La réforme repoussée, la mobilisation lycéenne continue !
Xavier Darcos a annoncé lundi qu’il reporte d'un an la réforme du lycée, une décision qualifiée de "succès" par lessyndicats organisations lycéennes. Bien que le ministre décide de rouvrir les discussions avec leur association ou fédération, les lycéens maintiennent toutefois leurs mobilisations, à croire que le « succès » n’est pas une victoire.
> Cette décision a été prise durant le week-end, après "consultation" et "accord" du chef de l'Etat, a commenté le ministre sur Europe 1.
"Nous avons trouvé qu'il était convenable de faire ainsi, parce que objectivement le climat ne se prête pas à avancer sereinement", a-t-il ajouté.
> Le Premier ministre François Fillon a pour sa part justifié le report par un "besoin d'explication" et parce qu'"on n'est pas à trois mois près".
Report n’est pas annulation
> Le ministre de l'Education a d'abord annoncé lundi matin le report de la réforme de la seconde de la rentrée 2009 à la rentrée 2010. La conférence de presse de mardi au cours de laquelle il devait détailler la nouvelle seconde, a donc été "annulée".
L’entourage du ministre a ensuite précisé que de ce fait, chaque étape de la réforme du lycée serait reportée d'un an: la classe de première nouvelle version sera pour la rentrée 2011 et celle de terminale pour la rentrée 2012.
> Jusqu’à la fin de semaine dernière, la réforme de la seconde comportait notamment une semaine de 31 heures hebdomadaires, une année divisée en deux semestres, comme dans les facultés, mais trois heures de soutien, pour mieux préparer les lycéens à l'enseignement supérieur et y éviter les redoublements. Les enseignants (et donc les lycéens entraînés dans leur lutte) redoutaient des suppressions de postes (exemple en sciences économique et sociale), des baisses d'horaires dans certaines disciplines et critiquaient surtout le calendrier de la réforme.
Darcos veut faire de la pédagogie
X. Darcos prend acte de l’incompréhension lycéenne
Il a en effet expliqué que le "consensus" obtenu dans un premier temps était "menacé par les attaques répétées des opposants à tout progrès du système éducatif".
Depuis deux semaines, des lycées sont secoués par des éléments incontrôlés qui poussent les organisations lycéennes à la surenchère. Les mobilisations sont plus fortes dans l'Ouest qu’ailleurs. L’exemple des violences anarchistes en Grèce pouvait avoir un effet incitatif sur les éléments incontrôlés, extérieurs au milieu scolaire, et gâter les fêtes des Français et des touristes.
Le ministre entend donc "laisser plus de temps" pour "prolonger les discussions (...) en abordant sans tabou tous les sujets" et en veillant à "l'équilibre respectif des disciplines". Il a évoqué une "large concertation avec les représentants des enseignants, des lycéens et des familles".
Les lycéens incapables de s’arrêter
"Avancée" pour l'UNL, "succès, résultat des mobilisations" selon la FSU ( fédération dominante de l'Education), "bon sens" pour le syndicat Snalc-Csen et les chefs d'établissements du SNPDEN, "décision sage" selon l'UMP, "première mesure de sagesse" pour l'ex-ministre socialiste Jack Lang... les réactions ont été positives.
> Toutefois, bien qu’entrée après la FIDL en conflit ouvert (lien PaSiDupes), l'UNL (principale organisation lycéenne) ne peut faire moins que la Fidl et a maintenu son mot d'ordre de manifestations jeudi, la Fidl appelant les lycéens à rester vigilants et à se mobiliser non seulement jeudi, mais mardi aussi.
> Aujourd’hui lundi, des lycéens ont à nouveau manifesté, comme à Rennes, Brest, Vannes, Auray (Morbihan), Lille, Bordeaux, Agen, Montpellier, Lunel et Sète (Hérault). Des lycées ont aussi été bloqués ou perturbés: une vingtaine dans l'académie de Rennes, une quarantaine dans celle d'Aix-Marseille, 34 en Basse-Normandie, une vingtaine à Nantes.
Une centaine de "réveillons revendicatifs", selon les Gentils Organisateurs de la FSU, devaient avoir lieu lundi 15 dans certains lycées. Les enseignants animateurs de la soirée sont volontaires : il faut dire qu’aucun Service Minimum d’Accueil n’est en principe nécessaire en lycées…
> Dès ce report obtenu, des syndicats de la FSU et de l'Unsa-Education ont réclamé d'autres "gestes" du ministre (lien PaSiDupes), notamment en primaire concernant la suppression des postes d'enseignants spécialistes de la grande difficulté scolaire. Un syndicat de la FSU a aussi demandé un report de 2010 à 2011 de la réforme de la formation des enseignants, qui prévoit de nouveaux concours.
Connaissez-vous plus fossilisé que le mammouth ?
