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dimanche 3 février 2019

Coup de gueule du maire de Créteil après l’arrivée discrète de plusieurs dizaines de migrants

Un maire d'extrême droite, probablement...

Ils disent tous que leur ville paie déjà un lourd tribut, mais ce maire est socialiste...

Laurent Cathala assure qu'il a été mis devant le fait accompli.

Ils ont été déposés devant des bureaux inoccupés de la ville, sans crier gare.
Cadeaux de  Castaner, qui fut jusqu'à peu socialiste, les soixante-dix quidams ne sont pas passés inaperçus au petit matin à Créteil, Val-de-Marne. Parce que les socialistes doivent coller à l'image qu'ils se donnent, ce jeudi, ils ont placé leurs nouveaux migrants dans les anciens bureaux du Paris Football Club, au parc interdépartemental des sports (PIDS) Paris-Val de Marne. Or, ce lieu d'accueil est situé côté plaine Sud, donc côté Créteil, mais à Choisy-le-Roi, commune communiste depuis l'après-guerre... On n'apprend pas à un socialiste de 74 ans à faire la grimace !

Cette réquisition s’inscrit dans le cadre du plan hivernal. Ces clandestins, majoritairement Soudanais, vivaient dans la rue, alors que la neige tombait, Porte de la Villette à Paris, espace précaire sans cesse évacué et réoccupé.
"Ce sont des hommes au parcours très difficile, qui vivent dehors depuis quatre ans, ont fait le tour de l’Europe, qui ont déjà été hébergés dans plusieurs gymnases", explique Emmanuel Ollivier, l’un des directeurs de  l’Armée du Salut, une fondation (reconnue d'utilité publique, c'est pourtant une personne morale de droit privé) chargée de gérer le dispositif. Deux d’entre eux ont d’ailleurs été hospitalisés à leur arrivée.
Rappelons au passage qu'un amendement a étendu le périmètre du financement de la Sécurité sociale à la "protection sociale", également en catimini, pendant que tous les micros et caméras étaient braqués sur "l’affaire Benalla/Macron". Les risques habituellement couverts par la Sécurité sociale ont été élargis à 11 dans les comptes de la protection sociale : maladie, maternité, survie, vieillesse, chômage, invalidité, famille, logement, insertion et réinsertion professionnelle, accidents du travail, pauvreté et exclusion sociale. Volonté de l’amendement n° 1521 déposé par le député LREM de l’Isère, Olivier Véran, un médecin.
"Sans information, ni concertation," selon Laurent Cathala

Mais cette installation discrète et forcée ne passe pas en mairie de Créteil. 
Résultat de recherche d'images pour "migrants Soudanais Porte de La Chapelle"
"La préfecture du Val-de-Marne, sans information ni concertation préalable, tente à nouveau de pérenniser une nouvelle structure d’accueil sur le territoire communal", regrette le maire PS Laurent Cathala. La ville compte déjà une plateforme d’accueil France Terre d’Asile, avec 6.000 personnes accueillies par an, un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (200 places), un centre de transit (80 places), un centre provisoire d’hébergement (129 places).

Dernier dispositif en date : l’ancien centre de tri postal a été transformé en établissement d’hébergement d’urgence de 200 places depuis novembre 2016. Cette réquisition devait prendre fin en juin 2017, puis à l’été 2018. Depuis, la ville-préfecture n’a plus d’horizon...

Réquisition autoritaire des lieux pour deux à trois mois
Résultat de recherche d'images pour "migrants Porte de La Chapelle"
Porte de La Chapelle, Paris
L’an passé déjà, un gymnase du PIDS avait servi à héberger 120 migrants venus de la Porte de La Chapelle à Paris, pendant deux semaines. Un site sur le périmètre de la ville de Créteil mais "plus en retrait".

Cette fois, les réfugiés sont installés à l’entrée du parc. Des lits et des kits d’hygiène leur ont été distribués avec l’aide de la Croix-Rouge. Du matériel — four, réfrigérateur… — a été ramené. Les lumières sont allumées ce vendredi dans les deux pièces des anciens bureaux du Paris Football Club. Blouson abandonné sur les buissons. Mais pas d’allées et venues, vers le bâtiment situé en face : des vestiaires où les migrants pourront profiter de sanitaires et douches individuelles. 

De fait, Laurent Cathala s’inquiète d’un possible "impact pour les activités concernées", rappelant que la ville loue les installations 60.000 € par an : des bâtiments qui se situent à deux pas des tennis de l’US Créteil.

L’Etat a réquisitionné les lieux pour une durée de deux à trois mois. Contactée, la préfecture n’a pas donné suite. Elle a passé la patate chaude...

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