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dimanche 10 février 2019

Le grand débat national est "une campagne électorale déguisée," dénonce une députée LR

C'est aussi un court-circuitage des Gilets jaunes exclus du one-man show présidentiel

La Commission nationale des comptes de campagne a été saisie pour dénoncer dans le grand débat, "une campagne électorale déguisée" de LREM, en vue des Européennes
Philippe Juvin a demandé au président de la CNCCFP "d'intégrer" "les moyens alloués à une réunion publique de Madame Agnès Buzyn", ministre de la Santé, dans les comptes de campagne des élections européennes de LREM. Lors de cette réunion, dimanche dernier à Trappes (Yvelines), la ministre a en effet tenu "des propos militants sans équivoque en faveur de LREM en vue des élections européennes" du 26 mai, déplore le président de la Fédération LR des Hauts-de-Seine qui est aussi maire de La Garenne-Colombes) et chef de service des urgences de l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris).
Capture d'écran : tweet de la ministre Buzyn

"Ce grand débat national, initié par le président de la République pour répondre à une crise sans précédent liée à des choix politiques et économiques illisibles et injustes, ne peut en aucun cas être une campagne électorale déguisée", ajoute cet élu LR, parti que la presse officielle déclare pourtant invisible dans le paysage politique.

Des "one-man shows successifs"

Résultat de recherche d'images pour "Schiappa Hanouna"
"Voilà maintenant près de trois semaines que nous assistons à ce qui s'apparente davantage à une campagne électorale plutôt qu'à des échanges avec les Français", a renchéri la députée de l'Assemblée nationale Valérie Boyer, (3e mandat dans les Bouches-du-Rhône) dans un courrier au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Elle y liste les heures de réunions publiques "animées par le chef de l'Etat" et diffusées - dans la durée (3 ou 4 heures , voire 6) - à la télévision qui "satur(ent)" l'espace politique et médiatique, selon elle, mais aussi  le public qui n'a d'autres choix en zappant BFMTV pour LCP, en passant par CNews.

Depuis, l'"itinérance mémorielle" de novembre, Macron nous poursuit sur toutes les chaînes
Il nous avait déjà gavés, dans le cadre du centenaire du 11 novembre 2018 et il récidive impunément. Comme si nous n'avions pas eu déjà plus que notre dose, il a même délégué ses pouvoirs à Marlène Schiappa qui s'est invitée à l'émission populaire de Cyril Hanouna, 'Balance ton poste', sur C8, spécialisée dans l'invective et la déblatération. Le 26 janvier dernier, Schiappa était missionnée pour valoriser le grand débat national, en tant que coanimatrice. Une participation qui lui avait valu une pluie de critiques sur les réseaux sociaux, mais également dans la classe politique.  Mélange des genres, vulgarité ou sur-dose de propagande en faveur du "grand" débat national et de Macron : elle n'a évité aucun écueil et s'est retrouvée habillée XXL pour l'hiver.
Or, l'insupportable secrétaire d'Etat a trouvé le moyen de se plaindre encore: une différence de traitement ! La parano estime que la participation de son collègue François de Rugy à une autre émission Balance ton Poste! "n’a pas eu à supporter invectives et méchancetés" qu'elle a suscitées.  


Fin janvier, Les Républicains avaient déjà interpellé le CSA au sujet des "one- man shows successifs" d'Emmanuel Macron dans le cadre du grand débat, mais ça continue. 
LR avait pourtant demandé au gendarme du PAF de mettre de l'ordre et de "veiller scrupuleusement" à ce que "l'équilibre des temps de parole soit respecté". 
Un député LFI, Michel Larive, avait adressé la même demande.

Mais le CSA ne régule rien.
Il sanctionne les oppositions, sans jamais rappeler la majorité présidentielle à la décence démocratique. 
Les internautes se chargent de rétablir un semblant d'équilibre républicain.

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