Il est, dit-on, omniprésent. Le Président Sarkozy hante en effet jusqu’au PS : aurait-il investi la rue de Solférino ? Voyez Manuel Valls, député PS de l'Essonne, qui cherche à désenvoûter son parti et appelle à "ne pas diaboliser Nicolas Sarkozy" sous prétexte de son omniprésence. D'autant que cela n'a pas été d'une grande efficacité ces derniers mois", lance-il à l’adresse de François Hollande qui a critiqué "l'omniprésence" du chef de l'Etat. Dans une interview que publie Le Parisien Dimanche, Manu conseille son aîné, le camarade Premier secrétaire, à prendre plutôt Sarkozy "au mot" sur la réforme des institutions et à tester ainsi sa "volonté de dialogue". N’est-il pas étrange que les socialistes qui ont vanté mais en vain les vertus théoriques du ‘débat participatif’ ne croient pas au dialogue et en fassent un défi pour les autres? Manu est un de ces adeptes de la défiance: rien de neuf donc sous le soleil socialiste.
"Les Français ont souhaité un président qui gouverne et agisse pour réformer", admet le prochain ‘soldat perdu’ du PS, qui se réjouit pour sa part "qu'il y ait un président de la République actif et omniprésent". L'ancien porte-parole de Lionel Jospin à Matignon estime que la politique d'ouverture de Nicolas Sarkozy doit plutôt inciter le PS "à l'initiative": "Nous verrons ainsi si la volonté de réforme affichée par le nouveau pouvoir correspond à une manoeuvre pour nous affaiblir, ou à une sincère volonté de dialogue et de modernisation de notre vie parlementaire et politique." Pour dialoguer, il faut être deux et le Bureau national du PS est autiste. Autant que l’immense Manu demande l’impossible à ses camarades.
Comment serait-il prêt au dialogue avec l’exécutif, si le PS ne communique plus en interne ? Mais comment les interlocuteurs naturels de Manu s’entendraient-ils, puisqu’ils ne s’écoutent plus. Le PS ne se parle d’ailleurs plus. Il est dans le monologue multiple, selon la méthode Royal. Il est encore en campagne présidentielle et n’échange qu’avec les médias. Dans son Discours de la Méthode, le maire d'Evry explique à la presse pour qu’elle transmette, pour que les blogs aussi, tel PaSiDupes, transmette à Flamby 1er: "Prenons Sarkozy au mot, et soyons, nous, à l'initiative, en proposant, par exemple une vraie réforme de nos institutions", devant la presse… C’est bien vrai, ça ! Il n’y a plus qu’à le faire…! Manu a parlé, mais n’en est encore qu’à la phase préliminaire du ‘y qu’à’…
Il faut distinguer "les simples débauchages des modestes mais véritables changements, telle l'attribution de la présidence de la commission des Finances à un membre de l'opposition". Il a viré sa cuti, Manu ?
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