POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 27 juillet 2007

Mamère refuse la présomption d’innocence à Chirac

Les Verts condamnent Chirac sans jugement

Noël Mamère s’est rabattu sur le vote Royal à la Présidentielle, pendant laquelle sa candidate vantait les performances de la justice chinoise !

Noël Mamère, député Verts de Gironde, fait toujours mieux ! Vendredi 20 juillet, il a accusé l'ancien président Jacques Chirac d'être un "dangereux récidiviste" qui a "érigé l'amoralité politique en système", se demandant si on allait lui appliquer "les peines plancher" que vient de voter l'Assemblée nationale. Le sujet des peines planchers, chacun l’aura noté, est pour lui sujet à plaisanterie.

Le plaisantin de Bègles, interrogé sur France Inter –décidemment très en pointe actuellement rue de Solférino, et ailleurs donc– inocule le virus à l’ancien Président de la République –une façon de se grandir– et affirme, en dépit du secret qui entoure la rencontre de l’ancien maire de Paris avec le juge en mal de reconnaissance et de médiatisation, que les arguments de Jacques Chirac sur le financement du RPR, qui n'aurait pas fait l'objet d'un système organisé mais seulement d'"usages" et d'"arrangements", "ne tiennent pas la route" parce que "nul n'est censé ignorer la loi". Y a-t-il eu des fuites ? Mamère disposerait-il d’informations ? Le journaliste moustachu à la Bové est-il juriste de formation ? Tout cela, il faut le croire.

Celui qui pleure aux mariages instille le poison dans le corps des institutions:"Le système qu'il représente, c'est un système de clan qui a escamoté les principes de la République et qui a contribué à instiller le poison du discrédit et de la méfiance des citoyens vis-à-vis des politiques", a dit l’élu de Bègles.

Pour lui, M. Chirac "a déjà été épargné avec l'affaire des HLM de Paris, sur l'histoire de la cassette du juge Méry, sur ses billets d'avion dans le cadre de l'affaire du conseil régional d'Ile-de-France, sur les frais de bouche". L’inquisiteur professionnel n’imagine pas que ses cibles puissent être innocentes et diffamées. S’est-il indigné que les innocents d’Outreau aient été traqués par la justice ? Ce n’est pas impossible : la justice de classe n’est pas morte, elle bouge encore.

Mamère frétille. Sans songer à sa personne, il a encore lancé : "Il faut arrêter de prendre les Français pour des imbéciles". "Quand à l'Assemblée nationale la majorité vote une loi sur les peines plancher en cas de récidive, nous avons en face de nous un homme qui est un dangereux récidiviste. Va-t-on à lui aussi lui appliquer les peines plancher ?", s'est-il demandé. Comme André Vallini dans l’affaire Burgaud et à Grenoble? Le Président du Conseil Général non plus n’est pas encore inculpé.

Pour les Verts, la présomption d’innocence ne s’applique pas à tous !

Les élus de gauche radicale seraient-ils au-dessus des lois ? La défiance citoyenne sert-elle précisément à s’affranchir de la loi, en fonction de l’adversaire ? S’il existe des visages basanés, il existe depuis longtemps des têtes qui ne reviennent pas et les élus coupeurs de têtes se livrent à leur chasse préférée, sous couvert d’immunité parlementaire. Le galimatias mamérien (moins que rien) mêle la république bananière à des notions pour lui exotiques, comme l’intégrité, qui fascine son imaginaire depuis le quai de ses réalités! En érigeant la diffamation en système politique, l’étalon du Bien et du Mal à la réforme, le Torquemada de la dénonciation, l’intégriste Mamère, en un mot, est de ceux qui légitimeraient bien le délit de faciès.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):