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dimanche 23 décembre 2018

Des manifestants en gilets jaunes commettent des actions choquantes et polémiques

Des anarcho-révolutionnaires s'en prennent au pouvoir, via les policiers

Plusieurs actions menées lors de  l''acte VI' ont choqué par leur caractère agressif, voire "lâche, raciste, antisémite, putschiste"


La thèse Castaner est reprise par Le Figaro.
La mobilisation des 'gilets jaunes' a changé d'ampleur et de ton, après cinq samedis de manifestations et blocages : les 'gilets jaunes' ont changé de formule le 22 décembre et les manifestants n'ont pas seulement été moins nombreux en cette veille de Noël (près de 40.000 participants dans divers défilés, barrages routiers et blocages aux frontières et 104 points de tensions), ils ont aussi montré une facette nouvelle de la révolte sociale. 
Plusieurs scènes ou actions ont soulevé de vives controverses.


• Un chant antisioniste entonné à Montmartre

Alors que les forces de l'ordre les attendaient sur les Champs-Elysées,
des mots d'ordre bien protégés ont attiré plusieurs centaines de Gilets jaunes dans le quartier de Montmartre, dans le nord de Paris, samedi matin. Un appel codé avait été lancé sur la page Facebook d'Eric Drouet, l'une des figures du mouvement interpellée samedi, pour aller manifester sur la butte Montmartre.

A cette occasion, quelques dizaines de manifestants réunis sur les marches du Sacré-Cœur ont entonné sur l'air du Chant des Partisans la chanson 'La quenelle', dont les paroles sont à l'origine de l'humoriste antisémite Dieudonné, mais réécrites pour cette circonstance anti-Macron. Un chant non seulement vulgaire, mais surtout associé à l'antisémitisme véhiculé par Dieudonné et son geste de la quenelle, initialement perçu comme potache, mais devenu une référence claire à l'antisionisme depuis plusieurs années. Valls s'était pourtant laissé photographié  avec des partisans de la "quenelle", photo ci-dessus à gauche, sans pour autant poursuivre les manifestants. 
Il est en effet question de 'quenelle' - dont l'usage est détourné -, mais les paroles et la musique diffèrent. cf. video ci-dessous

Samedi soir, 
dans un message publié sur Twitter, le secrétaire d'Etat et porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a bondi sur cette scène pour la récupérer bille en tête. "Derrière ces 'on', un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste"  évoquant à nouveau les "codes des années 1930" repris par certains, sans s'assurer qu'ils n'étaient pas d'inspiration pro-palestinienne.


"Une initiative que rien ne peut excuser, et que j'espère être le fait d'une minorité", avait dénoncé plus tôt sur Twitter la sénatrice écologiste franco-turco-israélienne, Esther Benbassa
"Contagion insupportable chez les gilets jaunes", a également réagi l'ex-journaliste à Libération Pierre Haski, président franco-tunisien de 'Reporters sans frontières' depuis juin 2017
"No comment", a sobrement indiqué l'écrivain Bernard-Henry Lévy en relayant les images de la scène. 
"Totalement solidaire de la colère sociale des gilets jaunes mais la quenelle de Dieudonné, non", a également dénoncé la députée France insoumise Clémentine Autain.
Savoir à qui est destinée "la quenelle qui se glisse"...

• Des policiers agressés sur les Champs-Elysées


En fin de journée, samedi, plusieurs manifestants ont pris à partie trois policiers à moto à Paris, au croisement des avenues des Champs-Elysées et George V. Des images de la scène ont été diffusées sur Twitter, sur lesquelles on voit les policiers recevoir des jets de projectiles, dont une trottinette et des pavés, et des menaces physiques de la part d'individus revêtus de gilets jaunes. Les policiers repoussent des manifestants à plusieurs reprises avec des coups de pied et des jets de gaz lacrymogène.
L'un d'eux, dont la moto est à terre, la redresse pour tenter de repartir. Selon Le Parisien, cet agent aurait précisément chuté sous les projectiles lancés par la foule, ce que les images ne confirment pas. Ses collègues sont venus l'aider à s'échapper.
Les policiers parviennent difficilement à se protéger du groupe d'activistes en noir et pour la plupart encagoulés. On voit l'un d'eux sortir son arme de service pour éloigner les manifestants. Il pointe les assaillants, mais vise la poitrine ou la tête et non les jambes. Ils réussissent finalement à repartir en moto, dont deux sur le même véhicule.

