Ce député de la majorité présidentielle manifeste pendant la prise de parole de Meyer Habib
L'ex-député LREM Sébastien Nadot a provoqué mardi un incident à l'Assemblée en brandissant une banderole "La France tue au Yémen".
Ce mardi, pendant la séance de "questions au gouvernement", le député Sébastien Nadot, élu sous l'étiquette La République en marche, a ainsi provoqué une interruption de la séance de "Questions au gouvernement", pendant la question du député Meyer Habib.
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a dû interrompre la séance et faire un rappel à l'ordre, avec inscription au procès verbal. Ce qui implique, en théorie, une sanction financière contre l'agitateur.
Ce parlementaire avait été exclu du groupe pour avoir voté contre le projet de budget 2019 défendu par le gouvernement. Il a déployé sa banderole.
La banderole brandie par l'élu de Haute-Garonne, 47 ans, désormais non inscrit depuis qu'il a été frappé d'exclusion en décembre, a été immédiatement saisie par les huissiers.
Yémen : Paris se rendrait "complice des crimes de guerre", selon une étude dévoilée par les ONG Amnesty International et l'ACAT.


Lors de la mort du journaliste saoudien Khashoggi, dans des circonstances troubles, Sébastien Nadot, député LREM à la commission des affaires étrangères déclara : "Je suis dans l’espoir que cet épisode tristement célèbre déclenche un nouveau regard démocratique sur nos relations avec ces pays, ces dictatures difficiles. Il ne faut pas couper toutes nos relations, mais nous devons questionner notre vente d’armes si les utilisations qui en sont faites sont problématiques".
L'homme a été candidat citoyen à l'élection présidentielle de 2017 porté par le Mouvement des progressistes, créé autour de l'ancien secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et sénateur Robert Hue. Le 27 février, Nadot se retira pour soutenir la candidature, non pas de Benoît Hamon, mais d'Emmanuel Macron...Qualifié de "bébé Macron", Nadot (ci-dessus devant son affiche en réalité augmentée) est professeur agrégé d'éducation physique et sportive, EPS, également docteur en histoire formaté par l'EHESS de Paris, a été membre associé du Conseil économique, social et environnemental (CESE), une assemblée constitutionnelle consultative composée de représentants sociaux (patronat, syndicats, associations) et dont l'utilité peut- être mise en cause sans dommage pour le bon fonctionnement des institutions. Ils sont 233 conseillers (plus 72 "personnalités associées") payés 3.786,76 € bruts mensuels...
L'exclu, un infiltré, avait dénoncé le "dirigisme gouvernemental".

Mais les critiques formulées par Sébastien Nadot ne se bornent pas au seul projet de budget : il dénonce le "dirigisme gouvernemental" et, plus largement, l'attitude du gouvernement vis à vis des élus locaux et des parlementaires, qui suscite de nombreux questionnements à l'intérieur du parti présidentiel : "Le dirigisme gouvernemental n’a pas non plus épargné les collectivités territoriales et n’a pas su intégrer les aspirations et inquiétudes des premiers acteurs de la démocratie locale : maires et conseils municipaux, déclarait-il en décembre, faisant écho au mouvement des Gilets jaunes. La verticalité du pouvoir est sans doute nécessaire. L’absence de concertation dans les phases de prise de décision n’est pas satisfaisante."
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