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vendredi 1 février 2019

Macron déplore l’attention des chaînes de télévision aux "Jojo avec un gilet jaune"

Les confidences qui prouvent que Macron n'a pas changé 

"J'ai beaucoup appris de ces vingt mois," croit-il. "Ça m'a scarifié," gémit Macron, mais ce sont les Français qui portent les stigmates 

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Macron parle encore de lui, abondamment mais la presse assure qu'il a changé. Séance de repentance, d'auto-flagellation ou opération de com' auprès des media couchés ? "C'est une première dans le quinquennat d'Emmanuel Macron [...]. Le président de la République a reconnu plusieurs erreurs, " peut-on lire. 


Pour commencer, l'accroche est fausse. Citons deux exemples :

Septembre 2018 : Macron assuma l'erreur commise avec l'emploi de l’expression "Gaulois réfractaires au changement". Ce n'est pas ce qu'on appelle de la repentance, puisqu'il assume ses déraillements. "Le peuple français - je l’ai dit parfois avec humour [c''est lui qui le dit !], ça a été mal compris [les Français sont donc bien des "illettrés" qui de surcroît ne comprennent rien...] - ce n’est pas la même chose que le peuple danois", a expliqué l'arrogant président dans un entretien donné dans l’émission Quotidien sur TMC. Pour ceux qui douterait de son insistante propension à diffuser des préjugés périmés, monsieur Je-Sais-Tout a ajouté : "J’opposais le Gaulois réfractaire au luthérien bien ordonné." Et d'ajouter, pour faire bon poids : "Qu’est-ce que j’ai voulu dire en disant ça ? J’opposais le Gaulois réfractaire au luthérien bien ordonné. C’est de dire qu’il y a une identité des peuples". Il y a des peuples supérieurs... Or, Jules Ferry asséna que "Les races supérieures ont un droit sur les races inférieures", ce que les nazis tentèrent de mettre en application à partir des fameuses "années 30" qui fascinent Macron?  
Novembre 2018 : deux mois plus tard, Macron a reconnu - et assumé ! - son échec "à réconcilier le peuple Français avec ses dirigeants", ses prédécesseurs, bien sûr... Sur TF1, à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, il s'auto-flagella, ajoutant que le pouvoir ne leur a "sans doute" - un doute l'habite au fond de lui-même ! - pas assez apporté de "considération". "Nos concitoyens aujourd'hui veulent trois choses: qu'on les considère, qu'on les protège, qu'on leur apporte des solutions. Pas des déclarations. Des solutions. La considération, on ne l'a sans doute pas assez apportée", avait-il admis. Or, le 17 du même mois avait lieu l'Acte 1 de la mobilisation des Gilets jaunes contre sa politique sociale...
Janvier, encore deux mois plus tard, il fait une rechute. 

Elément de langage officiel : Macron est prêt à changer et évoque tous les sujets brûlants de l'actualité.

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Il apparaît ces dernières semaines plus marqué que d'habitude par le poids de sa fonction. Il a feint de se livrer à quelques rares journalistes, triés sur le volet (Paris Match, pour Lagardère Active, donc aussi bien Europe 1 que le JDD, BFMTV, c'est-à-dire RMC, Libération ou encore L'Express) et du Figaro, groupe Dassault), pour un entretien entre amis à l'Elysée d'au moins une heure au cours duquel il est revenu sur la situation actuelle du pays, distillant ses éléments de langage et jouant la sincérité et l'humilité. Emmanuel Macron se justifie, et assume la difficulté de son poste : "J'ai beaucoup appris de ces vingt mois. Ça m'a scarifié." La macronie a l'oeil mouillé. Jusqu'à Bordeaux et Pau.

Très vite, la question des "gilets jaunes" est sur la table. Le chef de l'Etat leur lance un message : "Je fais bien la différence entre les ronds-points et ceux qui viennent manifester le samedi. Si être gilet jaune, ça veut dire qu'on est pour que le travail paie plus et que le Parlement fonctionne mieux alors je suis gilet jaune." Non, il n'a pas changé et ne changera pas.
Emmanuel Macron croit en son "grand débat national", pensant qu'il sera maintenant "permanent". Il mise sur une "démocratie délibérative".

La série de "petites phrases" désobligeante du méprisant Macron justifiaient la deuxième partie de cet entretien

Résultat de recherche d'images pour "brigitte Macron gilet jaune"Elles trahissent un sentiment de supériorité que ne justifient pas les résultats de sa politique confirmant à chaque prise de parole l'image d'un président arrogant, qui se flatte de ne pas parler le même langage que le commun des mortels, une attitude que la presse a en partage avec lui, ce qui les mêle dans la même détestation populaire  : "J'ai toujours été sincère et je n'ai jamais voulu blesser, minaude le contrit. Mais c'est l'époque qu'il incrimine aussitôt, ce qui jette la suspicion sur la sincérité dont il se pare. "Dans le système où nous vivons, cette franchise n'est plus possible parce que je suis président de la République." Rien à faire, son cas est désespéré... Il n'est pas né dans le siècle qui lui correspond, trop tard.

Macron serait prêt à affecter une "conversion personnelle" pour être mieux compris de ses concitoyens. A noter que cet entretien s'est déroulé juste avant de nouvelles révélations de Mediapart dans "l'affaire Benalla".

Méprisant Macron qui ne mélange pas les torchons et les serviettes.

Macron dit n'importe quoi : l'ex-banquier prétend qu'il pourrait également être un gilet jaune. "En même temps", il n'aime vraiment pas la visibilité que certaines chaînes d'information en continu donnent aux figures du mouvement : il s'indigne ainsi qu'un "Jojo avec un gilet jaune" se voie attribuer "le même statut qu'un ministre".

Après avoir expliqué que "si être gilet jaune, c'est vouloir moins de parlementaires et que le travail paie mieux, moi aussi je suis gilet jaune!", il a critiqué les chaînes d'information en continue et leurs "commentaires permanents". Ce avant d'ironiser sur la grande visibilité qu'elles offrent aux figures du mouvement des gilets jaunes, telles que Ingrid Levavasseur, Eric Drouet ou encore Priscillia Ludosky . Sur leurs antennes, selon lui: "Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu'un ministre ou un député!".


Si, par leur silence,
les députés du parti présidentiel se désolidarisent de leur électorat, l'opposition regimbe : 


Pour Jupiter,
en mode humble apparent, mais toujours égal à lui-même, la réponse à ces "commentaires permanents, c'est peut-être [il n'est pas mûr pour les concessions] le débat permanent", la "délibération permanente", mais il ne veut pas d'un système qui opposerait 
la "démocratie représentative" et cette "démocratie délibérative".

Dans l'instant où il 
assurait qu'il allait désormais faire "très attention" aux "petites phrases" qui blessent, cette sortie sur "Jojo le gilet jaune" - version macronienne des "sans dents" de son mentor socialiste à l'Elysée - réduit à néant le numéro de rédemption amorcé cette semaine alors que, quelques instants auparavant, Macron se déclarait injustement placé au centre d'"un procès en humiliation". 
Tout est faux et fausseté, chez lui : on ne se refait pas.


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