Samedi soir, le demi-ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a salué sur Twitter l'"attitude exemplaire" des policiers "face à des attaques inqualifiables". "Nos forces de sécurité, parce qu'elles représentent l'ordre, parce qu'elles représentent la République, ont été une fois de plus agressées. Et je veux saluer leur professionnalisme, leur sang froid", écrivait-il un peu plus tôt.

Le député Les Républicains Eric Ciotti a dénoncé sur Twitter des violences "inacceptables" de la part de "voyous" qui "doivent être sanctionnés très lourdement".

• Un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron décapité

Résultat de recherche d'images pour "angouleme decapitation Macron"

A Angoulême, en Charente, vendredi soir, plusieurs manifestants en gilets jaunes ont participé à une mise en scène dans laquelle un pantin portant un masque à l'effigie d'Emmanuel Macron a été décapité. Selon La Charente Libre, le rendez-vous, préparé, avait été organisé dans le but précis de choquer. Un  procès d'Emmanuel Macron a d'abord eu lieu, pendant une quinzaine de minutes, pendant lequel des appels à pendaison ont fusé du public. La scène s'est achevée sur une condamnation à mort.


Effigie d'Emmanuel Macron décapitée à Angoulême: le Parquet ouvre une enquête
Un homme incarnant un bourreau masqué a alors décapité l'effigie à la hache, faisant jaillir du sang. Un co-organisateur a expliqué au journal qu'il s'agissait de sang de bœuf. 

Le pantin a ensuite été enflammé dans un brasier autour duquel des personnes en gilets jaunes ont dansé en chantant 'Joyeux anniversaire', toujours selon La Charente Libre. En effet, le président Macron est né un 21 décembre... 
Résultat de recherche d'images pour "angouleme decapitation Macron"

"Oui, notre objectif est de choquer.
Jusque-là, nous avons été entendus mais pas écoutés. Maintenant, on doit taper fort", a justifié un des co-organisateurs.

Résultat de recherche d'images pour "angouleme Macron decapite brulé"

La préfecture de Charente a annoncé samedi avoir signalé cette «mise en scène macabre» au parquet d'Angoulême. Ces faits "portent gravement atteinte tant à la personne qu'à la fonction du président de la République", précise la préfecture, qui "tient à les dénoncer". IIs sont «susceptibles d'être qualifiés pénalement», ajoute-t-elle. 

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Le Parquet a annoncé au journal Sud Ouest avoir ouvert
une enquête pour "provocation au crime et outrage".

• Une banderole antisioniste sur un rond-point du Rhône

Résultat de recherche d'images pour "banderole déployée sur un rond-point du Rhône"
Combien de Gilets jaunes ?
La photographie remonte au 19 décembre, à Lyon, mais ce n'est que vendredi qu'a été exploitée cette banderole isolée, déployée sur un rond-point du Rhône occupé par des gilets jaunes. 

Le cliché a bien été pris dans une commune du Rhône, comme l'ont vérifié l'AFP et 20 Minutes. La banderole serait restée très peu de temps sur ce site, occupé depuis un mois et démantelé mardi, explique Le Progrès . "Oui, elle était là," a reconnu un des militants auprès du journal régional. "On ne sait pas qui l'a posée. On a été très surpris quand on l'a vue et je l'ai tout de suite retirée et détruite", a-t-il expliqué. 
La gendarmerie a pourtant confirmé à l'AFP n'avoir "jamais constaté la présence de ce panneau".

  • Les partis-pris de la presse militante ont à nouveau été dénoncés

  • BFMTV est particulièrement détestée
    Les activistes anti-capitalistes s'en sont pris à Altice et à ses filiales : tandis que Bruno Le Maire fait la guerre aux GAFA (Google, Amazon, Facebook ou Apple, etc) qui ne paient pas suffisamment d'impôts en France, l'empire de Drahi est partiellement délocalisé dans des pays connus pour être des paradis fiscaux comme le Luxembourg, la Suisse ou le Panama. 
    Or, depuis novembre 2017, le PDG de BFM, Alain Weill, est aussi PDG de la filiale SFR du groupe Altice détenu par Drahi, lequel cumule ainsi les rancoeurs populaires, anti-libérales et démocratiques en faveur d'une presse indépendante et libre.

