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lundi 11 février 2019

Offensive gouvernementale pour retourner l'opinion contre les Gilets jaunes

La campagne gouvernementale de discrédit des Gilets jaunes est en marche

Des élus des grandes villes et métropoles font le jeu du pouvoir

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La cabale dénonce une "prise d'otage" qui dure depuis 13 semaines.
Les pertes sont de l'ordre de plusieurs "millions d'euros dans nombre de grandes villes". 
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Ces maires sont ceux de Bordeaux (Juppé en est le maire et c'est un proche de Macron et le mentor de son premier ministre), Lyon (ville dont le maire est l'ancien ministre de l'Intérieur de Macron), ou Saint-Etienne, gérée, comme le maire de Reims, par un soutien du ministre l'Economie de Macron, Bruno Le Maire, lors de la primaire présidentielle des Républicains de 2016...)", dénonce France Urbaine, qui réunit les élus de grandes villes et métropoles, dans un communiqué relayé par la presse officielle et les réseaux sociaux qui, pour l'occasion, ne sont pas diabolisés.

VOIR et ENTENDRE le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, défendre les intérêts catégoriels des commerçants contre ceux des Français les plus précarisés (ruraux, petits salaires ou
 retraités, notamment), relayé par BFMTV :

Le président de France Urbaine a fait les comptes pour sa ville lors du dernier conseil municipal, vendredi dernier: la facture des dégâts  - un montant global invérifiable incluant à la fois le mobilier urbain public et privé, ainsi que les aides aux commerçants - s'élèverait désormais à 5,65 millions d'euros. "Ça fait trois mois qu'il y a un énorme problème au niveau économique, au niveau commercial", a alerté - encore une fois au micro de BFMTV - le maire de Toulouse.
Dans de nombreuses villes, les municipalités ont dû mettre la main à la poche pour réparer les dégâts et aider les commerçants lésés, ce qu'ils font sans alarmer les populations s'agissant des mouvements syndicaux provoqués par Macron, comme lors de la Loi Travail ou de la réforme du statut des cheminots.
A Saint-Etienne, la municipalité a mis sur un pied un plan de soutien de 300.000 euros. A Toulouse, la Ville a voté des exonérations de taxes pendant trois mois pour un montant d'un million d'euros. Et à Nantes, la maire PS Johanna Rolland a annoncé fin janvier un plan de 500.000 euros pour les commerçants, notamment pour aider ceux qui n'arrivent plus à trouver d'assurance acceptant de couvrir les risques de casse, lorsqu'ils n'ont pas pris les précautions élémentaires pour se protéger : cherche-t-elle à récupérer sur les dégâts commis par les Zadistes et leurs soutiens radicaux en lutte contre l'aéroport Ayrault à Notre-Dame-des-Landes.

De troublantes contradictions
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Tout en rappelant aux plaignants que l'État est aux côtés des commerçants depuis le 26 novembre, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie souligne que les commerçants reçoivent déjà une aide... Invitée sur le plateau de ...BFMTV (surprise !) lundi matin, Agnès Pannier-Runnacher a déclaré : "Nous avons activé la cellule de continuité économique", financé le chômage partiel à hauteur "de 35 millions d'euros", et décalé les échéances fiscales et sociales... Malgré tout, ces dispositifs restent trop peu utilisés par les commerçants, révèle-t-elle, mettant à mal les lamentations mal fondées des commerçants et la campagne politicienne de France urbaine.

On dit qu' En Marche ! n'est pas implanté en régions, mais c'est occulter les élus de terrain ralliés à LREM et Macron.
Des anti-Gilets jaunes organisent une marche de soutien à Macron le 20 janvier
La foirade des 'Foulards rouges' appelait à une nouvelle charge
Ainsi, présidée par Jean-Luc-Moudenc, maire de Toulouse et proche de Juppécette association compte-t-elle parmi ses membres Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, démissionnaire du PS et président de Tous politiques !, l'institut de formation de La République en marche, qui vise à "accompagner l'émergence d'une génération progressiste", André Rossinot, président Radical (MRSL, que les radicaux de gauche ont d'ailleurs quitté en février 2019) de la CU de Nancy, qui a apporté son "soutien personnel" au candidat Macron avril 2018, ou Christian Estrosi, maire LR de Nice, qui a créé 'La France audacieuse' et s'est rapproché de Macron.

