Construire plutôt que démonter : le stress les gagne !…
Le numéro des ONG -organismes supranationaux- a déjà commencé.
Le ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables a transmis, vendredi 5 octobre, aux négociateurs du "Grenelle de l'environnement" un nouveau document de travail sur la table-ronde finale entre l'Etat, les représentants des syndicats, du patronat et des associations écologistes. Sans préjuger de la suite des événements, rien d'officiel n'est donc encore arrêté sur le contenu de la négociation, ni sur la manière dont elle se déroulera, insiste-t-on au cabinet du ministre, Jean-Louis Borloo. Les participants doivent pourtant savoir qu’ils ont été choisis sur le critère de leurs domaines de compétence, ce qui ne devrait pas soulever le doute en eux.
La date pour cette table-ronde a été soumise aux différentes parties, mais n'a pas encore été confirmée officiellement. Elle devrait toutefois avoir lieu les 25 et 26 octobre, et être suivie d'une rencontre avec le président de la République, Nicolas Sarkozy. Une rencontre dont les modalités demeurent, elles aussi, inconnues. Tout comme les dates inconnues pas mais déjà aux agendas de tous ? L’angoisse est feinte de se demander s’il s’agira de négocier ou de prendre connaissance des décisions finalement arrêtées par M. Sarkozy ? Un procès d’intention malveillant plutôt qu’une angoisse. Au vu du grand nombre de sujets à aborder, le flou entretenu par le gouvernement sur la négociation, ainsi que la brièveté de la table-ronde qui achèvera trois mois de débats, inquiètent les associations écologistes, à qui les citoyens demandent non pas de se concerter, mais de débattre objectivement et de faire des propositions.
Depuis des semaines, les écologistes réclament de pouvoir débattre d'options chiffrées et détaillées. Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France, souligne : "Si le gouvernement nous transmet un document délibérément vague, qui se contenterait d'indiquer les thèmes sur lesquels il veut avancer, on n'arrivera sûrement pas à avoir une négociation sérieuse en seulement deux jours." Comme on le voit ? Y. Jadot est dans de bonnes dispositions ! Il souhaite jouer au mâle dominant et fixer les règles du jeu, à lui tout seul tout en suggérant que d’autres seraient coupables des mêmes intentions. S’il veut pouvoir confronter les objectifs concrets défendus par les uns et les autres, il n’a pas de souci à se faire et peu se détendre. "Sur les déchets ou des pesticides, par exemple, il faut non seulement s'entendre sur un quota précis de réduction, mais aussi sur la façon de mettre en œuvre la mesure", insiste Jadot, qui a déjà ouvert le débat , tout seul….
Même préoccupation spontanée, du côté du WWF France. Son président, Daniel Richard, agite déjà les épouvantails, dans le souci manifeste d’avancer. Sans les autres ? Mature, il redoute d’affronter le concret et a peur de ne pouvoir aboutir qu'à de grands accords de principe, préalables à de longues études de faisabilité "qui risquent de noyer le poisson". Positif ? De nombreuses études d'impact et de financement sont déjà disponibles, insistent MM. Richard et Jadot, de concert, autour des grands points de divergence (incinérateurs, OGM, agriculture biologique, énergies renouvelables, pour ne citer que les plus marquants). De leur côté, les représentants des élus locaux, ainsi que ceux du Medef et de la FNSEA, principaux syndicats patronaux et agricoles, répètent qu'aucune décision sérieuse ne peut être prise à l'issue du "Grenelle" sans que de nouvelles études aient été produites, et avant que la Commission européenne ait été consultée. Une fin de non-recevoir, malgré un désir brûlant de construire l’avenir ?…
Pour engager le débat sur de bons rails, Daniel Richard critique : "Sur les pesticides, par exemple, je trouve amusant que le représentant de la FNSEA dise qu'il faut attendre les décisions de Bruxelles avant de s'entendre sur des mesures concrètes, alors que depuis des années, les agriculteurs bretons ne sont pas en conformité avec la directive européenne sur les nitrates." Et Yannick Jadot lance : "Nous avons de sérieuses raisons de craindre que Nicolas Sarkozy donne des gages faciles avec quelques mesures douces et médiatiques, sur la réduction de la vitesse sur autoroute ou le contrôle de la publicité, et de voir les décisions vraiment cruciales sur le bâtiment, l'agriculture et l'énergie renvoyées aux calendes grecques." Quant au représentant de Greenpeace France, il tranche : "Si tel était le cas, on aura perdu notre temps, parce qu'il n'y aura pas eu d'authentique négociation sur les sujets qui fâchent. Ce serait un échec pour nous."
Seules les ONG s’expriment, abondamment, mais il n'est pas sûr que ce soit positivement, sereinement…
Une nouvelle réunion entre le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, et les différentes parties prenantes à la négociation est prévue le jeudi 11 octobre. Encore une date inconnue… Les écologistes comptent y mettre le gouvernement en demeure de jouer cartes sur table. Dans un souci de dialogue constructif…
A preuve, le lancement d'ici là, le 5 octobre des consultations interrégionales . La seconde étape du Grenelle consiste en effet à recueillir l’avis de divers publics sur les propositions d’action issues des groupes de travail.