    "Macron = Drahi = Attali = Banques = Medias = Sion", peut-on lire sur cette banderole. "Autant de stéréotypes antisémites tiennent sur une pancarte. Et on laisse passer?", a interrogé sur Twitter l'auteure de la photo, Simone Rodan-Benzaquen, directrice de la branche française de l'organisation juive américaine American Jewish Committee, organisation de défense des Juifs des ... Etats-Unis. Son message a été partagé plus d'un millier de fois.
    Sion est un terme renvoyant à Israël et au 'sionisme". Le 'S' de ce mot sur la banderole reprend par ailleurs la graphie de l'emblème SS. 
    Comment Simone Rodan-Benzaquen peut-elle faire ainsi l'amalgame entre anti-sionisme et antisémitisme ?
    L'anti-sionisme désigne l'opposition à l'établissement d'un centre territorial ou étatique peuplé par les Juifs en Terre d'Israël. Elle est exprimée par les Palestiniens, des Israélites en Israël, des Israélites et des pro-palestiniens en France ou ailleurs.
    Le style des 'A', réduits à des triangles, renvoie quant à lui à l'anti-franc-maçonnisme, comme le rappelle Conspiracy Watch, observatoire des théories du complot. C'est en fait un site internet français fondé en 2007 par Rudy Reichstadt, un proche de la Fondation Jean-Jaurès, donc du PS, ciblant par conséquent et préférentiellement le conspirationnisme de la droite radicale.

    Matérialité du nombre 3, le Triangle  est un symbole maçonnique majeur: il est l’emblème capital de la Franc Maçonnerie. Quant à l'oeil de la Providence ou l' 'œil omniscient', ici en pointe supérieure, il est entouré des rayons des Lumières et habituellement au centre  d'un triangle.
    En qualité de fondatrice de SOS Darfour, Simone Rodan-Benzaquen prit une part essentielle dans l’organisation de la campagne européenne pour cette cause, organisant notamment le déplacement de ...Bernard-Henri Lévy en 2007 dans les camps de réfugiés du Darfour au ...Tchad, où se trouve précisément le président Macron actuellement.

    • Des journalistes de nouveau agressés en plusieurs endroits

    Samedi, plusieurs journalistes ont été agressés, comme lors d'autres mobilisations précédentes. Les manifestants de ce sixième samedi de mobilisation ont visé principalement des journalistes des chaînes privées BFMTV et C-News aux mains de grands groupes capitalistes. Ils ont annoncé leurs intentions de porter plainte.

    Une équipe de BFMTV et une journaliste du Progrès ont été prises à partie samedi matin à Saint-Chamond (Loire) par des manifestants arborant des gilets jaunes, tandis qu'ils couvraient une action de blocage de l'autoroute A47. Une caméra de la chaîne d'information a été endommagée et un des agents de sécurité a été légèrement blessé à la main. 

    La direction de BFMTV, dont "le nom a été conspué par les agresseurs", se refuse à admettre que sa présentation partisane des événements constitue l'agression originelle. La direction du Progrès envisage également une plainte. La journaliste du journal a été bousculée par des manifestants qui se sont emparés de son smartphone avec lequel elle prenait des photos, avant que d'autres manifestant ne le lui rendent.
    Le Progrès (de Lyon) appartient au puissant groupe EBRA (qui couvre la presque totalité de la façade est de la France : Le Dauphiné libéré, Dernières Nouvelles d'Alsace (DNL) et L'Est républicain), propriété du Crédit mutuel.

