Et tenir les promesses sur le déficit
Après avoir rappelé à la gauche que : "le rôle qui est le mien, c'est pas de faire la course à la popularité, c'est de mettre en oeuvre le projet", a précisé F. Fillon, pour qui le nouveau président "est revenu aux origines de la Ve République quand le général de Gaulle disait que le Premier ministre est le premier des ministres",
François Fillon a insisté jeudi sur RTL sur les effets attendus de sa politique économique, soulignant sa volonté de faire aboutir au plus vite une deuxième vague de réformes après le "paquet fiscal".
Défendant le texte actuellement discuté par les sénateurs, le Premier ministre a aussi promis que le gouvernement "respectera intégralement" ses engagements en matière de déficit des finances publiques et de désendettement.
M. Fillon a souligné à ce sujet qu'il procédait lui-même aux arbitrages budgétaires que le gouvernement va "assumer collectivement" à l'issue d'un séminaire la semaine prochaine. Mais il a d'abord répété sa conviction que "la raison de la faiblesse de la croissance française (était) la faiblesse du volume d'heures travaillées".
La croissance augmentera, a-t-il insisté, "en augmentant le volume d'heures travaillées, en récompensant le travail, en donnant envie aux gens qui investissent de rester en France et pas d'aller investir chez nos voisins pour payer la protection sociale de nos amis et de nos voisins européens".
La mission qu'il vient de confier à l'ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, sur les freins à la croissance, a-t-il poursuivi, "va permettre d'alimenter un projet de loi de modernisation économique qui va être présenté au Parlement d'ici la fin de l'année 2007 et qui comportera des mesures très énergiques en matière de relance de l'économie".
Le chef du gouvernement a assuré que cette commission serait "très diverse" et comprendrait "des gens très libéraux, d'autres qui viendront de la gauche".
Revendiquant cette ouverture comme un moyen de réussir les réformes, il est revenu sur d'autres débats économiques et sociaux confiés par le gouvernement aux partenaires sociaux, tels que la "modernisation du contrat de travail" et la "sécurisation des parcours professionnels". "Tout ça", a-t-il réaffirmé, "va déboucher sur des projets de loi" en 2007 et 2008.
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