2007- Mauvaise et fausse, Royal est la plus !
Certains socialistes en sont encore au bilan 2007, tandis que d’autres se positionnent déjà pour 2012. D’un côté, les éléphants abattus pansent leurs plaies et règlent leurs comptes mais nient leur part de responsabilité dans la défaite : ils se seraient faits circonvenir. Une histoire de cocus, donc, selon l’hebdomadaire Marianne, partisan de Bayrou, qui ne voit jamais les cocus où ils sont ! C’est d’ailleurs la faute des militants mal inspirés –dont 150 intellos dont on comprend pourquoi ils n’ont pas trouvé à s’expatrier– qui ont désigné Royal, contre toute attente. Mais les éléphants ont-ils laissé passer leur tour ?
Tandis que les caciques de PS se refont des forces, autant morales que physiques, les ‘jeunes lions’ béats qui n’ont guère mouillé la chemise pendant la campagne Royal, piaffent maintenant d’impatience et jouent des coudes pour occuper l’espace qu’ils pensent abandonné.
Ainsi, le vieil ado ibérique Manuel Valls se répand-il en déclarations sévères, à l’encontre des anciens, et en propositions floues, à la manière de Royal, histoire d’occuper le terrain médiatique au détriment des premiers rôles passés et de se rendre familier aux badauds de la télévision. Les militants égarés attendraient donc après Valls, Montebourg et Gorce pour la rénovation de ce qui reste du parti à 20 € l’adhésion. C’est le même scénario après chaque défaite ! Il s’agit pour les ambitieux d’émerger avant le Congrès pour prendre possession du parti pendant. La rénovation du parti dont ils espèrent profiter consiste donc à mettre la charrue avant les bœufs : imposer d’abord son image et plus si affinité peut-être. Les idées, c’est en effet éventuellement pour plus tard, puisque le Premier secrétaire socialiste s’est fait désigner en faisant tout un fromage d’un Hollande non affiné et qu’on attend toujours un corpus cohérent des idées de Royal, encore après la Présidentielle. L’autre choix socialiste est donc la politique de la terre rasée avec des rénovateurs tout neufs. De beaux jours à venir pour le PS…
Aucune femme donc dans ce club de jeunes puceaux du BN socialiste! Si la ‘féminitude’ n’est plus un argument de vente, c’est que les ‘jeunes lions’ du PS se trouvent bien entre eux et savent combien ils auront de mal à se remettre de leur expérience désastreuse avec leur première femme ! Royal, entêtée, ne pourra compter que sur d’autres vieilles flammes déterminées à jeter leurs derniers feux, des seniors affamés comme elle et J-L Bianco, qui n’ont d’autre choix que de s’incruster ou de disparaître : nuire ou mourir !
Mais où en est Montebourg ? Le frétillant et tonitruant Montebourde fait-il encore le pont, le pont entre les générations Certes, le propre de l’ado, teigneux ou non, est de se chercher, mais le glabre Arnaud ne semble plus s’interroger sur ses préférences sexuelles et politiques. Longtemps indécis, dans le NPS, puis en dehors, toujours derrière, il veut passer devant. Il semblerait qu’il ait cessé son va et vient, sans conclure sa relation avec Royal, son aînée, son initiatrice.
Côté bilan, les déclarations de Marie-sEGOlène Royal contre le Smic à 1.500 euros et sa séparation d'avec François Hollande auraient ouvert les yeux des Français, selon le socialiste Fabiusien Claude Bartolone. Il assure que les Français ont découvert que la candidature à la présidentielle de Royal était une "candidature de duplicité". "Ses dernières déclarations sur le Smic sont proprement incroyables", déclare le député de Seine-Saint-Denis, bras droit de Laurent Fabius, dans un entretien avec Le Parisien.
Quant à l'annonce de sa rupture avec le premier secrétaire du PS, elle "donne un drôle de sentiment de constater que, sur ce sujet aussi, ce n'était pas forcément la vraie Ségolène Royal qui était candidate devant les Français", ajoute l'auteur de "Une élection imperdable" aux éditions de l'Archipel.
Evoquant sans doute la promesse d’une ‘république du respect’, Bartolone déclare devant les médias ce qu’une majorité de Français a dit dans les urnes. "J'imagine la surprise d'un certain nombre d'électeurs de gauche: ils espéraient une présidence de l'authenticité, ils découvrent rétrospectivement qu'ils ont soutenu une candidature de duplicité. Les voilà floués par ce flot de déclarations contradictoires", ajoute celui qui fut responsable des relations avec la presse nationale à la fin de la campagne présidentielle de Sa Cynique Majesté Royal.
Interrogé sur le souhait de l'ex-candidate de voir le candidat du PS pour 2012 désigné dès 2008, il répond: "C'est ne rien comprendre à l'échec historique au second tour de la présidentielle." Sans compter qu'elle osera se présenter en candidate fraîche et virginale, à quelque 60 automnes. "Songez que notre candidate a fait le plus mauvais score d'un candidat socialiste lors d'un second tour face à un candidat de droite depuis 1965 !"
Dans un entretien au Journal du Dimanche, Bartolone estime en outre que "Ségolène au cours de sa campagne n'a pas fait la démonstration de sa capacité à faire travailler les socialistes ensemble. Ce qui explique le sentiment d'isolement qu'elle a pu éprouver et ce qui serait le problème si elle voulait prendre le parti". Royal ne fait manifestement pas l’unanimité, mais, à marée basse, la moule s’accroche à son rocher.
Incapable de s’imposer comme présidente de tous les Français, ce qui pourrait encore leur arriver de bon serait que Ségo-la-Poisse s’emparât pourtant du PS !
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