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vendredi 8 février 2019

Gilets jaunes :France info mène une enquête soupçonnant à priori la droite ultra d'infiltration

La radio de service publique mène-t-elle aussi l'enquête sur une possible infiltration de l'ultra-gauche ?

Radio France cherche à corroborer les accusations de l'exécutif

Résultat de recherche d'images pour "CGT Gilets jaunes"

Comparer aux années 30 et à la montée du nazisme le rejet actuel de l'Europe par un nombre grandissant de ses peuples est une vieille habitude à laquelle a sacrifié Macron, bien que le trentenaire ait promis la construction d'un "monde nouveau".
Ainsi Hollande, au moment des européennes de 2014, n’évoqua-t-il les "heures sombres" de l’entre-deux-guerres à propos du Front national. Intellectuel paresseusement, imprégné de l'idéologie gauchiste dominante, Macron ressort les mêmes poncifs, sans fondement historique dans une Europe apaisée, mais avec le même réflexe reptilien de dramatisation des enjeux du XXIe siècle par le biais de ce parallèle archaïque et usé, dans un entretien avec Ouest France, avec, hier comme aujourd’hui, une logique de bouc émissaire. Dans ce contexte d'élections européennes en mai, Macron joue avec les peurs, et après lui, Darmanin qui, en écho sur le même sujet, évoqua la "peste brune" en novembre dernier, ou le journaliste Matthieu Gorisse-Mondoloni qui traque aujourd'hui les "Gaulois réfractaires" revêtus de jaune et susceptibles d'être des héritiers des "chemises brunes".

Mondoloni mène l'enquête sur Google. Cet ancien de Rue89 n'est pas mécontent que ce méchant GAFA tourne pour lui... 

Devant son écran, le journaliste d'investigation se rabat sur un chiffre publié par l’Ifop, dont il admet qu' ''il nécessite d’être nuancé : 41% des Français seraient tentés par un régime "autoritaire", "quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique s’exerçant sur le gouvernement". Par ses attaques visant les contre-pouvoirs et le peu de cas qu’il fait de ses oppositions et du Parlement en général, le pouvoir actuel [Macron, pour ne pas le nommer] ne nourrit-il pas lui aussi ce terreau ? Déjà, la notion de "terreau" révèle ce journaliste : génération après génération et hors des jardineries, le mot est récurrent pour évoquer les racines de la droite contemporaine, à ont vu, commencer par le "populisme" dont la gauche s'exclut. 

Plusieurs groupuscules sont présents quasiment depuis le début des manifestations, assure Mondoloni. 
Le mot "groupuscule" est également révélateur, car s'il évoque des petits nombres inorganisés et mouvants (comme, d'ailleurs, ceux de l'ultra-gauche antifa, notamment), parce qu'il trahit, pour le moins, du mépris, et plus certainement, une haine très répandue dans les milieux bobos, autoproclamés intellos et classés dans l'élite, dont les journalistes se revendiquent modestement.

Les "gilets jaunes" organisent une nouvelle manifestation samedi 9 février, ce sera la 13e semaine de mobilisation. Ce mouvement est convoité, infiltré même, par l’ultradroite française, c’est ce que révèle notre enquête franceinfo. 
On sent venir l'enquête à charge - vous savez, les "relents" attachés à l'antisémitisme, l'homophobie et l'ultra-droite - , car les observateurs les moins avertis ont gardé en mémoire les reportages et vidéos prouvant la même infiltration par la gauche, et ont vu, s'ils font du terrain, les contre-exemples locaux nombreux qui jettent la suspicion sur ce travail en chambre.

Une infiltration théorisée il y a maintenant trois semaines, le 19 janvier, lors d’une réunion à Rungis, sur le thème : "Gilets jaunes ou la révolution qui vient !". Dans une salle, devant 400 personnes, des figures bien connues de l’extrême droite et de l’ultradroite française se retrouvent. Sur scène, il y a notamment Alain Soral, d’Egalité et Réconciliation, Hervé Ryssen, auteur de plusieurs ouvrages antisémites et Yvan Benedetti (en gilet jaune dans la video), ancien du Front national et ancien président de l’Œuvre française, un mouvement dissous par les autorités en 2013.

