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dimanche 10 janvier 2016

NDDL : charge de la police contre des agriculteurs et militants opposants à l'aéroport de Nantes

Notre-Dame-des-Landes: démonstration de force des opposants et vive réaction policière

L'intervention de la police active brutalement la dispersion des opposants

Des agriculteurs hostiles au projet aéroportuaire ont paralysé la circulation autour de Nantes (Loire-Atlantique) ce 9 janvier.
Cette manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a rassemblé 20.000 personnes, selon les organisateurs, trois fois moins selon la police, 400 tracteurs et plus d'un millier de cyclistes. 

Samedi, ils avaient pris le contrôle de certaines zones,
dont le périphérique. Plusieurs centaines de tracteurs ont ainsi convergé pour occuper le pont de Cheviré, l'un des principaux axes routiers de la métropole nantaise. 
Des activistes hostiles au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-landes ont pris le contrôle du périphérique. Il était prévu qu'ils quittent les lieux sur les alentours de 15h30, mais arrivé le soir, ils conditionnaient leur départ. Ils demandaient à François Hollande qu'il abandonne les procédures d'expulsion de familles et agriculteurs installés sur le site du projet aéroportuaire.

Plusieurs centaines d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
qui bloquaient le périphérique de Nantes et l'un de ses principaux ponts depuis le matin, avaient toutefois quitté les lieux suite à l'intervention musclée des forces de l'ordre dans la nuit de samedi à dimanche.

Certains activistes ont riposté avec des fusées d'artifice, du type de celles que Rémi Fraisse transportait dans son sac à dos sur le site du réservoir de Sivens, Tarn.  Un feu de paille a été allumé, aussitôt éteint par un canon à eau de la police.
VOIR et ENTENDRE la réaction des organisateurs à l'opération policière d'évacuation:

Un pouvoir socialiste paralysé par ses divisions
Arrivés par milliers en fin de matinée, en tracteur, à vélo, ou encore à pied, les opposants à l'aéroport se sont rassemblés dans une ambiance festive. Ce qui n'empêche pas certains élus de pointer du doigt les incohérences, au coeur même du gouvernement. "Vous avez Ségolène Royal qui est clairement contre ce projet, on a un Premier ministre qui se dit pour, et un président qui ne se prononce pas trop, donc à un moment donné, c'est ce président-là qui doit siffler la fin de la récré", estime la conseillère régionale écologiste Sophie Bringuy. 
Une association favorable au projet d'aéroport a quant à elle dénoncé l'irresponsabilité de cette mobilisation "de gens qui refusent les décisions démocratiques et les décisions de justice".
Dans un entretien au Monde qui paraît le même jour,
Nicolas Hulot juge que ce projet d'aéroport est l'un de ceux "auxquels il va falloir renoncer".

Les forces de l'ordre étaient intervenues à Nantes samedi soir pour dégager les lieux
après une nouvelle démonstration de force mobilisant des milliers de militants opposés à ce projet.
18 ans de conflits en pays nantais qui a pourtant voté socialiste aux Régionales 

Plusieurs dizaines de camions de CRS avaient convergé vers le pont vers 22h00 samedi, accompagnés d'un véhicule lanceur d'eau et d'une grosse dépanneuse, puis les forces de l'ordre ont lancé leur offensive vers 23h00. Après plusieurs tentatives de négociation pour un départ à l'amiable, une violente charge au gaz lacrymogènes a été lancée vers 23h45, accélérant le départ des quelque 60 tracteurs qui bloquaient encore le passage. 

"La mobilisation paysanne est au rendez-vous au-delà des espérances"
, a commenté Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une association de loi 1901,  créée en 2000, dans le but de lutter contre le projet d'aéroport du Grand Ouest, sur le site de Notre-Dame-des-Landes.
Au total, ils sont une quinzaine d'agriculteurs dont l'exploitation doit être intégralement rasée par l'aéroport, qui doit couvrir une zone de 1 650 hectares. Une bonne moitié d'entre eux a négocié à l'amiable la vente de ses terres, l'autre a été expropriée. 
Il y a trois ans, l'Acipa invite le premier Camp action climat de France. A son issue, des riverains incitent les participants à rester, "pour faire un nouveau Larzac, vivre sur la zone et la défendre contre le projet d'aéroport", explique Dominique Fresneau, l'un des agriculteurs expropriés.

