Il reproche au PS d'avoir survolé le débat sur la diversité et ne pas l'avoir abordé en profondeur, comme d'autres sujets qui ont trait aux préoccupations réelles des Français : la violence, le travail, le droit à l'émancipation sociale, l'identité.
> Plus récemment, dans la course au fauteuil de premier secrétariat du parti de la rue de Solférino, Boutih avait fait le choix de Désirdavenir Royal. Comme l'ensemble des partisans de la présidente de la région Poitou-Charentes, il a donc dû faire l'impasse sur un rôle dans l'équipe de Martine Aubry, qu'il n'avait d'ailleurs pas hésité à qualifier de "dictature", au moment de son installation.
La repentance coloniale au PS, ce n’est pas pour tout de suite
Malek Boutih a eu l’occasion de tester, à ses dépens, les difficultés des socialistes à passer des discours à l’action. Alors le quadra qui sait désormais qu’il n’a rien à espérer du PS, se sent libre. Et, maintenant que le mentor s’est mis dans de mauvais draps, l’élève pourrait être délié de ses liens.
Boutih accusé de racisme par le MRAP
Le jeudi 15 juin 2006 à Paris, le procureur de la République a requis la condamnation du secrétaire national du PS, Malek Boutih, poursuivi en diffamation par le MRAP pour avoir mis en cause l’attitude de l’association lors d’une manifestation où les cris de "Mort aux juifs" avaient été proférés.
Malek.
Boutih, ancien président de SOS Racisme, était poursuivi pour des propos tenus lors d’un colloque, organisé le 23 novembre 2003 au Club Léon Blum, sur le thème "Antisémitisme, la gauche face à elle-même".
A cette occasion, il avait déclaré qu’il y avait plusieurs formes d’antiracisme en France. Il avait notamment , déclaré: "Il faut dire par exemple que si je prends la société française que je connais, il y a des formes d'antiracismes différentes: il y a celui du MRAP qui défile aux cris de 'mort aux juifs', celui de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) qui écrit le texte justifiant la présence de Tariq Ramadan au FSE. Mais il y a aussi celui de SOS Racisme qui lui organise des débats contre l'antisémitisme et qui l'assume". L’association présidée par Mouloud Aounit et proche du PCF considéra la liberté d’expression dans ces propos comme attentatoire à son honneur et à sa considération.
Lors des débats, M. Boutih a expliqué avoir voulu relever le fait que le comportement du MRAP avait été "ambigu" lors de cette manifestation où des extrémistes avaient lancé ces slogans antisémites. "Il y a eu une faute qui a été commise (par le MRAP) qui méritait d’être interpellée, je ne regrette pas mes propos", a déclaré Malek Boutih à l’audience.
Le représentant du parquet, Alexandre Aubert, a requis la condamnation du prévenu, estimant qu’il imputait à l’association antiraciste d’avoir "fait siens" les cris de "Mort aux juifs".
Il a été condamné le 14 septembre 2006 à 1.000 euros d’amende et à verser un euro de dommages et intérêts au MRAP.
Boutih a plus d’une corde à son arc
Malek est par ailleurs membre du Conseil Economique et Social (section des affaires sociales). Il exerce également la fonction d'administrateur au sein du collège des personnalités qualifiées du PSG (Paris Saint-Germain). Par ailleurs, Malek Boutih travaille pour Skyrock où il est directeur des relations institutionnelles.
Le vent de révolte promis est un vent de diversité !
Bien que crédible, cette piste est donc écartée par le principal intéressé. "Je ne vais pas m'exprimer sur ce qui n'existe pas", a prétendu Boutih à un journaliste, cette fois de France Inter, avant, quelques minutes plus tard, de démentir fermement une telle éventualité. "L'information du Figaro est fausse, totalement fausse, c'est un bidonnage", a-t-il lancé sur I-Télé. La rumeur était tellement vraisemblable que l’intéressé a dû se démultiplier dans les media.
Mais revenons pour mémoire en mai 2007 lorsqu’il avait déjà été approché.
> Rien de tellement surprenant dans la mesure où depuis le congrès du Mans, face à la crise sociale et identitaire du pays, il défend l'idéal de République métissée.
Mais un confidentiel de l'hebdomadaire Le Point, non confirmé par Malek Boutih, est plus embarrassant, car selon le magazine, il avait en fait accepté mais Julien Dray ne lui avait pas laissé la liberté et il avait dû se désister la veille à minuit.
> L'éventualité Boutih permet de braquer à nouveau les projecteurs sur un responsable socialiste déjà approché par Nicolas Sarkozy en juin 2007 pour le poste, finalement confié à Fadela Amara, de secrétaire d'Etat à la Ville.