L'association "demande au Premier ministre une rencontre avec le ministre de l'Economie (...) et la ministre de la Cohésion des territoires" , pour "définir les modalités d'indemnisation et d'accompagnement, au nom de la solidarité nationale". Un gag, vu l'état des finances publiques, mais le moyen de faire parler d'eux et d'aider le président à sortir du pétrin dans lequel sa politique à plongé la France, en discréditant globalement le mouvement des Gilets jaunes dans l'opinion.
Des chiffres d'affaires en baisse depuis avril et non pas depuis trois mois
Parmi les préjudices subis, ces élus citent, pour "les contribuables locaux", des dégradations de biens publics, la "mobilisation des services de la ville et des forces de l'ordre". Et pour les commerces, des dégradations, des pertes de recettes et des "pertes d'emplois".
Selon Procos, la Fédération du commerce spécialisé, les seuls mois de novembre et de décembre ont vu le chiffre d'affaires du commerce spécialisé chuter respectivement de -6,8% et de -3,9%, par rapport aux mêmes mois de 2017, "avec un pic à -12% au 17 décembre". Or, la baisse de la consommation des ménages en biens recule nettement depuis avril 2018 (−1,5 %) en volume, bien avant que n'éclate le mouvement de crise sociale incriminé... Ce repli concerne d'ailleurs aussi la consommation d'énergie  et les achats alimentaires. Les dépenses en habillement [des gilets jaunes ?) sont en revanche orientées à la hausse.

Dans le même temps, vendredi 8 février, la secrétaire d'Etat à l'Economie a exhorté les commerçants et entreprises à solliciter les mesures d'accompagnement mises en place, s'ils s'estiment touchés par les actions des "gilets jaunes" car les demandes spontanées sont à ce jour "extrêmement limitées", déplore Agnès Pannier-Runacher...

La presse officielle emboîte le pas du gouvernement et de ses relais territoriaux

Pilonnage de l'opinion
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Outre BFMTV, très en pointe, on l'a vu, dans son soutien aux maires et aux commerçants motivés par un soutien politique à Macron  - mais qui ne prennent pas pour autant la peine de faire appel aux mesures d'accompagnement offertes par le gouvernement -, une autre chaîne privée d'information, LCI, répercute le "cri de colère" de certains maires : "Ils n'en peuvent plus payer la note des dégradations en marge des manifestations des "gilets jaunes" et veulent présenter la facture à l'Etat, écrit la chaîne du groupe TF1, dont Bouygues est le principal actionnaire. "Cela fait treize semaines que les Gilets jaunes défilent à Paris comme en région. Et les fins de manifestations sont souvent synonyme de casse et d'affrontements violents avec les forces de l'ordre. La facture des dégâts provoqués par les Gilets jaunes est salée. Cinq millions d'euros de dégâts à Toulouse, treize dans la capitale, un million à Dijon ou Saint-Étienne. Exaspérées, beaucoup de communes ont décidé de ne plus réparer et de se tourner vers l'Etat. Les commerçants, eux, redoutent d'avoir à licencier des employés si les manifestations se poursuivent."
On le voit, cette dramatisation médiatique est non seulement orchestrée, mais inédite. 
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Quatre mois de manifestations
Seule 'La Manif pour tous' avait suscité ce type de réaction politicienne : c'était à Paris, quand Anne Hidalgo refusa aux manifestants le Champs-de-Mars qu'elle autorise aux Gilets jaunes. En janvier 2013, la socialiste avait estimés à 100.000 euros, les dégâts dus au "piétinement" lors de la manifestation contre le mariage homosexuel du 13 janvier.
En revanche, en avril 2018, deux groupes de manifestants cheminots se sont finalement retrouvés sur le Champ-de-Mars et la maire socialiste n'a pas constaté de dégâts...
L"acte 2" du mouvement des Gilets jaunes a pu se dérouler au Champ-de-Mars à Paris samedi 24 novembre 2018, ce lieu offrant les "conditions de sécurité nécessaires", a indiqué le ministère de l'Intérieur, sans problème avec la Mairie.

Gouvernement, quelques élus et des media font monter la pression
"Plus la journée passe, plus la facture augmente […] Le total atteint en gros 20 à 25 millions", raconte à PublicSenat.fr Olivier Landel, délégué général de France urbaine. Et cette facture ne concerne que les 20 premières villes françaises. Aussi, pour faire face à ces dépenses non prévues, les élus de la France urbaine demandent à être reçu par le ministre de l'Economie et le premier ministre, les deux.  
O. Landel est directeur-général à l'Agence France Locale qui oeuvre pour l'autonomie financière des collectivités territoriales, et il milite aussi à l'Association des communautés urbaines de France (ACUF) et à l'Association d'études pour l'agence de financement des collectivités locales (AEAFCL).

On attend pour bientôt l'entrée dans la campagne des sondeurs des reins et des coeurs, mais aussi, désormais, de "l'imaginaire" des Français...



2 commentaires:

  1. "Des chiffres d'affaires en baisse depuis avril et non pas depuis trois mois"
    c'est clair!

    D'autant que chacun peut aller faire ses courses le soir après le travail (grâce aux 35h) ou le vendredi (grâce aux RTT), voire le dimanche matin dans un grand nombre d'enseignes!!!

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  2. 35h et RTT, c'est bon à prendre, surtout pour ceux et celles pour qui les fins de mois commencent avant le 15 : cet anonyme est un(e) élu(e) LREM ? En tous les cas, pas un(e) retraité(e), ni un fonctionnaire, ni un fonctionnaire retraité...

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