PaSiDupes a lu L'Humanité, comme le journaliste d'investigation Mondoloni

Le journal communiste publie son article le 6 février et France Info, le 8, à la mi-journée. L'illustration est commune (ci-dessus)...
L'enquête de France Info ressemble fort à du plagiat.
On y relève des similitudes, temporelles floues : "Dès la naissance des gilets jaunes, les mouvements d’extrême droite avaient tenté de les structurer," contre "plusieurs groupuscules sont présents quasiment depuis le début des manifestations, assure Mondoloni". Or, le 19 janvier, date de la fameuse réunion de l'ultra-gauche à Rungis, où s'étend le MIN, Marché d'Intérêt National de Rungis (Val-de-Marne), on n'est plus franchement "dès la naissance des gilets jaunes", ni au "début des manifestations", même "quasiment"...

Mondoloni poursuit imperturbablement son enquête d'investigation tendancieuse
"Yvan Benedetti est un des premiers à prendre la parole, avec sur le dos un gilet jaune : "Il faut, non pas tenter de récupérer les 'gilets jaunes'. Mais il convient d'aiguillonner le mouvement, d'orienter le mouvement, parce que les révoltes sont stériles. Seules les révolutions sont salvatrices. Nous sommes rentrés en période révolutionnaire." Une période révolutionnaire durant laquelle tous espèrent jouer un rôle prédominant. Certains intervenants ajoutent qu’ils sont "prêts à mourir pour les 'gilets jaunes' et pour renverser le système" et cela passe notamment par les manifestations." Une synthèse mondolonienne qui vaut ce qu'il vaut lui-même...
A vous de vérifier que les propos sur lesquels il ironise ont bien été tenus:

"Ces groupuscules sont présents quasiment depuis le début dans ces manifestations. Ils sont là, mais discrètement : ils ne s’affichent pas comme des membres de l’extrême droite ou de l’ultradroite. Ils se sont illustrés, comme Ryssen ou Benedetti, notamment en s’en prenant à des journalistes lors des manifestations." Crime de lèse-majesté, Etat dans l'Etat ? La république des juges n'est pas un fantasme; celle des journalistes en est-elle un ?

"Une très forte idéologie d’extrême droite, favorable à un coup d’Etat militaire"

Image associéeAu total, selon une source policière et Mondoloni, ils seraient environ 200, régulièrement présents avec leurs gilets jaunes sur le dos. Pour certains (l'investigation ne dit pas qui...), ils ont même réussi à noyauter le service d’ordre du mouvement, qui s’est mis en place le 12 janvier - le début des manifestations date "quasiment" d'un mois - lors de la manifestation parisienne et dans lequel on retrouve un certain Victor Lenta, ancien parachutiste, béret rouge sur la tête et médailles accrochées à son gilet jaune [voir la photo qui alimente la thèse commune à L'Humanité et à Radio France]. 
Victor Lenta donne des interviews à certains médias en se faisant appeler "Anthony", poursuit Mondoloni, sauf qu'il est un militant bien connu de l’ultradroite, passé par le Bloc identitaire et les Jeunesses nationalistes. Le mardi 5 février, avant le journaliste de France Info, France Soir l'a résumé en un "paramilitaire d'extrême droite qui tente de manipuler les Gilets jaunes". Victor Lenta a aussi été mercenaire aux côtés des pro-russes dans la région ukrainienne du Donbass en 2014. C'est un homme connu des services de renseignement français. Une source policière [le secret des sources permet d'éviter de livrer son identité] le décrit comme quelqu’un avec "une très forte idéologie d’extrême droite, favorable à un coup d’Etat militaire"L'affirmation est grave mais rappelle l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours, ce qui ne fait pas très sérieux et s'apparente à la rumeur. En termes d'investigation, c'est douteux et malsain.

Victor Lenta a justement fait parler de lui samedi dernier, lors de la dernière manifestation des "gilets jaunes", à Paris. 
Résultat de recherche d'images pour "CGT Gilets jaunes"Il se présente alors toujours comme membre du service d’ordre. Quand des échauffourées entre manifestants éclatent en tête de cortège, il déclare dans une vidéo postée sur internet : "Nous sommes obligés d'évacuer monsieur Jérôme Rodrigues, apparemment les black blocs ont émis des menaces contre lui, ils ont apparemment chargé le service d'ordre mais la foule a complètement repoussé les black blocs et ils ne sont plus acceptés chez les 'gilets jaunes'". Jérôme Rodrigues, l’une des meneurs des "gilets Jaunes", est alors effectivement exfiltré, dans la précipitation. La menace venait des Black bloc, groupuscules qui ne retiennent pas l'attention de Mondoloni, France Soir et L'Humanité : ils glissent sur les violences de l'ultra-gauche.

