POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 14 février 2019

Gilets jaunes : un sondage de désapprobation du mouvement conclut la campagne de dénigrement du gouvernement

Macron l'a voulu et il l'a eu, son sondage: avec les media, dont BFMTV, Elabe l'a exaucé

C'était la suite logique de la campagne de presse pour le retournement de l'opinion


Image associée
Les sondés d'Elabe sont-ils pour la baisse du pouvoir d'achat et des pensions de retraite
et la hausse des taxes et de la CSG ?



Si on en croit un sondage Elabe pour BFMTV, 56% des Français voudraient que les Gilets jaunes stoppent les manifestations le samedi.
Image associée
C'est le fruit d'une campagne-éclair de dénigrement menée par des commerçants impactés  et par quelques maires (de "France urbaine") tout aussi Macron-compatibles, mais surtout  par la presse aux ordres (au premier rang de laquelle BFM), mettant en balance le coût de la mobilisation en termes de dégradations par des marginaux et  la défense du pouvoir d'achat de tous, au prix de sacrifices de quelques-uns, les commerçants qui se sont mobilisés pour leur manque à gagner, ainsi que d'une certaine baisse de la consommation, dont on a dramatisé le recul, bien que pré-existant au mouvement, depuis avril.

Les maires de Marseille ou Lille 
n'ont manifesté aucune exaspération...
Les propagandes gouvernementale et médiatique associées ont évacué le fait qu'une baisse du pouvoir d'achat entraîne une baisse de la consommation... Soit les sondés se sont laissés manipuler, soit ils n'existent pas dans la proportion avancée par Elabe.
Ancien président-directeur général de CSA, Bernard Sananès, Elabe, n'est pas légalement tenu de publier ni les identités, ni les réponses de ses sondés et joue sur du velours. Comme les autres entreprises commerciales de sondage, il peut faire sa petite tambouille.
Bernard Sananès est à la fois entrepreneur et journaliste, mais avant tout acteur politique.
Dès l'âge de 25 ans, il s'oriente vers la politique en devenant
en 1988 responsable de la communication du groupe parlementaire Union du centre à l’Assemblée nationale. L'UDC est un groupe parlementaire formé par les députés du Centre des démocrates sociaux (CDS qui trouve son origine au MRP) séduits par la démarche de Michel Rocard, mais néanmoins décidés à sauvegarder l'unité du centre, tiraillé entre le maintien dans l'UDF (alliée au RPR) et le ralliement à la majorité de gauche. L'UDC est présidée par Jacques Barrot. Sananès est alors déjà Juppéiste avant l'heure.En mars 1989, il est candidat soutenu par le CDS aux élections municipales à La Seyne-sur-Mer. Il rassemble 3,16 % des suffrages.En 1990, il est nommé directeur conseil chez Euro RSCG Public, mais revient à la politique deux ans plus tard auprès de Bernard Bosson, ministre UDF de l’Équipement, du Transport et du Tourisme, dont il devient le conseiller en communication. Or, Bernard Bosson, au titre de secrétaire général du CDS, est mis en examen en 1997 pour "recel d'abus de biens sociaux et recels d'abus de confiance", puis en 1998, avec Pierre Méhaignerie (ancien président du mouvement) et Jacques Barrot, au sujet d'un financement occulte du parti. Les trois anciens dirigeants font l'objet, en février 2000, d'une condamnation par le tribunal correctionnel de Paris, amnistiée par la loi no 95-884 du 3 août 1995 portant amnistie.A la fin des années 90, chez Euro RSCG C&O, il conseille des hommes politiques et des ministres, dont Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou Xavier Bertrand, avant de retourner au service d'EDF.En décembre 2010, il est nommé président-directeur général de l’Institut CSA, filiale du Groupe Bolloré depuis 2008. CSA crée alors un partenariat avec BFM TV lors des soirées électorales de 2014 et de 2015 et Sananès devient un consultant régulier de la chaîne d’information en continu, notamment au côté d'Alain Marschall.Le 20 avril 2015, il annonce sa démission pour se consacrer au lancement d'une nouvelle structure d'études et de conseil dénommée Elabe (juin 2015).
Elabe travaille en partenariat avec plusieurs media et think tanks
pour diffuser ses études.
Ainsi publie-t-il, chaque semaine, un sondage nommé "L’Opinion en direct" sur l’actualité pour BFMTV, un baromètre sur l’évolution de la popularité des personnalités politiques est également diffusé chaque mois par Les Echos et Radio Classique.
Des questions d’actualité sur des thématiques économiques et sociales, comme l’économie collaborative, la formation professionnelle ou l’apprentissage par exemple, sont également publiées une fois par mois par Les Echos et l’Institut Montaigne.Résultat de recherche d'images pour "Sananes"
Le 31 janvier 2018, Elabe publie, en partenariat avec Atlantico, une étude intitulée "Les mots de la France 2017" concernant les représentations qu’ont les Français de leur pays.BFM est une filiale d'Altice, ex-SFR Group, possédant en outre de Libération ou encore L'Express., le Groupe Les Echos est le pôle média du groupe LVMH, l'Institut Montaigne est groupe de réflexion (think tank) d'orientation libérale, comme Macron, et Atlantico est un site "pure player" au conseil de surveillance duquel on remarque Christian de Villeneuve, ancien directeur de la rédaction du Parisien, du Journal du dimanche - propriété du groupe LVMH et membre du Groupe Les Echos-Le Parisien et de France-Soir, depuis 2015, année de création d'Elabe...

