POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 2 décembre 2008

Le syndicat des journalistes de France 2 censure 'Les Infiltrés' !

La menace sur l’audiovisuel vient-elle d’où on dit ?
« Les Infiltrés », l'émission présentée par David Pujadas, sera-t-elle diffusée mercredi 3 novembre en deuxième partie de soirée sur France 2 ? Thème : les coulisses de la Presse People.

De l’auto-censure supposée à la censure
Des journalistes infiltrés peuvent-ils enquêter sur d'autres journalistes ? Le téléspectateur a déjà droit à une débauche de floutage pour donner l’illusion de l’investigation, mais ce n’est pas réellement le sujet ici.
Ce n’est pas davantage le sujet des privilèges exorbitants dont bénéficie la presse, car l’émission n’aborde pas la question du régime d’imposition des journalistes, tous aussi démocrates que républicains. On nous assure que la carte de presse n'est pas dorée sur tranches quand on écrit pour Paris-Match, Le Point, L'Express ou autres news magazines, et il faudrait l’admettre. Mais elle n’est pas nécessairement en papier recyclé dans la presse régionale ou locale. Alors, la presse people est-elle en papier mâché, dans un journal satirique, à Nous Deux, à Voici ou à Ici-Paris, et encore moins à Closer, qui est devenu le n°1 de la presse people en France. Nous parlons de ce genre de magazines qu'on n'achète jamais, qu'on ne lit que chez le coiffeur ! Closer vend plus de 500 000 exemplaires par semaine et cette presse représente 20 millions de lecteurs par semaine... 1/3 de la population française ! Tous des élégants et des coquettes ?

Plus démocrates que les syndicats de presse, tu meures !
Démocratique et favorable à la liberté de la presse, et même à la liberté d’expression, et à la diversité et à la différence, (etc…), le syndicat FO a demandé lundi dans un communiqué adressé à la direction de France 2 de renoncer, au nom du "respect du travail journalistique", à diffuser mercredi son prochain magazine en caméra cachée « Les Infiltrés », qui enquête sur l'hebdomadaire Closer. "La caméra cachée ne doit être employée que dans des cas bien particuliers, en appui de reportages qui ne pourraient être réalisés autrement. Son utilisation systématique transformerait les journalistes en agents de vidéosurveillance", souligne le syndicat des journalistes démocrates. Au nom de la déontologie? La profession aurait-elle quelque chose à cacher?...

FO condamne par ailleurs "l'idée que des journalistes viennent enquêter sur d'autres journalistes qui réalisent leur travail de façon honnête". Il fallait le préciser…
Il n’est donc pas de journaliste assez exemplaire pour enquêter et fustiger les autres. En tous les cas, FO se situe sur le terrain de l'exemplarité... Un sujet d'émission de deux heures, ou plus, si les syndicats le veulent bien. La solidarité professionnelle est exemplaire, en revanche : touche pas à mes camarades ! Les hommes et femmes politiques, comme défouloir, doivent suffire, dans les limites démocratiques de l’insolence militante de la gauche ciblée sur les gouvernements de droite. L’obligation d’excellence et d’exemplarité tombe alors…

Des syndicalistes s’imposent chez nous
Ces journalistes militants ne se contentent pas de faire la pluie et le ‘mauvais’ temps à France Télévisions. Ne voilà-t-il pas que, pour notre bien, ils font pression sur nous pour que nous ne regardions pas « Les Infiltrés », le travail de camarades. Réussiront-ils à nous priver d’information en empêchant sa diffusion ? La presse exemplaire ne supporte pas d’être battue sur son propre terrain. Au nom de la liberté d’expression et sans doute aussi au nom de la liberté de regarder, ou non, telle ou telle émission, dans l’intimité familiale. Le Big Brother syndicaliste s'installe dans nos canapés.
Les Infiltrés ont été... infiltrés !
L'arroseur arrosé, quoi. De ce fait, la vidéo circule depuis vendredi soir sur tous les sites Internet des magazines de télévision, des sites people et sur Dailymotion ! Pas la peine d'attendre mercredi 22h30, de toute façon, il n'y a rien à voir !

Rassurons-nous, ce n’est pas l’Etat qui met la télévision au pas

La télévision publique ne régresse pas à ses origines, lorsqu’elle était fière d’être la "vitrine de la France". Peyrefitte est bien mort, mais le monstre de la censure syndicale garde bon bien bon oeil.
C’est le miracle de la fée télévision syndicale et de la cogestion ? La censure des syndicats n’est pas plus douce, mais pas moins pesante.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):