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lundi 11 décembre 2017

Le président de la région Hauts-de-France confirme son retrait de la politique nationale

X. Bertrand quitte "définitivement" Les Républicains: une réaction d'hostilité aux électeurs de L. Wauquiez

Xavier Bertrand a attendu le lendemain de la victoire annoncée de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains

Xavier Bertrand, 52 ans, tente de donner du sens à son éviction de la vie politique nationale.  
C’est, depuis l'élection à 74% de Wauquiez, 42 ans,  à la tête des Républicains (LR), le premier non-événement dont la presse fait une montagne. Le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a annoncé sur France 2, lundi 11 décembre, qu’il quitte le parti de droite. "Je ne reconnais plus ma famille politique; donc j’ai décidé de la quitter", a-t-il annoncé. 

"Je m’étais déjà mis en retrait [de LR] depuis le soir du premier tour de la présidentielle, quand ma famille n’a pas dit clairement qu’il fallait faire barrage à l’extrême droite. […], rappelle-t-il de lui-même. 
Et de souligner que sa vie politique a toujours été animée par des motivations de rejet. "Tout mon engagement politique a été contre le FN, contre l’extrême droite. Jamais Nicolas Sarkozy, jamais Alain Juppé n’auraient permis une telle dérive."  Du même coup médiatique, accuse-t-il de dérive les trois quarts des adhérents des Républicains qui ont choisi Wauquiez

Bertrand a ensuite fait savoir qu’il n’a pas "l’intention de rejoindre un parti politique ou d’en créer un". 
"Mon parti, c’est la région des Hauts-de-France", explique-t-il. 

Laurent Wauquiez a réagi à cette annonce

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Les frères ennemis
"Il considère qu’il n’a pas sa place, c’est son choix, je le respecte et j’avance. Ce que je veux, c’est faire émerger une nouvelle génération, cette droite renouvelée qui assume ses idées," a-t-il déclaré sur le plateau de TF1. 

Ces derniers mois, X. Bertrand n’a pas caché ses aigreurs de voir sa ligne  battue en brèche par une majorité d'adhérents.
 
Dans un entretien au Journal du dimanche, en juin,  Bertrand avait dénoncé le choix de L. Wauquiez de combattre l'extrême droite sur son terrain et l'avait caricaturée en estimant qu'il "court après l’extrême droite". "Il le dit lui-même et même Marion Maréchal-Le Pen se dit prête à travailler avec lui ! 

Mais il n’y a pas que ça, selon le franc-maçon. "Il est le candidat de Sens commun. J’ai du respect pour chacun, mais la laïcité dans les partis politiques aussi, ça ferait du bien."
Pendant l’élection régionale en Nord-Pas-de-Calais-Picardie si délicate pour lui, Xavier Bertrand avait renié son appartenance de 17 années au Grand Orient (GODF), mais n'en avait pas fait la publicité. Comme l’a révélé L’Express en 2008, Xavier Bertrand a été initié le 11 mars 1995 au sein de la Loge Les Fils d’Isis à l’Orient de Tergnier (Aisne). Discrétion, donc, puisque cet atelier se réunit à une petite trentaine de kilomètres de sa ville de Saint-Quentin (Aisne) : il ne voulait pas croiser des politiques alors qu’il allait devenir adjoint au maire.
Les Francs-maçons du GODF ont soutenu le vote de la Loi de 1901 sur les associations, le bloc des gauches en 1902 et le frère Émile Combes, qui engagea la séparation de l’Église et de l’État, créant une fracture durable entre la France laïque et la France cléricale et à la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican.
Bertrand s'était confié à un journaliste du Point, lequel avait gardé l'information secrète jusqu'à aujourd'hui: le candidat Xavier Bertrand avait besoin de récupérer les voix des socialistes maçons du Nord-Pas-de-Calais. 
Pour décrocher son dernier mandat électif en Nord-Pas-de-Calais - Picardie, Bertrand avait ainsi profité des reports de voix de la gauche : le candidat de l'Union de la droite l'a emporté avec 57,8% des voix contre 42,2 pour Marine Le Pen.
Bertrand avait refusé le combat
Il aurait pu être candidat à la présidence des Républicains, mais il a renoncé, préférant rester à la tête des Hauts-de-France. "Même si j’ai conscience que je peux l’emporter, je ne serai pas le responsable d’une nouvelle guerre des chefs", avait expliqué Bertrand, qui incarnait une ligne centriste dans son ex-parti.
Xavier Bertrand a préféré donner le coup de pied de l'âne.

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