A propos de Tex, Miss France ou Griezmann, Lafesse crie à "la censure" et à "l'Inquisition"
Jean-Yves Lafesse était interrogé en tant qu'humoriste
Suite aux récents emballements médiatiques vertueux sur le "blackface" de Griezmann ou encore le licenciement de Tex par France 2 après une mauvaise "blague" aussi éculée que malencontreuse sur les femmes battues (dans un contexte où tout est tourné en harcèlement de femmes), l'humoriste connu pour ses canulars téléphoniques était appelé à donner son avis sur l'avenir de l'humour en France, en direct sur LCI, lundi 18 décembre.
Selon lui, ces affaires sont la conséquence de l'écho excessif et injustifié accordé aux règlements de comptes et aux cabales par les media irresponsables (qui se font par ailleurs chasseurs d'intox et défenseurs de l'info vraie), notamment les réseaux sociaux, mais aussi les chaînes d'information en continu (lesquels font leur miel de tout et de rien, transformant le secondaire et le futile, l'insignifiant et le faux en polémiques en tout genre, histoire de meubler leurs heures d'antenne), sans discernement ou par intérêt mercantile.
En cherchant à tout prix à faire de l'audimat - à la différence des twittos qui n'ont d'autre intérêt gratuit que de collectionner des 'likes' -, les professionnels se laissent tirer vers le bas par ceux de ces twittos qui se mobilisent en meutes, animés par la déconnade ou la déstabilisation du système. Et, au final, les mettent en accusation !
Visiblement atterré par les sanctions qui pleuvent, singulièrement contre le gentil animateur Tex ou la coqueluche des jeunes filles en fleur, le footballeur Antoine Griezmann, l'humoriste Jean-Yves Lafesse en avait gros sur le coeur, ce lundi.
Le roi du canular télé s'est ainsi prononcé contre "le tribunal Twitter" et les limites données à l'humour, alors que Tex se voit reprocher une saillie sur les violences faites aux femmes, et Antoine Griezmann, de s'être grimé en basketteur noir, reprenant les codes du "blackface", outil comique du début du XXe siècle, à l'époque pour tourner les Noirs en ridicule, mais plus innocemment par le sportif.
Supériorité de l'homme blond soviétique ? |
La presse qui relaie les cris d'orfraie des réseaux a une conception basique, voire primaire et primitive, de l'éthique professionnelle qu'on est en droit d'exiger de gens du métier.
Lafesse ose désigner les critiques à ranger dans la catégorie des réactions épidermiques ou dictées par les circonstances de l'actualité, le moment médiatique ou les exigences du politiquement correct imposées par un petit nombre établi et actif - laïcs, féministes, écologistes ou sexistes de toutes obédiences et marxistes - attachés au "premier degré" comme à l'encadrement des masses, c'est-à-dire, toujours selon lui, "le naufrage de l'esprit". Il fustige ainsi ceux qui voudraient "limiter" ou "polisser" l'humour en invoquant des phares gauchistes de l'humour anar, comme Coluche ou Pierre Desproges.
Sans savoir que Coluche, c'est ça:
Tex n'a pas atteint ce degré avec sa blague tombée dans le domaine public.
Et que Desproges, c'est aussi ça:
Les amateurs éclairés de second degré pourront soutenir qu'au-delà de trompeuses apparences ce sketch dénonce finement l'holocauste:
Quant à Guy Bedos, il stigmatisa aussi les musulmans: "Aussi antiraciste que je sois, je ne suis pas toujours d'accord avec mes amis musulmans [il est Juif et Pied-Noir], et la façon dont ils traitent les femmes."
Désormais, "les gens ont peur de s'exprimer aujourd'hui," a-t-il affirmé avec virulence sur LCI. "C'est pire que la censure, c'est l'Inquisition." Les associations, qu'il mentionne en passant, traquent les Français et les traînent en justice.
Mais la presse de gauche peut se tirer sans dommages de ses écarts, avec de simples excuses :
L'Inquisition, c'est au faciès. On lâche des regrets et les réseaux se taisent d'un coup. On peut passer à autre chose.
Tex ? "Une vieille blague qu'on a tous racontée"
Dans un long post Facebook publié jeudi 14 décembre, Lafesse avait soutenu publiquement l'animateur de l'émission "Les Z'amours", en dénonçant la "censure" dont est victime l'humoriste, privé de son émission après 17 ans et sa blague fatale prononcée sur le plateau de "TPMP" : "Ce qui arrive à Tex, c’est qu’il ressort une vieille blague qu’on a tous racontée, mais ça, c’était avant... Ce qui prouve que la censure est à l’œuvre aujourd’hui."
En France, on a le droit de dire ce que l'on veut. On a le droit de déconner, ce ne sont que des mots, explique Jean-Yves Lafesse. C'est ce qui nous différencie des dictatures et des théocraties. Mais la gauche est sous leur emprise, qu'elle les craigne ou les admire.
L'humoriste souligne que les accros à Twitter constituent des "micro-communautés" et que leurs réactions - instinctives ou téléguidées - sont amplifiées par "les grands media". L'humoriste n'hésite pas à blâmer Internet et les "twittos" : "Ils sont juste là pour foutre le bordel. Quand c'est pas Griezmann, c'est Miss France, critiquée pour avoir comparé les cheveux bouclés de son aînée métisse à "une crinière de lionne" (pour autant que les femelles en aient une).
Libre-penseur, Marlène Schiappa a pourtant saisi le CSA.
Et le CRAN ou SOS Racisme, contre Griezmann, grimé en joueur de basket noir ? "Calmos les amis, je suis fan des Harlem Globetrotters et de cette belle époque... c'est un hommage". Pas si simple pour les haineux...
Et le CRAN ou SOS Racisme, contre Griezmann, grimé en joueur de basket noir ? "Calmos les amis, je suis fan des Harlem Globetrotters et de cette belle époque... c'est un hommage". Pas si simple pour les haineux...
Les Blancs de France font la police raciale des gens de couleur.
Il y trop d'hommes à la télé de service publique. L'occasion était trop belle. Ernotte fait le boulot...
RépondreSupprimer