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samedi 16 février 2019

Bordeaux - les successeurs se partagent la dépouille de Juppé : Nicolas Florian à la mairie, Patrick Bobet à la Métropole

Nicolas Florian élu à la mairie; Patrick Bobet à la Métropole 

La majorité proposera Nicolas Florian à la succession de Juppé

Quelques heures après l'abandon  par Alain Juppé de la mairie de Bordeaux pour le Conseil constitutionnel, sa majorité a désigné son adjoint aux Finances, Nicolas Florian, pour lui succéder à la mairie, pour treize mois, 
tandis qu'un autre LR, le maire du Bouscat, Patrick Bobet, devrait prendre la présidence de Bordeaux Métropole.
Le conseil municipal de Bordeaux et le conseil d'agglomération dans la foulée devraient avoir lieu début mars, après l'audition d'Alain Juppé jeudi prochain à 15h00 par la commission des Lois de l'Assemblée, en vue de sa nomination au Conseil constitutionnel.

Nicolas Florian a été désigné jeudi soir à "l'unanimité" par les élus de la majorité municipale pour être proposé pour prendre la suite du maire sortant lors du prochain conseil municipal, a-t-on appris dans l'entourage de Juppé : l'adjoint aux Finances et chargé des Ressources humaines à la municipalité depuis 2014 est un rouage-clef de la machine Juppé et ultra-loyal au "patron", c'est-à-dire macronien.
"C'est une nouvelle ère qui commence. On n'est pas dans une continuité politique. Parlons plutôt de continuité philosophique et de projets," a décrypté le centriste Fabien Robert, membre de la task force juppéiste à Bordeaux.

Patrick Bobet, maire du Bouscat et futur président de Bordeaux Métropole
Patrick Bobet a lui aussi été désigné vendredi "à l'unanimité" par la majorité juppéiste Communauté d'Avenir pour la candidature à la présidence de l'agglomération. Cet ancien médecin généraliste de 67 ans, originaire de Charente, est maire LR du Bouscat près de Bordeaux depuis 2001.
Patrick Bobet est l'adjoint aux finances de l'agglomération. Alain Juppé lui a remis un bon-point : "C'est "un bon maire et un bon adjoint aux finances à l'agglomération dont il connaît bien les rouages. Un homme de rassemblement et bienveillant". Le maire du Bouscat a par ailleurs confirmé qu'il serait candidat à sa succession à la mairie du Bouscat l'an prochain. Dans les couloirs de Bordeaux Métropole ce vendredi l'ensemble des élus, de gauche comme de droite, ont semblé valider cette nomination : "on travaille avec lui en très bonne intelligence depuis des années. Il possède l'ADN de la Métropole et je suis persuadée qu'il fera consensus" indiquait par exemple Christine Bost, maire socialiste d'Eysines.


S'il est à 50 ans assez peu connu du grand public, y compris à Bordeaux, Nicolas Florian, est un acteur rompu à la vie politique locale depuis un quart de siècle, après des mandats successifs d'élu municipal à Villenave-d'Ornon (banlieue de Bordeaux) dès l'âge de 26 ans, d'élu de la communauté urbaine, départemental, régional, et en parallèle le secrétariat départemental de l'UMP (puis de LR, jusqu'en 2018).

Alain Juppé avait débauché en 2014 cet homme de dossiers, diplômé de droit des affaires, au look d'éternel jeune homme - yeux clairs, teint hâlé et contact souriant à la fibre de droite sociale et réformiste, d'où sa présence dans l'équipe dirigeante du mouvement "Soyons libres" de Valérie Pécresse.

Il y a huit mois, avec une dizaine d'adjoints et proches d'Alain Juppé, dont Ludovic Martinez (directeur de cabinet et premier des juppéistes bordelais) et Fabien Robert (chef de file du MoDem), Nicolas Florian avait fondé une association, "Esprit Bordeaux" pour militer pour un nouveau mandat du maire. Un signal alors interprété comme le lancement de la machine électorale de Juppé pour les municipales.
"Je ne l'avais pas vu venir", a-t-il assuré jeudi à l'annonce du départ pour Paris de son mentor. "J'étais comme d'autres, on s'est organisé pour qu'Alain Juppé reparte au combat en 2020".

Virginie Calmels vers un "très beau groupe" privé

Ce n'est pas cette ex-"juppette" qui reprend Bordeaux.
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Lors de la même réunion du groupe des élus de la majorité (droite et centre) bordelaise Virginie Calmels, première adjointe d'Alain Juppé et un temps pressentie pour être sa dauphine, a annoncé aux élus son prochain retrait de la politique bordelaise. Dans une déclaration lue aux élus et confirmée dans l'entourage municipal, elle a indiqué qu'elle démissionnera du conseil en même temps qu'Alain Juppé.

Elle a précisé qu'elle allait prochainement "prendre le poste de PDG d'un très beau groupe français". 
Venue du secteur privé (dirigeante du groupe de production télévisuelle Endemol) Virginie Calmels, 47 ans, était entrée en 2014 dans l'équipe d'Alain Juppé, catapultée première adjointe chargée de l'Economie et de l'Emploi. Elle avait mené la liste de droite et du centre aux régionales de 2015. Mais sa greffe à Bordeaux n'a jamais réellement pris avec l'équipe municipale.

Virginie Calmels prend du recul avec la vie politique bordelaise, deux jours avant la réunion initialement prévue. 
Mais si elle quitte la vie politique bordelaise, elle a assuré qu'elle poursuivra toutefois la présidence du think tank "DroiteLib" qu'elle a créé en 2016.

V. Calmels conserve aussi la présidence du groupe LR (opposition) au conseil régional de Nouvelle-Aquitainea-t-elle néanmoins tweeté vendredi matin.

Depuis son ralliement à Laurent Wauquiez lors de la présidence de LR, elle a été nommée vice-présidente du parti en décembre 2017, un poste de n°2 où elle n'est restée que six mois jusqu'à son limogeage en juin 2018, après être entrée également en conflit ouvert avec le président.

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