> A cette époque, celui qui faisait partie de la direction sortante du PS dirigée par François Hollande avait, sur les conseils de son mentor Julien Dray, décliné l'invitation. Il avait toutefois avoué "un respect réciproque" Nicolas Sarkozy et entre lui. Comme le chef de l'Etat, Malek Boutih est, en matière d'intégration, favorable à une politique de quotas.
Boutih, victime de dommages collatéraux
Depuis plusieurs années, Malek se montre plus vindicatif envers sa propre famille politique.
> En juin 2007, parachuté par le PS en Charente dans le cadre des élections législatives, il a dû encaisser un sérieux revers contre une autre socialiste, Martine Pinville, soutenue par le député sortant
> Il estime avoir été battu par son propre parti : il avait alors accusé sa direction de l'avoir envoyé "au casse pipe". Il critique sévèrement les dirigeants du PS qui "forment un cénacle qui n'aime pas la société telle qu'elle est, qui ne s'y projette pas et qui garde la mélancolie des années 1970. Chez nous, c'est Good Bye Lénine !".
> Il reproche au PS d'avoir survolé le débat sur la diversité et ne pas l'avoir abordé en profondeur, comme d'autres sujets qui ont trait aux préoccupations réelles des Français : la violence, le travail, le droit à l'émancipation sociale, l'identité.
> Plus récemment, dans la course au fauteuil de premier secrétariat du parti de la rue de Solférino, Boutih avait fait le choix de Désirdavenir Royal. Comme l'ensemble des partisans de la présidente de la région Poitou-Charentes, il a donc dû faire l'impasse sur un rôle dans l'équipe de Martine Aubry, qu'il n'avait d'ailleurs pas hésité à qualifier de "dictature", au moment de son installation.
La repentance coloniale au PS, ce n’est pas pour tout de suite
Malek Boutih a eu l’occasion de tester, à ses dépens, les difficultés des socialistes à passer des discours à l’action. Alors le quadra qui sait désormais qu’il n’a rien à espérer du PS, se sent libre. Et, maintenant que le mentor s’est mis dans de mauvais draps, l’élève pourrait être délié de ses liens.
Boutih accusé de racisme par le MRAP
Le jeudi 15 juin 2006 à Paris, le procureur de la République a requis la condamnation du secrétaire national du PS, Malek Boutih, poursuivi en diffamation par le MRAP pour avoir mis en cause l’attitude de l’association lors d’une manifestation où les cris de "Mort aux juifs" avaient été proférés.
Malek.
Boutih, ancien président de SOS Racisme, était poursuivi pour des propos tenus lors d’un colloque, organisé le 23 novembre 2003 au Club Léon Blum, sur le thème "Antisémitisme, la gauche face à elle-même".
A cette occasion, il avait déclaré qu’il y avait plusieurs formes d’antiracisme en France. Il avait notamment , déclaré: "Il faut dire par exemple que si je prends la société française que je connais, il y a des formes d'antiracismes différentes: il y a celui du MRAP qui défile aux cris de 'mort aux juifs', celui de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) qui écrit le texte justifiant la présence de Tariq Ramadan au FSE. Mais il y a aussi celui de SOS Racisme qui lui organise des débats contre l'antisémitisme et qui l'assume". L’association présidée par Mouloud Aounit et proche du PCF considéra la liberté d’expression dans ces propos comme attentatoire à son honneur et à sa considération.
Lors des débats, M. Boutih a expliqué avoir voulu relever le fait que le comportement du MRAP avait été "ambigu" lors de cette manifestation où des extrémistes avaient lancé ces slogans antisémites. "Il y a eu une faute qui a été commise (par le MRAP) qui méritait d’être interpellée, je ne regrette pas mes propos", a déclaré Malek Boutih à l’audience.
Le représentant du parquet, Alexandre Aubert, a requis la condamnation du prévenu, estimant qu’il imputait à l’association antiraciste d’avoir "fait siens" les cris de "Mort aux juifs".
Il a été condamné le 14 septembre 2006 à 1.000 euros d’amende et à verser un euro de dommages et intérêts au MRAP.
Boutih a plus d’une corde à son arc
Malek est par ailleurs membre du Conseil Economique et Social (section des affaires sociales). Il exerce également la fonction d'administrateur au sein du collège des personnalités qualifiées du PSG (Paris Saint-Germain). Par ailleurs, Malek Boutih travaille pour Skyrock où il est directeur des relations institutionnelles.
Le vent de révolte promis est un vent de diversité !
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