"Gilets jaunes: la lassitude commence à se faire sentir dans l’opinion", assure Elabe

Les grands groupes de commerce de luxe ont lancé leurs media
et l'entreprise commerciale Elabe a pondu son sondage 
Voici le verbatim de l'analyse du sondage sur-mesure pour l'Elysée:
L’effet de lassitude commence à se faire sentir, même si le mouvement des gilets jaunes reste approuvé par une majorité
Sous l’effet du grand débat national et des interventions d’Emmanuel Macron [estime Elabe], son électorat se détourne du mouvement des gilets jaunes et se ressoude derrière le Président de la République [sic]
Le doute semble s’immiscer parmi les électeurs de Marine Le Pen, soutiens de la première heure
Les manifestations du samedi semblent « dénaturer » le mouvement et les revendications initiales des gilets jaunes
Si elle reste majoritaire, l’approbation de la mobilisation des gilets jaunes est en recul de 5 points (58%) en deux semaines.
Près de trois mois après le début de la mobilisation, 58% approuvent (soutien et sympathie) le mouvement des « gilets jaunes ». Par rapport à la mesure du 30 janvier [un choix de participation haute ! sans rapport avec la période de trêve des confiseurs...], elle est en baisse de 5 points. Dans le détail, 25% (-1 points) des Français soutiennent la mobilisation, 33% (-4) expriment de la sympathie pour la mobilisation.

A l’inverse, le cumul opposition et hostilité est en hausse de 7 points, à 31%. Dans le détail, 16% (+4) y sont opposés, 15% (+3) y sont hostiles.
11% (-1) sont indifférents à la mobilisation.

Dans le détail, l’approbation (soutien et sympathie) reste majoritaire auprès des classes populaires (69%, -3) et classes moyennes (60%, -4). Auprès des retraités, elle est en recul de 11 points (52%). L’approbation est minoritaire auprès des cadres, et en très net recul (29%, -19).

D’un point de vue politique, c’est principalement auprès de l’électorat d’Emmanuel Macron que le recul s’opère : alors que 43% approuvaient la mobilisation il y a deux semaines, ils ne sont plus que 27%, soit un recul de 16 points.

En revanche, l’approbation reste intacte auprès de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (78%, +1). Auprès de l’électorat de François Fillon, à la faveur d’une hausse de l’opposition et de l’hostilité (50%, +10), le sentiment d’approbation devient légèrement minoritaire (44%, -4).

S’il est en retrait auprès de l’électorat de Marine Le Pen, il reste très largement majoritaire : 73%, -9.
13% (-3) des Français se disent « gilets jaunes », et 47% (-5) sont des « soutiens ».

Trois mois après le début du mouvement quand 20% des Français se disaient « gilets jaunes », ce taux est aujourd’hui de 13%. Par rapport au mois dernier, ce chiffre est en recul de 3 points. Dans le détail, la proportion d’individus se déclarant « gilets jaunes » est notamment en recul de 4 points auprès des classe populaires (20%).

D’un point de vue politique, 20% des électeurs de Marine Le Pen se sentent « gilets jaunes », mais ce taux est en baisse de 15 points en un mois. Il est également en recul de 6 points auprès des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (16%).

La volonté que le mouvement s’arrête (56%) devient majoritaire pour la première fois depuis le début de la mobilisation.
Alors que les opinions étaient relativement stables (et très partagées) depuis mi-décembre sur la suite à donner au mouvement, le souhait de poursuite du mouvement devient pour la première fois minoritaire après un recul de 11 points en un mois : 43%. A l’inverse, 56% estiment que la mobilisation doit s’arrêter (+11).

Près de trois mois après le début de la mobilisation, 80% des cadres estiment qu’elle doit s’arrêter, un score en très forte hausse en un mois (+31 pts). Ce sentiment devient également majoritaire auprès des classes moyennes (58%, +15). Auprès des classes populaires, le souhait de poursuite reste légèrement prédominant (55%), mais recule de 10 points.

D’un point de vue politique, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon restent ceux qui souhaitent le plus largement une poursuite du mouvement (64%), malgré un recul de 9 points. Le recul est plus net auprès de l’électorat de Marine Le Pen (-12), qui se trouve aujourd’hui assez partagé entre la poursuite (57%) et l’arrêt (43%) du mouvement. La fin du mouvement est assez largement réclamée par les électeurs de François Fillon (73%, +12) et d’Emmanuel Macron (89%, +14). [Ensemble]
Deux Français sur trois estiment que les manifestations du samedi ne reflètent plus les revendications initiales des « gilets jaunes » [Elabe est progressivement passé de l'incertitude à l'affirmation...]
64% affirment que les manifestations qui ont lieu les samedis se sont éloignées des revendications initiales du mouvement des « gilets jaunes ». A l’inverse, 36% pensent qu’elles les portent toujours.

Si 82% des personnes se définissant encore comme « gilets jaunes » estiment que les manifestations du samedi portent encore les revendications initiales du mouvement, ils ne sont que 47% auprès des personnes soutenant les « gilets jaunes » (53% pensent qu’elles s’en sont éloignées). Concernant les opposants au mouvement, ils sont 90% à penser que les manifestations du samedi se sont éloignées des revendications initiales. [C'est la phrase de conclusion]

Résultat de recherche d'images pour "manipulation des sondages"On note la répétition en nombre du mot "recul", martelé. 
La conclusion est en conformité avec la campagne intensive menée par la presse officielle tous ces derniers jours, à l'initiative de l'Elysée et avec la complicité d'Elabe. Les commerçants incriminent les Gilets jaunes, mais eux ni Elabe ne prend en compte le commerce en ligne et les GAFA, et les maires refusent de payer les dégâts des groupuscules anticapitalistes...
Depuis ce matin, sourire en coin, Sananès est omniprésent sur BFM. On attend d'autres résultats de sondage sur la même ligne. 

Dès le 13 février, LCI (groupe Bouygues) a relayé le sondage Elabe commandé par sa rivale BFM...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):