Mais ce n’est en rien une attaque des black blocs, c’est en fait une tentative de manipulation de Victor Lenta, assure Mondoloni
Pour preuve, "ce militant antifasciste parisien, présent lors de plusieurs manifestations depuis le 17 novembre. Mondoloni ne prend même pas la peine d'affubler ce quidam d'un nom d'emprunt...: "En aucune façon, Jérôme Rodrigues était ciblé par les black blocs ou les antifas, ce n'est pas dans les pratiques. [Qui peut croire ça ?] Les gens qui étaient visés, c'était les militants d'extrême droite, qui justement agressent les gens qui appartiennent aux mouvements sociaux et mouvements de gauche et qui cherchent aussi à manipuler les 'gilets jaunes', à infiltrer les mouvements." Non seulement la présence de Black bloc est admise, mais elle est justifiée !

"Lenta, politiquement je ne sais pas s'il a un projet derrière, mais pour lui c'est une façon d'apparaître et de se recréer une image et une position au sein de l'extrême droite française", explique un militant antifasciste digne de foi pour franceinfo...

Il souhaite apparaître comme un leader dans son propre camp, comme chez les "gilets jaunes", car la famille ultradroite est parfois divisée. Alors les idéologues comme Ryssen, Benedetti ou Lenta dans une moindre mesure, espèrent fédérer autour d’eux les plus jeunes, qui sont aussi les plus violents. C’est le cas d’un groupuscule d’extrême droite qui se fait appeler les Zouaves, présents dans toutes les manifestations depuis le 17 novembre. Ce sont une soixantaine de membres ultra-violents qui se sont notamment illustrés lors de la manifestation du 1er décembre près de l’Arc de Triomphe. Six avaient été interpellés à cette occasion, condamnés à des peines de prison avec sursis pour cinq d’entre eux. Cela ne les a pas empêchés d’agresser des militants du NPA il y a quinze jours dans la manifestation parisienne des "gilets jaunes".

Une menace "minimisée" par les autorités, selon France Info 

Parfois, Radio France n'est pas aussi laxiste que l'assure la rumeur...
Résultat de recherche d'images pour "black bloc Gilets jaunes"
La "peste brune" d'ultra droite est-elle noire ?
Face à ce phénomène, les autorités se disent officiellement [Mondoloni en douterait-il ?] très préoccupées.  le secrétaire d’Etat auprès du demi-ministre de l’Intérieur, était d’ailleurs auditionné, jeudi 7 février à l’Assemblée nationale. Devant les députés de la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite, il [Laurent Nuñez] a parlé d’un "fléau", qui utilise aujourd’hui les manifestations des "gilets jaunes" pour se répandre. "Il renvoie d’ailleurs dos à dos ultradroite et ultragauche, qui s’affrontent depuis quelques semaines dans les cortèges," concède incidemment Mondoloni. L'infiltration des Gilets jaunes par l'ultra-gauche fera-t-elle l'objet d'un prochain volet de la fresque mondolonienne ?

Image associée
C'était lors des mobilisations de l'extrême gauche
 contre la Loi Travail...
Mais selon une source policière qui souhaite rester anonyme [si ça peut servir la thèse développée par ce journaliste "libre et indépendant"], la menace n’est pas assez prise au sérieux : "Cela fait un moment qu’on alerte nos autorités, mais c’est minimisé. Au ministère de l’Intérieur, on nous dit que c’est la guerre des boutons, alors que c’est de plus en plus violent. Nous, ce qu’on craint, c’est une nouvelle affaire Méric, - un petit jeune homme malade mais, anarcho-syndicaliste de la Confédération nationale du travail (CNT), ce qu'on fait de mieux en matière de valeurs républicaines - qu’un membre de l’ultragauche ou de l’ultradroite meure sous les coups lors d’une manifestation des 'gilets jaunes'." Un policier porte-parole de l'ultra-gauche n'apparaît pas suspect à cette belle âme de Mondoloni...

