Attaque en règle ? Montebourg s’y colle !
Comme à son habitude, objectivement et sans partialité aucune, le très crédible avocat général Arnaud Montebourg, d’extrême justesse réélu député de Saône-et-Loire, critique vigoureusement l'"immobilisme" du parti socialiste qui doit selon lui pour se renouveler "récrire toutes les règles du jeu".
L’attaque est orchestrée sur les médias toutes tendances confondues! Caresche s’est exprimé sur i-télé (groupe Le Monde) et Valls sur RMC. C’est donc dans une interview à l'Express que le député entretient le souvenir de Marie-sEGOlène Royal, dont il était porte-parole de campagne. Il prétend –bien que le résultat soit pour le moins désolant– que Royal aurait "réussi à faire bouger le PS par l'extérieur" en faisant "entrer dans le projet des socialistes des questions que le parti esquivait" (autorité républicaine, VIème république, réconciliation avec l'entreprise). Malgré son souci d’exactitude, il n’évoque pas en revanche l’effet dévastateur de ses propos sur les 35 heures ou le Smic ni l’ensemble de ses bourdes qui l’ont déconsidérée pour longtemps et que le PS a cautionnées.
Montebourg se démultiplie avec ses compagnons pour accréditer l'idée que "la gauche et le PS paient très cher la facture de l'immobilisme". Voilà pour Hollande ! "A ne vouloir rien changer, à espérer que les alternances viendraient automatiquement, comme si la paresse pouvait être payée en retour, à trop sous-estimer l'adversaire, nous nous sommes condamnés à rester minoritaires". Montebourg n’évoque donc pas les ravages de ses déclarations, en particulier dans les émissions télévisées de divertissement.
Insistant plutôt sur la nécessité pour les socialistes de ne pas se "diviser (sic), tout en organisant (leur) propre mutation", il affirme que "le système des motions et des contributions du parti d'Epinay a vécu".
"Il faut, dit-il, récrire toutes les règles du jeu, y compris en ouvrant les primaires à l'ensemble des électeurs de gauche, à l'italienne, pour désigner notre candidat en 2012". C’est un aveu de faiblesse sans précédent, symptomatique des méfaits de la désignation d’une incompétente.
Il souhaite aussi, en 2008, un successeur à François Hollande, qui de toute façon ne se représente pas, un homme lige de Royal, "capable de trancher [elle est cinglante], prenant des risques [elle les fait prendre aux autres], préférant l'ouverture du parti [elle est centrée sur elle-même] à son repli [elle a snobbé le PS et s'en défie: défiance pseudo-socialiste] et le remettant au travail collectif [ce dont elle est bien incapable] ", donc, dit-il, "réellement différent"! Il se trouve qu’il est porteur de cette volonté… Ne cherchez plus !
Enfin, sortez couverts : le PS gangrené se dit prêt à contaminer l’ensemble du système. A propos du projet présidentiel de réforme des institutions, Montebourde ne voit pas plus loin que son nez mais affirme avec la belle assurance des fats que "considérer la Vème République comme un objet de culte est un contresens sur la désagrégation du système politique à la française" et, malgré l’ouverture et les critiques de présidentialisation des institutions qui lui sont adressées, il accuse, pourquoi pas, Nicolas Sarkozy d'être "le conservateur obstiné d'un système moribond". Fermez le ban !
Pour l’infatué, il faut, plutôt que d'une présidentialisation du régime, "renforcer tous les systèmes de contrôle", supprimer l'article 49-3, rendre le parlement "plus représentatif de la société". La IV° République, en somme, en guise de rénovation… innovante !
Rappelons que Montebourg a participé vendredi, avec Manuel Valls, Caresche et Gaëtan Gorce, à un séminaire à Evry (Essonne) sur l'avenir de la gauche, auquel Royal ne participait pas. Elle tire les ficelles de ses marionnettes. Désirs d’Avenir, c’est ce qui reste !
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