Les djihadistes ont échoué
Une célébration oecuménique
Cinq mois après la libération de la ville, le patriarche chaldéen Mgr Louis Sako a appelé les dizaines de fidèles à prier pour "la paix et la stabilité à Mossoul, en Irak et dans le monde".
L'église Saint Paul de Mossoul a de nouveau résonné dimanche de chants de Noël pour la première fois depuis 2013 dans cette ville reprise en juillet au groupe État islamique (EI) au terme de neuf mois de sanglants combats.
Dans l'édifice religieux où des tentures rouges et blanches cachaient en partie les stigmates de le guerre, Mgr Louis Sako a souligné que "célébrer cette messe à Mossoul est important pour relancer la vie chrétienne" dans la deuxième ville d'Irak et sa région où Farqad Malko, une chrétienne revenue il y a peu, rappelle que vivait une importante minorité chrétienne.
Les fidèles chrétiens recouvrent leur liberté de culte
Comme la grande majorité de ses concitoyens chrétiens, elle avait fui à l'été 2014 sa maison face à la montée surprise des djihadistes qui avaient installé leur "califat" à cheval sur l'Irak et la Syrie voisine, faisant de Mossoul leur "capitale" irakienne.
Peu ont encore osé revenir depuis. Mais Farqad Malko, vêtue de noir et de blanc, elle, a tenu "à travailler à Mossoul et à y assister aux messes", pour célébrer leur retour et leur solidarité fraternelle.
Au milieu de cierges, de sapins de Noël et de drapés blancs tendus pour fermer les encadrements de vitraux soufflés par les combats et les explosions, des habitants musulmans de Mossoul s'étaient mêlés aux chrétiens, ainsi que des responsables des autorités locales et des institutions militaires.
Déploiement des forces de sécurité
Devant l'église, un important déploiement des forces de sécurité garantissait le retour à la liberté de culte, de même que sur les axes menant à l'édifice religieux situé dans la partie est de la ville, la moins détruite à l'issue d'une des plus dures guérillas urbaines des temps modernes.
Des blindés et des véhicules militaires étaient stationnés aux abords de l'église, où la photo d'un "martyr" chrétien de Mossoul tué par les djihadistes était accrochée, évoquant la période d'oppression par le "califat" autoproclamé.
Durant ces trois années, les minorités religieuses, en particulier les Yazidis et les chrétiens chaldéens et syriaques de la plaine de Ninive, ont été persécutés par les djihadistes, entraînant un exode massif.
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