POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 24 décembre 2018

Benjamin Griveaux s'est encore trompé, avec aplomb

Un proche de Macron, ça  n'admet pas ses erreurs

Ces derniers temps, le porte-parole du gouvernement enchaîne les bourdes.
Visiblement peu doué pour les maths, comme l'a montré sa tentative d'explication du cafouillage gouvernemental autour des mesures en faveur du pouvoir d'achat, Ben-la-bourde s'est à nouveau trompé en accusant BFMTV d'avoir déformé ses propos sur le RIC, le référendum d'initiative citoyenne, réclamé par de nombreux gilets jaunes. Mais le secrétaire d'Etat maîtrise apparemment aussi mal les règles de calcul que les bonnes pratiques journalistiques. Et l'humilité.

Dans un tweet agressif, posté samedi 22 décembre en début de soirée, ce proche de Macron a exprimé son "ras-le-bol" contre la chaîne d'information en continu, prenant à partie nommément le présentateur de la tranche du soir. Le prétentieux reprochait à Thomas Misrachi d'avoir dit à l'antenne qu'il "excluait tout RIC".

Et l'arrogant de sommer le journaliste de citer ses sources et de préciser illico "quand et où" il aurait tenu ces propos. "Une rectification en direct pour être honnête?" a-t-il enfin exigé.

Bête et méchant

Qui a-t-il mis en copie de son tweet, pensez-vous? Le directeur général de la chaîne afin de s'assurer que la prétendue erreur du présentateur arrive bien jusqu'au sommet de sa hiérarchie. Et que tombe la tête de l'impudent. Certains y verront même une demande antisémite de sanction...

Sauf qu'à bien écouter le passage incriminé, la réalité ne donne pas raison à Griveaux. Le présentateur, qui animait un débat entre une députée LREM, l'arrogante Natalia Pouzyreff et Hayk Shahinyan, une des figures des gilets jaunes, n'a fait que citer et sourcer une affirmation formulée un peu plus tôt par le gilet jaune ("monsieur Shahinyan disait il y a quelques instants, 'Benjamin Griveaux exclut tout RIC'") afin que la parlementaire la confirme ("Est-ce le cas?") ou l'infirme ("le gouvernement ou les députés LREM excluent toute consultation?"). Une vérification en direct destinée à relancer la discussion sur le plateau, mais comprise totalement de travers par Benjamin Griveaux, à qui l'exercice du pouvoir monte à la tête.

Griveaux déblatère à jet continu

La semaine dernière déjà, au cours d'un entretien avec Jean-Jacques Bourdin, le secrétaire d'Etat s'en était pris à Christophe Couderc, un gilet jaune parisien, l'accusant - encore une fois à tort - d'être "clairement raciste", ainsi que de partager des publications de Marine Le Pen sur Facebook. Les analyses simplistes de Griveaux tiennent du commentaire de beauf.
Benjamin Griveaux l'avait tout simplement confondu... avec un homonyme, comme il l'a rapidement reconnu.

Un porte-parole déficient mental ne doit pas se contenter de sept tours de langue dans la bouche.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):