Du côté des "gilets jaunes" eux-mêmes, a-t-on conscience de ce jeu de pouvoir au sein des manifestations ?, s'inquiète Mondoloni ! 
Il a justement trouvé l'un de ces inquiets sans nom... "Le mouvement appartient au mouvement, appartient au peuple, appartient aux 'gilets jaunes', il n'appartient à personne et personne ne le récupérera, répond Jérôme Rodrigues, l’une des figures du mouvement, celui qui a justement été évacué samedi dernier lors de ces affrontements. Ce n'est pas une bande de bras cassés qui croient en des idées que je ne cautionne pas du tout, moi j'ai quand même un passif où j'ai deux arrière-grands-pères qui ont atterri dans des camps de concentration avec le pyjama rayé. Donc comprenez bien que ces gens-là, moi je ne peux pas les supporter." Jérôme Rodrigues  a reçu ce qui semble être une balle de "flash ball" dans l'oeil. Or, les lanceurs (LBD40) sont confiés aux forces de l'ordre. Mondoloni suggère-t-il que cet oeil probablement perdu à la cause du pouvoir d'achat sera due à l'ultra-droite ?

L’ultradroite qui veut prendre le pouvoir, l’ultragauche qui s’y refuse et au milieu, un mouvement dont la position apolitique est "intenable", assure une source policière (tout aussi anonyme que le plus grand nombre des témoins de Mondoloni), qui ajoute : "A un moment, les 'gilets jaunes' seront obligés de choisir". Et Macron, dans l'affaire ?

Philippe Martinez, CGT : "avec les 'gilets jaunes', on a fait connaissance"... 

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté mardi 5 février, partout en France
, à l'appel principalement de la CGT et avec la participation de Gilets jaunes. Infiltrés ?
300.000 personnes ont manifesté mardi partout en France, à l'appel principalement de la CGT, syndicat d'extrême gauche, proche du PCF, et avec la participation de Gilets jaunes marchant côte à côte.

Il existe "des contacts" entre son syndicat et le mouvement des "gilets jaunes," a confirmé sur Europe 1 le patron de la CGT, Philippe Martinez.

La CGT a-t-elle fini par infiltrer la contestation sociale qui se poursuit depuis près de trois mois pour la défense du pouvoir d'achat et des libertés publiques? Bien qu'il ait des témoins sous le coude, nous ne demanderons pas à Mondoloni. Longtemps laissée ou restée en marge du mouvement des "gilets jaunes", la centrale espère désormais y conserver un pied. "Il y a des contacts depuis un certain temps", a expliqué le leader du syndicat, Philippe Martinez, sur Europe 1 mardi matin. "On a fait connaissance." Trois jours plus tard, le grand reporter Mondoloni n'en a toujours pas eu vent... 
"Aujourd’hui, c’est un succès qui en appelle d’autres", s’est réjoui le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Et, comme chacun sait, la CGT n'est pas de ceux qui militent pour la prise du pouvoir par le peuple et "favorable à un coup d’Etat"...

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"Dès le début des manifestations", le mercredi matin 21 novembre, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a légitimé le mouvement des Gilets jaunes, à la papeterie UPM Chapelle d'Arblay
Récupération et infiltration par l'extrême gauche

Le syndicaliste radical a obtenu "des défilés communs, côte à côte, l'un derrière l'autre", lors de la grève et de la manifestation du 5 février à l'appel de la CGT, et ce, dans de nombreux départements. 
Alors que Mélenchon se déclare "fasciné" par certaines figures du mouvement, Martinez le dit : "je suis intéressé par le mouvement des 'gilets jaunes' quand il porte des revendications sociales", soulignant que cela n'avait pas toujours été le cas. "Les 'gilets jaunes' ont démarré contre la taxe pour les produits pétroliers, c'était soutenu par le Medef. Quelques jours après, on a vu des revendications sociales. Je suis moins fasciné par une minorité qui porte autre chose qui ne sont pas les valeurs de la CGT." Mondoloni a donc sombré dans la désinformation en faisant, au côté de L'Humanité, le procès d'une minorité qu'il a présentée comme la totalité du mouvement, infiltré et mené par l'extrême droite.

En estimant par ailleurs qu'il est nécessaire de diversifier les modes d'action pour faire entendre les revendications sociales, en visant aussi les patrons, Martinez confirme sa volonté de main mise sur le mouvement. 

Philippe Martinez : La CGT souhaite notamment changer les jours de mobilisation. "Le samedi, c'est bien; la semaine c'est mieux", a-t-il martelé. Parce que c'est le meilleur moyen de pénaliser les entreprises. "Les 'gilets jaunes' attaquent beaucoup le gouvernement, et Emmanuel Macron a sa part de responsabilité. Mais qui augmente les salaires dans l'entreprise ? Ce sont les patrons. On dit aux 'gilets jaunes' qu'eux aussi [les patrons] sont responsables de leur situation." 

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