La diva socialiste participera à la réforme des institutions
Jack Lang consent à travailler avec Sarkozy au comité de réflexion sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République, malgré la menace de ‘fatwa’ que ses congénères socialistes font peser sur son auguste personne. C’est dire l’autorité du Bureau National du PS et de son président, François Hollande.
"Après avoir longuement réfléchi, ma réponse est oui", a expliqué D’Jack Lang, invité du journal de 20h sur TF1. "C'est un combat ancien que je mène pour réformer nos institutions. Je dirais même que c'est l'un des combats de ma vie, que j'ai mené auprès de Pierre Mendès-France, auprès de François Mitterrand, auprès de Lionel Jospin", a-t-il rappelé. Pour ménager ses camarades sectaires, le député PS du Pas-de-Calais a souligné qu'il ne s'agissait pas d'entrer "dans un gouvernement" mais de s'atteler à des questions qui le "passionnent".
"Je suis en opposition avec la politique économique et sociale menée par le gouvernement et je n'ai pas l'intention de mettre mon drapeau dans ma poche". La Constitution "appartient à tous les Français", a-t-il noté pour justifier sa participation au comité que doit installer mercredi Nicolas Sarkozy. "La constitution n'appartient ni à un clan, ni à un parti, et chacun d'entre nous, quelle que soit sa famille de pensée, a le devoir d'apporter sa pierre à la refondation de notre constitution", a-t-il estimé.
Le comité associant des hommes politiques, des juristes et des intellectuels sera installé mercredi par le président Sarkozy. Présidé par l'ancien Premier ministre Edouard Balladur, ce comité comptera entre 12 et 15 membres, dont l'ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud, le constitutionnaliste Guy Carcassonne, le haut fonctionnaire (Conseiller d’Etat) et ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin, Olivier Schrameck (ci-contre, à gauche), Olivier Duhamel (centre gauche) et Jack Lang, ex-porte-parole de Sa Cynique Majesté Royal. Du beau linge, mais la question actuellement sans réponse, est de savoir si la lessive des institutions supportera un mélange des couleurs… Qui fera office de lingette Eau Ecarlate ?
L'ancien ministre socialiste a déjà claqué la porte des instances dirigeantes du PS, refusant tout "caporalisme", après avoir été menacé de suspension. Interrogé sur cette polémique, Jack Lang a noté qu'il était un "homme libre et fidèle". "Je ne serai ni l'otage, ni l'alibi, ni l'instrument d'une polémique politicienne", a-t-il averti. "Je continuerai à être un député de combat".
Le diesel socialiste de la ‘république du respect’ est lente au démarrage… Je respecte mon parti et son premier secrétaire mais j'attends aussi la réciproque", a-t-il ajouté. "Le mot respect doit être au coeur des relations humaines, notamment politiques, surtout quand on se dit socialiste", a-t-il conclu sévèrement.
Nicolas Sarkozy, lors d'un déplacement le 12 juillet à Epinal (Vosges), a plaidé pour un régime où "le président gouverne" et vient rendre compte devant le Parlement "au moins une fois par an". Or, l’objectif de ce comité Balladur n’est pas de passer à la VI° République, puisque les socialistes Royal et Montebourg qui croyaient y voir une aspiration du peuple et la préconisaient avec insistance, comme la panacée, ont été priés de réviser leur copie, par ce peuple que, précisément, ils connaissaient si bien au point de parler pour lui !
"Je ne tournerai pas la page de la Ve République", a prévenu le Chef de l’Etat. Il a d'ailleurs critiqué certaines modifications constitutionnelles introduites par son prédécesseur Jacques Chirac, à commencer par le quinquennat, instauré "sans en tirer aucune conséquence", ce qui "n'était pas raisonnable".
Jack Lang, Olivier Schrameck et Guy Carcassonne seront-ils les empêcheurs de tourner en rond ?
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