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mardi 12 décembre 2017

Grève de la RATP mardi : des perturbations subies sur les RER A et B

Les syndicats imposent leurs tensions internes aux usagers 

Quatre syndicats ont appelé les conducteurs des RER A et B à cesser le travail

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En dehors des périodes de pointe du matin et du soir,
le trafic sera "très réduit", voire "quasi nul", sur le RER A, ligne la plus fréquentée d’Europe avec 1,2 million de voyageurs par jour, et un train sur quatre circulera sur le RER B (875.000 usagers quotidiens).

Les usagers des lignes A et B du RER seront "perturbés avec un train sur deux aux heures de pointe" et encore moins aux heures creuses, en raison d’une grève des conducteurs à l’appel de quatre syndicats, a annoncé la Régie autonome des transports parisiens (RATP), dimanche 10 décembre. 


Sur le RER B, qui dessert notamment l’aéroport de Roissy, les voyageurs devront en outre "prévoir un changement de train à Gare du Nord", la connexion n’étant pas assurée avec la partie Nord gérée par la ...SNCF. 

Les syndicats répercutent leurs "tensions chroniques" sur la population

Grève RATP mardi: 1 train sur 2 au mieux sur les RER A et B
Les syndicats CGT, Unsa, SUD et FO (77% des voix, au total aux dernières élections à la RATP) ont appelé les conducteurs des RER A et B à cesser le travail pour dénoncer des "tensions chroniques" dans l’organisation du travail et des "méthodes agressives de management". 
A noter que les conducteurs syndiqués à la CFDT ne semblent pas subir les mêmes pressions.

Les usagers  du  métro, bus et du tram ne devraient pas être pénalisés, le trafic devant être "normal sur toutes les lignes". 
Certaines seront même "renforcées", en particulier les lignes 1, 4, 13 et 14 du métro, ajoute la RATP. 

Les usagers sont fortement impactés

Un tronçon du RER B au sud de Paris fermé 5 jours en novembreFace à "une direction obtuse", "aujourd'hui les conducteurs se sont massivement mobilisés", ont affirmé mardi matin les syndicats dans un communiqué, ajoutant que la direction a "expédié en catastrophe ses cadres en formation sur les trains", afin de remplacer les grévistes.

A 06h30 à la station de La Varenne-Chennevières (Val-de-Marne), les hauts parleurs rappellent à intervalle régulier que seulement un train sur deux circule. Les usagers de la ligne A qui n'ont pas changé leurs habitudes se sont trouvés piégés. "Je me suis dit que ce matin ça irait", disait ainsi Mustapha, 56 ans, avant d'ajouter: "Ce soir, je profiterai de la voiture d'un collègue pour rentrer".

Dommages collatéraux de la grève sur les automobilistes
Peu après 08h30, on comptait 530 km de bouchons cumulés en Ile-de-France (contre 400 habituellement), un niveau classé "exceptionnel" par le site Sytadin.
Une certaine presse attribue ces effets indésirables au Sommet de Paris sur le climat de ce 12 décembre à Paris...

RER A : le trafic restera coupé mercredi matinLa grève a été maintenue après l'échec d'une tentative de conciliation entre syndicats (CGT, Unsa, SUD et FO, 77% des voix au total) et direction la semaine dernière. "La direction ne veut rien entendre", assure Jean-Luc Prigent pour la CGT. Les "tensions chroniques" et "dysfonctionnements récurrents dans l'organisation du travail" évoqués par les syndicats seraient la conséquence d'une "politique du chiffre" liée aux obligations fixées par Ile-de-France Mobilités (ex-Syndicat des transports d'Ile-de-France, STIF jusque juin 2017, dans le cadre de la décentralisation et du désengagement de l'Etat ), composé de depuis 2006, des collectivités suivantes : région Ile-de-France, Ville de Paris et départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de l'Essonne, des Yvelines, du Val-d'Oise et de Seine-et-Marne.

La 'politique du chiffre' incriminée, en d'autres termes, la rentabilisation.
"Depuis trop longtemps sont dénoncées sur les deux lignes de RER des dérives graves" dans le management ou l'interprétation de la réglementation interne, "sources de risques psychosociaux et de dégradation des conditions de travail", disent les syndicats, qui avaient déjà appelé à la grève en octobre 2014 pour dénoncer le mode de management.

Les conducteurs se plaignent d'être "en première ligne" "face à des voyageurs excédés" dans une situation de tensions aggravée par une "pénurie d'effectifs" sur un réseau saturé, déclarent-ils. "On est censé faire la même chose avec moins de monde et le niveau de qualité de service exigé n'est jamais atteint", affirme Laure Thibault (SUD). 

Outre "l'arrêt des méthodes agressives de management", les syndicats réclament aussi le "respect des mesures de sécurité" en cas de colis suspect et "des effectifs en corrélation avec l'offre de transport" sur ces deux lignes cogérées avec la SNCF.

La RATP affirme en revanche que les syndicats "n'ont pas souhaité discuter" ses propositions.
La direction a toutefois proposé une nouvelle réunion le 18 décembre pour, dit-elle, "retrouver un collectif de travail serein, propice à une exploitation performante des lignes de RER". 
Sur le fond du conflit, elle s'est refusée à toute polémique.

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