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mercredi 6 février 2019

Lagardère Active fait remonter Macron dans un sondage

Ce sondage compte ainsi effacer trois mois d'actions du  mouvement des Gilets jaunes

La cote de popularité du chef de l'Etat aurait bondi de six points en février

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C'est ce qu'affirme une enquête commandée par Denis Olivennes (Lagardère Active). Macron retrouverait ainsi son niveau d'avant la crise des "gilets jaunes", Selon l'entreprise commerciale Ifop-Fiducial, répondant à une commande de Paris Match et Sud Radio, deux produits du groupe dirigé par Olivennes, qui a annoncé son départ et attend sa récompense.
Cet aventurier entrepreneurial (ci-dessous) a été haut fonctionnaire (auprès de Pierre Bérégovoy), directeur général adjoint d'Air France, président de Numéricable (groupe SFR, donc Altice et BFM), directeur général de Canal+ (version André Rousselet et ses taxis G7), président directeur général de la Fnac, du Nouvel Observateur (sanisettes Perdriel), puis celui d'Europe 1 (Lagardère Active), avant de devenir président de Lagardère Active. L'un de ses fils, Simon, fut président de la section du Parti socialiste de l'ENS et cofondateur du 'Printemps républicain'. Classé à l'aile gauche du Parti socialiste, et soutien de Ségolène Royal au temps de ses prétentions présidentielles (encouragées par les sondages !), il s'était rapproché de Laurent Fabius avant de traverser la rue.
Est-il en train de réussir son pari ? interroge d'ailleurs l'AFP dans une question rhétorique suggérant la réponse. C'est aussi tout l'art du sondeur ! Après avoir littéralement dégringolé dans les sondages - jusqu'à atteindre un record historique d'impopularité avoisinant celui de François Hollande à la même époque -, Lagardère Active lui fait la courte échelle pour l'aider à reprendre la main. Affaibli par l'affaire Benalla cet été, puis par les démissions successives de Nicolas Hulot et Gérard Collomb à la rentrée, et enfin par la crise des «gilets jaunes» à l'automne, le chef de l'État s'est jeté à corps perdu dans le grand débat national qu'il a lancé cet hiver.

Si l'on en croit le dernier montage sondagier  Ifop-Fiducial publiée ce mardi par Paris Match et Sud Radio, sous le titre "Macron, la remontée spectaculaire", la mobilisation du président de la République serait en train de payer, aussi incroyable que cela puisse paraître, dans un contexte marqué par les mutilations par LBD 40 aux mains de policiers, sur ordre de Castaner, les huées adressées au président en régions ou les dépenses de confort au Palais de l'Elysée, sans parler des voyages infructueux à l'étranger.
Un seul Français sur trois lui fait confiance : youpie !
Résultat de recherche d'images pour "Macron paris match"Après avoir déjà engrangé +5 points d'opinions favorables en janvier, il aurait encore capitalisé +6 points en février. Ce qui porte le total de Français satisfaits de son action à 34%, un niveau supérieur à celui qui était le sien en octobre dernier... quand le mouvement des Gilets jaunes n'avait pas encore vu le jour.

Au sortir de l'été 2017, Emmanuel Macron avait connu une forte baisse de sa cote de popularité dans plusieurs enquêtes d'opinion. A l'époque, il avait su inverser la tendance, écrit l'AFP... Le Figaro titrait : "Sondage: Emmanuel Macron regagne la confiance des Français"... Mais son décrochage de l'automne 2017 était alors sans commune mesure avec celui des dernières semaines, après 20 mois de pouvoir. 
Reste donc à savoir si ce phénomène de "yoyo" va vers une stabilisation basse ou annonce une remontée qui durera le temps du grand débat national ou vers l'effondrement du soufflet. Semblant prendre ce sondage avec des pincettes, l'AFP met en garde: Nicolas Sarkozy et François Hollande n'étaient pas parvenus à retourner l'opinion après avoir dévissé.

Contrairement à Emmanuel Macron, le premier ministre Edouard Philippe ne parvient pas à remonter au même rythme, après avoir caracolé devant son patron. Beaucoup plus exposé sur les sujets actuels de politique gouvernementale, le chef du gouvernement prend des coups, ce qui explique qu'il tente à son tour de s'impliquer dans le grand débat national et d'investir lui aussi le terrain. Il ne regagne qu'un petit point. Cela lui permet d'atteindre 34% de bonnes opinions, comme son maître, ce qui n'était pas arrivé depuis juillet dernier, avant l'affaire Benalla.
On notera que, pour l'AFP, les causes du rejet populaire pour le président lui seraient extérieures : les Gilets jaunes ou Benalla, mais jamais sa politique... 

Dans le détail, l'exécutif n'a pas de quoi pavoiser

Le "président des riches" ne convient guère qu'aux professions libérales et aux cadres sups (42%, +17 points),  la société civile, devant les cadres moyens (+4 points). 
Plus incroyable, le chef de l'Etat regagne des points auprès des plus de 65 ans : +16 points en deux mois. 
Chez les sympathisants de La République en marche, Emmanuel Macron fait toujours l'unanimité : 95%, +3 points. 
Le président séduit également chez Les Républicains avec une hausse de 12 points (47%). 

Mais le président de la République reste tout de même impopulaire auprès de 66% des Français interrogés.
L'Edouard n'a pas droit à cette improbable remontée : il ne faut tout de même pas pousser le bouchon trop loin !
Comme le rapporte Paris Match, le Premier ministre stagne à 34% soit une hausse de seulement 1 point. Les deux hommes sont pourtant aujourd'hui à égalité, dans les mêmes basses eaux.

Le réveil risque d'être difficile à l'issue du grand débat national 
Lancée le 15 janvier dernier, cette initiative du président de la République n'avait retenu l'attention que de la moitié des Français. Comme l'annonçait les dévôts du JDD dimanche, Macron envisagerait également l'organisation d'un référendum le 26 mai prochain, date également des élections européennes. Et ça non plus, ça ne fait pas l'unanimité, pas même chez les députés qui, jusqu'ici, marchaient droit.

Kantar, au secours ! 
(le beau-fils y travaille...)
En attendant, Challenges (Groupe Perdriel, avec Renault de Carlos Ghosn, alors) révéla le 10 mars 2017 que Denis Olivennes, PDG de Lagardère Active, a participé le 6 mars à une réunion - sur l’économie numérique - du comité parisien du mouvement En marche ! d’Emmanuel Macron.

Or, en mars 2017, lors de la campagne de la présidentielle française, la Société des journalistes de Challenges dénonça le parti-pris du site internet en faveur d'Emmanuel Macron du fait d'une publication bien plus fréquente des articles de Bruno Roger-Petit et de Maurice Szafran (ancien PDG - condamné avec sursis, pour diffamation - de l'hebdomadaire Marianne, aujourd'hui éditorialiste politique à Challenges et intervenant occasionnel sur ...BFMTV) que ceux des autres éditorialistes. Elle déplora en outre "les interventions multiples et déplacées de Maurice Szafran, auprès de la direction et de l’équipe web, suite à la parution d’un article critique à l’égard de Macron"...

Ici, on voit
Marion Lagardère faisant campagne comme papa...

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