Est-il possible de rénover l’Education Nationale et de la faire entrer dans le XXIe siècle ?
Question mentalités, que les enseignants sexagénaires soient ringards, passe encore, mais il est surprenant les vieux ados des lycées ne soient pas plus désireux d’adaptation de leur système scolaire à leur époque.
Xavier Darcos a annoncé lundi qu’il reporte d'un an la réforme du lycée, une décision qualifiée de "succès" par les
> Cette décision a été prise durant le week-end, après "consultation" et "accord" du chef de l'Etat, a commenté le ministre sur Europe 1.
"Nous avons trouvé qu'il était convenable de faire ainsi, parce que objectivement le climat ne se prête pas à avancer sereinement", a-t-il ajouté.
> Le Premier ministre François Fillon a pour sa part justifié le report par un "besoin d'explication" et parce qu'"on n'est pas à trois mois près".
Report n’est pas annulation
> Le ministre de l'Education a d'abord annoncé lundi matin le report de la réforme de la seconde de la rentrée 2009 à la rentrée 2010. La conférence de presse de mardi au cours de laquelle il devait détailler la nouvelle seconde, a donc été "annulée".
L’entourage du ministre a ensuite précisé que de ce fait, chaque étape de la réforme du lycée serait reportée d'un an: la classe de première nouvelle version sera pour la rentrée 2011 et celle de terminale pour la rentrée 2012.
> Jusqu’à la fin de semaine dernière, la réforme de la seconde comportait notamment une semaine de 31 heures hebdomadaires, une année divisée en deux semestres, comme dans les facultés, mais trois heures de soutien, pour mieux préparer les lycéens à l'enseignement supérieur et y éviter les redoublements. Les enseignants (et donc les lycéens entraînés dans leur lutte) redoutaient des suppressions de postes (exemple en sciences économique et sociale), des baisses d'horaires dans certaines disciplines et critiquaient surtout le calendrier de la réforme.
Darcos veut faire de la pédagogie
Il a en effet expliqué que le "consensus" obtenu dans un premier temps était "menacé par les attaques répétées des opposants à tout progrès du système éducatif".
Depuis deux semaines, des lycées sont secoués par des éléments incontrôlés qui poussent les organisations lycéennes à la surenchère. Les mobilisations sont plus fortes dans l'Ouest qu’ailleurs. L’exemple des violences anarchistes en Grèce pouvait avoir un effet incitatif sur les éléments incontrôlés, extérieurs au milieu scolaire, et gâter les fêtes des Français et des touristes.
Les lycéens incapables de s’arrêter
"Avancée" pour l'UNL, "succès, résultat des mobilisations" selon la FSU ( fédération dominante de l'Education), "bon sens" pour le syndicat Snalc-Csen et les chefs d'établissements du SNPDEN, "décision sage" selon l'UMP, "première mesure de sagesse" pour l'ex-ministre socialiste Jack Lang... les réactions ont été positives.
> Toutefois, bien qu’entrée après la FIDL en conflit ouvert (lien PaSiDupes), l'UNL (principale organisation lycéenne) ne peut faire moins que la Fidl et a maintenu son mot d'ordre de manifestations jeudi, la Fidl appelant les lycéens à rester vigilants et à se mobiliser non seulement jeudi, mais mardi aussi.
> Aujourd’hui lundi, des lycéens ont à nouveau manifesté, comme à Rennes, Brest, Vannes, Auray (Morbihan), Lille, Bordeaux, Agen, Montpellier, Lunel et Sète (Hérault). Des lycées ont aussi été bloqués ou perturbés: une vingtaine dans l'académie de Rennes, une quarantaine dans celle d'Aix-Marseille, 34 en Basse-Normandie, une vingtaine à Nantes.
Une centaine de "réveillons revendicatifs", selon les Gentils Organisateurs de la FSU, devaient avoir lieu lundi 15 dans certains lycées. Les enseignants animateurs de la soirée sont volontaires : il faut dire qu’aucun Service Minimum d’Accueil n’est en principe nécessaire en lycées…
> Dès ce report obtenu, des syndicats de la FSU et de l'Unsa-Education ont réclamé d'autres "gestes" du ministre (lien PaSiDupes), notamment en primaire concernant la suppression des postes d'enseignants spécialistes de la grande difficulté scolaire. Un syndicat de la FSU a aussi demandé un report de 2010 à 2011 de la réforme de la formation des enseignants, qui prévoit de nouveaux concours.
Connaissez-vous plus fossilisé que le mammouth ?
Est-il possible de rénover l’Education Nationale et de la faire entrer dans le XXIe siècle ?
Question mentalités, que les enseignants sexagénaires soient ringards, passe encore, mais il est surprenant les vieux ados des lycées ne soient pas plus désireux d’adaptation de leur système scolaire à leur époque.
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