Peu avant une heure du matin dimanche, ils avaient tous quitté le périphérique par les bretelles de sortie, en direction du sud.

"La garantie donnée par les organisateurs de quitter le périphérique en fin d'après-midi n'a pas été respectée", a regretté le préfet de Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet dans un communiqué vers minuit.

"L'engagement pris n'a pas été tenu," 
a  insisté lors le représentant du ministère de l'Intérieur, lors d'un point presse à 1H30 du matin, au commissariat central de Nantes. 
"Par conséquent, je l'ai rappelé avec force. La circulation va reprendre pour dimanche matin, après les travaux de nettoyage de la voirie".
Le préfet a néanmoins estimé que la manifestation qui a  précédé le blocage s'est "bien déroulée dans son ensemble".

La manifestation, entamée dans la matinée de samedi aux abords de Notre-Dame-des-Landes et en plusieurs points de Nantes, a réuni plus de 20.000 personnes, 400 tracteurs et un millier de cyclistes, selon l'Acipa, la principale association d'opposants au projet d'aéroport nantais, la police parlant de 7.200 manifestants.
Les différents convois ont ensuite convergé sur le périphérique de Nantes et se sont rejoints au pont de Cheviré à la mi-journée.
Mais alors que le gros des manifestants commençait à se disperser à partir de 15h30, 
plusieurs organisations paysannes ont annoncé qu'elles poursuivent une occupation illimitée du pont de Cheviré tant que le Président Hollande ne renoncera pas à l'expulsion des habitants du site - 11 familles et quatre agriculteurs sur le site du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes - prévu pour le futur aéroport nantais.Dans un premier temps, entre 80 et 100 tracteurs entendent bloquer toute la nuit les accès au pont, a expliqué Vincent Delabouglisse, 
de l'organisation paysanne COPAIN44.
"Nous sommes tous ici aujourd'hui sur le périphérique nantais pour demander à François hollande de faire arrêter impérativement la procédure de référé d'expulsion des habitants et paysans historiques. Nous  demandons qu'il tienne ses promesses et garantisse qu'il n'y ait aucune expulsion juqu'à l'aboutissement des recours contre le projet d'aéroport.
Malgré l'importance de la mobilisation spontané de plus de 20 000 opposants et de plus de 450 paysans en tracteur la question reste entière et sans réponse aujourd'hui à 16h30.Nous paysans de COPAIN ne pouvons accepter l'expulsion de nos collègues de Notre Dame des Landes. Nous exigeons un engagement ferme. Nous restons donc sur le pont de cheviré. M. Hollande, nous vous attendons."
A en croire l'association Des Ailes pour l'Ouest, partisane du projet, 260 autres habitants ont accepté les procédures d'indemnisation.

'Occupation intolérable'
 


Le nouveau président LR du Conseil régional des Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a dénoncé le blocage du pont, "axe économique majeur pour notre région". "Je demande à l'Etat de prendre toutes les mesures pour en finir avec cette occupation intolérable", a-t-il réclamé dans un communiqué.
Cette nouvelle mobilisation intervient après environ un an (février 2014) sans mobilisation et plus de deux mois après l'annonce, le 30 octobre 2015, d'une relance "pour 2016" du chantier, après la validation par le tribunal administratif de Nantes des arrêtés préfectoraux autorisant le début des travaux.