La date pour cette table-ronde a été soumise aux différentes parties, mais n'a pas encore été confirmée officiellement. Elle devrait toutefois avoir lieu les 25 et 26 octobre, et être suivie d'une rencontre avec le président de la République, Nicolas Sarkozy. Une rencontre dont les modalités demeurent, elles aussi, inconnues. Tout comme les dates inconnues pas mais déjà aux agendas de tous ? L’angoisse est feinte de se demander s’il s’agira de négocier ou de prendre connaissance des décisions finalement arrêtées par M. Sarkozy ? Un procès d’intention malveillant plutôt qu’une angoisse. Au vu du grand nombre de sujets à aborder, le flou entretenu par le gouvernement sur la négociation, ainsi que la brièveté de la table-ronde qui achèvera trois mois de débats, inquiètent les associations écologistes, à qui les citoyens demandent non pas de se concerter, mais de débattre objectivement et de faire des propositions.
Depuis des semaines, les écologistes réclament de pouvoir débattre d'options chiffrées et détaillées. Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France, souligne : "Si le gouvernement nous transmet un document délibérément vague, qui se contenterait d'indiquer les thèmes sur lesquels il veut avancer, on n'arrivera sûrement pas à avoir une négociation sérieuse en seulement deux jours." Comme on le voit ? Y. Jadot est dans de bonnes dispositions ! Il souhaite jouer au mâle dominant et fixer les règles du jeu, à lui tout seul tout en suggérant que d’autres seraient coupables des mêmes intentions. S’il veut pouvoir confronter les objectifs concrets défendus par les uns et les autres, il n’a pas de souci à se faire et peu se détendre. "Sur les déchets ou des pesticides, par exemple, il faut non seulement s'entendre sur un quota précis de réduction, mais aussi sur la façon de mettre en œuvre la mesure", insiste Jadot, qui a déjà ouvert le débat , tout seul….
Même préoccupation spontanée, du côté du WWF France. Son président, Daniel Richard, agite déjà les épouvantails, dans le souci manifeste d’avancer. Sans les autres ? Mature, il redoute d’affronter le concret et a peur de ne pouvoir aboutir qu'à de grands accords de principe, préalables à de longues études de faisabilité "qui risquent de noyer le poisson". Positif ? De nombreuses études d'impact et de financement sont déjà disponibles, insistent MM. Richard et Jadot, de concert, autour des grands points de divergence (incinérateurs, OGM, agriculture biologique, énergies renouvelables, pour ne citer que les plus marquants). De leur côté, les représentants des élus locaux, ainsi que ceux du Medef et de la FNSEA, principaux syndicats patronaux et agricoles, répètent qu'aucune décision sérieuse ne peut être prise à l'issue du "Grenelle" sans que de nouvelles études aient été produites, et avant que la Commission européenne ait été consultée. Une fin de non-recevoir, malgré un désir brûlant de construire l’avenir ?…
Pour engager le débat sur de bons rails, Daniel Richard critique : "Sur les pesticides, par exemple, je trouve amusant que le représentant de la FNSEA dise qu'il faut attendre les décisions de Bruxelles avant de s'entendre sur des mesures concrètes, alors que depuis des années, les agriculteurs bretons ne sont pas en conformité avec la directive européenne sur les nitrates." Et Yannick Jadot lance : "Nous avons de sérieuses raisons de craindre que Nicolas Sarkozy donne des gages faciles avec quelques mesures douces et médiatiques, sur la réduction de la vitesse sur autoroute ou le contrôle de la publicité, et de voir les décisions vraiment cruciales sur le bâtiment, l'agriculture et l'énergie renvoyées aux calendes grecques." Quant au représentant de Greenpeace France, il tranche : "Si tel était le cas, on aura perdu notre temps, parce qu'il n'y aura pas eu d'authentique négociation sur les sujets qui fâchent. Ce serait un échec pour nous."
Seules les ONG s’expriment, abondamment, mais il n'est pas sûr que ce soit positivement, sereinement…
Une nouvelle réunion entre le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, et les différentes parties prenantes à la négociation est prévue le jeudi 11 octobre. Encore une date inconnue… Les écologistes comptent y mettre le gouvernement en demeure de jouer cartes sur table. Dans un souci de dialogue constructif…
A preuve, le lancement d'ici là, le 5 octobre des consultations interrégionales . La seconde étape du Grenelle consiste en effet à recueillir l’avis de divers publics sur les propositions d’action issues des groupes de travail.
Quatre consultations se déroulent depuis le 28 septembre et jusqu'au 19 octobre. (consulter le site gouvernemental)
-réunions en régions du 5 au 19 octobre ;
- consultation du Parlement ;
-le Forum, du 28 septembre au 12 octobre ;
-saisine de 10 organismes consultatifs (Rendu le 15 octobre)
- consultation du Parlement ;
-le Forum, du 28 septembre au 12 octobre ;
-saisine de 10 organismes consultatifs (Rendu le 15 octobre)
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