Hollande observe et critique
Le patron du PS dénonce dans les colonnes du Monde daté de mardi 24 juillet "la stratégie du coup d'éclat permanent" utilisée selon lui par le chef de l'Etat. Celui qui en est réduit à un rôle d’observateur de la vie politique déclare, avant de se mettre en vacances: "Pour le moment les Français sont au spectacle. Nicolas Sarkozy est dans une stratégie de coup d'éclat permanent", a commenté le chef du PS, jouant sur l'expression "coup d'Etat permanent" employée par François Mitterrand à l'égard du général de Gaulle. N’est-il pas drôle ! Bien qu’uniquement verbales, ses contributions seront-elles plus intéressantes et constructives à son retour de vacances ?
Content de lui et de son mot, Flamby 1er continue dans la même veine. "L'omniprésidence suppose le coup d'éclat. Chaque jour vient changer la donne du précédent, et est effacé par le jour suivant", a-t-il poursuivi, avant d’être effacé de la vie publique par son ex-concubine. "C'est une conception purement personnelle du pouvoir. (...) La méthode de Nicolas Sarkozy, c'est de laisser croire qu'il peut tout faire tout seul et de le faire savoir à la télévision", a ajouté celui qui de l’avis général, n’a pas assez travaillé au projet socialiste et à la campagne présidentielle ! Il a distribué des bons points à celui qui réussit ce qu’il ne sait pas faire. Il a en effet reconnu à Sarkozy de "l'habileté", du "sens politique" et une volonté "évidente" de "rompre avec son prédécesseur". Hollande, lui, ne change pas ; jusqu’à ce qu’on le change !
Quelle légitimité pour Cécilia Sarkozy et son entourage ?
Ce n’était pas le moment de rappeler Mitterrand au souvenir des Français. Lundi matin, deux responsables du PS se sont trouvé un nouvel angle d'attaque contre le chef de l'Etat actuel: le rôle diplomatique inédit joué par la première dame de France. Le secrétaire national du parti Benoît Hamon a finement affirmé que le "chef de l'Etat cherchait par ce voyage à trouver un rôle à son épouse. Quelle légitimité a-t-elle ?" Le planqué du parlement européen, par la grâce du scrutin de liste qui ne fait (mal)heureusement pas le détail, est-il si peu instruit de l’histoire de son pays qu’il ignore le précédent du fils du président, Jean-Christophe Mitterrand, qu’en Afrique on surnommait ‘Papa m’a dit’ !
De son côté, Pierre Moscovici a dénoncé "la stratégie du coucou" de Nicolas Sarkozy, qui ‘essaie’ selon lui de récupérer à son profit le travail effectué par ses partenaires européens pour obtenir la libération des infirmières bulgares détenues en Libye. "Je vois Sarkozy, via son épouse, et Claude Guéant, un peu en train de faire la stratégie du coucou. Vous savez, je ponds mes oeufs dans le nid des autres. Parce qu'au fond, la France a fait peu dans cette affaire là", a-t-il affirmé sur RTL. Un essai transformé par la France, c’est deux points ! "L'essentiel, c'est la Grande-Bretagne qui a commencé en 2005. [L’essentiel est-il concluant ?] C'est la présidence allemande qui a continué au premier semestre 2007. [Six mois, c’est manifestement plus long pour des prisonnières que pour Moscovici…] C'est l'Union européenne avec la commissaire Ferrero Waldner, qui a fait l'essentiel du travail", a-t-il précisé. Il manquait la touche finale, et Moscovici qui fait le coup de poing à l’Assemblée Nationale, n’a pas "l'habileté", le "sens politique" et la volonté "évidente" –reconnue par Hollande- et qui fait les présidents !
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