Les opposants dénoncent une audience prévue mercredi au tribunal de Grande Instance de Nantes lors de laquelle le concessionnaire du projet d'aéroport, le groupe Vinci, doit demander l'expulsion immédiate d'une quinzaine d'habitants du site prévu pour l'infrastructure.
Pour Bruno Gris, président du Groupement des agriculteurs bio de Loire-Atlantique, cette menace contredit un engagement pris en 2012 par François Hollande de geler les expulsions tant que tous les recours déposés devant la justice n'auront pas été entendus. Le gouvernement souligne que ces recours ont été rejetés, mais les opposants ont fait appel.
Nicolas Hulot, ex-envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, et la dirigeante d'EELV, Emmanuelle Cosse, ont appelé à l'abandon du projet d'aéroport.




La mobilisation de samedi est la plus forte depuis la manifestation du 22 février 2014, lorsqu'au moins 20.000 personnes selon la police et 40.000 à 60.000 selon les manifestants, s'étaient rassemblées dans le centre de Nantes. Mais, à la différence de ce rassemblement qui avait donné lieu à des dégradations et des affrontements avec les forces de l'ordre, la manifestation de samedi s'est déroulée dans une ambiance bon enfant, avec "un grand banquet" organisé au milieu des voies empruntées habituellement par les automobiles.
Le transfert de l'actuel aéroport vers le site de Notre-Dame des Landes, à 20 km au nord de l'agglomération, devait initialement s'achever en 2017 avec l'inauguration de la nouvelle infrastructure.

Des négociations sont en cours avec les zadistes

Les opposants au projet d'aéroport dénoncent une audience prévue mercredi au tribunal de grande instance de Nantes
lors de laquelle le groupe Vinci, concessionnaire du projet d'aéroport, devrait demander l'expulsion immédiate d'une quinzaine d'habitants du site prévu pour l'infrastructure. Pour Bruno Gris, président du Groupement des agriculteurs bio de Loire-Atlantique, cette menace contredit un engagement pris en 2012 par François Hollande de geler les expulsions tant que tous les recours déposés devant la justice n'auront pas été entendus. Le gouvernement souligne que ces recours ont été rejetés, mais les opposants ont fait appel.
Plusieurs dizaines de manifestants occupaient encore les lieux samedi soir.


Notre-Dame-des-Landes : les opposants ne lâchent rien


La violence de l'intervention de la police justifiée par l'état d'urgence ?  

"Depuis 22 heures, des négociations ont été entamées entre les forces de l'ordre et les zadistes qui occupent une partie du périphérique nantais et le bas du pont de Cheviré qui enjambe la Loire", détaille Xavier Rolland en direct de Bouguenais. Après la manifestation qui s'est tenue cet après-midi à Nantes, vers 17 heures, des agriculteurs ont décidé de ne pas partir.

Ils sont restés avec leurs tracteurs. "Ils ont dit : 'On ne partira pas tant que le président de la République ne prendra pas des engagements et fera notamment la promesse qu'il n'y aura pas d'expulsion sur le site de Notre-Dame-des-Landes tant que l'ensemble des recours en justice n'est pas terminé'. [...] Des négociations sont en cours actuellement", explique le journaliste de France 3 tout en précisant que si les négociations n'aboutissent pas rapidement, l'intervention des forces de l'ordre risque d'être beaucoup plus musclée.

L'Etat-PS invoque état d'urgence à toutes les sauces pour bloquer toutes les résistances
"Cette manifestation en plein état d'urgence est une véritable provocation de gens qui refusent les décisions démocratiques et les décisions de justice"accuse dans un communiqué Alain Mustière, 69 ans, ancien président du Conseil économique, social et environnemental des Pays de la Loire, gros concessionnaire Ford  régional qui de voir la Bretagne devenir le "cul-de-sac" de l'Europe, et président de l'association "Des Ailes pour l'Ouest," qui fait de surcroît valoir qu'à la différence de la quinzaine d'occupants menacés d'expulsion, 260 autres habitants ont accepté les procédures d'indemnisation. 
Cette opération de police, qualifiée de "violente" par BFMTV, assimile les agriculteurs bretons en colère à des terroristes islamistes.

Le président PS de Région, Jean-Yves Le Drian, également ministre de la Défense de Valls, est étrangement absent du règlement du conflit entretenu par le projet de... Jean-Marc Ayrault.

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