Wikipédia sanctionne le ministère de l'Intérieur
L'encyclopédie en ligne reproche à des fonctionnaires de la Place Beauvau d'avoir "défiguré" certaines de ses notices.
Wikipédia est intraitable avec les "trolls" comme le faussaire Cazeneuve.
Ces vandales du Net qui défigurent les notices de la première encyclopédie en ligne en y introduisant de fausses informations, sont systématiquement sanctionnés. Leur adresse IP (numéro permettant l'identification d'un ordinateur ou d'un serveur) étant facilement identifiable, l'administrateur 'wiki' les bannit purement et simplement de la plateforme pour les empêcher de nuire à nouveau. Non sans les avoir préalablement avertis de ce qu'ils risquent. Et peu importe qu'il s'agisse d'un ministère, même socialiste !
Le ministère de l'Intérieur s'est ainsi fait prendre récemment
Révélée par Le Monde</ Libération</ Le Canard enchaîné, la sanction infligée par Wikipédia au ministère de l'Intérieur fait un peu tache, en démocratie vertueuse. Cazeneuve est accusé d'avoir laissé remanier à plusieurs reprises les textes de notules touchant à des dossiers policiers.
Les truqueurs ont ainsi été accusés de "dégradation de Wikipédia", plusieurs agents de la Place Beauvau ont été mis à l'amende par les administrateurs de ce site collaboratif.
Un premier mail a été adressé aux services de Bernard Cazeneuve. Le 9 décembre dernier, le titulaire de l'adresse IP 212.234.218.196 a été démasqué pour qu'il cesse ces agissements coupables assimilables, dixit la compagnie américaine, à des actes de "vandalisme répété ".
Faute d'avoir été entendu, la connexion de cet individu (dont L e Canard affirme qu'il est fonctionnaire de l'Intérieur) a été bloquée, le 18 décembre, pour... un an.
Il s'agit d'un nouveau flagrant de hauts fonctionnaires de police découvert par Wikipédia. En 2013, d'autres services de Bernard Cazeneuve avaient été pris la main dans le sac et mis à l'index. Ils étaient intervenus à six reprises en une demi-heure pour tenter de falsifier un passage de la notice biographique de Bernard Boucault, alors préfet de police de Paris (ci-contre, à gauche). Le passage consacré aux démêlés de ce dernier avec des opposants au mariage pour tous avait été remis en ligne dans sa version originelle et authentique par les administrateurs de 'Wiki'. Et l'adresse IP utilisée par la police avait alors été bloquée... temporairement.
Qui a ordonné cette falsification?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):