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mercredi 20 février 2019

"La France tue au Yémen" : banderole d'un député LREM brandie en pleine séance

Ce député de la majorité présidentielle manifeste pendant la prise de parole de Meyer Habib

L'ex-député LREM Sébastien Nadot a provoqué mardi un incident à l'Assemblée en brandissant une banderole "La France tue au Yémen".


Ce mardi, pendant la séance de "questions au gouvernement", le député Sébastien Nadot, élu sous l'étiquette La République en marche, a ainsi provoqué une interruption de la séance de "Questions au gouvernement", pendant la question du député Meyer Habib. 

Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a dû interrompre la séance et faire un rappel à l'ordre, avec inscription au procès verbal. Ce qui implique, en théorie, une sanction financière contre l'agitateur. 

Ce parlementaire avait été exclu du groupe pour avoir voté contre le projet de budget 2019 défendu par le gouvernement. Il a déployé sa banderole.


La banderole brandie par l'élu de Haute-Garonne, 47 ans, désormais non inscrit depuis qu'il a été frappé d'exclusion en décembre, a été immédiatement saisie par les huissiers.

Yémen : 
Paris se rendrait "complice des crimes de guerre", selon une étude dévoilée par les ONG Amnesty International et l'ACAT.

Le prince héritier Mohammed Ben Salman, reçu à l'Elysée. Le 12 octobre dernier, Emmanuel Macron a défendu la "politique extrêmement rigoureuse" de la France pour contrôler ses exportations d'armes.La France vend et livre des armes à la majorité des pays de la coalition combattant dans la région, qui vit dans la famine et la pauvreté. Une situation dans laquelle les parlementaires n'ont pas leur mot à dire et contraire aux traités internationaux. 

Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Egypte, Bahreïn, Jordanie, Koweït, Maroc, et même Qatar, avant juin 2017, tous prennent une part active à la guerre civile au Yémen. Et la France leur exporte des armes, à hauteur de 2,6 milliards d’euros en 2017. 1,6 milliard rien que pour l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Pourtant, les Nations unies donnent régulièrement l’alarme sur la situation du pays, le plus pauvre du Moyen-Orient. Le Yémen fait face à «un danger clair et présent d’une famine imminente et géante», a averti mardi le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, qui estime à 14 millions le nombre de personnes qui pourraient en être victimes.
Lors de la mort du journaliste saoudien Khashoggi, dans des circonstances troubles, Sébastien Nadot, député LREM à la commission des affaires étrangères déclara : "Je suis dans l’espoir que cet épisode tristement célèbre déclenche un nouveau regard démocratique sur nos relations avec ces pays, ces dictatures difficiles. Il ne faut pas couper toutes nos relations, mais nous devons questionner notre vente d’armes si les utilisations qui en sont faites sont problématiques".

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L'homme a été candidat citoyen à l'élection présidentielle de 2017 porté par le Mouvement des progressistes, créé autour de l'ancien secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et sénateur Robert Hue. Le 27 février, Nadot se retira pour soutenir la candidature, non pas de Benoît Hamon, mais d'Emmanuel Macron...Qualifié de "bébé Macron", Nadot (ci-dessus devant son affiche en réalité augmentée) est professeur agrégé d'éducation physique et sportive, EPS, également docteur en histoire formaté par l'EHESS de Paris, a été membre associé du Conseil économique, social et environnemental (CESE), une assemblée constitutionnelle consultative composée de représentants sociaux (patronat, syndicats, associations) et dont l'utilité peut- être mise en cause sans dommage pour le bon fonctionnement des institutions. Ils sont 233 conseillers (plus 72 "personnalités associées") payés 3.786,76 € bruts mensuels...
L'exclu, un infiltré, avait dénoncé le "dirigisme gouvernemental".

"Trois priorités avaient été fixées par le gouvernement pour le budget 2019 : libérer l’économie et le travail, protéger les Français, investir pour l’avenir en préparant les défis de demain et en transformant l’action publique : ce projet de loi de finances ne me paraît pas en mesure d’atteindre les objectifs fixés, particulièrement en ce qui concerne le quotidien d’une majorité de Français et la nécessaire transition écologique", avait-il déclaré pour justifier son vote selon La Dépêche du Midi.


Mais les critiques formulées par Sébastien Nadot ne se bornent pas au seul projet de budget : il dénonce le "dirigisme gouvernemental" et, plus largement, l'attitude du gouvernement vis à vis des élus locaux et des parlementaires, qui suscite de nombreux questionnements à l'intérieur du parti présidentiel : "Le dirigisme gouvernemental n’a pas non plus épargné les collectivités territoriales et n’a pas su intégrer les aspirations et inquiétudes des premiers acteurs de la démocratie locale : maires et conseils municipaux, déclarait-il en décembre, faisant écho au mouvement des Gilets jaunes. La verticalité du pouvoir est sans doute nécessaire. L’absence de concertation dans les phases de prise de décision n’est pas satisfaisante."

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