    Deux journalistes de France 2 Montpellier ont également déclaré avoir été "violemment" agressées (hyperbole grossière puisqu'une agression n'est pas douce, par définition), alors qu'elles couvraient un rassemblement au Boulou, près de la frontière franco-espagnole. Elles admettent toutefois que les faits se seraient déroulés "lors d'un mouvement de panique". "Avec ma collègue, on a été prises à partie, pourchassées, frappées par une foule de manifestants qui nous a complètement encerclées", a expliqué l'une d'elle, sans précision du nombre de personnes composant cette "foule"."Vendues", "vous ne faites que trafiquer la réalité", criaient des manifestants en gilets jaunes, hommes et femmes confondus, a-t-elle précisé. Les deux journalistes disent avoir été "sauvées" par un "gilet jaune" (à lui tout seul, face à la "foule") qui s'est interposé et leur a permis de s'enfuir "sous une pluie d'insultes". Les téléspectateurs peuvent imaginer les "insultes" prononcées : elles de celles qu'ils ne peuvent contenir, jour après jour, face aux écrans...


  • Interpellation d'Eric Drouet, figure du mouvement : 
  • intention de décapitation du mouvement ?

    Interpellé samedi, Eric Drouet sera jugé ultérieurement
    drouet
    Il doit être présenté dimanche matin à un magistrat du Parquet de Paris qui "va lui notifier une date de convocation devant le tribunal correctionnel et demander son placement sous contrôle judiciaire d'ici cette audience", explique une source judiciaire. 

    Il sera jugé pour "port d'arme prohibé de catégorie D", après avoir été retrouvé porteur d'une sorte de matraque et pour "participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations". Le procureur de Paris va demander aux juges des libertés et de la détention que son contrôle judiciaire comprenne l'interdiction de détenir une arme et de se présenter à Paris. Macron coupe les têtes du mouvement.

    Soupçonné - sans preuves - d'avoir été l'initiateur de la manifestation de  samedi, ce chauffeur routier de 33 ans a d'abord été placé en garde à vue samedi, sur des soupçons d'organisation illicite d'une manifestation sur la voie publique, de participation à un groupement forcé en vue de violences et de dégradations et de "port d'arme prohibé".

    Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Intérieur, annonçait samedi soir qu'Eric Drouet était en possession d'un bâton lors de son arrestation. Un propos aussitôt démenti par l'avocat du gilet jaune qui assure qu'il s'agit uniquement "d'un bout de bois". Eric Drouet aurait ainsi expliqué aux enquêteurs qu'il tenait ce bout de bois de son père, lui aussi chauffeur routier, et qu'il s'en servait lorsqu'il se sentait en danger. 

    Eric Drouet est l'une des principales voix qui comptent dans la révolte. 
    Créée mi-octobre, sa page Facebook appelant au "blocage national contre la hausse des carburants est suivie par des dizaines de milliers de personnes. C'est lui qui avait appelé les gilets jaunes à manifester à Versailles samedi, un leurre pour balader les forces de l'ordre, car les initiés se sont rassemblés à Montmartre. 
    "M. Drouet a appelé à cette manifestation, il a donné un certain nombre de lieux de rendez-vous sur les réseaux sociaux, et il était présent à ces rendez-vous. Donc c’est un organisateur. Et c’est un délit d’organiser une manifestation non déclarée, il faut le rappeler. [...]", a réagi Laurent Nuñez, au micro de ...BFMTV. "Il a été interpellé de ce chef. Et par ailleurs il se trouve qu’il a été trouvé porteur d’une matraque, et qu’un autre grief a été retenu qui est celui de participation à un groupement violent", a-t-il précisé.

    Le gilet jaune est déjà visé par une enquête préliminaire pour "provocation à la commission d'un crime ou d'un délit" après qu'il a appelé les gilets jaunes à entrer dans l'Elysée, dans un entretien avec ...BFMTV.
    Visiblement, Macron n'a toujours pas trouvé la méthode de l'apaisement
    En même temps, depuis le Tchad, où il réveillonnait avec 1.250 militaires français de l'opération Barkhane, le président Macron a assuré que le pays a besoin de "calme et de concorde".
    "C'est maintenant l'ordre, le calme et la concorde qui doivent régner. Notre pays a besoin de cela, il a besoin de concorde, d'unité, d'un engagement sincère pour des causes collectives fortes. Et il faut apaiser les divisions", a-t-il expliqué.

    Macron a de surcroît violé le principe républicain de séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif.

    "Le ministre de l'Intérieur a suivi les choses tout au long de la journée et j'étais en contact avec lui. Il est évident que les réponses, y compris judiciaires, les plus sévères seront apportées", a promis le chef de l'exécutif.

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